RÉVÉLATION

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RÉVÉLATION Page 48

by Stephenie Meyer


  — Dépêchez-vous ! nous lança-t-elle au dernier moment. Vous devez les trouver. Tous !

  — Trouver quoi ? demanda Jacob en refermant la porte derrière lui. Et où a filé Alice ?

  Personne ne releva. Nous étions figés sur place. Jake s’ébroua et remonta les manches de son T-shirt tout en fixant Renesmée.

  — Bella ! lança-t-il. Je croyais que vous seriez rentrés chez vous, à cette heure !

  Il me regarda, prit enfin la mesure de mon expression et de l’atmosphère pesante de la pièce et tressaillit. Yeux écarquillés, il découvrit la flaque d’eau, les roses éparpillées et les éclats de cristal par terre.

  — Que s’est-il passé ? finit-il par lâcher d’une voix dénuée d’intonations.

  Ni moi ni les autres ne sûmes par où commencer. Jacob traversa le salon en trois enjambées et s’agenouilla devant Renesmée et moi. La chaleur émanant de son corps me submergea, cependant que ses membres étaient secoués par des frissons.

  — Elle n’a rien ? gronda-t-il en effleurant le front de la petite et en se penchant pour écouter son cœur. Bella, réponds-moi, s’il te plaît !

  — Renesmée va bien, balbutiai-je.

  — Qui est concerné, alors ?

  — Nous tous, Jacob, chuchotai-je, et l’intérieur du tombeau était audible dans mon timbre, cette fois. C’est fini. Nous avons été condamnés à mort. Tous.

  29

  DÉFECTION

  Toute la nuit, nous restâmes assis dans le salon, statues incarnant l’horreur et le chagrin. Alice ne revint pas.

  Nous étions à bout, affolés dans une immobilité absolue. Carlisle avait à peine eu la force de remuer les lèvres pour expliquer la situation à Jacob. Répéter les choses avait semblé les empirer. Même Emmett avait gardé le silence et s’était tenu tranquille.

  Lorsque le soleil se leva et que je pressentis que Renesmée allait bientôt se réveiller, je m’interrogeai enfin sur ce qui retenait Alice. J’avais espéré en apprendre plus et disposer de quelques réponses avant d’être confrontée à la curiosité de ma fille. Un minuscule espoir qui me permettrait de sourire et de lui cacher la terrifiante vérité. Mon visage était figé dans le masque qu’il avait porté durant ces longues heures. Je n’étais même plus certaine de savoir encore sourire.

  Jacob ronflait dans un coin, tas de poils qui s’agitait dans son sommeil. Sam était au courant de tout. Les loups se préparaient à la suite des événements. Non que cela changerait quoi que ce soit, sinon qu’ils mourraient tous, comme nous.

  Le soleil traversa la baie vitrée, illuminant la peau d’Edward. Depuis le départ d’Alice, lui et moi nous étions contemplés mutuellement, fixant ce sans quoi nous étions incapables de vivre – l’autre. Je distinguais mon reflet scintillant dans ses prunelles torturées quand les rayons effleurèrent ma peau à son tour. Il souleva les sourcils de façon infime.

  — Alice, dit-il.

  Sa voix résonna comme la glace qui craque, au printemps. Nous nous fendîmes, nous ramollîmes, nous remîmes à nous mouvoir.

  — Elle est partie depuis drôlement longtemps, murmura Rosalie sur un ton surpris.

  — Où a-t-elle pu aller ? s’enquit Emmett en esquissant un pas en direction de la porte.

  — Ne la dérangeons pas, intervint Esmé en le retenant par le bras.

  — Elle n’a jamais mis autant de temps, lâcha Edward.

  Des rides anxieuses plissèrent son front. Ses traits reprirent vie, ses yeux s’écarquillèrent, en proie à une peur nouvelle, à une dose supplémentaire de panique.

