Fascination

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Fascination Page 30

by Stephenie Meyer


  Il n'avait pas mis longtemps à trouver le point faible de ma défense.

  — Il apprécie beaucoup les Cullen, éludai-je.

  Billy ne manqua pas de saisir ma dérobade. Il en parut mécontent, mais guère surpris.

  — Si ce ne sont pas mes affaires, ce sont sûrement celles de Charlie, s'entêta-t-il.

  — C'est à moi d'en juger, il me semble.

  Je guettai anxieusement sa réaction. Il s'absorba dans un silence songeur que ne rompait que le bruit de la pluie sur le toit.

  — J'imagine que tu as raison, finit-il par concéder.

  — Merci, Billy, soupirai-je, soulagée.

  — Je te demande juste de bien réfléchir, Bella.

  — Je vous le promets.

  — Ce que je veux dire, c'est arrête ! précisa-t-il en sourcillant.

  Ses yeux ne reflétaient qu'un véritable souci pour moi. Que pouvais-je répondre ? À cet instant, la porte s'ouvrit bruyamment. Je sursautai.

  — Il n'y a aucune photo dans cette bagnole ! râla Jacob.

  Les épaules de sa chemise étaient trempées, et ses cheveux dégoulinaient.

  — Ah bon ? marmonna Billy. J'ai dû l'oublier à la maison.

  — Super ! maugréa son fils en levant les yeux au ciel.

  — Bella, tu diras à Charlie... que nous sommes passés.

  — Aucun problème.

  — On s'en va déjà ? s'étonna Jacob.

  — Charlie rentrera tard, lui expliqua son père qui poussait son fauteuil vers le couloir.

  — Oh ! Ben... à une autre fois, alors, Bella.

  Le garçon était déçu.

  — C'est ça.

  — Prends garde à toi, m'avertit Billy.

  Je laissai couler. Jacob aida son père à descendre le perron. J'agitai la main en jetant un bref regard sur ma Chevrolet désormais vide, puis refermai la porte avant même qu'ils ne fussent partis. Debout dans le vestibule, j'écoutai leur voiture reculer dans l'allée puis s'éloigner. Ma tension retomba un peu, et je grimpai à l'étage pour changer de vêtements.

  J'essayai plusieurs chemisiers, ignorant ce que me réservait la soirée. Cette perspective suffit à rendre insignifiante la conversation qui venait d'avoir lieu. Maintenant que je n'étais plus sous l'influence de Jasper et d'Edward, je commençais à être rattrapée par la peur. J'abandonnai rapidement mes effets de style pour enfiler une vieille chemise de coton et un jean. De toute façon, je risquais sûrement de passer le match revêtue de mon coupe-vent.

  Le téléphone sonna, et je me précipitai au rez-de-chaussée. Je ne désirais pas entendre d'autre voix que la sienne, même si je savais qu'il se serait tout bonnement matérialisé dans ma chambre s'il avait voulu prendre contact avec moi.

  — Allô ?

  — Bella, c'est moi, Jessica.

  — Oh, salut.

  Il me fallut un moment pour reprendre pied dans la réalité. J'avais l'impression de ne pas avoir parlé à Jess depuis des jours et des jours.

  — Comment c'était, le bal ? demandai-je.

  — Génial !

  Elle démarra au quart de tour et se lança dans un compte-rendu détaillé de la soirée précédente. J'émis des marmonnements appréciateurs çà et là, malgré mes difficultés à me concentrer. Jessica, Mike, le bal, le lycée, tout cela me paraissait étrangement déplacé en cet instant. Je ne cessais de regarder par la fenêtre, jaugeant le degré de luminosité derrière les nuages noirs.

  — Tu m'écoutes, Bella ? s'agaça soudain Jessica.

  — Désolée, quoi ?

  — Mike m'a embrassée ! Tu te rends compte ?

  — C'est super, Jess.

  — Et toi, qu'est-ce que tu as fait, hier ?

