Les chasseurs de mammouths

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Les chasseurs de mammouths Page 17

by Jean M. Auel


  On mit de côté les museaux et les langues des bisons – c’étaient, avec les foies, des morceaux de choix. On coupa ensuite les carcasses en sept quartiers : deux antérieurs, deux postérieurs, la partie centrale divisée en deux et l’énorme garrot. On lava les intestins, les estomacs, les vessies et on les roula dans les peaux. Par la suite, on les gonflerait d’air, pour les empêcher de rétrécir. On s’en servirait comme récipients pour conserver des graisses ou des liquides, ou encore comme flotteurs pour les filets de pêche. Tout était utilisable, mais on n’emportait pas tous les morceaux d’un animal : on prenait uniquement les meilleurs ou les plus utiles. Ce qu’on était capable d’emporter.

  Jondalar avait conduit Rapide à mi-hauteur de la pente abrupte et, au grand désespoir du poulain, il l’avait solidement attaché à un arbre, pour le tenir à l’écart de l’action et, en même temps, du danger. Une fois les bisons enfermés, Whinney l’avait découvert, et l’avait rejoint. Après avoir achevé d’aider Latie et Danug avec le premier bison, Jondalar alla chercher le poulain. Mais Rapide se montrait ombrageux devant tous ces animaux morts. Whinney n’était pas très heureuse, elle non plus, mais elle était plus habituée au spectacle et à l’odeur. Ayla les vit venir vers elle. En même temps, elle remarqua que Barzec et Druwez reprenaient la direction de l’aval. Dans toute la précipitation qui avait accompagné l’effort pour faire faire demi-tour aux bisons et pour les amener dans le piège, les deux hommes avaient laissé sur place leurs paquetages.

  — Barzec, demanda-t-elle, tu retournes chercher paquetages ? Il lui sourit.

  — Oui. Et les vêtements. Nous sommes partis si vite... Mais je ne le regrette pas : si tu n’étais pas arrivée au bon moment, nous les aurions sûrement perdus. C’est un exploit que tu as réalisé avec ton cheval. Je ne l’aurais jamais cru si je ne l’avais pas vu. Mais ça me contrarie de tout laisser là-bas. Avec ces bisons morts, tout ce qui mange de la viande va arriver. Pendant que nous attendions, j’ai vu des traces de loups qui avaient l’air fraîches. Les loups aiment bien mastiquer le cuir quand ils en trouvent. Les gloutons aussi, mais par pure méchanceté, tandis que les loups s’amusent.

  — Je peux aller sur cheval chercher paquetages et vêtements, proposa la jeune femme.

  — Je n’avais pas pense à ça ! Quand nous en aurons fini, les carnassiers auront largement de quoi manger, mais je n’ai pas envie de leur laisser du superflu.

  — Nous avons caché les paquetages, rappelle-toi, intervint Druwez. Jamais elle ne les trouvera.

  — C’est vrai, dit Barzec. Il va falloir que nous y allions nous-mêmes, je pense.

  — Druwez sait où trouver ? demanda Ayla. Le garçon la regarda, hocha la tête.

  La jeune femme sourit.

  — Tu veux venir sur cheval avec moi ?

  Le visage de Druwez se fendit d’un large sourire.

  — Je peux ?

  Elle tourna la tête vers Jondalar, capta son regard et lui fit signe de venir avec les chevaux. Il se hâta vers elle.

  — J’emmène Druwez, pour aller chercher tout ce qu’ils ont laissé derrière eux quand la poursuite a commencé, dit-elle en Zelandonii. Je vais laisser Rapide nous accompagner. Une bonne course devrait le calmer. Les chevaux n’aiment pas les bêtes mortes. Au début, Whinney avait du mal à les supporter, elle aussi. Tu as eu raison de laisser sa longe au poulain, mais nous devrions penser à le dresser, pour qu’il devienne comme Whinney.

  Jondalar lui sourit.