  — Carlisle ? Tu ne penses pas que… une action préventive ? Alice l’aurait-elle vu, s’ils avaient envoyé quelqu’un pour la capturer ?

  Le visage à la peau translucide d’Aro s’imposa à mon esprit. Aro, qui avait fouillé le cerveau d’Alice, qui savait très bien ce dont elle était capable… Emmett poussa un tel juron que Jacob sauta sur ses pattes en grondant. Dehors, d’autres grognements lui répondirent. Les Cullen étaient déjà passés à l’action.

  — Reste avec Renesmée ! criai-je à Jake avant de me ruer dans le jardin.

  Je restais la plus forte, ce dont je profitai pour rattraper Esmé en quelques bonds, puis Rosalie. Je fonçai dans la forêt, jusqu’à ce que j’aie rejoint Edward et Carlisle.

  — Ont-ils pu la prendre par surprise ? demanda Carlisle d’une voix aussi égale que s’il n’avait pas couru.

  — Je ne vois pas comment ils auraient fait, répliqua Edward. Mais Aro la connaît mieux que quiconque. Mieux que moi, même.

  — Un piège ? suggéra Emmett, derrière nous.

  — Peut-être, marmonna Edward. Je ne repère aucune trace autre que celles d’Alice et de Jasper. Où se rendaient-ils ?

  Le chemin qu’ils avaient suivi formait un vaste arc de cercle partant de l’est de la villa, se poursuivant au nord, de l’autre côté de la rivière, avant de revenir vers l’ouest au bout de quelques kilomètres. Nous retraversâmes le cours d’eau d’un bond. Edward ouvrait la marche, entièrement concentré.

  — As-tu remarqué cette odeur ? cria Esmé peu après.

  Elle était la dernière du groupe, et agitait le bras vers le sud-est.

  — Ne quittons pas le sentier principal, ordonna sèchement Edward. Nous sommes presque à la frontière du territoire Quileute. Restons ensemble. Voyons s’ils ont bifurqué au nord ou au sud.

  Contrairement au clan, je ne connaissais pas bien les limites que le traité impliquait, mais je humais des fumets lupins dans la brise qui soufflait de l’est. Par habitude, Edward et Carlisle ralentirent légèrement et tournèrent la tête à droite et à gauche, traquant la trace.

  Soudain, l’odeur de loup se renforça, et Edward s’arrêta net. Nous l’imitâmes.

  — Sam ? lança-t-il. Qu’est-ce que c’est ?

  L’interpellé apparut dans les arbres, à quelques centaines de mètres de là, et avança rapidement à notre rencontre. Il était humain, flanqué de deux grosses bêtes, Paul et Jared. Il lui fallut un moment pour nous rejoindre, et je m’impatientai. Je ne voulais pas avoir le loisir de réfléchir à ce qui se passait. Je souhaitais agir, bouger. Je désirais enlacer Alice pour m’assurer sans l’ombre d’un doute qu’elle n’avait rien.

  Edward blêmit quand il lut dans les pensées de Sam. Ce dernier l’ignora pour s’adresser directement à Carlisle.

  — Juste après minuit, Alice et Jasper sont venus ici nous demander la permission de traverser notre territoire afin d’accéder à l’océan. J’ai accepté et je les ai escortés en personne jusqu’à la côte. Ils se sont aussitôt jetés à l’eau, sans se retourner. Pendant le trajet, Alice m’a confié qu’il était de la plus haute importance que je ne dise rien de cette rencontre à Jacob avant de vous parler. Je devais attendre que vous vous lanciez à leur recherche pour vous donner ce message. Elle m’a prié de lui obéir comme si la vie de tout le monde en dépendait.

