Fascination

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Fascination Page 15

by Stephenie Meyer


  À l'expression ahurie de mes amies, je compris qu'il n'avait encore jamais déployé ses talents de séducteur devant elles.

  — Euh... bien sûr que non, finit par marmotter Jessica.

  — En fait, Bella, nous avons dîné en t'attendant, confessa Angela.

  — C'est très bien comme ça. Je n'ai pas faim.

  — Je crois que tu devrais manger un morceau, intervint Edward avec autorité. Ça vous ennuie si je ramène Bella plus tard ? Comme ça, vous n'aurez pas à attendre qu'elle ait fini son repas.

  — Euh... non, répondit Jessica.

  Elle se mordit la lèvre, essayant de deviner si la proposition d'Edward m'agréait. Je lui adressai un clin d'œil. Je désirais plus que tout me retrouver seule avec mon ange gardien. J'avais d'innombrables questions à lui poser, ce qui serait impossible tant que nous ne serions pas en tête à tête.

  — D'accord, décida Angela, plus vive que Jessica. À demain, Bella... Edward.

  Prenant son amie par le bras, elle l'entraîna vers leur voiture, qui était garée à quelques mètres de là, de l'autre côté de la rue. Quand elles y grimpèrent, Jess se tourna vers nous et agita la main, dévorée par la curiosité. Je lui retournai son geste, attendant qu'elles aient disparu pour faire face à Edward.

  — Franchement, je n'ai pas faim, insistai-je.

  Je scrutai ses traits impénétrables.

  — Fais-moi plaisir.

  Il s'approcha du restaurant et m'en tint la porte ouverte avec obstination, me signifiant que la discussion s'arrêtait là. Poussant un soupir résigné, j'entrai. La salle était loin d'être pleine — la saison n'avait pas encore commencé à Port Angeles. La propriétaire accueillit Edward avec des yeux gloutons (quoi de plus légitime ?) et le salua plus chaleureusement que nécessaire. La vigueur de mon agacement me surprit quelque peu. La femme, plus grande que moi de quelques centimètres, était une fausse blonde.

  — Nous sommes deux, lança Edward d'une voix séduisante.

  Il le faisait exprès ou quoi ? La patronne m'effleura du regard avant de se détourner, rassérénée par ma banalité et la distance prudente que mon compagnon maintenait entre nous. Elle nous conduisit à une table pour quatre, là où la majorité des convives se tenaient. J'allais m'asseoir lorsque Edward secoua la tête.

  — Vous n'avez rien de plus intime ? demanda-t-il.

  Je n'en suis pas certaine, mais il me sembla bien qu'il glissait discrètement un billet à notre hôtesse. Sauf dans les vieux films, c'était la première fois que je voyais quelqu'un refuser une table.

  — Bien sûr, acquiesça la propriétaire, aussi étonnée que moi.

  Elle nous emmena de l'autre côté d'un paravent, dans un endroit de la pièce divisé en alcôves, toutes vides.

  — Ça vous va ?

  — Parfait, la rassura Edward en lui décochant son sourire éclatant.

  Un instant aveuglée, elle battit des paupières.

  — Euh... la serveuse sera là dans une minute, nous dit-elle avant de s'éloigner d'un pas chancelant.

  — Tu devrais arrêter de faire ça aux gens, reprochai-je à Edward. Ce n'est pas du jeu.

  — Faire quoi ?

  — Les éblouir ainsi. À l'heure qu'il est, elle est en train de suffoquer dans les cuisines.

  Il eut l'air ébahi.

  — Oh, s'il te plaît, m'énervai-je. Tu es quand même conscient de l'effet que tu produis !

  — J'éblouis les gens, moi ? reprit-il, tête penchée sur le côté, le regard curieux.

  — Tu n'as pas remarqué ? Tu crois donc que tout le monde obtient ce qu'il veut aussi facilement que toi ?

  — Est-ce que je t'éblouis ? demanda-t-il en ignorant ma question.

