Les chasseurs de mammouths

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Les chasseurs de mammouths Page 10

by Jean M. Auel


  Mais il dormait déjà.

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  Réveillée dans un sursaut, Ayla, sans bouger, tendit l’oreille. Elle entendit de nouveau un gémissement aigu. Quelqu’un, apparemment, souffrait le martyre. Inquiète, elle souleva le rideau, regarda à l’extérieur. Crozie, debout dans le passage central près du sixième foyer, tendait les bras en croix, dans une attitude de désespoir suppliant bien calculée pour éveiller la sympathie.

  — Il veut me percer le cœur ! Il veut me tuer ! Il veut dresser ma propre fille contre moi ! hurlait Crozie, comme si elle allait mourir. Elle crispa les mains sur sa poitrine. Plusieurs personnes s’immobilisèrent pour l’observer.

  — Je lui ai donné ma propre chair. Issue de mon propre corps...

  — Donné ! Tu ne m’as rien donné du tout ! clama Frébec. J’ai payé le Prix de la Femme pour Fralie !

  — Un prix médiocre ! J’aurais pu obtenir beaucoup plus pour elle, lança Crozie.

  Ses lamentations n’étaient pas plus sincères que ses cris de douleur.

  — Elle est venue à toi avec deux enfants. La preuve de la faveur de la Mère. Tu as rabaissé sa valeur en versant ce prix dérisoire. La valeur de ses enfants aussi. Et regarde-la ! Elle est déjà bénie une troisième fois. Je te l’ai donnée par générosité, à cause de la bonté de mon cœur...

  — Et parce que personne d’autre ne voulait accueillir Crozie, même avec sa fille deux fois bénie, ajouta une voix toute proche.

  Ayla tourna la tête pour voir qui avait parlé. La jeune femme qui portait, la veille, la magnifique tunique rouge lui sourit.

  — Si tu avais l’intention de dormir tard, n’y pense plus, conseilla Deegie. Ils commencent de bonne heure, aujourd’hui.

  — Non, je me lève, dit Ayla.

  Elle regarda autour d’elle. La couche était vide. A part les deux femmes, il n’y avait personne.

  — Jondalar levé.

  Elle trouva ses vêtements, entreprit de s’habiller.

  — Je me réveille, crois femme blessée.

  — Personne n’est blessé. A première vue, du moins. Mais je plains Fralie, déclara Deegie. Il est pénible d’être prise entre l’arbre et l’écorce. Ayla secoua la tête.

  — Pourquoi ils crient ?

  — Je ne sais pas pourquoi ils se querellent sans cesse. Parce qu’ils veulent s’attirer les bonnes grâces de Fralie, je suppose. Crozie se fait vieille, elle ne veut pas voir Frébec saper son influence. Mais Frébec est têtu. Il n’avait pas grand-chose avant d’arriver ici, et il ne veut pas perdre sa nouvelle position. Fralie, c’est vrai, lui a apporté un prestige considérable, même s’il ne l’a pas payée cher.

  La visiteuse écoutait avec un intérêt visible, et Deegie s’assit sur un lit voisin, pendant qu’Ayla s’habillait.

  — Je ne crois pas qu’elle se séparerait de lui, cependant. Elle lui est attachée, je pense, même s’il est très désagréable par moments. Il ne lui a pas été si facile de trouver un autre homme... un homme qui consentît à vivre avec sa mère. Tout le monde avait été témoin de ce qui s’était passé la première fois, personne d’autre ne voulait s’encombrer de Crozie. La vieille femme peut hurler tout son soûl qu’elle a donné sa fille pour rien. C’est elle qui a rabaissé la valeur de Fralie. J’aurais horreur d’être tiraillée ainsi. Mais j’ai de la chance. Même si je me joignais à un Camp déjà existant, au lieu d’en fonder un avec mon frère, Tulie y serait la bienvenue.

  — Ta mère partir avec toi ? demanda Ayla, interloquée.

