LE GRAND VOYAGE

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LE GRAND VOYAGE Page 77

by Jean M. Auel


  D’après les légendes, la Mère avait créé l’homme et la femme dans un but précis, et Elle leur avait offert le Don des Plaisirs pour qu’ils L’honorassent. Les esprits des hommes comme ceux des femmes étaient indispensables pour fabriquer une nouvelle vie, et Muna venait de leur faire comprendre qu’Elle considérait comme un monstre quiconque tenterait de créer Ses enfants d’une autre manière. N’avait-Elle pas pris soin de se faire accompagner par le Zelandonii pour montrer Sa voie ? Un homme qui était l’incarnation de Son amant et compagnon ? Plus beau et plus grand que n’importe quel homme, avec des cheveux couleur de lune ! Jondalar remarqua que le comportement du Camp à son égard changeait et que cela lui pesait. A vrai dire, il n’aimait pas cela.

  Trop occupée, Ayla avait dû remettre à plus tard la manipulation qu’elle voulait tenter sur les infirmes. De son côté, S’Armuna avait reporté l’enterrement d’Attaroa. Le lendemain matin, on choisit un emplacement et la tombe fut creusée. Une cérémonie simple, conduite par Celle Qui Sert la Mère, permit à la défunte Femme Qui Ordonne de rejoindre le sein de la Grande Terre Mère.

  Certains éprouvèrent du chagrin. Epadoa, par exemple, qui ne s’y attendait pourtant pas. Consciente du sentiment de la majorité, elle essayait de le cacher, mais Ayla le devinait à son maintien et à son expression. Le comportement de Doban était étrange, et Ayla comprit qu’il luttait contre des émotions contradictoires. Attaroa avait été la seule mère qu’il eût connue. Il s’était senti trahi quand elle s’en était prise à lui, mais elle avait toujours été capricieuse, et il ressentait encore une certaine affection pour cette mère terrible.

  Il fallait que le chagrin s’exprime. Ayla le savait, qui avait eu l’expérience de nombreux deuils. Elle avait projeté de soigner l’enfant après l’enterrement, mais elle reconsidéra la question. Le jour n’était-il pas mal choisi ? D’un autre côté, il était peut-être bon qu’il pût se concentrer sur autre chose. De retour au Camp, elle en informa Epadoa.

  — Je vais essayer de remettre la jambe de Doban, et j’aurai besoin d’aide, commença-t-elle.

  — Est-ce qu’il va souffrir ? s’inquiéta Epadoa.

  Elle se souvenait des cris du garçon quand elle lui avait disloqué la hanche, et sa nouvelle fonction exigeait qu’elle le protégeât. Certes, Doban n’était pas son fils, mais elle prenait son rôle très à cœur. Elle savait que sa propre vie en dépendait.

  — Rassure-toi, je l’endormirai avant, expliqua Ayla. Il ne sentira rien, mais il aura un peu mal au réveil. Pendant quelque temps, il devra éviter les efforts et s’abstenir de marcher.

  — Eh bien, je le porterai, déclara Epadoa.

  De retour auprès de l’enfant, Ayla lui expliqua qu’elle allait guérir sa jambe. Effrayé, il se recula, et sa peur tourna à la panique lorsqu’il vit paraître Epadoa.

  — Non, pas elle ! hurla-t-il. Elle va me faire mal !

  S’il avait pu s’enfuir, il n’aurait pas hésité. Debout à côté du lit de Doban, Epadoa se raidit.

  — Je te promets que je ne te ferai aucun mal, affirma-t-elle. Plus jamais. Et je ne laisserai personne te faire du mal. Pas même cette femme-là.

  Le garçon lui jeta un coup d’œil inquiet, mais préféra la croire. Il voulait désespérément la croire.

  — S’Armuna, assure-toi qu’il comprenne bien ce que je vais lui dire, fit Ayla qui se pencha et plongea son regard dans celui, terrorisé, de Doban.

