Les chasseurs de mammouths
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Les animaux ne s’étaient pas contentés de fourrer le museau dans les réserves de vivres, ils avaient aussi rôdé un peu partout. Ils avaient renversé des piles de bols et de coupes façonnés à la main, patiemment polis, traîné de tous côtés des nattes, des paniers tressés en motifs compliqués, déposé leurs excréments en plusieurs endroits et, d’une façon générale, dévasté tout ce qu’ils avaient pu trouver. Pourtant, les dommages étaient moins graves qu’il n’y paraissait à première vue, et, dans l’ensemble, les intrus avaient dédaigné l’imposante pharmacopée d’Ayla, composée d’herbes médicinales séchées et de remèdes à base de plantes.
Quand vint le soir, la jeune femme se sentit beaucoup mieux. Jondalar et elle avaient nettoyé la caverne et tout remis en ordre, ils avaient pu constater que les pertes n’étaient pas trop importantes, ils avaient préparé et consommé un repas, ils avaient même fait un tour dans la vallée pour voir les éventuels changements. Le feu flambait, les fourrures de couchage étaient disposées, sur une couche de foin frais, dans la tranchée peu profonde qui avait toujours servi de lit à Ayla. Whinney et Rapide étaient installés dans leur coin, de l’autre côté de l’entrée. Ayla se sentait enfin chez elle.
Assise avec Jondalar sur une natte, devant le feu, elle déclara :
— J’ai peine à croire que je suis de retour. J’ai l’impression que mon absence a duré toute une vie, mais elle n’a pas été bien longue.
— Non, elle n’a pas été longue.
— J’ai tant appris : c’est peut-être ce qui me donne cette impression. Tu as bien fait de me persuader de t’accompagner, Jondalar, et je suis heureuse que nous ayons rencontré Talut et les Mamutoï. Sais-tu à quel point j’avais peur de me trouver en face des Autres ?
— Je te sentais inquiète mais j’étais sûr que, lorsque tu en connaîtrais quelques-uns, ils te plairaient.
— Ce n’était pas seulement le fait de rencontrer des gens quelconques mais de faire connaissance avec les Autres. Pour le Clan, c’est ce qu’ils étaient, et l’on avait beau m’avoir répété toute ma vie que j’étais née chez les Autres, je me considérais comme faisant partie du Clan. Même après avoir été maudite, quand j’ai su que je ne pourrais plus revenir, j’ai continué d’avoir peur des Autres. Quand Whinney est venue vivre avec moi, cette peur s’est encore accrue. Je ne savais que faire. Je craignais qu’ils ne me permettent pas de la garder ou qu’ils ne la tuent pour la manger. Je redoutais aussi qu’ils ne me laissent pas chasser. Je ne voulais pas vivre chez des gens qui ne me permettraient pas de chasser quand j’en aurais envie ou qui pourraient m’obliger à faire quelque chose contre ma volonté, expliqua Ayla.
Le souvenir de ses craintes, de ses inquiétudes fit soudain naître en elle un malaise qui se traduisit par un déploiement d’agitation. Elle se leva, alla jusqu’à l’entrée de la caverne, repoussa la lourde tenture et sortit sur la corniche qui formait comme une large terrasse. Le dur éclat des étoiles scintillait dans un ciel d’un noir profond. Le vent était aussi coupant que leur lumière. Ayla s’avança jusqu’au bord de la corniche en se frottant les bras avant de les croiser étroitement sur sa poitrine.
Elle frissonna, sentit une fourrure se poser sur ses épaules. Elle se retourna, se trouva face à Jondalar. Il la serra dans ses bras, et elle se blottit contre sa chaleur.
Il pencha la tête pour l’embrasser.
— Rentre, dit-il. Il fait froid, ici.
Elle se laissa entraîner mais s’immobilisa de l’autre côté de la lourde peau qui lui avait servi de tenture depuis son premier hiver.