  — Fréquemment.

  À ce moment, la serveuse arriva, l'air avide. Visiblement, la propriétaire avait craché le morceau dans la coulisse. La fille ne parut pas déçue. Plaquant une courte mèche brune derrière son oreille, elle sourit avec une inutile amabilité.

  — Bonjour. Je m'appelle Amber, et c'est moi qui m'occuperai de vous ce soir. Que désirez-vous boire ?

  Il ne m'échappa pas qu'elle ne s'adressait qu'à lui. Il m'interrogea du regard.

  — Un Coca.

  — Mettez-en deux.

  — Je reviens tout de suite, promit-elle avec un nouveau sourire, tout aussi inutile.

  Sauf qu'il ne le vit pas, parce qu'il me dévisageait.

  — Quoi ? lançai-je, une fois la fille partie.

  — Comment vas-tu ? me demanda-t-il sans me quitter des yeux.

  — Bien, répondis-je, désarçonnée par l'intensité de sa voix.

  — Tu ne te sens pas étourdie, nauséeuse, glacée... ?

  — Je devrais ?

  Ma repartie le fit rire.

  — Je guette les effets du contrecoup, reconnut-il avec ce sourire en coin si parfait qui me coupait le souffle.

  — Je ne crois pas qu'il aura lieu, affirmai-je après avoir repris ma respiration. J'ai toujours été très douée pour réprimer les choses déplaisantes.

  — Quand bien même, je serai plus à l'aise lorsque tu auras avalé quelque chose.

  Comme si elle l'avait entendu, la serveuse apporta nos boissons et un panier de gressins. Pas une fois elle ne se tourna vers moi pendant qu'elle les installait sur la table.

  — Vous avez choisi ? demanda-t-elle à Edward.

  — Bella ?

  Réticente, la fille daigna enfin s'apercevoir de ma présence.

  — Euh... les raviolis aux champignons, dis-je en choisissant le premier plat qui se présentait.

  — Et Monsieur ?

  — Rien pour moi, merci.

  Évidemment.

  — Si vous changez d'avis, n'hésitez pas à m'appeler.

  Comme Edward s'entêtait à ne pas la regarder, la serveuse s'éloigna, frustrée.

  — Bois ! m'ordonna-t-il.

  Docilement, je sirotai ma boisson avant de l'avaler plus goulûment ; ce n'est que lorsque je l'eus terminée et qu'il poussa son verre dans ma direction que je me rendis compte à quel point j'avais soif.

  — Merci, murmurai-je.

  La morsure du soda glacé envahit ma poitrine, et je frissonnai.

  — Tu as froid ?

  — C'est le Coca, expliquai-je en réprimant un second tremblement.

  — Tu n'as pas pris de veste ? me morigéna-t-il.

  — Si.

  Je jetai un coup d'œil sur la chaise vide à côté de moi.

  — Oh, je l'ai oubliée dans la voiture de Jessica.

  Edward se débarrassait déjà de la sienne. Je m'aperçus que je n'avais pas vraiment prêté attention à la façon dont il était habillé ; pas seulement ce soir, jamais. À croire que je ne parvenais pas à détacher mes yeux de son visage. Je m'obligeai à me concentrer sur autre chose. Il ôta sa veste de cuir beige clair (dessous, il portait un sweater à col roulé ivoire, ça lui allait bien, soulignant la musculature de son torse) et me la tendit, interrompant mon examen.

  — Merci, répétai-je en l'enfilant.

  Elle était froide, comme mon coupe-vent le matin, quand je le décrochais de la patère du vestibule plein de courants d'air. Je frémis derechef. Son vêtement avait une odeur enivrante. J'inhalai, tentant de l'identifier. Il ne s'agissait pas de parfum. Les manches étant beaucoup trop longues, je les remontai.

  — Cette couleur sied à merveille à ton teint, déclara-t-il en m'observant.