  — Doban, je vais te donner une coupe à boire. Ce sera un peu amer, mais je veux que tu la boives jusqu’au bout. Tu auras vite sommeil. Alors, tu t’allongeras ici. Dès que tu dormiras, je redresserai ta jambe comme elle était avant. Comme tu seras endormi, tu ne sentiras rien. En te réveillant, tu auras un peu mal, mais tu te sentiras peut-être aussi un peu mieux. Si tu as trop mal, dis-le à S’Armuna, ou à Epadoa – il y aura toujours quelqu’un près de toi – et on te fera boire une potion qui apaisera la douleur. Tu as bien compris ?

  — Est-ce que Zelandon peut venir ?

  — Oui, je vais le chercher.

  — Et S’Amodun aussi ?

  — Oui, tous les deux, si tu veux.

  — Et tu ne la laisseras pas me faire du mal ? demanda Doban en désignant Epadoa.

  — Non, c’est promis. Je ne laisserai personne te faire du mal. Doban regarda tour à tour S’Armuna et Ayla.

  — Donne-moi la coupe, dit-il alors.

  Remettre l’articulation de Doban n’était pas sans rappeler la réduction de la fracture de Roshario. Le breuvage avait endormi le jeune garçon et détendu ses muscles. Ce ne fut qu’une simple question de force physique. Ils perçurent tous le moment où la tête du fémur glissa dans la cavité de la hanche. Ayla constata des ruptures de ligaments, et pensa que Doban boiterait encore, mais il pourrait marcher. Comme la plupart des hommes et des enfants étaient retournés vivre avec leur compagne et leur mère, Epadoa s’installa dans la grande habitation et resta auprès de Doban. Ayla remarqua leurs tentatives d’approche réciproques et comprit que c’était le but qu’avait recherché S’Amodun.

  Elle s’occupa ensuite d’Odevan, mais craignait que sa guérison fût plus difficile et que sa hanche se disloquât à nouveau un jour ou l’autre. S’Armuna était très impressionnée par Ayla. Elle éprouvait pour elle une sorte de crainte révérencieuse, et se demandait si les rumeurs n’avaient pas quelque fondement. Ayla ressemblait à toutes les femmes, parlait, mangeait, partageait les Plaisirs avec le géant blond, comme toutes les femmes, et pourtant sa connaissance des plantes, et de leurs propriétés curatives en particulier, était phénoménale. Tout le monde en parlait. S’Armuna bénéficia d’un peu de son prestige en retour. La vieille femme avait appris à surmonter sa peur de Loup, mais on ne pouvait pas le voir suivre Ayla partout sans croire qu’elle contrôlait son esprit. Et lorsqu’il ne la suivait pas, il ne la quittait pas des yeux.

  S’Armuna se souciait moins des chevaux, ils restaient à l’écart, et broutaient assez loin la plupart du temps. Et la vieille femme voyait bien que les deux étrangers les chevauchaient de temps en temps. Le géant montait l’étalon avec aisance, mais à voir la jeune femme sur le dos de la jument, on ne pouvait s’empêcher de penser qu’elles étaient faites d’une même chair.

  Tout de même, Celle Qui Sert la Mère restait sceptique. Initiée elle-même, elle savait qu’on encourageait ce genre de croyance. Elle avait appris les moyens d’induire les gens en erreur et de leur faire croire ce qu’on voulait qu’ils crussent, et elle s’en était souvent servie. Elle n’avait pas conscience de tricher – personne n’était aussi convaincu du bien-fondé de ses intentions – mais elle utilisait les moyens à sa portée pour adoucir la voie qui menait les hommes à suivre les préceptes qu’elle jugeait profitables à tous. On pouvait souvent aider les gens en les trompant, surtout ceux dont la maladie ne semblait avoir d’autre cause qu’un mauvais sort jeté par un ennemi puissant.