— C’était ma tente... Non, c’était la tente de Creb, se reprit-elle. Mais il ne s’en servait jamais. C’était celle que j’emportais quand je faisais partie des femmes choisies pour accompagner les hommes, lorsqu’ils allaient à la chasse, afin de dépecer le gibier et d’aider à le rapporter. Mais elle ne m’appartenait pas. Elle appartenait à Creb. Je l’ai prise quand je suis partie, parce que j’ai pensé que Creb ne m’en voudrait pas. Je ne pouvais pas lui demander son autorisation. Il était mort mais, même s’il avait encore vécu, il ne m’aurait pas vue. Je venais d’être maudite.
Des larmes commençaient à ruisseler sur ses joues, mais elle ne semblait pas s’en apercevoir.
— J’étais morte. Mais Durc, lui, m’a vue. Il était trop jeune pour savoir qu’il ne le fallait pas. Oh, Jondalar, je ne voulais pas le laisser derrière moi.
Elle sanglotait, à présent.
— Mais je ne pouvais pas l’emmener. Je ne savais pas ce qui pourrait m’arriver.
Il ne savait que dire ou faire. Il se contenta de la tenir dans ses bras et de la laisser pleurer.
— J’ai envie de le revoir. Toutes les fois que je vois Rydag, je pense à Durc. Je voudrais l’avoir avec moi, maintenant. Je voudrais que nous soyons adoptés tous les deux par les Mamutoï.
— Ayla, il est tard. Tu es lasse. Viens te coucher, dit Jondalar.
Il la guida vers les fourrures de couchage. Mais il n’était pas à son aise. De telles pensées n’avaient aucun lien avec la réalité, et il ne tenait pas à les encourager.
Docilement, elle se laissait entraîner. En silence, il l’aida à se dévêtir, la fit asseoir, la renversa doucement en arrière, avant de la couvrir avec les fourrures. Il ajouta du bois au feu, tassa les braises pour les faire durer plus longtemps. Après quoi, il se déshabilla rapidement, se glissa près d’Ayla. Il l’entoura de son bras, l’embrassa tendrement, légèrement, effleurant à peine ses lèvres. La réaction ne se fit pas attendre : il la sentit frémir. Avec la même légèreté, un contact qui était presque un chatouillement, il entreprit de faire pleuvoir des baisers sur son visage, ses joues, ses paupières closes, avant de revenir à ses lèvres. D’une main, il lui renversa le menton en arrière, lui caressa de la même manière le cou, la gorge. Ayla se contraignait à l’immobilité, mais ces caresses fugitives faisaient naître sur leur chemin les frissons d’une flamme exquise et chassaient son humeur mélancolique.
Il suivit du bout des doigts la courbe de son épaule, la ligne de son bras. Puis, lentement, il remonta jusqu’à l’aisselle. Elle fut secouée d’un spasme qui tendit tous ses nerfs. La main habile qui suivait les courbes de son corps rencontra au passage une pointe de sein qui durcit aussitôt sous l’effet du plaisir.
Jondalar ne put résister : il se pencha pour prendre le mamelon entre ses lèvres. Elle se pressa contre lui. Il la sentit prête. Il respirait son odeur de femme, et une tension presque douloureuse grandissait dans ses reins. Jamais il ne pouvait se rassasier d’elle, et elle était, semblait-il, toujours prête à l’accueillir. Pas une fois, autant qu’il s’en souvînt, elle ne l’avait repoussé. Quelles que fussent les circonstances, à l’intérieur comme à l’extérieur, sous de chaudes fourrures ou sur la terre glacée, elle était là, pour lui, non seulement consentante mais active, empressée.
Si elle se montrait parfois un peu réticente, comme un peu mal à l’aise, c’était au temps de la menstruation. Alors, il respectait ses vœux, contenait ses élans.