  Surprise, je piquai un fard. Il posa la corbeille de gressins devant moi.

  — Je t'assure que je ne suis pas sous le choc, protestai-je.

  — Tu devrais. N'importe quel être normalement constitué le serait. Tu n'as même pas l'air ébranlée.

  Il paraissait troublé. Il plongea ses pupilles dans les miennes, et je vis combien elles étaient lumineuses, plus lumineuses que jamais, caramel doré.

  — Je me sens très en sécurité avec toi, confessai-je, fascinée par cette façon que j'avais de lui dire la vérité.

  Ma remarque lui déplut ; son front d'albâtre se plissa, et il secoua la
tête, sourcils froncés.

  — Cela devient plus compliqué que je ne l'avais prévu, marmonna-t-il dans sa barbe.

  Prenant un gressin, je me mis à le mordiller tout en essayant de déchiffrer son expression. Quand allais-je pouvoir commencer à le questionner ?

  — D'habitude, tu es de meilleure humeur quand tes yeux sont aussi clairs, lançai-je pour le distraire des pensées qui le préoccupaient.

  — Pardon ? s'exclama-t-il, stupéfait.

  — Je me suis aperçue que plus tes yeux étaient sombres, plus tu étais maussade. D'ailleurs, j'ai une théorie à ce sujet.

  — Encore une ? maugréa-t-il.

  J'acquiesçai en jouant l'indifférence.

  — J'espère que tu seras plus créative, cette fois. À moins que tu ne l'aies empruntée à d'autres BD ?

  Si son léger sourire était moqueur, ses prunelles restèrent ternes.

  — Non. Mais ce n'est pas moi qui l'ai trouvée, admis-je.

  — Et ?

  À cet instant, la serveuse surgit avec mon assiette. Je me rendis compte que nous nous étions instinctivement penchés l'un vers l'autre par-dessus la table, parce que nous dûmes nous redresser quand elle arriva. Elle posa le plat devant moi — ça paraissait appétissant — puis s'empressa de se tourner vers Edward.

  — Vous n'avez pas changé d'avis ? Il n'y a rien qui vous tente ?

  Ce fut peut-être moi qui imaginai le double sens de ces paroles.

  — Non merci, mais un autre Coca serait le bienvenu, répondit-il.

  — Pas de problème.

  S'emparant des verres vides, la serveuse s'éloigna.

  — Alors, cette théorie ? reprit-il.

  — Je t'en parlerai dans la voiture. Seulement si...

  — Des conditions ? répliqua-t-il d'une voix menaçante, un sourcil levé.

  — C'est que j'ai quelques questions, bien sûr.

  — Bien sûr.

  La fille revint avec deux autres boissons. Elle les posa sur la table, sans prononcer un mot cette fois, puis repartit. Je bus une gorgée.

  — Très bien. Vas-y ! lança Edward, toujours aussi peu amène.

  Je choisis de commencer par le point le plus anodin — du moins, c'est ce que je croyais.

  — Que fais-tu à Port Angeles ?

  Il baissa les yeux sur ses grandes mains qu'il croisa lentement. Me regardant par-dessous ses cils, il eut un vague sourire, puis lâcha :

  — Question suivante.

  — Mais c'est la plus facile !

  — Suivante.

  Furieuse, je m'emparai de mes couverts et transperçai soigneusement un ravioli. Ignorant Edward, je le portai à ma bouche et le mâchonnai pensivement. Les champignons étaient délicieux. J'avalai, bus une deuxième gorgée de Coca, puis me décidai.

  — Très bien, lâchai-je d'une voix glaciale, admettons, et ce n'est qu'une hypothèse, que... quelqu'un sache lire dans les pensées des gens... à quelques exceptions près.

  — À une exception près, me corrigea-t-il. Théoriquement.

  — À une exception près.

  J'étais ravie qu'il jouât le jeu, mais je m'efforçai de ne pas le montrer.