  Elle comprenait qu’une femme allât s’installer dans le clan de son compagnon, mais qu’elle y emmenât sa mère était nouveau pour elle.

  — Je le voudrais bien mais je ne pense pas qu’elle accepte. Elle préférera rester ici, je crois. Je ne lui en veux pas. Mieux vaut être la Femme Qui Ordonne de son propre Camp que la mère de celle qui prendra la tête d’un autre. Mais elle me manquera.

  Fascinée, Ayla écoutait. Elle ne comprenait pas la moitié de ce que disait Deegie et n’était même pas sûre de bien interpréter l’autre moitié.

  — Est triste quitter mère et clan, dit-elle. Mais tu as bientôt compagnon ?

  — Oh oui. L’été prochain. A la Réunion d’Été. Ma mère a achevé de tout négocier. Elle avait fixé un Prix de la Femme si élevé que je craignais de les voir refuser de payer, mais ils ont accepté. C’est bien pénible d’attendre, pourtant. Si seulement Branag ne devait pas partir maintenant. Mais ils l’attendent. Il a promis de partir là-bas sans retard...

  Les deux jeunes femmes se dirigeaient de compagnie vers l’entrée de l’abri. Deegie parlait, Ayla l’écoutait avidement.

  Dans le foyer d’accès, il faisait plus frais, mais ce fut seulement en se sentant frappée par un courant d’air glacé, quand le brise-vent de la grande voûte d’entrée fut écarté, qu’Ayla comprit à quel point la température extérieure s’était abaissée. Le vent glacial repoussa en arrière ses longs cheveux, tourmenta la pesante peau de mammouth, la gonfla d’un souffle brutal. Une neige fine était tombée durant la nuit. Une rafale souleva les flocons impalpables, les balaya dans les trous, dans les anfractuosités, avant de ramasser les blancs cristaux pour les précipiter à travers l’espace. Les minuscules projectiles de glace vinrent cribler le visage d’Ayla.

  Il faisait chaud cependant à l’intérieur, bien plus chaud que dans une caverne ordinaire. Elle avait enfilé sa pelisse de fourrure pour sortir. Elle entendit hennir Whinney. La jument et le poulain, celui-ci toujours attaché à sa longe, s’étaient écartés le plus possible des humains et de leurs activités. Ayla se dirigea vers eux, prit le temps de se retourner vers Deegie pour lui sourire. La jeune femme lui rendit son sourire, avant de partir à la recherche de Branag.

  La jument, soulagée de voir Ayla approcher, l’accueillit en encensant[1], avec de petits hennissements. Ayla débarrassa Rapide de sa bride, emmena les deux bêtes vers la rivière, de l’autre côté du méandre. Dès que le Camp fut hors de vue, Whinney et Rapide se détendirent et, après s’être manifesté leur mutuelle affection, ils se mirent à paître l’herbe sèche et cassante.

  Avant de remonter la pente, Ayla s’arrêta derrière un buisson. Elle dénoua la lanière qui retenait ses jambières mais, même ainsi, elle ne savait trop que faire pour leur éviter d’être mouillées quand elle urinerait. Elle se trouvait toujours devant les mêmes difficultés depuis qu’elle s’était mise à porter ce genre de vêtements. Elle les avait travaillés et cousus d’après ceux qu’elle avait confectionnés pour Jondalar, sur le modèle de la tenue qu’il portait et qui avait été mise en lambeaux par le lion, mais elle ne les avait pas mis avant leur départ pour cette exploration. Jondalar avait semblé si heureux de la voir vêtue comme lui qu’elle s’était décidée à abandonner la pièce de cuir souple qu’elle enroulait autour de son corps à la manière des femmes du Clan. Néanmoins, elle n’avait pas encore découvert comment venir facilement à bout de l’accomplissement des besoins naturels. Elle ne voulait pas questionner Jondalar. C’était un homme. Comment saurait-il la façon dont une femme se tirait d’affaire ?