  L’air sombre, Sam tendit une feuille de papier pliée en deux, qui était couverte d’un texte imprimé en petites lettres noires. Une page de livre. Ma vision aiguisée en déchiffra les mots quand Carlisle l’ouvrit pour lire ce qui était écrit au verso. Le recto était le copyright du Marchand de Venise. Une bouffée de ma propre odeur s’en échappa lorsque Carlisle agita le papier pour le défroisser. C’était une page arrachée à l’un de mes livres. J’avais apporté au cottage quelques affaires personnelles de chez Charlie : vêtements normaux, la correspondance de ma mère, mes ouvrages préférés. Ma vieille collection des œuvres de Shakespeare occupait une étagère de la bibliothèque du salon…

  — Alice a décidé de nous quitter, annonça doucement Carlisle.

  — Quoi ? s’exclama Rosalie.

  Le médecin retourna la feuille, de façon à ce que nous puissions tous la déchiffrer.

  Ne nous cherchez pas. Il n’y a pas de temps à perdre. Rappelez-vous : Tanya, Siobhan, Amun, Alistair, tous les nomades que vous réussirez à contacter. Nous chercherons Peter et Charlotte en chemin. Nous sommes désolés de vous abandonner comme
ça, sans au revoir ni explications. Nous n’avons pas le choix. Avec tout notre amour.

  Une fois encore, nous étions pétrifiés, et un silence total régnait, seulement rompu par les battements de cœur et les respirations des loups. Leurs pensées devaient également être bruyantes. Edward fut le premier à se ressaisir et répondit à ce qu’il avait entendu dans la tête de Sam.

  — Oui, la situation est périlleuse.

  — Suffisamment pour lâcher les siens ? répliqua Sam à haute voix, accusateur.

  Il était évident qu’il n’avait pas lu le message avant de le transmettre à Carlisle. Il était mécontent, à présent, comme s’il regrettait d’avoir obéi aux ordres d’Alice. Edward était raide, et Sam prenait sans doute son expression pour de la colère ou de l’arrogance, alors que moi, j’y discernais sans peine le chagrin.

  — Nous ignorons ce qu’elle a vu, dit-il. Alice n’est ni insensible ni froussarde. Elle détient seulement plus d’informations que nous.

  — Nous ne…, commença Sam.

  — Vos liens sont différents des nôtres, l’interrompit sèchement Edward. Nous gardons toujours notre liberté de pensée et d’action.

  Sam tressaillit, et son regard devint noir.

  — Vous devriez tenir compte de l’avertissement, poursuivit Edward. Vous n’avez pas à vous impliquer dans cette histoire. Vous pouvez encore éviter ce qu’Alice a vu.

  — Nous ne fuyons pas le danger, répliqua Sam.

  Paul renifla avec dédain.

  — Inutile de courir au massacre par orgueil, intervint Carlisle.

  Sam lui jeta un regard empreint de douceur.

  — Comme l’a souligné Edward, nous ne jouissons pas de la même liberté que vous. Renesmée fait autant partie de notre famille que de la vôtre. Jacob n’a pas le droit de l’abandonner, et nous n’avons pas le droit d’abandonner Jacob.

  Il balaya des yeux le mot d’Alice, serra les lèvres.

  — Vous ne la connaissez pas, la défendit Edward.

  — Parce que vous, si ?

  Carlisle posa une main sur l’épaule de son fils.

  — Nous avons du pain sur la planche. Quelle que soit la décision d’Alice, il serait insensé de ne pas suivre son conseil. Rentrons et mettons-nous au travail.

  Edward acquiesça, les traits figés par la peine. Derrière moi, j’entendis les sanglots feutrés et dénués de larmes d’Esmé. Je ne savais pas pleurer, dans ce corps. J’étais incapable d’une réaction. Je n’éprouvais rien. Tout me paraissait irréel, comme si, après tous ces mois, je m’étais remise à rêver. À cauchemarder.

  — Merci, dit Carlisle.

  — Je suis navré, répondit Sam. Nous n’aurions pas dû lui permettre de passer.

  — Non, vous avez bien agi. Alice est libre de faire ce qu’elle veut. Je ne lui refuserai jamais cela.