Au moment où sa main venait de caresser la cuisse de la jeune femme, il la sentit s’ouvrir à lui, et son désir prit une telle violence qu’il aurait pu la posséder sur l’instant. Mais il souhaitait faire durer un plaisir raffiné. Pour la dernière fois de l’hiver, sans doute, ils se trouvaient seuls, en un lieu sec et chaud. Certes, dans l’habitation des Mamutoï, il n’hésitait guère, mais cette solitude à deux apportait aux Plaisirs une qualité particulière de liberté, d’intensité.
Il précisa ses caresses, entendit le souffle d’Ayla exploser en cris, en gémissements, la sentit se cambrer de tout son corps. Oh, comme il la désirait, se dit-il... mais pas encore...
Ses lèvres abandonnèrent le mamelon turgescent, trouvèrent la bouche de la jeune femme, l’embrassèrent fermement, l’explorèrent. Il s’écarta un instant afin de se maîtriser encore un peu, contempla son visage jusqu’au moment où elle ouvrit les yeux.
Au grand jour, ils étaient gris-bleu, comme le silex d
e bonne qualité, mais, à présent, ils étaient sombres, si débordants de désir et d’amour qu’il sentit son cœur se serrer douloureusement. Il passa le dos de l’index sur sa joue, suivit la ligne de sa mâchoire, parvint à ses lèvres. Il ne se lassait pas de la regarder, de la toucher, comme s’il voulait graver ses traits dans sa mémoire. Elle-même levait les yeux vers les siens, d’un bleu si éclatant qu’ils devenaient violets à la lumière du feu. Elle aurait voulu s’y noyer. Même si elle l’avait souhaité, elle aurait été incapable de se refuser à lui... et elle ne le souhaitait pas.
Il l’embrassa, avant de laisser courir sa langue au long de sa gorge et jusqu’au sillon qui s’ouvrait entre ses seins. Il emprisonna leurs rondeurs dans ses deux mains. Ayla gémissait doucement, lui pétrissait les épaules, les bras. Quand sa bouche descendit plus avant, audacieusement, vers le plus secret de son être, elle se tendit vers lui, cria son désir.
En lui, la pression s’accentuait mais, dans un suprême effort, il la maîtrisa de nouveau, déploya tout son art d’aimer pour la caresser plus intimement encore. Elle cria son nom, et, enfin, tremblant de tout son corps, il la pénétra. Elle se donna à lui avec toute l’ardeur qu’il mettait à la posséder, et, en même temps, ils atteignirent le paroxysme de leur plaisir.
Tous deux étaient trop épuisés pour bouger. Jondalar restait couché sur Ayla, mais chaque fois, elle aimait ce moment, le poids de son corps sur le sien. Elle respirait sur lui sa propre odeur, qui lui rappelait toujours la fougue avec laquelle elle venait d’être aimée et la cause de sa délicieuse langueur. Elle était encore en proie à l’émerveillement des Plaisirs. Elle n’avait jamais imaginé que son corps pût éprouver de telles joies. Elle n’avait connu qu’une possession dégradante, née de la haine et du mépris. Jusqu’à Jondalar, elle ignorait qu’il existât autre chose.
Finalement, il se souleva, lui posa un baiser sur un sein, puis sur le nombril, avant de se lever. Elle en fit autant, alla poser quelques pierres à cuire sur le feu.
— Veux-tu verser de l’eau dans cette corbeille, Jondalar ? La grande outre est pleine, je crois, dit-elle.
Elle se dirigea vers le coin le plus reculé de la caverne, où elle se soulageait quand il faisait trop froid dehors.
A son tour, elle retira du feu les pierres brûlantes, comme elle l’avait vu faire aux Mamutoï, les fit tomber dans la corbeille étanche. Dans un sifflement, un nuage de vapeur, elles réchauffèrent l’eau. Ayla les ôta, les remit sur le feu, en plongea d’autres, déjà chaudes.