  Elle était devenue agressive, soit parce qu'elle m'en voulait de mon inattention, soit parce qu'elle était vexée de mon peu d'enthousiasme à en apprendre plus sur son flirt avec Mike.

  — Rien de bien intéressant. Je suis juste sortie profiter du soleil.

  La voiture de Charlie crissa sur le gravier.

  — Tu as revu Edward Cullen ?

  La porte d'entrée claqua, et mon père s'affaira à ranger son barda sous l'escalier.

  — Euh...

  — Salut, gamine ! lança Charlie en pénétrant dans la cuisine.

  Je lui adressai un signe de la main.

  — Oh, ton père est là, dit Jessica qui l'avait entendu. Oublie, on discutera demain. On se voit en maths.

  — Ciao, Jess.

  Je raccrochai.

  — Salut, papa. Où sont tes prises, aujourd'hui ?

  Il se lavait les mains au-dessus de l'évier.

  — Je les ai rangées au congélateur.

  — Billy est passé tout à l'heure déposer un sac de friture de Harry Clearwater, annonçai-je avec un entrain forcé.

  — C'est vrai ? J'en raffole.

  Charlie monta se doucher pendant que je préparais le dîner. Nous ne tardâmes pas à passer à table. Le repas se déroula dans le silence. Charlie savourait son poisson pendant que je me creusais désespérément les méninges pour accomplir la tâche qui m'était échue — aborder le sujet d'Edward.

  — Qu'as-tu fait de beau ? lança soudain Charlie, m'arrachant à ma rêverie.

  — Je suis restée à la maison, cet après-midi. (Uniquement en toute fin d'après-midi, pour être honnête). Et ce matin, ajoutai-je en m'efforçant de rester optimiste en dépit de mes jambes en coton, j'étais chez les Cullen.

  Ébahi, Charlie en laissa tomber sa fourchette.

  — Le docteur ?

  — Oui.

  — Mais qu'est-ce que tu fabriquais là-bas ?

  Il n'avait pas ramassé ses couverts.

  — Euh... il se trouve que je sors plus ou moins avec Edward Cullen ce soir... et il désirait me présenter à ses parents... Ça va, papa ?

  Apparemment, il était en train de s'offrir une rupture d'anévrisme.

  — Papa !

  — Tu sors avec un Cullen ! tonna-t-il.

  — Je... je croyais que tu les appréciais.

  — Il est trop vieux pour toi ! assena-t-il avec une véhémence hors de propos.

  — Nous sommes tous les deux en première.

  Bon sang ! Heureusement qu'il ne se doutait pas qu'il avait raison plus qu'il ne l'imaginait.

  — Attends... Lequel c'est, cet Edwin ?

  — Edward. Le plus jeune, celui aux cheveux roux.

  L'Adonis, le dieu vivant.

  — Ah... euh... bredouilla-t-il, ça change tout. Je n'aime pas la tête du grand costaud. C'est sûrement un bon gars, mais il a l'air trop... mûr pour toi. C'est ton petit copain, cet Edwin ?

  — Edward, papa.

  — Réponds-moi.

  — On peut dire ça.

  — Mais tu m'as raconté hier soir que tu ne t'intéressais à aucun des garçons de la ville.

  Il avait récupéré sa fourchette — le pire était passé.

  — Edward n'habite pas en ville.

  Il me fusilla du regard, guère amusé que je le prenne pour un imbécile.

  — Écoute, ce n'est que le début. Alors, évite de me servir le discours sur les petits copains, d'accord ?

  — Quand passe-t-il te chercher ?

  — Il sera là dans quelques minutes.

  — Où t'emmène-t-il ?

  — Hé, ho ! Ça suffit l'Inquisition espagnole ! On va jouer au base-ball avec sa famille.

  Le visage de Charlie se plissa un instant, puis il éclata de rire.

  — Tu joues au base-ball, toi ?

