« Le loup, animal imposant et magnifique, suivit dans les bois l’esprit de Taha Aki qui se tordait de douleur. L’ancien chef éprouva une soudaine jalousie pour cet animal sans cervelle. Lui possédait un corps ! Lui avait une vie ! L’existence d’une bête valait mieux que cet abominable vide conscient. Ce fut alors que Taha Aki eut l’idée qui allait changer notre destin à tous. Il pria le grand loup de l’accueillir, de partager son enveloppe terrestre. L’animal obtempéra, et Taha Aki se glissa en lui, à la fois soulagé et plein de gratitude. Certes, il n’était plus humain, mais il n’était plus condamné à la vacuité du monde spirituel.
« Ne faisant plus qu’un, la bête et l’homme retournèrent au village sur la côte. Les gens s’enfuirent, affolés, en appelant à l’intervention des guerriers. Ces derniers surgirent, armés de leurs lances. Bien sûr, Utlapa préféra rester derrière. Taha Aki n’attaqua pas ses anciens combattants. Il recula lentement, s’adressant à eux avec ses prunelles, tentant de chanter les chansons de son peuple, et ils comprirent peu à peu que ce loup n’était pas ordinaire, qu’une âme l’influençait. Un vieux guerrier nommé Yut décida de désobéir aux ordres de celui qu’il prenait pour son chef et d’essayer de communiquer avec l’animal.
« Dès que Yut eut franchi les limites du monde spirituel, Taha Aki quitta le corps du loup, qui attendit sagement son retour, et parla. Confronté à la vérité, Yut rendit hommage à son vrai chef. À cet instant, Utlapa vint voir si la bête avait été tuée. En découvrant la dépouille de Yut protégée par ses pairs, il saisit ce qui se passait. Tirant son couteau, il se précipita afin d’assassiner le vieux soldat avant qu’il ne réintègre son enveloppe charnelle. “Traître !” hurla-t-il. Les autres guerriers furent décontenancés. On leur avait interdit les voyages spirituels, et il appartenait au chef de punir qui contrevenait à ses ordres. Yut regagna prestement son corps. Malheureusement, Utlapa menaçait déjà sa gorge d’un couteau, une main plaquée sur sa bouche. Le corps de Taha Aki était fort, et l’âge avait affaibli Yut qui ne put même pas prononcer un mot et prévenir ses camarades, car Utlapa le fit taire à jamais.
« Taha Aki regarda l’esprit de Yut s’en aller vers l’ultime contrée, celle qui lui était interdite pour l’éternité. Il ressentit une rage immense, la plus puissante de son existence. Il retourna dans le grand loup, bien décidé à déchirer la gorge d’Utlapa. C’est alors qu’une magie réellement extraordinaire se produisit. La colère du vieux chef était celle d’un homme. L’amour qu’il nourrissait envers les gens de sa tribu et la haine qui le consumait à l’encontre de leur oppresseur étaient trop vastes pour le loup, trop humaines. L’animal frissonna et, sous les yeux ahuris tant des guerriers que d’Utlapa, il se transforma en être humain. Ce nouvel homme ne ressemblait pas à Taha Aki. Il était bien plus splendide. Il était l’interprétation incarnée de l’esprit de Taha Aki. Ses soldats le reconnurent aussitôt, car ils avaient volé en sa compagnie. Utlapa tenta de fuir, mais la nouvelle enveloppe charnelle de Taha Aki avait la force du loup. S’emparant de l’imposteur, il anéantit son âme avant qu’elle ne s’évade du corps qu’il avait dérobé.
« Le peuple se réjouit en comprenant ce qui s’était produit. Taha Aki rétablit l’ordre, se remit à travailler avec les siens, rendit ses deux jeunes épouses à leurs familles. La seule chose sur laquelle il ne revint pas fut les voyages spirituels. Il avait compris qu’ils étaient devenus trop dangereux, à présent qu’avait germé l’idée de voler la vie d’un autre. Les esprits guerriers cessèrent donc d’exister.
« Dès lors, Taha Aki fut plus qu’un simple loup et qu’un simple homme. On le surnomma Taha Aki le Grand Loup ou Taha Aki l’Homme Esprit. Il présida à la destinée de la tribu durant de très nombreuses années, car il ne vieillissait plus. Dès lors qu’un danger menaçait, il se transformait en bête afin de combattre ou d’effaroucher l’ennemi. La vie se poursuivit dans la paix, Taha Aki engendra de multiples fils dont certains s’aperçurent, après avoir atteint l’âge adulte, qu’ils étaient eux aussi capables de transmuter. Ces loups différaient tous les uns des autres, car ils étaient des esprits et reflétaient la nature des hommes qui les habitaient.
