Les chasseurs de mammouths

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Les chasseurs de mammouths Page 18

by Jean M. Auel


  — Ils devaient être aussi rares que les léopards blancs ici, non ? Les bisons ont une fourrure sombre, comme certains mammouths, mais ils ne sont pas vraiment noirs. Le noir, c’est tout à fait à part, déclara Ranec. Combien existe-t-il d’animaux noirs ?

  — Aujourd’hui, quand vais avec Druwez, voyons loup noir, dit Ayla. Jamais vu loup noir avant.

  — Était-il vraiment noir ? Ou seulement sombre ? demanda Ranec, intéressé.

  — Noir. Un peu plus clair sur ventre, mais noir. Solitaire, je pense, ajouta Ayla. Pas voir autres traces. En meute, serait... sans prestige. Partirait, peut-être, trouverait autre loup solitaire, pour faire autre meute.

  — Sans prestige ? D’où en sais-tu si long sur les loups ? interrompit Frébec.

  Sa voix contenait une nuance de dérision, comme s’il se refusait à croire la jeune femme. Mais on y sentait aussi un intérêt manifeste.

  — Quand apprends à chasser, chasser seulement mangeurs de viande. Seulement avec fronde. Observe de près, longtemps. Apprends à connaître loups. Une fois, vois louve blanche dans meute. Autres loups pas aimer. Elle partir. Autres loups pas aimer loup autre couleur.

  — C’était bien un loup noir, appuya Druwez, tout prêt à défendre Ayla après cette merveilleuse randonnée à cheval. Je l’ai vu, moi aussi. Au début, je n’étais même pas sûr que ce soit un loup, mais c’en était bien un, et il était tout noir. Et je crois qu’il était seul.

  — En parlant de loup, nous devrions monter la garde, cette nuit, déclara Talut. Raison de plus si un loup noir rôde par ici. Nous pourrons nous relayer, mais durant toute la nuit, quelqu’un devra rester éveillé et guetter.

  Tulie se leva.

  — Allons nous reposer, ajouta-t-elle. Demain, la route sera longue.

  — Je prendrai la première garde, annonça Jondalar. Quand je serai fatigué, je pourrai toujours réveiller quelqu’un d’autre.

  — Moi, dit Talut.

  Jondalar acquiesça d’un signe.

  — Je veille moi aussi, dit Ayla.

  — Pourquoi pas en même temps que Jondalar ? C’est une bonne idée d’être à deux, on se tient éveillé l’un l’autre.

  8

  — Il a fait froid, cette nuit, remarqua Deegie. La viande commence à geler.

  Elle plaçait un quartier de bison dans une hotte.

  — Tant mieux, répondit Tulie. Mais nous ne pourrons pas tout emporter. Nous allons être obligés d’en laisser.

  — Si nous élevions par-dessus un tumulus, avec les pierres qui ont servi pour la clôture ? proposa Latie.

  — C’est possible, et nous devrions le faire, Latie. C’est une bonne idée, approuva Tulie. Elle préparait pour elle-même une charge tellement démesurée qu’Ayla se demandait comment, même avec sa vigueur, elle pourrait la porter. Mais, si le temps change, nous ne reviendrons peut-être pas chercher cette viande avant le printemps. Si elle était plus près de la caverne, ce serait mieux. Les animaux ne viennent pas rôder aussi souvent, là-bas, et nous pourrions surveiller. Mais ici, en pleine nature, si une bête, un lion des cavernes ou même un glouton bien décidé, veut vraiment cette viande, elle trouvera toujours un moyen de l’atteindre.

  — Et si on versait de l’eau sur le tumulus pour faire un bloc compact ? Il est difficile d’ouvrir une brèche dans un tumulus gelé, même avec des pies et des pioches, insista Deegie.

  — Oui, ça empêcherait les animaux de s’y attaquer, mais comment fais-tu pour empêcher le soleil de faire fondre la glace, Deegie ? questionna Tornec. On ne peut pas être sûr que le froid va durer. Il est encore trop tôt dans la saison.