  Pourtant, S’Armuna ne décourageait pas les rumeurs. Ceux du Camp voulaient croire que les paroles d’Ayla et de Jondalar leur étaient inspirées par la Mère, et S’Armuna utilisait leur crédulité pour instaurer les changements nécessaires. Par exemple, Ayla fit allusion au Conseil des Sœurs et à celui des Frères qui existaient chez les Mamutoï, S’Armuna encouragea le Camp à organiser des Conseils similaires. Quand Jondalar parla de trouver un tailleur de silex pour poursuivre son enseignement, elle suscita le projet d’envoyer une délégation dans plusieurs Camps de S’Armunaï afin de renouer des liens avec des parents et rétablir des relations amicales.

  Par une nuit glaciale où les étoiles illuminaient le firmament, un groupe s’était rassemblé devant l’ancienne habitation d’Attaroa qui était en train de devenir le lieu de réunions, après avoir servi de lieu de soins et de repos. On parlait des mystérieuses lumières qui scintillaient dans le ciel pur, et S’Armuna répondait aux questions, offrait ses interprétations. Elle passait là beaucoup de temps – soignant avec des plantes ou des incantations, organisant des discussions – et elle avait commencé à y apporter une parti
e de ses affaires, laissant souvent Ayla et Jondalar seuls dans son propre logis. Le foyer de Celle Qui Sert la Mère se déplaçait peu à peu dans l’habitation principale, et cette organisation nouvelle commençait à ressembler à ce que Jondalar et Ayla avaient l’habitude de rencontrer dans les autres Camps ou Cavernes.

  Lorsqu’Ayla et Jondalar furent partis dans le foyer de S’Armuna, Loup sur leurs talons, quelqu’un posa une question sur ce loup qui suivait Ayla partout. Celle Qui Sert la Mère désigna l’une des plus brillantes étoiles et répondit simplement :

  — Voici l’Etoile du Loup.

  Les jours passaient. A mesure que les hommes et les enfants se rétablissaient et pouvaient se passer de son art, Ayla commença à accompagner ceux qui cueillaient les rares plantes hivernales. Jondalar était très occupé à enseigner sa technique de tailleur de silex, montrer comment fabriquer un propulseur, et comment chasser avec. Le Camp accumulait des réserves de nourriture faciles à conserver grâce aux conditions climatiques rigoureuses. Il y eut bien quelques difficultés au début. Les femmes ne s’habituaient guère à la présence des hommes dans des cavernes qu’elles considéraient comme les leurs, mais elles s’accoutumèrent bientôt.

  S’Armuna sentait le moment venu de cuire les figurines dans le four, et elle parlait d’organiser une Cérémonie du Feu en l’honneur des deux visiteurs. Ils l’aidaient à rassembler les combustibles qu’elle avait ramassés pendant les derniers mois en prévision de ses feux, des soins à donner, et de son usage personnel. Elle expliqua alors qu’il faudrait encore en ramasser davantage, ce qui exigerait beaucoup de travail.

  — Peux-tu nous fabriquer des outils pour couper le bois, Jondalar ? demanda-t-elle.

  — Je serai très content de fabriquer des haches, des maillets et des coins, mais le bois vert se consume mal.

  — J’utiliserai aussi des os de mammouth, mais il faut d’abord faire partir le feu et le laisser brûler longtemps. La Cérémonie du Feu dévore beaucoup de combustible.

  En sortant de la petite bâtisse, le regard d’Ayla tomba sur l’Enclos. On avait arraché quelques planches, mais l’essentiel de la palissade était encore debout. Ayla avait émis l’idée d’utiliser les pieux pour construire un corral où piéger les animaux en les pourchassant, et depuis, personne n’y avait plus touché. Maintenant, tout le monde s’était si bien habitué à voir ces pieux qu’on n’y prêtait plus attention.

  — Inutile de couper des arbres ! s’exclama soudain Ayla. Jondalar vous fabriquera des outils pour découper les pieux de l’Enclos.