  Mais il fallait, pour cela, qu’elle ôtât les mocassins dont la tige, assez haute, enveloppait le bas de ses jambières étroites qu’elle fit glisser. Elle écarta ensuite les jambes, se pencha en avant comme elle l’avait toujours fait. Elle se tenait debout sur un pied pour se rhabiller quand son regard se posa sur le courant calme de la rivière. Elle changea d’avis, passa par-dessus sa tête pelisse et tunique, détacha de son cou son amulette et descendit vers la berge. Elle devait se livrer au rituel de purification et elle avait toujours aimé nager un moment, le matin.

  Elle avait prévu de se rincer la bouche et de laver son visage et ses mains. Elle se demandait comment s’y prenaient ces gens pour se nettoyer. Quand elle ne pouvait faire autrement, si la provision de bois était enfouie sous la neige, si le vent faisait rage dans la caverne, ou si l’eau était gelée au point qu’on avait peine à en casser suffisamment, même pour boire, elle pouvait se passer de se laver mais
elle préférait être propre. Par ailleurs, elle conservait encore l’arrière-pensée d’un rituel, d’une cérémonie de purification, après cette première nuit passée dans la caverne semi-souterraine des Autres.

  Elle regardait l’eau. Le courant était rapide, au milieu du lit, mais de transparentes plaques de glace recouvraient la surface des bras morts de la rivière et frangeaient de blanc les bords. Une langue de terre, couverte d’une herbe rare, sèche et décolorée, s’avançait dans l’eau, ménageant avec la berge un bassin calme. Un bouleau solitaire, réduit à la taille d’un buisson, poussait là.

  Ayla s’avança vers le bassin, y entra, brisant la glace parfaitement unie qui le recouvrait. Elle retint son souffle sous l’effet d’un violent frisson, s’accrocha d’une main à une branche squelettique du bouleau nain pour conserver son équilibre en avançant dans le courant. Un coup de vent glacial fouetta sa peau nue, qui se hérissa de chair de poule, et lui rabattit les cheveux sur la figure. Elle serra les dents, s’aventura en eau plus profonde. Lorsqu’elle en eut jusqu’à la taille, elle s’aspergea le visage, avant de s’accroupir pour s’y plonger jusqu’au cou, non sans reprendre convulsivement son souffle.

  Elle était habituée à l’eau froide, mais bientôt, se disait-elle, on ne pourrait plus se baigner dans la rivière.

  En retrouvant la rive, elle s’essuya rapidement des deux mains, s’habilla vivement. Une chaleur qui lui fouettait le sang ne tarda pas à remplacer le froid engourdissant, tandis qu’elle remontait la berge. Elle se sentait renouvelée, vivifiée et elle sourit quand un soleil las émergea un instant victorieusement d’un ciel couvert.

  En approchant du Camp, elle s’arrêta sur une aire de terre battue, près de l’entrée, pour regarder les petits groupes plongés dans des occupations variées.

  Jondalar s’entretenait avec Wymez et Danug, et le sujet de la conversation entre les trois tailleurs de silex ne pouvait faire aucun doute. Non loin de là, quatre personnes détachaient les cordes qui avaient retenu à un cadre rectangulaire, fait de deux côtes de mammouth assemblées par des lanières, une peau de cerf, maintenant transformée en un cuir souple, presque blanc. Tout près, Deegie, à l’aide d’une autre côte, étirait et frappait de coups vigoureux une autre peau accrochée à un cadre semblable. On travaillait le cuir pendant qu’il séchait afin de l’assouplir. Cela, Ayla le savait. Mais le tendre sur un cadre fait de côtes de mammouth représentait pour elle une méthode nouvelle. Très intéressée, elle observa tous les détails de l’opération.

  Une série de petites fentes avaient été ménagées près du bord de la peau, sur tout le contour. On passait une corde dans chacune d’entre elles, on l’attachait au cadre, on la serrait fortement pour bien tendre la peau. Deegie pesait de tout son poids, à chaque coup, sur la côte qu’elle tenait, et l’on avait l’impression chaque fois que l’os allait passer au travers du cuir, mais la peau solide et flexible, tout en accusant le choc, ne cédait pas.