Quand l’eau commença de frémir, elle en préleva une partie à l’aide d’une coupe, la versa dans un bassin en bois, y ajouta quelques fleurs séchées de saponaire, un peu semblables à des thyrses de lilas. Un parfum pénétrant embauma l’air. Quand elle plongea dans le mélange un petit morceau de cuir souple, l’eau moussa légèrement, mais aucun rinçage ne serait nécessaire, et le délicieux parfum subsisterait. Jondalar la regardait, debout près du feu, se laver le visage et le corps. Il se repaissait de la beauté de ses mouvements et le désir renaissait en lui.
Elle lui donna un morceau de peau de lapin, très absorbante, lui passa le récipient. C’était une coutume qu’elle avait inaugurée après l’arrivée de Jondalar, et qu’il avait lui-même adoptée. Pendant qu’il se lavait, elle fit un nouvel inventaire de ses herbes, se plut à constater que sa provision entière était là. Elle en choisit quelques-unes dont elle ferait une tisane pour chacun d’eux. Pour son propre usage, elle commença, comme toujours, par une herbe et une racine particulières, se demanda, une fois de plus, si elle devrait cesser d’en prendre afin de voir si un enfant se formerait en elle. En dépit des explications fournies par Jondalar, elle persistait à croire que c’était un homme, et non pas des esprits, qui faisait naître la vie. En tout cas, la magie d’Iza paraissait efficace : ses « lunaisons », comme disait Jondalar, venaient toujours à intervalles réguliers. Il serait bon d’avoir un enfant né des Plaisirs avec Jondalar, pensait-elle, mais peut-être valait-il mieux attendre. S’il décidait de devenir mamutoï, lui aussi, alors, peut-être...
Elle posa ensuite les yeux sur du chardon, pour confectionner sa tisane : il renforçait le cœur et le souffle, donnait du lait aux jeunes mères. Elle lui préféra cependant de l’armoise, qui assurait la régularité du cycle menstruel. Elle choisit ensuite du trèfle incarnat et des cynorrhodons : ils étaient excellents pour l’état général et donneraient plus de goût au breuvage. Pour Jondalar, elle prit du ginseng, pour l’énergie virile et l’endurance, ajouta de la porelle, tonique et dépurative, puis de la racine de réglisse : elle avait remarqué le front tourmenté de son compagnon, ce qui, chez lui, était généralement le signe qu’il était tracassé, tendu. Enfin, pour apaiser ses nerfs, elle mit encore une pincée de camomille.
Elle remit de l’ordre dans les fourrures, avant de donner à Jondalar la coupe en bois qu’elle avait façonnée elle-même, et qu’il aimait tant. Après quoi, frileusement, ils se recouchèrent, finirent de boire leur tisane et se blottirent l’un contre l’autre.
— Tu sens bon, murmura-t-il à Ayla, en lui mordillant le lobe de l’oreille. Tu sens les fleurs.
— Toi aussi.
Il l’embrassa, doucement d’abord, puis avec plus d’intensité.
— La tisane était délicieuse. Qu’avais-tu mis dedans ? demanda-t-il, les lèvres posées sur son cou.
— De la camomille, simplement, avec quelques autres plantes pour te donner de la force et de l’endurance, et pour que tu te sentes bien. Je ne connais pas les noms que tu leur donnes.
Il l’embrassa de nouveau, avec une ardeur à laquelle elle répondit spontanément. Il se redressa sur un coude, la contempla.
— Ayla, tu es étonnante, le sais-tu ? Elle lui sourit, secoua la tête.
— Toutes les fois que je te désire, tu es prête à m’accueillir. Jamais tu ne m’as repoussé, et pourtant, plus je te possède et plus je te désire.
— C’est cela qui t’étonne ? Que je te désire aussi souvent que tu me désires ? Tu connais mon corps mieux que moi, Jondalar. Tu m’as fait éprouver des Plaisirs dont j’ignorais même l’existence. Pourquoi ne me donnerais-je pas à toi toutes les fois que tu le veux ?