  — C’est une bonne idée, mais comment s’y prend-on ? Ayla fronça les sourcils.

  — Je n’en sais trop rien. Whinney m’obéit parce qu’elle le veut bien, parce que nous sommes de bonnes amies, mais en ce qui concerne Rapide, je n’en sais rien. Il s’est attaché à toi, Jondalar. Peut-être t’obéirait-il. Je crois qu’il serait bon pour nous deux d’essayer.

  — J’y suis prêt, dit-il. J’aimerais, un jour, pouvoir monter sur son dos comme tu montes sur celui de Whinney.

  — Moi aussi, Jondalar.

  Elle se rappelait le chaud sentiment d’amour qu’elle avait déjà connu alors, l’espoir nourri naguère : si cet homme blond, qui venait des Autres, se prenait d’affection pour le poulain de Whinney, cela pourrait l’encourager à rester avec elle dans sa vallée. C’était ce qui l’avait poussée à demander à Jondalar de donner un nom au poulain.

  Pendant que les deux étrangers conversaient dans un langage qu’il ne comprenait pas, Barzec attendait. Il commençait à s’impatienter.

  — Eh bien, si vous allez chercher les paquetages, dit-il enfin, je vais retourner aider les autres avec les bisons.

  — Attends un peu. Je vais aider Druwez à monter sur la jument et je t’accompagnerai, répondit Jondalar.

  Les deux hommes, après avoir soulevé à eux deux le jeune garçon, regardèrent s’éloigner la jument et ses deux cavaliers.

  Les ombres s’allongeaient déjà lorsqu’ils revinrent. Plus tard, tout en rinçant dans le cours d’eau de longs boyaux, Ayla se rappela l’époque où elle aidait à écorcher et dépecer des animaux avec les femmes du Clan. Elle prit soudain conscience que, pour la toute première fois, elle avait fait partie d’un groupe de chasseurs qui l’avaient acceptée comme leur égale.

  Toute jeune encore, elle brûlait de partir avec les hommes, tout en sachant que les femmes n’avaient pas le droit de chasser. Mais les hommes étaient tenus en une telle estime pour leurs prouesses, la chasse à les entendre était si passionnante qu’elle rêvait d’y participer, surtout quand elle avait envie d’échapper à une situation désagréable ou délicate. Tel fut l’innocent début qui devait avoir des conséquences bien plus difficiles qu’elle ne l’avait imaginé. Après avoir reçu l’autorisation de chasser avec sa fronde, bien que toute autre forme de chasse lui demeurât interdite, il lui était souvent arrivé, très discrètement, d’écouter les hommes avec attention quand ils parlaient de stratégie. Les hommes du Clan ne faisaient guère autre chose, façonnaient des armes de chasse ou célébraient des cérémonies qui devaient favoriser la chasse. Les femmes du Clan écorchaient et dépeçaient les bêtes, préparaient les peaux pour en faire des vêtements et des couvertures, mettaient la viande en conserve et la faisaient cuire, fabriquaient des récipients, des cordages, des nattes et divers ustensiles, tout en récoltant des plantes qui servaient à la nourriture, aux remèdes et à d’autres usages.

  Le Clan de Brun comportait à peu près le même nombre de membres que le Camp du Lion, mais les chasseurs avaient rarement tué plus d’un ou deux animaux à la fois. Il leur fallait donc chasser fréquemment. A cette époque de l’année, les chasseurs du Clan étaient dehors presque chaque jour, afin de mettre en réserve le plus de viande possible pour l’hiver tout proche. Depuis l’arrivée d’Ayla, c’était la première fois que le Camp du Lion faisait une expédition de chasse. Elle-même se posait des questions, mais personne d’autre ne semblait s’inquiéter. Elle s’arrêta pour observer les hommes et les femmes qui écorchaient et dépeçaient le petit troupeau. Deux ou trois personnes travaillaient ensemble sur chaque bête, et le travail s’accomplissait beaucoup plus vite qu’Ayla ne l’aurait cru possible. Elle se mit du coup à réfléchir aux différences entre ces gens et le Clan.

