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RÉVÉLATION

Page 56

by Stephenie Meyer

— Mettez ce que vous voulez. Quelque chose de banal.

  — À votre guise. ges ?

  — Vingt-sept ans pour l’homme et cinq pour la fillette.

  Vu la croissance de Renesmée, autant taper haut. Jacob n’aurait qu’à jouer les beaux-pères…

  — J’aurai besoin de photos, si vous souhaitez des papiers en bonne et due forme. D’ordinaire, M. Jasper préfère s’occuper en personne de la touche finale.

  Voilà pourquoi J ignorait à quoi ressemblait Alice.

  — Un instant.

  Coup de veine, j’avais plusieurs portraits de famille dans mon portefeuille. L’un d’eux, idéal – Jacob tenant Renesmée sous le porche – ne datait que d’un mois. Alice me l’avait donné à peine quelques jours avant de… Oh ! Si ça se trouve, la chance n’avait pas grand-chose à voir dans l’affaire. Alice avait peut-être deviné que la photo me serait utile.

  — Voici !

  L’avocat examina le cliché pendant quelques instants.

  — Votre fille vous ressemble beaucoup, commenta-t-il.

  Je me raidis.

  — Elle tient plus de son père, objectai-je.

  — Lequel n’est pas cet homme, riposta-t-il en effleurant le visage de Jake.

  — Non, en effet. C’est un ami très proche de la famille.

  — Pardonnez mon indiscrétion, marmonna-t-il en se remettant à écrire. Pour quand vous faut-il tout cela ?

  — D’ici une semaine, c’est possible ?

  — Un peu précipité. Ça vous coûtera deux fois le tarif norm… excusez-moi, j’oubliais qui vous étiez.

  Plus de doute ! Il avait bel et bien rencontré Jasper.

  — Dites votre prix.

  Il parut tergiverser, alors que j’étais sûre que, ayant travaillé pour mon beau-frère, il savait que l’argent n’était pas un problème. Sans parler des comptes secrets au nom des Cullen ouverts sur toute la planète, il y avait assez de liquide dans la villa pour couvrir le budget d’un pays modeste pendant dix ans. Un peu comme Charlie possédait des centaines d’hameçons dans ses tiroirs. Je doutais d’ailleurs que quiconque ait remarqué la somme que j’avais prélevée en prévision de cet entretien. J écrivit un nombre sur son calepin. J’acquiesçai lentement. J’avais plus sur moi. Je sortis le montant exact de mon sac à main. Les coupures étant agrafées en liasses de cinq mille dollars, la procédure fut vite réglée.

  — Tenez.

  — Vous n’êtes pas obligée de me verser la totalité maintenant, Bella ! protesta-t-il. Il est d’usage de régler le solde à la livraison.

  — Mais je vous fais confiance, J, répondis-je avec un vague sourire. De plus, je vous réserve un bonus. La même somme quand je récupérerai les papiers.

  — Cela n’est pas nécessaire, je vous assure.

  — Ne vous tracassez pas. (Après tout, je n’emporterais pas cet argent dans la tombe.) Bon, rendez-vous ici à la même heure la semaine prochaine ?

  — Si ça ne vous dérange pas, je préfère mener ce genre de transactions dans des lieux qui n’ont aucun lien avec mes autres affaires.

  — Je comprends. Désolée de perturber vos habitudes.

  — Avec les Cullen, je dois m’attendre à tout, grimaça-t-il avant de se reprendre. Je vous attendrai à vingt heures dans huit jours au Pacifico. Le restaurant se trouve sur Lake Union, au centre de Seattle, on y sert une excellente nourriture.

  — Parfait.

  Je ne dînerais pas avec lui, bien sûr. L’aurais-je fait que cela ne lui aurait sans doute pas beaucoup plu. Ha ! Me levant, je lui serrai une fois encore la main. S’il ne sursauta pas, il sembla avoir une nouvelle raison de s’inquiéter. Il était raide, la bouche tendue.