— Voilà pourquoi Sam est tout noir, marmonna Quil en souriant. À cœur noir, poil noir.
J’étais si absorbée par le récit que le présent, la réalité du feu de camp, s’imposa à moi sous la forme d’un choc. S’ensuivit un deuxième, quand je me rendis compte que l’assemblée consistait en descendants de Taha Aki. Le foyer crépita, et des étincelles s’envolèrent, dessinant des silhouettes presque identifiables.
— Et toi ? chuchota Sam à Quil. Ta fourrure chocolat trahit à quel point tu es sucré ?
Billy ne tint aucun compte de ces moqueries.
— Quelques fils, reprit-il, se firent guerriers et arrêtèrent de vieillir. D’autres, qui n’appréciaient pas la transformation, refusèrent de se joindre à la meute. Ils se remirent à subir les assauts du temps, et la tribu comprit alors que les hommes-loups étaient comme n’importe quel être humain dès qu’ils abandonnaient leur esprit lupin. La vie de Taha Aki dura aussi longtemps que celle de trois vieillards. Après la mort de sa première femme, il en épousa une deuxième, puis une troisième quand la seconde fut décédée. En cette dernière, il rencontra sa véritable moitié. Certes, il avait aimé les autres, mais là, c’était différent. Il décida alors de renoncer à son esprit de loup afin de pouvoir mourir en même temps qu’elle. Ainsi nous a été transmise la magie, bien que ce ne soit pas là la fin de l’histoire…
Le père de Jake regarda le vieux Quil Ateara qui se tortilla sur sa chaise et redressa ses frêles épaules. Billy but une gorgée d’eau à la bouteille puis s’essuya le front. Sans faiblir, le stylo d’Emily continuait de courir sur le papier.
— Telle est la légende des esprits guerriers, entonna le vieux Quil de sa voix de ténor. Je vais vous narrer celle du sacrifice de la troisième épouse.
« Bien après que Taha Aki eut abandonné son esprit lupin, alors qu’il était chenu, des troubles éclatèrent au nord, avec les Makah. Plusieurs jeunes femmes de cette tribu disparurent, et leurs hommes blâmèrent les loups du voisinage qu’ils craignaient et dont ils se défiaient. Les hommes-loups pouvaient toujours lire les pensées de leurs pairs quand ils revêtaient leur forme animale, comme leurs ancêtres l’avaient fait en tant qu’esprits. Ils savaient donc qu’aucun d’entre eux n’était responsable. Taha Aki tenta d’apaiser le chef Makah, mais les peurs étaient trop fortes. Taha Aki ne souhaitait pas la guerre, il n’était plus un guerrier pour réussir à conduire les siens à la victoire. Il chargea son fils aîné, Taha Wi, d’identifier le vrai coupable avant que ne débutent les hostilités.
« Taha Wi entraîna cinq de ses compagnons lupins dans une quête à travers les montagnes, cherchant des indices sur les filles enlevées. Dans la forêt, ils tombèrent sur une chose inconnue, une étrange et douceâtre odeur qui leur brûla les narines jusqu’à ce qu’elles en soient douloureuses.
Je me recroquevillai et, du coin de l’œil, je vis la lèvre de Jacob frémir. Il se retint de rire, resserra l’étreinte de ses bras autour de moi.
— Ils ignoraient quelle créature laissait ces traces olfactives, les suivirent cependant, continua le vieux Quil dont les intonations, quoique dénuées de la majesté qui caractérisait la voix de Billy, étaient empreintes d’une sorte d’urgence. Ils trouvèrent également de vagues traces humaines, du sang, le long de la piste. Ils furent alors certains d’avoir repéré l’ennemi qu’ils traquaient. Leur voyage les mena si loin vers le nord que Taha Wi renvoya la moitié de la meute, les plus jeunes, vers le village, afin d’y faire un rapport à son père. Lui-même et ses deux frères ne revinrent jamais.
« Leurs cadets partirent à leur recherche, seul le silence leur répondit. Taha Aki pleura la perte de ses fils. Il aurait voulu les venger, il était si vieux. En habits de deuil, il alla à la rencontre du chef Makah et lui raconta ce qui s’était passé. L’autre crut en son chagrin, et les tensions s’apais
èrent.
« Un an plus tard, la même nuit, deux vierges Makah disparurent de chez elles. Les guerriers en appelèrent aussitôt aux Quileute, qui flairèrent l’identique puanteur dans tout le village. Ils repartirent donc en chasse. Seul l’un d’eux survécut, Yaha Uta, l’aîné de la troisième femme de Taha Aki, le benjamin de la meute. Il ramena avec lui quelque chose que les Quileute n’avaient jamais vu — un cadavre qu’il avait mis en pièces, froid comme la pierre. Tous ceux qui étaient du sang de Taha Aki, y compris ceux qui n’avaient pas été loups, sentirent l’odeur puissante qui émanait de la créature morte. C’était elle, l’ennemi des Makah.