  D’autres personnes rangeaient les restes de mammouth dans des fosses creusées en terre. Des os, des défenses jonchaient le sol alentour. Un appel lui fit lever la tête. Talut et Tulie approchaient le Camp. Ils portaient sur leurs épaules une énorme défense de mammouth encore attachée au crâne. La plupart des os ne provenaient pas d’animaux qu’ils avaient tués. On en trouvait parfois sur les steppes, mais les plus nombreux provenaient des méandres de la rivière, où les eaux torrentueuses avaient déposé les restes des animaux.

  Ayla remarqua alors quelqu’un d’autre, qui observait les activités du Camp. Elle sourit, en s’avançant vers Rydag, mais fut surprise de le voir lui rendre son sourire. Les membres du Clan ne souriaient pas. S’ils découvraient les dents, c’était généralement un signe d’hostilité, ou bien de crainte et de nervosité extrême. Mais l’enfant n’avait pas grandi au sein du Clan : il avait appris que cette expression était une marque d’amitié.

  — Bonjour Rydag, dit Ayla.

  En même temps, elle faisait le geste de salut du Clan, avec une légère variante qui indiquait qu’on s’adressait à un enfant. Une fois de plus, elle vit naître dans son regard une lueur de compréhension. Il se rappelle ! pensa-t-elle. Il a le souvenir de ces signes. Il suffirait de les lui rappeler. Ce n’est pas comme moi, qui ai dû les apprendre.

  Elle revoyait la consternation de Creb et d’Iza, lorsqu’ils avaient découvert avec quelle difficulté, à la différence des enfants du Clan, elle assimilait leur enseignement. Elle avait dû faire des efforts énormes pour fixer les signes dans sa mémoire, alors que les autres les apprenaient du premier coup. Certains l’avaient trouvée stupide. En grandissant, elle avait appris à exercer sa mémoire, afin qu’on ne perdît pas patience avec elle.

  Jondalar, lui, avait été stupéfait de ses capacités. Il n’en revenait pas de sa faculté à apprendre d’autres langages, par exemple, apparemment presque sans effort. Mais acquérir cette facilité n’avait pas été aisé, et elle n’avait jamais entièrement compris ce qu’était la mémoire du Clan. Personne chez les Autres n’en était capable : c’était entre eux une différence fondamentale.

  Les membres du Clan avaient des cerveaux plus importants que ceux qui étaient venus après eux. Ils n’étaient pas moins intelligents, mais leur intelligence avait une forme différente. Ils apprenaient à partir de souvenirs qui, par certains côtés, se rapprochaient de l’instinct tout en étant plus conscients. Dès la naissance, toutes les connaissances de leurs ancêtres étaient entreposées dans leurs cerveaux. Ils n’avaient pas à apprendre ce qui était nécessaire à leur survie : ils le savaient par la mémoire. Enfants, il suffisait de leur rappeler ce qu’ils connaissaient déjà. Adultes, ils savaient comment faire appel aux souvenirs emmagasinés.

  Leur mémoire était excellente, mais il leur fallait un effort considérable pour saisir un élément nouveau. Une fois qu’ils l’avaient appris, compris, accepté, ils ne l’oubliaient jamais, le transmettaient à leur progéniture. Mais le processus était lent. Iza en était venue à comprendre, sinon à concevoir, leur différence tandis qu’elle enseignait à Ayla l’art de guérir. Cette étrange enfant avait moins de mémoire que les autres mais elle apprenait beaucoup plus vite.

  Rydag prononça un mot. Ayla ne le reconnut pas tout de suite mais, soudain, elle saisit. C’était son nom à elle ! Son nom, prononcé d’une façon qui lui avait naguère été familière – la façon dont certains membres du Clan le prononçaient.