  — Les délais vous posent un problème ? m’enquis-je.

  — Quoi ? répondit-il, désarçonné par ma question. Oh, non ! Aucun souci. Tout sera prêt à temps.

  J’aurais bien aimé qu’Edward fût avec moi, histoire de découvrir ce qui ennuyait J. J’étouffai un soupir. J’avais déjà du mal à mentir à Edward ; m’éloigner de lui était presque plus dur.

  — Bien. On se voit dans une semaine, alors.

  1 « Wolf » : loup en anglais. Le nom Wolfe est courant aux États-Unis.

  34

  PRISES DE POSITION

  Je perçus la musique avant même de descendre de voiture. Edward ne s’était pas remis au piano depuis la nuit où Alice nous avait quittés. Quand je refermai la portière, la mélodie se transforma pour devenir ma berceuse. Il me souhaitait la bienvenue.

  Je sortis Renesmée de l’auto avec douceur. Elle dormait profondément. Nous avions été absentes toute la journée. J’avais laissé Jacob chez Charlie – Sue le ramènerait à La Push. Essayait-il de remplir son cerveau d’une quantité suffisante de banalités quotidiennes pour effacer le souvenir de l’expression que j’affichais quand j’étais revenue de Seattle ?

  Alors que je me dirigeais à pas lents vers le salon, je sentis l’espoir et le moral qui formaient comme une aura autour de la vaste villa blanche. Je les partageais encore le matin même ; à présent, j’avais le sentiment d’être une étrangère. J’eus de nouveau envie de pleurer en entendant Edward jouer pour moi. Je me repris cependant. Je ne voulais pas qu’il nourrisse des soupçons. Dans la mesure du possible, je ne sèmerais dans son esprit aucun doute susceptible d’être capté par Aro.

  Lorsque j’entrai, Edward tourna la tête vers moi et me sourit, sans cesser de pianoter toutefois.

  — Bonsoir ! me lança-t-il, comme si la journée qui venait de s’écouler avait été normale.

  Comme si, également, il n’y avait pas dans la pièce douze vampires plongés dans diverses occupations, et une dizaine d’autres éparpillés un peu partout dans la demeure.

  — Ça s’est bien passé, chez ton père ?

  — Oui. Désolée d’avoir été absente aussi longtemps. Je suis sortie acheter un cadeau de Noël à Renesmée. J’ai bien conscience que nous avons d’autres chats à fouetter, mais…

  Je haussai les épaules. Edward se renfrogna. Délaissant l’instrument, il virevolta sur le tabouret de façon à me faire face. Posant une main sur ma hanche, il m’attira à lui.

  — Je n’y ai guère pensé, j’avoue. Mais si tu veux que nous célébrions…

  — Non, l’interrompis-je. (L’idée d’affecter un enthousiasme festif me répugnait.) Simplement, j’aurais regretté de ne pas marquer le coup en ne lui offrant rien.

  — Tu me montres ?

  — D’accord. Ce n’est qu’une babiole.

  Totalement inconsciente, Renesmée ronflait doucement dans mon cou. J’aurais moi aussi aimé échapper à la réalité, ne serait-ce que quelques heures. J’ouvris mon sac à demi, m’arrangeant pour qu’Edward ne remarque pas la somme d’argent que je trimballais encore avec moi, et je sortis l’écrin en velours.

  — Ça m’a attiré l’œil quand je suis passée en voiture devant la vitrine d’un antiquaire, expliquai-je.

  Je déposai le médaillon en or dans sa paume. Rond, son pourtour était gravé d’une fine liane. Edward souleva le couvercle afin d’en examiner l’intérieur, où un espace pouvait accueillir une photographie. Sur le côté opposé, des mots étaient inscrits en français.

  — Le vendeur m’a dit que ça signifiait quelque chose comme : « Plus que ma propre vie. » C’est vrai ?

  — Oui.