— Chez la plupart des femmes, il y a des moments où elles ne sont pas disposées à faire l’amour, où le temps n’est pas opportun. Quand il gèle sur les steppes, ou bien sur la berge humide d’une rivière, alors qu’un lit confortable se trouve à quelques pas. Mais toi, tu ne dis jamais « non », tu ne dis jamais « attends ».
Elle ferma les yeux. Lorsqu’elle les rouvrit, elle fronçait légèrement les sourcils.
— Jondalar, j’ai été élevée ainsi. Une femme du Clan ne dit jamais non. Quand un homme lui donne le signal, où qu’elle soit, quoi qu’elle fasse, elle abandonne tout pour satisfaire son besoin. Quel que soit l’homme, même si elle le déteste comme je détestais Broud. Jondalar, tu ne me donnes que de la joie, que du plaisir. J’aime que tu me désires, n’importe quand, n’importe où. Si tu veux me posséder, il n’est pas un instant où je ne sois prête à t’accueillir. Je te désire sans cesse. Je t’aime.
Il la prit brusquement contre lui, la serra si fort qu’elle pouvait à peine respirer.
— Ayla, oh, Ayla ! cria-t-il d’une voix rauque, étouffée, la tête au creux de son épaule. Je croyais que je ne serais jamais amoureux. Autour de moi, chacun trouvait une compagne, pour fonder avec elle un foyer, une famille. Et moi, je prenais de l’âge. Thonolan lui-même s’était trouvé une femme, durant notre Voyage. C’était ce qui nous avait amenés à séjourner chez les Sharamudoï. J’ai connu bien des femmes. Beaucoup m’ont plu, mais il manquait toujours quelque chose. Je pensais que c’était ma faute. Je pensais que la Mère me refusait l’amour. Je pensais que c’était là mon châtiment.
— Ton châtiment ? Mais pour quelle faute ?
— Pour... pour ce qui s’est passé il y a bien longtemps.
Elle n’insista pas. C’était encore l’un des principes qui lui avaient été enseignés.
 
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Une voix l’appelait, la voix de sa mère, mais lointaine, incertaine dans les caprices du vent. Jondalar était chez lui, mais l’endroit était étrange : à la fois familier et inconnu. Sa main chercha quelqu’un, près de lui. La place était vide ! Affolé, il se redressa d’un sursaut, bien éveillé tout à coup.
Il regarda autour de lui, reconnut la caverne d’Ayla. Le brise-vent tendu devant l’entrée s’était détaché d’un côté et battait au vent. Des courants d’air glacé pénétraient dans la caverne, mais le soleil entrait à flots par l’entrée et par le trou qui la surmontait. Vivement, Jondalar passa ses jambières, sa tunique. Il vit alors la tasse fumante auprès du feu et, à côté, une ramille fraîche, dépouillée de son écorce.
Il sourit. Comment s’y prend-elle ? se demandait-il. Comment fait-elle pour avoir toujours un breuvage chaud pour moi, à mon réveil ? Du moins était-ce le cas ici, à la caverne. Au Camp du Lion, il se passait sans cesse quelque chose, et les repas étaient généralement pris en commun. Il buvait son infusion du matin au Foyer du Lion ou bien au premier foyer, où l’on faisait la cuisine, aussi souvent qu’au Foyer du Mammouth, et d’autres, alors, se joignaient fréquemment à eux. Il ne remarquait pas, ces jours-là, si elle avait toujours un breuvage chaud à sa disposition quand il se réveillait mais, à bien y réfléchir, il savait que c’était le cas. Ce n’était pas dans la manière d’Ayla d’en faire toute une affaire. C’était simplement une attention quotidienne, comme tant d’autres choses qu’elle faisait pour lui sans qu’il eût besoin de demander.
Il prit la coupe, but une gorgée. Il y avait de la menthe dans l’infusion – elle savait qu’il aimait la menthe, le matin –, de la camomille aussi, et autre chose qu’il ne reconnaissait pas tout à fait. Le breuvage avait une teinte rosée – des cynorrhodons, peut-être ?