  Les S’Armunaï considérèrent la palissade d’un œil nouveau, mais la chamane vit encore plus loin. Le contenu de sa cérémonie se précisait.

  — C’est parfait ! déclara-t-elle. La destruction de l’Enclos fournira les matériaux pour une cérémonie d’apaisement ! Tout le monde y participera ! Cela marquera la fin d’une époque et le commencement d’une ère nouvelle. Et vous serez là pour y assister !

  — Oh, je n’en suis pas sûr, fit Jondalar. Quand prévois-tu la cérémonie ?

  — Il ne faut pas, précipiter les choses. C’est trop important.

  — Oui, c’est ce que je craignais. Nous allons devoir partir bientôt.

  — Alors que nous entrons dans la partie la plus froide de l’hiver ! objecta S’Armuna.

  — Oui, mais tout de suite après c’est le printemps et la fonte des glaces. Tu as traversé ce glacier, S’Armuna, et tu sais très bien que ce n’est possible qu’en hiver. D’ailleurs, j’ai promis aux Losadunaï de les visiter à mon retour. Nous n’y resterons pas longtemps, mais ce sera une halte propice aux préparatifs de la traversée.

  — Dans ce cas, dit S’Armuna d’un air grave, j’utiliserai la Cérémonie du Feu pour atténuer la déception que causera votre départ. Beaucoup d’entre nous souhaitent que vous restiez, et votre absence nous peinera tous.

  — J’aurais aimé assister à la Cérémonie du Feu, dit Ayla. Et à la naissance du bébé de Cavoa. Mais Jondalar a raison, il est temps que nous partions.

  Jondalar commença sans tarder la fabrication des outils. Il avait localisé une réserve de silex et partit avec deux ou trois aides ramasser de quoi tailler des haches et des outils de coupe. Pendant ce temps-là, Ayla se mit à trier leurs affaires et vérifier ce dont ils avaient besoin. Elle examinait ce qu’elle avait disposé par terre quand elle entendit un bruit à l’entrée. Elle leva la tête et vit Cavoa s’avancer.

  — Est-ce que je te dérange, Ayla ? demanda la future mère.

  — Non, entre.

  La jeune femme vint s’asseoir sur le rebord de l’estrade qui servait de couche.

  — S’Armuna m’a prévenue que vous partiez.

  — Oui, dans un ou deux jours.

  — Je pensais que vous resteriez pour la Cérémonie.

  — J’aurais bien voulu, mais Jondalar a hâte de reprendre la route. Il dit que nous devons traverser le glacier avant le printemps.

  — J’ai fait quelque chose que je voulais t’offrir après la cérémonie, dit Cavoa en sortant un petit paquet de cuir de sa tunique. J’aimerais te le donner, mais s’il se mouille, il sera détruit.

  Ayla prit le paquet que la jeune femme lui tendait et l’ouvrit. C’était une petite tête de lion, modelée avec art dans de la glaise.

  — Oh, mais c’est magnifique, Cavoa ! s’exclama Ayla. C’est tout à fait une lionne des cavernes. Je ne savais pas que tu étais si douée.

  — Elle te plaît ? demanda Cavoa avec un sourire ravi.

  — J’ai connu un homme, un Mamutoï, qui sculptait de l’ivoire. C’était un grand artiste. Il m’a appris à aimer les sculptures et les peintures. Il aurait beaucoup apprécié ta figurine.

  — Je sculpte aussi le bois, l’ivoire ou la corne. Je l’ai toujours fait. C’est pour cela que S’Armuna m’a demandé de l’assister. Elle a été si bonne avec moi. Elle essayait de nous aider... Avec Omel aussi, elle a été bonne. Elle l’a laissé garder le secret sans jamais rien lui demander comme d’autres l’auraient fait. Les gens sont si curieux, fit-elle en baissant la tête, retenant ses larmes avec peine.