  Ayla les écoutait et, en même temps, regardait diminuer l’amoncellement de quartiers de bison. Chacun en prenait autant qu’il pourrait en porter. La jeune femme n’avait pas été habituée à disposer d’une quantité de nourriture telle qu’on pouvait se permettre de choisir et d’emporter seulement les meilleurs morceaux. Du temps où elle vivait avec le Clan, il y avait toujours eu bien assez à manger, et des peaux largement en suffisance pour les vêtements, le couchage et d’autres usages, mais on ne laissait rien perdre. Elle ne savait trop quelle quantité allait demeurer sur place, mais le tas de déchets était déjà si important qu’elle répugnait à abandonner davantage. Manifestement, personne d’autre n’en avait envie.

  Elle vit Danug ramasser la hache de Tulie. Avec autant de facilité que Celle Qui Ordonne, il fendit en deux une grosse bûche, l’ajouta au dernier feu qui brûlait encore. Ayla le rejoignit.

  — Danug, dit-elle à voix basse, veux m’aider ?

  — Euh... ah... oui, bredouilla-t-il.

  Il se sentait rougir. La voix de la jeune femme était si grave, si chaude, son étrange accent si troublant. Elle l’avait pris au dépourvu : il ne l’avait pas vue arriver. Et, à se trouver si proche de cette femme séduisante, il se sentait inexplicablement ému.

  — Faut... deux perches, poursuivit Ayla en levant deux doigts. Jeunes arbres en amont. Tu coupes pour moi ?

  — Euh... oui, bien sûr, je vais te couper deux arbres.

  Ils se dirigèrent ensemble vers le méandre de la petite rivière. Danug était un peu plus détendu mais il ne cessait de baisser les yeux sur la tête blonde de la jeune femme qui marchait près de lui, un demi-pas en avant. Elle choisit deux jeunes aulnes bien droits et de taille semblable. Danug les abattit. Elle lui demanda ensuite de les ébrancher et de les étêter pour leur donner une longueur égale. Le grand et vigoureux jeune homme était maintenant à l’aise avec elle.

  — Que veux-tu en faire ? demanda-t-il.

  — Je montre.

  D’un sifflement strident, impérieux, elle appela Whinney qui galopa jusqu’à elle. Un peu plus tôt, Ayla l’avait harnachée et lui avait posé les deux paniers, en vue du départ. Danug trouva bizarre de voir une couverture de cuir jetée sur le dos d’un cheval et une paire de paniers attachés à ses flancs par des lanières, mais, remarqua-t-il, la jument n’en paraissait pas gênée, et cela ne ralentissait pas son allure.

  — Comment t’y prends-tu pour lui faire faire ça ? demanda-t-il.

  — Faire quoi ?

  — Venir te rejoindre quand tu la siffles ? Ayla fronça des sourcils méditatifs.

  — Pas bien savoir, Danug. Avant arrivée de Bébé, seule dans la vallée avec Whinney. Seule amie je connais. Elle grandir avec moi, et toutes les deux apprendre... l’une l’autre.

  — C’est vrai que tu peux lui parler ?

  — Whinney pas parler comme tu parles, Danug. Je... apprendre des signes... ses signaux. Elle apprend miens.

  — Comme les signes de Rydag, tu veux dire ?

  — Un peu. Animaux, gens, tous ont signes, même toi, Danug. Tu dis mots, signaux disent plus. Tu parles sans savoir tu parles.

  Le garçon fronça les sourcils. Il n’était pas bien sûr d’apprécier la tournure de la conversation.

  — Je ne comprends pas, fit-il en détournant les yeux.

  — Parlons, maintenant, reprit Ayla. Mots pas dire, mais signaux dire... tu veux monter sur cheval. Est vrai ?

  — Eh bien... euh... oui, je voudrais bien.

  — Alors... tu montes sur cheval.