  Il leva vers moi ses prunelles topaze, inquisitrices. Je croisai son regard, puis fis semblant de m’intéresser à la télévision.

  — J’espère qu’il lui plaira, marmonnai-je.

  — C’est certain, répondit-il sur un ton décontracté.

  Sa légèreté me convainquit aussitôt qu’il avait deviné que je lui cachais quelque chose. Je fus également persuadée qu’il n’avait pas la moindre idée de ce dont il s’agissait.

  — Ramenons la petite à la maison, suggéra-t-il en se levant et en me prenant par les épaules.

  J’hésitai.

  — Qu’as-tu ? s’enquit-il.

  — J’avais envie de m’entraîner un
peu avec Emmett.

  Ayant perdu toute la journée à régler mes affaires, j’avais l’impression d’avoir pris du retard. Emmett, qui était perché sur le canapé en compagnie de Rose et s’accrochait (comme par hasard !) à la télécommande de la télévision, se tourna vers moi, un grand sourire joyeux aux lèvres.

  — Génial ! s’exclama-t-il. La forêt a besoin d’être un peu déboisée.

  Edward le regarda sans aménité.

  — Tu auras tout le temps demain, me dit-il ensuite.

  — Cesse tes bêtises, répliquai-je. « Tout le temps » n’est plus une expression dont nous pouvons nous servir. J’ai encore beaucoup à apprendre, et…

  — Demain, me coupa-t-il sèchement.

  Il arborait une telle expression que même Emmett ne protesta pas.

  Je fus surprise du mal que j’eus à retomber dans une routine qui, après tout, restait nouvelle pour moi. Mais avoir perdu le peu d’espoir que je nourrissais rendait tout difficile.

  Je m’obligeai à me concentrer sur les aspects positifs de la situation. Il y avait de fortes chances pour que ma fille survive à ce qui allait se produire, et Jacob aussi. Qu’ils continuent d’avoir un avenir était une sorte de victoire, n’est-ce pas ? Nous allions devoir tenir le choc, si nous souhaitions que Renesmée et Jake puissent se sauver – la stratégie d’Alice n’avait de sens qu’au cas où nous résisterions avec acharnement, ce qui, également, ressemblait à une espèce de victoire puisque, durant des millénaires, les Volturi n’avaient jamais été sérieusement défiés.

  Ce ne serait pas la fin du monde. Juste la fin des Cullen. Celle d’Edward. La mienne.

  J’aimais autant ça. La dernière partie, du moins. Je n’aurais pas à revivre sans Edward. S’il quittait ce monde, je le suivrais de près. Il m’arrivait de me demander si, de l’autre côté, quelque chose nous attendait. Edward n’y croyait guère, Carlisle si. Personnellement, je n’étais pas en mesure d’imaginer quoi que ce soit. En même temps, je n’imaginais pas non plus qu’Edward n’existât pas quelque part. Du moment que nous étions ensemble, n’importe où, j’étais heureuse.

  Ainsi, le fil des jours se poursuivit, juste un peu moins aisé qu’avant.

  Nous passâmes Noël chez Charlie, Edward, Renesmée, Jacob et moi. Toute la meute était présente, augmentée de Sam, d’Emily et de Sue. Leur présence fut d’une grande aide. Ils emplissaient les pièces minuscules de leurs énormes corps chauds, qui se tassaient autour du sapin chichement décoré – on voyait très précisément à quel moment mon père, lassé, avait laissé tomber. On pouvait toujours compter sur les loups-garous pour s’exciter à la perspective d’une bagarre, aussi suicidaire soit l’entreprise. L’énergie qui débordait d’eux me permit de dissimuler mon manque d’entrain. Comme d’habitude, Edward se montra meilleur acteur que moi.