  Comme eux, l’enfant était incapable d’articuler. Il pouvait émettre les voyelles mais ne parvenait pas à former les sons importants nécessaires pour reproduire le langage des gens parmi lesquels il vivait. Par manque de pratique, Ayla connaissait les mêmes difficultés. C’étaient ces mêmes déficiences de leur appareil vocal qui avaient amené le Clan et ceux qui l’avaient précédé à développer un langage riche et très complet de signes et de gestes pour traduire une culture étendue. Rydag comprenait les Autres, les gens avec lesquels il vivait. Il concevait l’idée de langage. Mais il était incapable de se faire comprendre.

  L’enfant fit alors le signe qu’il avait adressé à Nezzie la veille au soir : il appela Ayla « mère ». Elle sentit son cœur battre plus vite. Le dernier qui lui avait fait ce signe était son fils, et Rydag lui ressemblait tellement qu’un instant elle crut revoir Durc en lui. Elle mourait d’envie de croire que c’était bien lui, de le prendre dans ses bras, de prononcer son nom. Mais, malgré tout son désir, Rydag n’était pas Durc. Il n’était pas plus Durc qu’elle était Deegie. Il était lui-même. Elle se maîtrisa, reprit longuement son souffle.

  — Aimes-tu apprendre autres mots ? Autres signes, Rydag ? demanda-t-elle.

  Il hocha la tête énergiquement.

  — Tu te rappelles « mère »...

  Il répondit en reproduisant le signe qui avait si profondément ému Nezzie... et elle-même.

  — Connais-tu celui-ci ?

  Elle lui faisait le geste du salut. Elle le vit se débattre avec une connaissance qui affleurait presque à la surface.

  — C�
��est salut. Veut dire « bonjour ».

  Elle refit le même geste avec la variante dont elle s’était servie.

  — Comme ça, c’est quand personne plus âgée parle à plus jeune.

  Il fronça les sourcils, reproduisit le geste, gratifia Ayla de son surprenant sourire. Il refit les deux signes, réfléchit un moment, en fit un troisième et regarda la jeune femme d’un air interrogateur, comme s’il n’était pas bien sûr de ce qu’il avait fait.

  — Oui, bon, Rydag ! Je, femme, comme mère, et c’est manière de saluer mère. Tu as mémoire !

  Nezzie remarqua que l’enfant et Ayla étaient ensemble. A plusieurs reprises, Rydag l’avait fort inquiétée, quand il oubliait ses limites et voulait en faire trop. Elle savait donc toujours où était l’enfant et à quelles activités il se livrait. Elle tenta de comprendre ce que faisaient la jeune femme et l’enfant. Ayla la vit, elle remarqua son expression de curiosité mêlée d’inquiétude et lui fit signe d’approcher.

  — J’apprends Rydag langage de Clan... peuple de sa mère, expliqua la jeune femme. Comme mot hier soir.

  Rydag, avec un large sourire qui découvrait des dents un peu trop grandes, adressa à Nezzie un signe soigneusement réfléchi.

  — Que veut-il dire ? demanda-t-elle.

  — Rydag dit « bonjour, mère », expliqua Ayla.

  — » Bonjour, mère ? »

  Nezzie ébaucha un mouvement qui ressemblait d’assez loin au geste de Rydag.

  — En faisant ça, je dis « bonjour, mère » ?

  — Non. Assieds-toi ici. Je te montre. Ceci... (Ayla fit le signe.)... veut dire « bonjour ». Ainsi... (Elle ajouta la variante.) Veut dire « bonjour, mère ». Peut faire à moi même signe. Veut dire « femme mère ». Toi faire ainsi... (Ayla montra une autre variante.)... pour dire « bonjour, enfant ». Et ainsi... (Elle fit encore une variante.)... pour dire « bonjour, mon fils ». Tu vois ?

  Ayla reproduisit toutes les variantes sous le regard attentif de Nezzie. La femme, en dépit d’une certaine gêne, fit une nouvelle tentative. Son geste manquait encore un peu de précision, mais Ayla et Rydag le comprirent néanmoins : elle voulait dire « bonjour, mon fils ».

 

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