  — C’est vrai ? Je peux vraiment monter sur le cheval ? Comme Latie et Druwez ?

  Ayla sourit.

  — Viens ici. Besoin grosse pierre pour aider monter première fois. La jeune femme caressa Whinney, s’adressa à elle dans le langage particulier qui s’était tout naturellement formé entre elles : une combinaison de signes et de mots du Clan, de petits sons absurdes qu’elle avait inventés pour son fils avant de leur donner un sens, et de sons animaux qu’elle reproduisait à la perfection. Elle dit à Whinney que Danug désirait faire une promenade sur son dos, et qu’il fallait la rendre palpitante sans être dangereuse. Le jeune homme avait appris certains des signes qu’Ayla enseignait à Rydag et au reste du Camp. Il fut surpris d’en reconnaître quelques-uns, qui faisaient partie de la communication entre la jeune femme et la jument, et son respect pour elle ne fit que s’accroître. C’étai
t vrai, elle parlait avec le cheval mais, comme Mamut quand il invoquait les esprits, elle se servait d’un langage mystique, ésotérique et puissant.

  La jument comprit-elle les indications d’Ayla ? En tout cas, elle saisit ses intentions en la voyant aider le grand jeune homme à monter sur son dos. Il donnait à Whinney les mêmes sensations que l’homme qu’elle en était venue à bien connaître et auquel elle faisait confiance. Les longues jambes tombaient très bas, et il n’y avait aucune impression de direction ni de contrôle.

  — Tiens bien crinière, expliqua Ayla. Quand veux partir, penche en avant. Quand veux ralentir ou arrêter, redresse corps.

  — Tu ne viens donc pas avec moi ? demanda Danug. Un soupçon de peur perçait dans sa voix.

  — Pas besoin moi.

  Elle appliqua une claque sur le flanc de Whinney.

  Brusquement, celle-ci partit à vive allure. Danug fut d’abord projeté en arrière. Il s’accrocha à la crinière pour se redresser, passa ses deux bras autour de l’encolure et se cramponna de toutes ses forces. Mais, quand Ayla montait la jument, se pencher en avant était le signal d’aller plus vite. Le vigoureux animal des plaines glacées fonça sur la vaste étendue alluviale dont les détails lui étaient maintenant familiers : la jument sautait les troncs abattus, les broussailles, évitait les rochers aux arêtes vives, les rares arbres.

  Au début, Danug, pétrifié, ne pouvait que fermer étroitement les paupières et s’accrocher du mieux qu’il pouvait. Pourtant, quand il se rendit compte qu’il n’était pas encore tombé, il entrouvrit les yeux. Son cœur se mit à battre la chamade lorsqu’il vit les arbres, les buissons, le sol défiler dans un brouillard de vitesse. Sans lâcher prise, il releva légèrement la tête pour regarder autour de lui.

  Il eut peine à croire qu’il avait déjà parcouru une telle distance. Les hauts épaulements qui flanquaient le cours d’eau se dressaient juste devant lui ! Vaguement, très loin en arrière, il perçut un sifflement aigu, remarqua aussitôt un changement dans l’allure de la jument. Whinney fila encore au-delà des rocs qui semblaient monter la garde, avant de ralentir légèrement pour décrire un large cercle et reprendre la direction d’où elle était venue. Danug restait solidement accroché, mais sa peur s’était atténuée. Il voulait maintenant voir où ils allaient. Il se redressa quelque peu, ce que Whinney interpréta comme un signal de ralentir. A l’approche de la jument, le sourire épanoui sur le visage du jeune homme rappela à Ayla celui de Talut, particulièrement quand il était satisfait de lui-même. Whinney s’arrêta en caracolant. Ayla l’amena jusqu’à la grosse pierre, afin de permettre à Danug de descendre.

  L’extase lui coupait pratiquement la parole, mais il ne pouvait cesser de sourire. Jamais il n’avait envisagé de filer un jour à vive allure sur le dos d’un cheval – l’éventualité dépassait son imagination. Jamais il n’oublierait cette expérience.