  Renesmée portait le médaillon, que je lui avais donné le matin. Dans sa poche se trouvait le MP3 que lui avait acheté Edward, un tout petit engin qui pouvait accueillir cinq mille chansons, où il avait enregistré ses préférées. À son poignet, la version tressée d’une bague de fiançailles Quileute. En découvrant le bracelet, Edward avait grincé des dents. Personnellement, ça m’était égal. Bientôt – trop tôt – je confierais ma fille à Jacob pour qu’il s’en occupe. C’était un engagement, je comptais dessus, et ce symbole ne pouvait m’agacer.

  Edward m’avait sauvé la mise en s’occupant du présent de Charlie. L’objet, commandé, était arrivé la veille par expédition express de nuit, et mon père avait consacré sa matinée à lire le gros manuel d’instruction de son nouveau sonar de pêche.

  Vu la façon dont les loups-garous s’empiffrèrent, le repas préparé par Sue dut être bon. Quelle impression notre tablée aurait-elle faite à un étranger ? Jouions-nous nos rôles avec talent ? Nous aurait-on pris pour un groupe d’amis joyeux célébrant Noël en riant parfois de bon cœur ?

  Je pense qu’Edward et Jacob furent aussi soulagés que moi lorsque vint l’heure de partir. Il semblait étrange de gaspiller notre énergie à conserver une façade humaine, alors que tant de choses plus importantes restaient à accomplir. J’avais eu beaucoup de mal à me concentrer. En même temps, c’était sûrement la dernière fois que je voyais Charlie. Il était sans doute bien que je fusse trop engourdie pour m’en rendre vraiment compte.

  Je n’avais pas recroisé ma mère depuis le mariage, mais je m’aperçus que j’étais heureuse de la distance qui s’était progressivement installée entre nous, ces deux dernières années. Elle était trop fragile pour mon univers, et je refusais de l’y impliquer, de près ou de loin. Charlie était plus résistant. Peut-être assez pour des adieux maintenant, même. Moi, non.

  Le silence régnait dans l’habitacle. Dehors, la pluie formait une brume qui pesait sur nous, à la limite entre l’eau et la glace. Assise sur mes genoux, Renesmée jouait à ouvrir et à fermer son médaillon. En la contemplant, j’imaginai ce que j’aurais sur-le-champ dit à Jacob si je n’avais pas été contrainte de garder mes mots pour moi, hors de portée d’Edward. « Si jamais les choses se calment un jour, que sa sécurité est garantie, ramène-la à mon père. Il faudra aussi que, à un moment ou un autre, tu expliques tout à Charlie. Dis-lui combien je l’aimais, et que l’abandonner, y compris après la fin de ma vie d’humaine, m’a été insupportable. Et qu’il a été le meilleur des pères. Et qu’il transmette à Renée que je l’aimais aussi, et que je lui souhaite d’être heureuse… » Il faudrait que je donne les papiers à Jacob avant qu’il ne soit trop tard. Ainsi qu’une lettre pour Charlie. Et une pour Renesmée. Qu’elle ait une preuve de mon amour quand je ne serais plus là pour le lui déclarer.

  Lorsque nous arrivâmes à la villa, tout semblait normal. Toutefois, une agitation subtile nous parvint de l’intérieur. De nombreuses voix murmuraient et grommelaient doucement. La discussion paraissait échauffée, comme une dispute. Le timbre de Carlisle et celui d’Amun revenaient plus souvent que les autres. Edward se gara devant le perron au lieu de gagner le garage. Nous échangeâmes un regard anxieux avant de descendre de voiture. Jacob afficha une mine grave – il devait s’être mis en mode Alpha. Visiblement, il s’était passé quelque chose, et il comptait obtenir les informations dont lui et Sam auraient besoin.

  — Alistair est parti, annonça Edward en grimpant vivement les marches.

  Dans le grand salon, la confrontation était évidente. Tous nos invités étaient alignés contre les murs, mis à part Alistair, et les trois personnes qui se chamaillaient. Esmé, Kebi et Tia se tenaient tout près des hommes qui occupaient le centre de la pièce. Amun s’en prenait à Carlisle et à Benjamin. Mâchoire serrée, Edward s’empressa de rejoindre Esmé, m’entraînant dans son sillage. Je serrai fermement Renesmée contre mon sein.