  J’avais systématiquement envisagé les Cullen comme un tout, un groupe indivisible. Tout à coup, il me revenait qu’il n’en était pas toujours allé ainsi. Carlisle avait créé Edward, Esmé, Rosalie et Emmett ; Edward m’avait créée. Nous étions physiquement liés par le sang et le venin. Je n’avais pas imaginé Alice et Jasper comme différents, comme adoptés par la famille. La vérité, c’est qu’Alice avait adopté les Cullen. Elle avait surgi avec son propre passé, Jasper et le sien dans son sillage, et s’était fondue dans le clan. Tant elle que son compagnon avaient connu une vie en dehors d’eux. Avait-elle vraiment décidé de commencer une nouvelle existence après avoir eu une vision lui annonçant que celle des Cullen était finie ?

  Car nous étions condamnés, n’est-ce pas ? Il n’y avait plus d’espoir. Pas une once d’espérance qui eût convaincu Alice de rester à nos côtés. L’air frais et lumineux du matin parut soudain s’épaissir et s’assombrir, comme sous l’effet de mon désarroi.

  — Je ne me rendrai pas sans me battre, grommela Emmett. Alice nous a indiqué la voie à suivre. Occupons-nous-en.

  Les autres hochèrent la tête avec détermination, et je compris qu’ils misaient sur ces maigres chances. Ils ne céderaient pas au désespoir en attendant la mort. Oui, nous allions tous lutter. Avions-nous un autre choix ? Apparemment, nous impliquerions des étrangers dans cette résistance, puisque Alice en avait décidé ainsi avant de nous quitter. Il eût été fou de ne pas nous ranger à son avis. Les loups se rangeraient à nos côtés également, pour Renesmée.

  Nous nous battrions, ils se battraient, et nous mourrions tous.

  Je ne partageais pas la résolution des autres. Alice connaissait les risques. Elle nous offrait la seule solution possible, malheureusement trop mince pour qu’elle-même la choisisse. Ce fut vaincue d’avance que, tournant le dos au visage critique de Sam, j’emboîtai le pas aux Cullen pour rentrer à la maison.

  Nous courûmes par réflexe, sans la précipitation paniquée qui nous avait saisis plus tôt. En approchant de la rivière, Esmé releva soudain la tête.

  — Il y avait cette autre trace, dit-elle. Toute fraîche.

  Elle désigna du menton l’odeur qu’elle avait détectée auparavant, alors que nous pensions devoir sauver Alice.

  — Elle doit être plus ancienne, d’hier, répondit Edward d’une voix dénuée de vie. C’est juste Alice. Pas Jasper.

  Esmé acquiesça, déçue.

  Je m’éloignai sur la droite, m’attardant, hésitant. J’étais convaincue qu’Edward avait raison, et pourtant… Comment Alice avait-elle mis la main sur une feuille appartenant à l’un de mes livres, après tout ?

  — Bella ? m’appela Edward.

  — Je souhaite suivre cette trace, décrétai-je en humant le parfum d’Alice.

  C’était une première, pour moi, mais l’odeur m’apparaissait clairement. Les prunelles dorées d’Edward n’exprimaient rien.

  — Elle ramène sûrement à la maison, objecta-t-il. Rien de plus.

  — Alors, je t’y retrouve.

  Je crus qu’il allait me laisser agir seule, puis ses yeux s’animèrent.

  — Je t’accompagne, décida-t-il. À tout à l’heure, Carlisle.

  Ce dernier hocha la tête, et ils continuèrent leur chemin. J’attendis qu’ils aient disparu avant de regarder mon mari d’un air interrogateur.

  — Pas question que tu t’éloignes de moi, m’expliqua-t-il. C’est trop douloureux.

  Il n’eut pas besoin d’en dire plus. Imaginant une sépa ration maintenant, même brève, je me rendis compte que j’aurais éprouvé une souffrance identique à celle qu’il venait d’évoquer. Il nous restait si peu de temps ensemble. Je lui tendis la main, il s’en empara.