  Son visage joyeux faisait sourire Ayla toutes les fois qu’elle le regardait. Elle fixa les perches au harnais de Whinney.

  Quand ils revinrent au campement, Danug souriait toujours.

  — Qu’est-ce que tu as ? demanda Latie. Pourquoi fais-tu cette figure là ?

  — Je suis monté sur le cheval, répondit-il.

  Latie hocha la tête, sourit à son tour.

  Presque tout ce qui pouvait être emporté du site où s’était déroulée la chasse avait été placé dans les hottes ou bien enroulé dans des peaux : ces paquets, accrochés à des perches comme des hamacs, seraient portés à deux sur les épaules. Il restait encore des quartiers de viande et des rouleaux de peaux à emporter, mais pas autant que l’aurait cru Ayla. Il en allait du transport comme de la chasse ou du dépeçage : quand tout le monde travaillait ensemble, on pouvait rapporter au Camp de plus grandes quantités.

  Plusieurs personnes avaient remarqué qu’Ayla ne préparait pas de chargement pour son compte, et l’on se demandait où elle était allée. Quand Jondalar la vit revenir avec Whinney, qui tirait les longues perches, il saisit son intention. Elle disposa les perches de manière à en croiser les extrémités les plus larges juste au-dessus des paniers, sur le garrot de la jument, et elle les fixa au harnais. Les extrémités les plus minces s’écartaient derrière l’animal et reposaient légèrement sur le sol. Entre les deux perches, elle attacha une plate-forme improvisée, faite du toit de la tente, tendu sur des branches transversales. Autour d’elle, on interrompait toute activité pour la regarder, mais ce fut seulement lorsqu’elle entreprit d’entasser sur le travois les quartiers de bison qui restaient que l’on comprit à quoi il devait servir. Elle remplit aussi les deux paniers, avant de mettre le reste dans une hotte qu’elle porterait elle-même sur son dos. Quand elle eut fini, tout le monde fut stupéfait l’amoncellement tout entier avait disparu.

  Tulie, visiblement très impressionnée, regardait tour à tour Ayla et la jument, avec le travois et les paniers.

  — Je n’avais jamais eu l’idée d’utiliser un cheval pour porter une charge, dit-elle. A vrai dire, il ne m’était jamais venu à l’esprit de me servir d’un cheval, sinon pour manger sa viande... jusqu’à présent.

  Talut jeta de la terre sur le feu, la remua longuement pour s’assurer que les flammes étaient bien éteintes. Il hissa ensuite la lourde hotte sur son dos, passa son sac à son épaule, prit sa sagaie et se mit en route. Les autres chasseurs le suivirent. Depuis sa toute première rencontre avec les Mamutoï, Jondalar n’avait cessé de se demander pourquoi leurs paquetages étaient faits pour tenir sur une seule épaule. Il en comprit subitement la raison, en ajustant confortablement la hotte sur son dos, avant de jeter le paquetage sur son épaule gauche : ils pouvaient ainsi porter dans leurs hottes des charges beaucoup plus lourdes, ce qui devait leur arriver souvent.

  Whinney suivait derrière Ayla, la tête toute proche de l’épaule de la jeune femme. Jondalar, menant Rapide par sa longe, marchait à côté de sa compagne. Talut se laissa distancer par les autres jusqu’à se retrouver devant eux, et ils échangèrent quelques propos tout en marchant. De temps à autre, Ayla surprenait des regards lancés dans sa direction et celle de la jument.

  Au bout d’un moment, Talut se mit à fredonner à bouche close un air bien rythmé. Bientôt, il chantait au rythme de leurs pas :

  « Hus-na, dus-na, teesh-na, keesh-na.

  Pec-na, sec-na, ha-na-nya !

  Hus-na, dus-na, teesh-na, keesh-na.