  — Comment ça marche ? continuai-je. Quelles sont les limites ? Comment ce... quelqu'un... parviendrait-il à deviner où une personne se trouve à un moment précis ? Comment saurait-il qu'elle a des ennuis ?

  Mes précautions oratoires devaient vraiment embrouiller mon discours !

  — Théoriquement ?

  — Oui.

  — Eh bien, si ce... quelqu'un...

  — Appelons-le Joe.

  Il eut un sourire froid.

  — Va pour Joe, accepta-t-il. Si Joe avait été plus attentif, le timing n'aurait pas été aussi serré. (Il secoua la tête et leva les yeux au ciel.) Il n'y a que toi pour t'attirer des problèmes dans une aussi petite ville. Tu aurais ruiné leurs statistiques sur la délinquance pour dix ans, tu sais.

  — Nous parlons d'un cas hypothétique, lui rappelai-je sèchement.

  Cette fois, il éclata d'un rire franc, et ses iris s'allumèrent.

  — En effet, admit-il. T'appellerons-nous Jane ?

  — Comment as-tu su ? insistai-je, incapable de réfréner ma curiosité.

  De nouveau, je m'étais inclinée vers lui. Il sembla hésiter, déchiré par une sorte de dilemme intérieur. Ses yeux fixèrent les miens, et j'imagine que ce fut à cet instant qu'il envisagea vraiment l'éventualité de me dire la vérité.

  — Tu peux avoir confiance en moi, murmurai-je.

  Sans réfléchir, je tendis la main et effleurai ses doigts croisés. Il les retira aussitôt, et je me ressaisis.

  — Je ne suis pas sûr d'avoir encore le choix, avoua-t-il en chuchotant presque. Je me suis trompé. Tu es beaucoup plus observatrice que je ne le pensais.

  — Et moi qui croyais que tu avais toujours raison.

  — Avant, oui. J'ai commis une deuxième erreur à ton sujet. Ce ne sont pas les accidents que tu attires, cette classification est encore trop réduite : ce sont les ennuis. Dès qu'un danger surgit dans un rayon de quinze kilomètres, il est invariablement pour toi.

  — Et tu te places toi-même dans cette catégorie ?

  Son visage se figea, perdant toute expression.

  — Assurément.

  Derechef, je tendis le bras. Ignorant son geste de recul, je caressai timidement sa main du bout des doigts. Sa peau était froide et dure comme de la pierre.

  — Merci, murmurai-je, pleine de gratitude. Cela fait deux fois, désormais.

  — Essayons d'éviter une troisième occasion, soupira-t-il en se détendant un peu.

  Vexée, j'acquiesçai quand même. Il récupéra sa main et la mit avec l'autre sous la table, mais il se pencha vers moi.

  — Je t'ai suivie à Port Angeles, reconnut-il, soudain disert. C'est la première fois que je m'évertue à garder une personne en vie, ce qui est beaucoup plus difficile que je le supposais. Sans doute parce qu'il s'agit de toi. Les gens ordinaires, eux, ont l'air de traverser l'existence sans collectionner les catastrophes.

  Il s'interrompit. Devais-je m'inquiéter qu'il m'eût suivie ? J'en éprouvais plutôt du plaisir. Il me dévisagea, se demanda peut-être pourquoi je souriais.

  — As-tu jamais songé que les Parques avaient jugé que mon heure était venue, cette première fois, avec le fourgon, et que tu avais influé sur le destin ? risquai-je.

  — Ce n'était pas la première fois, souffla-t-il d'une voix à peine audible.

  Je le contemplai avec stupéfaction, mais il avait baissé la tête.

  — La première fois, ç'a été quand je t'ai rencontrée, précisa-t-il.

  Ces mots déclenchèrent une bouffée de peur, et me revint en mémoire la violence du regard noir qu'il m'avait adressé ce jour-là... Cependant, l'immense sentiment de sécurité que j'éprouvais en sa présence étouffa mes craintes. Lorsque ses pupilles se posèrent de nouveau sur moi, je sus qu'il ne pouvait déceler la frayeur passagère que j'avais ressentie.