  — Euh... je vais surtout regarder.

  — Dis donc, il doit drôlement te plaire, ce type !

  Je me contentai de soupirer en levant les yeux au ciel. Au même moment, on entendit le bruit d'une voiture qui se garait devant la maison. Sautant sur mes pieds, j'entrepris de débarrasser la table.

  — Laisse, bougonna Charlie. Je m'en occuperai plus tard. Tu me maternes trop.

  La sonnette retentit, et il se dépêcha d'aller ouvrir, avec moi pendue à ses basques. Je ne m'étais pas rendu com
pte à quel point l'averse faisait rage. Sous le halo du porche, Edward ressemblait au mannequin d'une pub pour imperméables.

  — Entre, Edward.

  Je fus contente de constater que Charlie n'avait pas déformé son prénom.

  — Merci, Chef Swan, répondit Edward avec respect.

  — Appelle-moi Charlie. Donne-moi ta veste.

  — Merci.

  — Assieds-toi.

  Nom d'un chien ! On n'allait quand même pas y passer la soirée ! Edward se posa souplement dans notre unique fauteuil, m'obligeant à prendre place à côté de mon père, sur le canapé. Je lui jetai un regard de reproche auquel il répondit par un clin d'œil dans le dos de Charlie.

  — Alors, comme ça, j'apprends que tu emmènes ma petite fille jouer au base-ball ?

  Il n'y avait que les habitants de l'État de Washington pour ne pas se formaliser à l'idée que la pluie tombait à seaux et risquait de gêner un tant soit peu la tenue d'un match en plein air.

  — C'est ce qui est prévu, en effet.

  Il ne sembla pas surpris que j'eusse dit la vérité à mon père. Ou alors, il nous avait espionnés.

  — Quel exploit ! s'esclaffa Charlie.

  Les rires d'Edward se joignirent aux siens.

  — Bon, décrétai-je en me levant, vous avez assez ricané à mes dépens. Allons-y.

  Je fonçai dans l'entrée et enfilai mon coupe-vent. Ils me suivirent.

  — Ne rentre pas trop tard, Bella.

  — Pas de souci, Charlie, je la ramènerai à une heure décente, promit Edward.

  — Attention à ma fille, hein ?

  — Elle ne risque rien avec moi.

  Une telle sincérité suintait de chacune de ses paroles que Charlie n'aurait pu douter de sa bonne foi. Je me ruai dehors, et tous deux furent saisis d'un nouvel accès d'hilarité. Edward m'emboîta le pas, mais je m'arrêtai net sur le perron. Derrière ma camionnette était rangée une Jeep monstrueuse. Ses pneus m'arrivaient sûrement à la taille, les phares étaient protégés par des grilles et quatre énormes projecteurs étaient fixés sur le pare-chocs en acier renforcé. La carrosserie était d'un rouge pétant. Charlie laissa échapper un petit sifflement.

  — N'oubliez pas vos ceintures de sécurité, murmura-t-il.

  Me précédant, Edward m'ouvrit la portière côté passager. J'évaluai la distance qui me séparait du siège et m'apprêtai à sauter quand, avec un soupir, il me souleva d'une seule main. Pourvu que Charlie n'eût rien remarqué. Tandis qu'il contournait la voiture à un pas mesuré, humain, je m'évertuai à attacher ma ceinture. Elle était si complexe que j'en fus incapable.

  — Qu'est-ce que c'est que tous ces machins ? m'écriai-je quand il m'eut rejointe.

  — Un harnais tout-terrain.

  — Ah.

  Je m'appliquai à enclencher les multiples boucles les unes derrière les autres. Comme j'étais trop lente, Edward soupira de nouveau et entreprit de m'aider. Heureusement, la pluie, trop dense, empêchait Charlie de nous distinguer clairement, et il ne vit pas les mains d'Edward folâtrer sur mon cou et le long de mes clavicules. Abandonnant tout effort pour comprendre comment cet instrument de torture fonctionnait, je me contentai de veiller à respirer régulièrement.