  Pec-na, sec-na, ha-na-nya ! »

  Le reste du groupe se joignit à lui, pour répéter les mêmes syllabes sur le même air. Sur quoi, avec un sourire malicieux, Talut, sans changer de rythme ni d’intonation, modifia les paroles en regardant Deegie :

  « Que désire Deegie la jolie ?

  Branag, Branag, viens partager mon lit.

  Et où va Deegie la jolie ?

  Retrouver des fourrures vides sur son lit. »

  Deegie rougit mais sourit. Les autres riaient d’un air entendu. Quand Talut répéta la première question, le reste du groupe chanta la réponse à l’unisson. Ils firent de même après la seconde question, avant de joindre leurs voix à celle de Talut pour le refrain.

  « Hus-na, dus-na, teesh-na, keesh-na,

  Pec-na, sec-na, ha-na-nya ! »

  Ils le répétèrent plusieurs fois, et Talut improvisa ensuite un nouveau couplet :

  « Comment Wymez passe-t-il l’hiver ?

  A tailler des outils, à vouloir s’amuser.

  Comment Wymez passe-t-il l’été ?

  A rattraper le temps où il n’a rien pu faire. »

  Tout le monde éclata de rire, excepté Ranec, qui rugit littéralement. Quand le groupe répéta le couplet, Wymez, généralement peu démonstratif, rougit à la pointe sans méchanceté. Tout le monde connaissait l’habitude du tailleur d’outils qui profitait des Réunions d’Été pour se rattraper d’un célibat intégral pendant l’hiver.

  Tout comme les autres, Jondalar s’amusait des taquineries et des plaisanteries. Son propre peuple en faisait tout autant. Au début, Ayla n’avait pas bien compris la situation ni l�
�humour de ses hôtes, surtout quand elle avait vu l’embarras de Deegie. Mais tout se faisait dans la bonne humeur et les rires, constata-t-elle, et les quolibets étaient pris en bonne part. Elle commençait à se familiariser avec l’humour verbal, et le rire lui-même était contagieux. Elle aussi, comme les autres, sourit au couplet qui s’adressait à Wymez.

  Quand tout le monde eut fait silence, Talut reprit le refrain composé de syllabes rythmées.

  « Hus-na, dus-na, teesh-na, keesh-na,

  Pec-na, sec-na, ha-na-nya ! »

  Après avoir regardé Ayla, il commença, avec un sourire satisfait :

  « La chaude affection d’Ayla, qui la désire ?

  Ils sont deux à vouloir partager ses fourrures.

  Lequel deviendra donc un élu bien-heureux ?

  Noir ou blanc, elle aura le choix entre les deux. »

  Ayla se sentait heureuse de faire elle aussi partie des plaisanteries. Elle n’était pas sûre de comprendre parfaitement le sens du couplet mais elle rougit de plaisir parce qu’il parlait d’elle. Elle se remémora la conversation de la veille au soir, supposa que le noir et le blanc devaient représenter Ranec et Jondalar. Le rire joyeux de Ranec confirma ce soupçon, mais le sourire contraint de Jondalar inquiéta la jeune femme. La plaisanterie ne l’amusait plus, à présent.

  Barzec, alors, reprit le refrain, et, en dépit d’une oreille peu exercée, Ayla discerna une qualité particulière dans le timbre et l’intonation de sa voix. Lui aussi lui sourit, montrant ainsi qui allait être le sujet de son couplet.

  « Comment Ayla choisira-t-elle entre deux tons ?

  Le noir est excellent, mais le blanc l’est aussi.

  Comment Ayla choisira-t-elle un compagnon ?

  Tous deux peuvent chauffer ses fourrures la nuit. »

  Barzec, pendant que tout le monde répétait son couplet, tourna les yeux vers Tulie qui le récompensa d’un regard de tendresse et d’amour. Jondalar, lui, fronçait les sourcils : il ne pouvait même plus faire mine de prendre plaisir à la tournure qu’avait prise la plaisanterie. Il n’appréciait pas l’idée de partager Ayla avec quiconque, surtout pas avec le séduisant sculpteur.

 

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