  Les femmes mamutoï chassaient, de sorte que les chasseurs étaient plus nombreux. Certes, neuf d’entre eux étaient des hommes, et quatre seulement des femmes – les mères chassaient rarement –, mais cela n’en modifiait pas moins la situation. Avec des chasseurs plus nombreux, l’équipe était plus efficace, et, par la suite, quand tout le monde mettait la main à la pâte, le traitement des animaux morts était plus rapide, lui aussi. C’était logique, mais la jeune femme avait l’impression de laisser de côté un élément important. Les Mamutoï avaient également une façon de penser différente. Ils n’étaient pas aussi rigides, ils n’étaient pas aussi attachés aux règles qui décidaient de ce qui était convenable et de ce qui s’était toujours fait. Il existait une certaine confusion des rôles : le comportement des hommes et des femmes n’était pas aussi
catégoriquement défini. Tout semblait dépendre davantage des inclinations personnelles, de ce qui fonctionnait le mieux.

  Jondalar lui avait dit que, chez son peuple, on n’interdisait à personne de chasser. Par ailleurs, même si la chasse était importante, et si la plupart des gens participaient à cette activité, tout au moins quand ils étaient jeunes, on ne forçait personne à chasser. Les Mamutoï, apparemment, avaient des coutumes semblables. Jondalar avait essayé de lui expliquer que les gens pouvaient posséder d’autres talents, d’autres facultés non moins valables. Il s’était donné en exemple. Après avoir appris à tailler le silex et avoir acquis une certaine réputation pour la qualité de son travail, il avait été en mesure de troquer ses outils et ses pointes de sagaies contre tout ce dont il avait besoin. Il n’avait plus été nécessaire pour lui de chasser, sauf s’il en avait envie.

  Mais Ayla ne comprenait toujours pas. Quel genre de cérémonie d’initiation faisait-on subir aux jeunes garçons, s’il importait peu qu’un homme fût ou non chasseur ? Les hommes du Clan se seraient crus perdus s’ils n’avaient pas eu la conviction que chasser était essentiel. Un jeune garçon ne devenait pas un homme avant d’avoir abattu sa première grosse proie. Elle pensa ensuite à Creb. Il n’avait jamais chassé. Il en était incapable : il lui manquait un œil et un bras, et il était boiteux. Il avait été le plus grand mog-ur, l’homme du Clan le plus sage, mais jamais il n’avait connu une cérémonie d’initiation. Au fond de son propre cœur, il n’était pas un homme à part entière. Mais Ayla, elle, était convaincue du contraire.

  Le crépuscule tombait déjà quand ils eurent achevé leur travail. Pourtant, aucun des chasseurs n’hésita à se dépouiller de ses vêtements avant de se diriger vers la rivière. Les femmes se baignèrent un peu en amont des hommes, mais ils ne se perdirent pas de vue les uns les autres. Les peaux roulées sur elles-mêmes et les carcasses dépecées avaient été entassées en un seul endroit, et l’on avait allumé des feux tout autour pour tenir en respect les prédateurs à quatre pattes et les autres nécrophages. Tout ce qui avait servi à construire la clôture était empilé tout près de là. Sur l’un des feux, une pièce de viande rôtissait sur une broche, et l’on avait dressé, non loin, quelques tentes.

  Avec la nuit tombante, la température descendit brutalement. Ayla fut heureuse de revêtir les vêtements mal assortis et de tailles différentes prêtés par Tulie et Deegie : elle avait lavé sa tenue pour en faire disparaître les traces de sang, et ses habits, comme bien d’autres, séchaient près du feu. Elle passa un bon moment avec les chevaux, pour s’assurer qu’ils n’avaient besoin de rien et qu’ils avaient retrouvé leur calme. Whinney se tenait à l’extrême limite de la lueur projetée par le feu sur lequel rôtissait la viande, le plus loin possible des carcasses qui attendaient d’être rapportées à la caverne et des tas de déchets d’où montaient de temps à autre des grognements et des jappements.