  — Dépêchons-nous, Renesmée a dû se réveiller.

  — Oui, tu as raison.

  Nous nous remîmes à courir. C’était sans doute un détour idiot et inutile, un gâchis dû à la curiosité, au lieu de profiter de notre fille. Toutefois, le message me perturbait. Alice aurait pu le graver dans n’importe quel rocher ou tronc d’arbre, si elle manquait de quoi écrire. Elle aurait pu voler du papier dans une des maisons situées près de la grande route. Pourquoi mon livre ? Quand était-elle allée le chercher ?

  Sans surprise, la trace nous ramena au cottage en suivant un trajet qui prenait soin de rester à distance de la villa des Cullen et des loups rôdant alentour. Quand Edward n’eut plus de doute sur la direction que nous suivions, il plissa le front, intrigué.

  — Elle a demandé à Jasper de l’attendre quelque part pendant qu’elle venait ici ? raisonna-t-il.

  Nous étions presque arrivés, et j’étais en proie à un malaise étrange. La main d’Edward dans la mienne m’apaisait un peu, mais j’avais aussi l’impression que j’aurais dû être seule. Déchirer cette page et revenir vers Jasper semblait un acte qui ressemblait si peu à Alice. Comme si, par cet acte, elle laissait un second message, qui m’échappait, qui m’était destiné cependant, puisqu’il s’agissait d’un de mes livres. Si elle avait souhaité qu’Edward soit au courant, n’aurait-elle pas choisi une feuille appartenant à l’un de ses livres à lui ?

  — Donne-moi une minute, d
is-je en le lâchant, au moment où nous parvenions sur le seuil.

  — Pardon ?

  — S’il te plaît. Trente secondes.

  Je n’attendis pas sa réponse et fonçai à l’intérieur en refermant la porte derrière moi. Je me dirigeai droit sur la bibliothèque. L’odeur d’Alice était fraîche, moins d’un jour. Un feu que je n’avais pas démarré se consumait dans la cheminée. Je tirai Le Marchand de Venise de son étagère et l’ouvris à la page de titre. Là, près de la couture dentelée qu’avait laissée la page arrachée, sous les mots Le Marchand de Venise, William Shakespeare, était écrit :

  Détruis cela.

  En dessous, un nom et une adresse à Seattle.

  Quand Edward me rejoignit, au bout de seulement treize secondes au lieu des trente demandées, j’observais le livre qui brûlait.

  — Que se passe-t-il, Bella ?

  — Elle est venue ici. Elle a déchiré une page d’un de mes livres pour rédiger sa note.

  — Pourquoi ?

  — Aucune idée.

  — En quel honneur le brûles-tu ?

  — Je… je…

  Sourcils froncés, j’affichai tout mon agacement et ma tristesse. J’ignorais ce qu’Alice tentait de me dire, pourquoi elle s’était donné autant de mal pour que je sois la seule destinataire de son message. La seule dont Edward n’était pas en mesure de lire les pensées. Elle voulait qu’il ne sache rien et avait sans doute de bonnes raisons pour cela.

  — Ça m’a paru approprié, terminai-je.

  — Nous ne savons pas ce qu’elle fait, murmura-t-il.

  Je me perdis dans la contemplation des flammes. J’étais l’unique personne au monde à pouvoir mentir à Edward. Était-ce ce qu’Alice me demandait ? Était-ce son ultime requête ?

  — Quand nous étions dans l’avion pour l’Italie, chuchotai-je (ce n’était pas un mensonge, sauf, peut-être dans ce contexte), quand nous avons volé à ta rescousse… elle a menti à Jasper afin qu’il ne nous suive pas. Elle se doutait qu’il mourrait, s’il affrontait les Volturi. Elle était prête à se sacrifier plutôt que l’exposer à un danger. Prête à me sacrifier, à te sacrifier aussi.

 

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