  Edward mit le contact, et nous partîmes.

  — Tu as une... sacrée grosse Jeep.

  — Elle appartient à Emmett. J'ai pensé que tu n'apprécierais pas de faire tout le chemin en courant.

  — Où gardez-vous cet engin ?

  — Nous avons transformé une des dépendances en garage.

  — Tu ne mets pas ta ceinture ?

  Il me lança un regard abasourdi. Soudain, ses paroles précédentes firent mouche.

  — Tout le chemin ? m'exclamai-je en déraillant dans les aigus. Cela signifie-t-il que nous allons devoir courir une partie du chemin ?

  — Pas toi, rectifia-t-il avec un mince sourire.

  — Mais ça me rend malade.

  — Tu n'auras qu'à fermer les yeux, et tout ira bien.

  Je me mordis les lèvres, luttant contre la panique. Il se pencha et déposa un baiser sur le sommet de ma tête. Il gémit, et je me tournai vers lui, surprise.

  — Tu sens tellement bon sous la pluie, m'expliqua-t-il.

  — C'est bien ou pas bien ? demandai-je avec circonspection.

  — Les deux. Comme toujours, les deux.

  J'ignore comment il s'y prit pour s'orienter dans l'obscurité et la pluie battante, mais il finit par bifurquer dans une route secondaire qui n'avait de route que le nom : on aurait dit un sentier de montagne. Toute conversation devint dès lors impossible tant je rebondissais sur mon siège comme un marteau-piqueur. De son côté, il semblait beaucoup s'amuser. Nous finîmes par déboucher dans un cul-de-sac encerclé par la paroi verte que formaient les arbres. La tempête s'était calmée, cédant la place à une bruine qui se dissipait peu à peu tandis que le ciel s'éclaircissait derrière les nuages.

  — Désolé, Bella, mais à partir d'ici, nous continuons à pied.

  — Tu sais quoi ? Je crois que je vais t'attendre.

  — Où est passé ton courage ? Tu n'en as pas manqué pourtant, ce matin.

  — Je n'ai pas oublié notre dernière balade.

  Était-il concevable qu'elle ne datât que d'hier ? Il fut près de ma portière en un éclair et m'aida à déboucler mon harnais.

  — Je m'en occupe, protestai-je. Vas-y, toi, je te rejoins.

  — Oh, oh, rigola-t-il, j'ai bien l'impression que je vais devoir falsifier ta mémoire.

  Sans me laisser le temps de réagir, il me tira de la voiture et me posa sur le sol. Il brouillassait à peine, maintenant. Alice ne s'était pas trompée.

  — Comment ça, falsifier ma mémoire ? m'inquiétai-je.

  — Quelque chose comme ça.

  Il me vrillait de son regard, mais ses iris recelaient une étincelle d'humour. Plaçant ses mains sur la carrosserie, de chaque côté de ma tête, il se pencha, m'obligeant à reculer. Il s'approcha jusqu'à ce que son visage se retrouve à quelques centimètres à peine du mien. J'étais coincée.

  — Et maintenant, chuchota-t-il (et son haleine suffit à me faire perdre l'esprit), explique-moi de quoi tu as peur exactement.

  — Euh... eh bien... balbutiai-je, d'entrer en collision avec une branche et de mourir. De vomir partout.

  Il réprima un sourire, se pencha encore, et ses lèvres froides effleurèrent le creux de ma gorge.

  — Toujours anxieuse ? murmura-t-il.

  — Oui.

  Son nez glissa sur ma mâchoire, s'arrêtant juste au-dessus de ma bouche. Son souffle frais chatouillait ma peau.

  — Et maintenant ?

  — Les arbres, le mal des transports, haletai-je.

  Il leva la tête et embrassa mes paupières.

  — Bella, tu ne penses tout de même pas que je heurterais un tronc, non ?