  Après avoir mangé tout leur content de bison, brun et croustillant à la surface, saignant à l’intérieur, les chasseurs alimentèrent le feu et s’installèrent tout autour, pour boire une infusion en bavardant.

  — J’aurais voulu que vous la voyiez contourner ce troupeau, disait Barzec. Je me demande combien de temps nous aurions pu les tenir. Ils étaient de plus en plus agités. Quand ce mâle s’est échappé, j’étais sûr que nous les avions tous perdus.

  — Je crois que nous devons remercier Ayla pour le succès de cette chasse, déclara Talut.

  Devant cette louange inattendue, la jeune femme rougit, mais ce n’était pas seulement de confusion. Elle se sentait acceptée, ses talents, ses capacités étaient appréciés, ce qui l’emplissait d’une douce chaleur. Toute sa vie, elle avait désiré se voir ainsi reconnue.

  — Et pensez à l’histoire que ça va faire pour la Réunion d’Été ajouta Talut.

  La conversation languit. Talut ramassa une branche sèche qui séjournait depuis longtemps sur le sol : l’écorce y pendait par lambeaux, comme une vieille peau. Il la cassa en deux sur son genou, posa les deux morceaux sur le feu. Une gerbe d’étincelles jaillit, illumina les visages des chasseurs serrés les uns contre les autres autour des flammes.

  — Toutes les chasses ne se terminent pas aussi bien. Vous vous rappelez la fois où nous avons failli tuer un bison blanc ? reprit Tulie. Quel dommage qu’il nous ait échappé.

  — Il devait avoir la faveur du ciel, celui-là. J’étais sûr que nous le tenions. As-tu déjà vu un bison blanc ? demanda Barzec à Jondalar.

  — J’en ai entendu parler et j’ai vu une peau, répondit Jondalar. Les animaux blancs sont tenus pour sacrés, chez les Zelandonii.

  — Même les renards et les lapins ? questionna Deegie.

  — Oui, mais un peu moins. Les lagopèdes eux-mêmes le sont, quand ils sont blancs. Pour nous, c’est le signe que Doni les a touchés. Ceux qui sont nés blancs et qui le restent toute l’année sont les plus sacrés, expliqua Jondalar.

  — Pour nous aussi, les bêtes blanches ont une importance particulière. C’est pourquoi le Foyer de la Grue a un tel prestige... habituellement, fit Tulie.

  Elle lança vers Frébec un coup d’œil qui contenait une nuance de dédain.

  — La grande grue du nord est blanche, et les oiseaux sont les messagers personnels de Mut. Les mammouths détiennent des pouvoirs particuliers.

  — Jamais je n’oublierai la chasse au mammouth blanc, dit Talut. Des regards chargés d’attente l’encouragèrent à continuer.

  — Tout le monde était surexcité quand l’éclaireur est venu dire qu’il avait vu cette femelle. C’est le plus grand honneur que puisse nous faire la Mère, quand Elle nous offre une femelle de mammouth blanche. Et, comme c’était la première chasse d’une Réunion d’Été, ce serait de la chance pour tout le monde, si nous réussissions à l’avoir, expliqua-t-il, à l’intention des visiteurs.

  « Tous les chasseurs qui voulaient participer à la chasse ont dû subir des épreuves de purification et de jeûne, pour s’assurer que nous serions acceptables. Même après, le Foyer du Mammouth nous a imposé des interdits, mais nous avions tous envie d’être choisis. J’étais jeune, alors, pas beaucoup plus âgé que Danug, mais bien bâti comme lui. C’est peut-être ce qui m’a fait choisir, et j’ai été de ceux qui ont piqué une sagaie dans cette femelle. Comme pour le bison qui t’a poursuivi, Jondalar, personne ne sait quelle sagaie l’a tuée. La Mère, sans doute, ne voulait pas qu’un seul homme ou un seul Camp en retirât trop d’honneur. Le mammouth blanc appartenait à tout le monde. C’était mieux ainsi. Pas de jalousie, pas de ressentiment.