  — Tes amis te manquent, dit Ayla avec douceur. Ce dut être difficile pour Omel de conserver un tel secret.

  — Il le fallait.

  — A cause de Brugar ? S’Armuna disait qu’il l’avait menacé.

  — Non. Ce n’était pas à cause de Brugar, ni d’Attaroa. Je n’aimais pas Brugar. J’étais petite, mais je crois qu’il avait davantage peur d’Omel qu’Omel de lui. Et Attaroa savait pourquoi.

  Ayla devina ce qui troublait la jeune femme.

  — Et tu le savais aussi, n’est-ce pas ?

  — Oui, souffla Cavoa. J’aurais voulu que tu sois là quand le moment viendra, ajouta-t-elle en regardant Ayla dans les yeux. Je veux que tout se passe bien pour mon bébé, pas comme...

  Point n’était besoin d’en dire plus. Cavoa craignait que son bébé naquît avec une infirmité, et d’en parler risquait de provoquer la malformation.

  — Je ne suis pas encore partie, et qui sait ? fit Ayla. D’après moi, tu peux accoucher d’un instant à l’autre. Peut-être serons-nous encore là.

  — Je l’espère, soupira Cavoa. Tu as tant fait pour nous. Je regrette seulement que tu ne sois pas venue avant qu’Omel et les autres... ajouta-t-elle, les yeux brillants de larmes.

  — Oui, je comprends que tes amis te manquent, mais tu auras bientôt un enfant à toi. Ça t’aidera, tu verras. As-tu déjà pensé à un nom ?

  — J’ai évité d’y penser pendant longtemps. Je savais qu’il était inutile de choisir un nom de garçon. Et pour une fille, je n’étais pas sûre d’avoir le droit de la nommer moi-même. Maintenant, si c’est un garçon, j’hésite entre le nom de mon frère... ou celui d’un homme que j’ai connu. Mais si c’était une fille, je lui donnerais le nom de S’Armuna. Elle m’a aidée à... à le voir, une fois...

  Les sanglots l’empêchèrent d’en dire plus.

  Ayla prit la jeune femme dans ses bras. Il fallait que le chagrin s’exprimât. Pleu
rer était le meilleur soulagement. Le Camp était toujours rongé par un immense chagrin. Ayla espérait que la cérémonie de S’Armuna aiderait à le libérer. Lorsque ses pleurs se calmèrent, Cavoa se dégagea et essuya ses yeux d’un revers de main. Ayla chercha quelque chose pour sécher ses larmes et défit un paquet qu’elle portait depuis des années pour que la jeune femme utilisât le cuir souple qui servait d’emballage. Mais quand Cavoa vit ce qui était à l’intérieur, elle écarquilla les yeux d’un air incrédule. C’était une munaï, une petite figurine de femme sculptée dans l’ivoire. Mais cette munaï-là avait un visage... celui d’Ayla !

  Elle détourna vivement la tête, comme si elle venait de voir quelque chose d’interdit, sécha ses yeux et sortit précipitamment. Songeuse, Ayla enveloppa de nouveau la sculpture que Jondalar avait ciselée. Elle savait ce qui avait effrayé Cavoa.

  Tout en empaquetant leurs affaires, elle s’efforça de ne plus y penser. Elle ramassa la bourse qui renfermait leurs pierres à feu et la vida pour compter les morceaux de pyrite de fer grisâtres qu’il leur restait. Elle se proposait d’en offrir une à S’Armuna, mais elle ignorait si on en trouvait dans la région des Zelandonii, et elle voulait en garder pour les parents de Jondalar.

  Ayla se dirigea vers la grande habitation. Elle croisa Cavoa qui en sortait, et adressa un sourire à la jeune femme qui lui renvoya un rictus gêné. Ayla entra et il lui sembla que S’Armuna la regardait d’un air bizarre. La sculpture de Jondalar avait fait naître une réelle inquiétude. Ayla attendit d’être seule avec S’Armuna.

 

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