  — Pas toi, moi.

  Ma voix flanchait. Il flaira la victoire toute proche. Ses baisers descendirent lentement le long de ma joue avant de se poser à la commissure de mes lèvres.

  — Crois-tu que je laisserais un arbre t'attaquer ?

  — Non, soufflai-je.

  J'étais sûre d'avoir d'autres arguments à lui opposer mais, bizarrement, je ne les trouvai pas.

  — Tu n'as donc aucune raison d'avoir peur, conclut-il.

  — Aucune, soupirai-je, vaincue.

  Alors, il prit mon visage entre ses mains, presque brutalement, et me donna un long et vrai baiser.

  Mon comportement fut inexcusable. J'étais pourtant prévenue. Hélas, je fus incapable de ne pas réagir exactement comme la première fois. Au lieu de rester tranquille, j'enroulai mes bras autour de sa nuque et me soudais à son visage de pierre. Frissonnant de plaisir, j'ouvris la bouche. Il recula en titubant, brisant mon étreinte sans difficulté.

  — Nom d'un chien, Bella ! s'écria-t-il. Tu as juré ma mort ou quoi ?

  Je m'accroupis, mains autour de mes genoux, pour calmer mes tremblements.

  — Tu es indestructible, marmonnai-je en essayant
de reprendre ma respiration.

  — Ça, c'était avant que je te rencontre. Allez, filons avant que je ne m'autorise un geste vraiment stupide, gronda-t-il.

  Comme la veille, il me jeta sur son dos. Je notai au passage les efforts qu'il déployait pour être le plus doux possible. J'enfermai sa taille entre mes jambes et serrai mes bras autour de son cou, tel un étau.

  — N'oublie pas de fermer les yeux, me prévint-il sévèrement.

  J'enfonçai aussitôt ma figure dans ses épaules. Je me rendis à peine compte que nous bougions. Certes, je sentis qu'il se déplaçait, mais il aurait pu aussi bien se balader nonchalamment sur un trottoir tant il se mouvait avec souplesse. Je fus tentée de regarder, juste pour voir s'il volait à travers la forêt, mais je résistai. Ma curiosité ne méritait pas une nausée. Je compensai en écoutant sa respiration régulière.

  Je ne fus pas certaine que nous nous étions arrêtés avant qu'il ne caresse mes cheveux.

  — C'est fini, Bella.

  J'osai ouvrir les paupières. Il disait vrai. Raide et maladroite, je me détachai de lui... et atterris sur les fesses.

  — Ouille !

  Il me contempla, incrédule, hésitant entre sa colère toute récente et un accès de gaieté. Mon ahurissement dut l'emporter, car il partit d'un rire tonitruant. Je me relevai et me forçai à l'ignorer tout en essuyant la boue et les fougères qui s'étaient agglutinées à mon coupe-vent. Il n'en rit que plus fort. Agacée, je m'éloignai. Son bras emprisonna ma taille.

  — Pas si vite. Où vas-tu ?

  — Assister à une partie de base-ball. Ça n'a plus l'air de beaucoup t'intéresser, mais les autres sauront sûrement s'amuser sans toi.

  — Tu te trompes de chemin.

  Sans le regarder, je fis volte-face et partis dans la direction opposée. Il me rattrapa une nouvelle fois.

  — Ne sois pas fâchée, ça a été plus fort que moi. Si tu t'étais vue !

  L'hilarité le reprit, apparemment irrésistible.

  — Tu estimes sans doute être le seul à avoir le droit d'être en colère, c'est ça ?

  — Je ne l'étais pas contre toi.

  — À d'autres. Bella, tu as juré ma mort ou quoi ?

  — Simple constatation.

  J'essayai de lui échapper, en vain.

  — Tu étais furieux, insistai-je.

  — Oui.

  — Pourtant tu viens de dire...

  — Que je ne l'étais pas après toi. Oh, Bella, tu ne comprends donc pas ?

 

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