  — Si tu souhaites t’en aller, disait Carlisle avec calme à Amun, personne ne t’oblige à rester.

  — Tu me voles la moitié de mon clan, Carlisle ! s’égosilla l’Égyptien en brandissant un doigt vers Benjamin. Est-ce donc pour cela que tu m’as convoqué ici ? Pour me dépouiller ?

  Mon beau-père poussa un soupir, tandis que Benjamin levait les yeux au ciel.

  — C’est ça, railla-t-il. Carlisle a déclenché une bagarre avec les Volturi et a mis toute sa famille en danger rien que pour m’attirer ici, à la mort. Un peu de sérieux, Amun, je me suis engagé à faire le bien, pas à me rallier à une autre tribu. Toi, tu es bien sûr libre d’agir à ta guise, ainsi que Carlisle te l’a dit.

  — Cette histoire finira mal, gronda Amun. Alistair était le seul à avoir deux sous de jugeote. Nous devrions prendre nos jambes à notre cou.

  — Alistair sain d’esprit, j’aurai tout entendu, commenta Tia en aparté.

  — Ils nous massacreront tous !

  — Nous n’en arriverons pas à ça, décréta Carlisle d’une voix ferme.

  — C’est toi qui le dis !

  — Et quand bien même, tu pourras toujours changer de camp, Amun. Je suis certain que les Volturi apprécieront ton soutien.

  — C’e
st peut-être la solution, en effet, ricana l’autre.

  — Je ne te le reprocherai pas, répondit mon beau-père avec douceur et sincérité. Nous sommes amis depuis très longtemps, mais jamais je n’exigerais que tu te sacrifies pour moi.

  — Sauf que tu entraîneras mon Benjamin dans ta chute, gronda l’Égyptien, qui s’était un peu calmé.

  Carlisle posa une main sur son épaule ; il se dégagea.

  — Je vais rester, reprit-il. Mais ce sera peut-être à tes dépens. Je me rallierai à eux si c’est le seul moyen de survivre. Et vous autres, vous êtes bien sots de croire que vous pouvez provoquer les Volturi.

  Fronçant les sourcils, il jeta un coup d’œil à Renesmée, puis à moi, et ajouta, exaspéré :

  — Je témoignerai que l’enfant a grandi, ce qui est la stricte vérité. N’importe qui est en mesure de le voir.

  — Nous ne t’avons jamais demandé rien d’autre.

  — Ce qui ne signifie pas que vous n’obtenez pas plus, bougonna Amun avant de se tourner vers Benjamin : Je t’ai donné la vie, et toi, tu la gaspilles.

  Le visage du jeune vampire prit une froideur inhabi tuelle qui contrastait étrangement avec ses traits adolescents.

  — Dommage que tu n’aies pas pensé à remplacer ma volonté par la tienne dès le départ, répliqua-t-il. Parce que, alors, tu aurais peut-être été enfin content de moi.

  Mécontent, Amun plissa les yeux et, d’un geste brusque, enjoignit à Kebi de le suivre tandis qu’il sortait à grands pas dehors.

  — Il ne partira pas, me chuchota Edward. Mais il va garder encore plus ses distances, dorénavant. Il ne plaisantait pas, quand il a parlé de rallier les Volturi.

  — Pourquoi Alistair s’est-il enfui ?

  — Personne n’en est vraiment certain. Il n’a pas laissé de mot. À en juger par ses marmottements, il était persuadé que le combat serait inévitable. En dépit de son comportement, il apprécie trop Carlisle pour le trahir au profit des Volturi. Je suppose qu’il a estimé que le péril était réel.

  Bien que notre conversation soit d’ordre privé, tout le monde l’entendait, naturellement. Eleazar répondit à l’analyse d’Edward comme si elle avait été destinée à tous.

 

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