  — J’ai entendu parler d’une race d’ours blancs qui vivent loin au nord, dit Frébec.

  Il ne voulait pas être laissé en dehors de la conversation. Peut-être n’y avait-il aucun homme ni aucun Camp qui pût se targuer d’avoir tué la femelle mammouth blanche, mais cela n’empêchait ni la jalousie ni le ressentiment. Toute personne choisie pour participer à cette chasse y avait gagné plus de prestige que n’en avait jamais eu Frébec.

  — J’en ai entendu parler, moi aussi, dit Danug. Pendant que j’étais au gisement de silex, des visiteurs sungaea sont venus échanger des marchandises contre du silex. L’une des femmes était une conteuse, une bonne conteuse. Elle nous a parlé de la Mère du Monde, des hommes-champignons qui suivent le soleil la nuit et de bien d’autres animaux. Elle nous a parlé aussi des ours blancs. Ils vivent sur la glace, disait-elle, et ils ne mangent que des animaux marins. On dit qu’ils sont paisibles, comme les énormes ours des cavernes qui ne mangent pas de viande. Pas comme les ours bruns, qui sont méchants.

  Danug ne vit pas le regard courroucé de Frébec. Il n’avait pas eu l’intention de l’interrompre. Il était simplement content d’apporter sa contribution à la conversation.

  — Hommes de Clan revenus un jour de chasse parler de rhinocéros blancs, dit Ayla.

  Frébec, toujours irrité, lui jeta un regard mauvais.

  — Oui, fit Ranec, les blancs sont rares mais les noirs sont très appréciés, eux auss
i.

  Il était assis un peu à l’écart du feu, et l’on distinguait à peine son visage noyé dans l’ombre : on voyait seulement ses dents blanches et l’éclat moqueur de ses yeux.

  — Tu es rare, ça, c’est vrai, répliqua Deegie, et trop heureux, aux Réunions d’Été, de permettre à toute femme assez curieuse de s’en assurer par elle-même.

  Ranec se mit à rire.

  — Deegie, qu’y puis-je, si les filles de la Mère sont si curieuses ? Tu n’aimerais pas me voir les décevoir, n’est-ce pas ? Mais je ne parlais pas de moi. Je pensais aux chats noirs.

  — Les chats noirs ? répéta Deegie.

  — Wymez, je me souviens vaguement d’un grand chat noir.

  Ranec s’était tourné vers l’homme avec lequel il partageait un foyer.

  — Qu’est-ce que tu sais là-dessus ?

  — Ça a dû faire grosse impression sur toi. Je ne pensais pas que tu en garderais le souvenir, dit Wymez. Tu n’étais encore qu’un tout jeune enfant, mais ta mère a vraiment poussé des hurlements. Tu t’étais éloigné d’elle, et, juste au moment où elle t’a aperçu, elle a vu en même temps ce grand chat noir, pareil à un léopard des neiges, mais noir, sauter d’une branche. Elle a cru je pense qu’il t’avait choisi pour victime. Mais ou bien ce n’était pas son intention, ou bien les hurlements de ta mère l’ont mis en fuite. Toujours est-il qu’il a poursuivi sa course, mais elle s’est précipitée sur toi, et il s’est écoulé pas mal de temps avant qu’elle te laisse de nouveau t’éloigner hors de sa vue.

  — Y avait-il beaucoup de chats noirs comme celui-là, là où vous étiez ? questionna Jondalar.

  — Non, pas trop, mais leur présence était connue. Ils restaient dans les forêts et chassaient de nuit, de sorte qu’on les voyait difficilement.

 

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