  — Tu te souviens ? demanda-t-il, son visage d'ange empreint de gravité.

  — Oui.

  J'étais sereine.

  — Et pourtant, tu es là, assise avec moi, murmura-t-il, incrédule.

  — Et pourtant, je suis là... à cause de toi. Parce que tu as réussi à me trouver. J'ignore toujours comment, d'ailleurs...

  Il serra les lèvres, m'observant comme si, une fois de plus, il pesait le pour et le contre. Il jeta un coup d'œil à mon assiette pleine, puis revint sur moi.

  — Tu manges, j'explique, proposa-t-il.

  Je m'empressai de piquer un autre ravioli et de l'engloutir.

  — Ça a été plus difficile que prévu de te suivre à la trace. D'habitude, ça ne me pose pas autant de problèmes. Il suffit que j'aie déjà lu dans l'esprit de la personne.

  Il me contempla avec anxiété, et je m'aperçus que je m'étais figée. Je m'obligeai à avaler et à continuer mon repas.

  — Je gardai l'œil sur Jessica, un peu distraitement, je l'avoue. Comme je te l'ai dit, seule to
i pouvais te fourrer dans les ennuis à Port Angeles. Bref, je n'ai pas tout de suite compris que tu étais partie de ton côté. Quand je me suis aperçu que tu n'étais plus avec elle, je t'ai cherchée dans la librairie qui flottait dans sa tête. J'ai tout de suite deviné que tu n'y avais pas mis les pieds et que tu t'étais dirigée vers le sud... Je savais aussi que tu serais bientôt obligée de revenir sur tes pas. Donc, je t'ai attendue en scannant au hasard les esprits des gens alentour afin de déceler si quelqu'un t'avait remarquée, ce qui m'aurait renseigné sur l'endroit où tu pouvais être. Je n'avais aucune raison de m'inquiéter... Pourtant, j'étais étrangement anxieux...

  Perdu dans ses pensées, il me regardait comme si j'étais transparente, voyant des choses dont je n'avais pas idée.

  — J'ai tourné en voiture dans le quartier, aux aguets. Le jour se couchait et je m'apprêtais à continuer à pied quand...

  Il s'interrompit, mâchoires crispées par un brusque élan de rage. Il dut faire un effort pour retrouver son calme.

  — Et ensuite ? chuchotai-je.

  Ses yeux continuaient de fixer un point au-delà de moi.

  — J'ai perçu ce qu'ils préparaient, gronda-t-il, sa lèvre supérieure légèrement retroussée sur ses dents. J'ai distingué ton visage dans leurs esprits.

  Soudain, il plongea sa tête dans son coude, sur la table, se cachant les yeux d'une main. Si vivement que j'en fus surprise.

  — Ça a été très dur... tu ne peux pas imaginer à quel point, de me contenter de t'emporter en les laissant... vivre, avoua-t-il, la voix étouffée par son bras. J'aurais pu te ramener à Jessica et Angela et m'en aller, mais j'avais peur, une fois seul, de ne pas résister à mon envie de les pourchasser, avoua-t-il dans un murmure.

  Hébétée, silencieuse, incapable de réfléchir, je ne bronchai pas. J'avais croisé mes mains sur mes genoux et je m'appuyais, faiblarde, au dossier de ma chaise. Lui se dissimulait toujours, immobile, comme sculpté dans le marbre auquel sa peau ressemblait. Finalement, il leva la tête — ses iris étaient emplis de doute.

  — On rentre ? proposa-t-il.

  — Quand tu veux.

  J'étais ravie d'avoir encore une heure de voiture en sa compagnie, car je n'étais pas prête à le quitter. La serveuse surgit comme s'il l'avait appelée. À moins qu'elle ne nous ait guettés.

 

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