« Yaha Uta narra ce qui s’était passé : lui et ses frères avaient trouvé l’être étrange qui, sous l’apparence d’un homme, était comme le granit, avec les deux filles Makah. L’une d’elles avait déjà perdu la vie et gisait, blanche, vidée de son sang, sur le sol. L’autre était prisonnière des bras du monstre qui avait la bouche tout contre sa gorge. Elle était sans doute encore vivante quand ils arrivèrent sur les lieux de l’abominable spectacle, mais la créature lui brisa rapidement le cou et jeta son corps à terre. Ses lèvres pâles étaient couvertes de sang, ses prunelles étaient allumées d’un rougeoiement furieux.
« Yaha Uta décrivit la force et la rapidité de l’adversaire. Un des frères mourut pour avoir sous-estimé cette puissance, car le monstre le déchira en deux, comme une poupée de son. Yaha Uta et son autre frère furent plus circonspects. Ils s’unirent, harcelant la créature de tous les côtés, le trompant par d’audacieuses manœuvres. Il leur fallut toutefois recourir à toute la célérité et à toute l’habileté de leurs corps de loups, d’en repousser les limites comme ils n’avaient jamais été obligés de le faire. L’étranger avait la dureté de la pierre et la froideur de la glace. Seules leurs dents réussissaient à l’entamer. Ils se mirent donc à le dépecer petit à petit tout en luttant contre lui.
« L’ennemi apprenait vite, néanmoins, et il ne tarda pas à les égaler en ruse. Il parvint à s’emparer d’un des deux loups, puis Yaha Uta trouva une ouverture vers la gorge du monstre et bondit. Ses crocs tranchèrent sa tête, mais les mains assassines continuèrent de broyer son frère. Yaha Uta lacéra la créature en mille morceaux avec une hargne désespérée destinée à sauver son malheureux allié. Hélas, il était trop tard, même s’il finit par anéantir l’assassin.
« Du moins, c’est ce que tout le monde croyait. Le survivant déposa les restes puants à terre pour que les anciens les examinent. Une main coupée traînait à côté d’un bras. Quand les sages les poussèrent avec des bouts de bois, les deux débris épars se touchèrent, et la main tenta de se ressouder au bras. Horrifiés, les aînés ordonnèrent qu’on y mît le feu. Un gros nuage de fumée malodorante pollua l’air. Lorsqu’il ne resta du monstre plus que des cendres, les Quileute les répartirent dans de nombreux sacs et les éparpillèrent au loin, un peu partout, dans l’océan, les bois, les cavernes des falaises. Taha Aki tint à garder un des sachets autour du cou afin d’être averti si la créature tentait une fois encore de se rassembler.
Le vieux Quil s’interrompit pour regarder Billy qui sortit de sous sa chemise un grand lacet de cuir au bout duquel était suspendue une petite bourse que les ans avaient noircie. Quelques auditeurs laissèrent échapper un souffle. Moi aussi peut-être.
— Ils l’appelèrent Sang-froid, buveur de sang, et se mirent à vivre dans la crainte qu’il ne soit pas le seul représentant de son espèce. Il ne leur restait plus qu’un loup protecteur, le jeune Yaha Uta.
« Ils n’eurent pas longtemps à attendre. Le monstre avait une compagne, qui vint trouver la tribu, l’âme assoiffée de vengeance. Les légendes affirment que cette femelle était l’être le plus beau qu’œil humain eût jamais croisé. Elle ressemblait à la déesse de l’aube lorsqu’elle entra dans le village, ce matin-là. Pour une fois, le soleil brillait, se reflétant en mille éclats sur sa peau blanche et illuminant sa chevelure dorée qui lui tombait jusqu’aux reins. Son visage était magique de splendeur, avec ses prunelles noires sur toute cette pâleur. Certains tombèrent à genoux pour la révérer.
« Elle posa une question d’une voix haute et aiguë, dans une langue que nul ne connaissait. Ahuris, les gens ne surent que répondre. Dans l’assistance, personne n’était de la lignée de Taha Aki, mis à part un garçonnet qui s’accrocha aux jambes de sa mère en hurlant qu’une odeur lui brûlait le nez. L’un des anciens, en route pour le conseil, entendit ses paroles et comprit à qui il avait affaire. Il cria aux autres de se sauver. Ce fut lui qu’elle tua en premier.
« Il y eut vingt témoins de l’arrivée de la femelle Sang-froid, deux survécurent, uniquement parce que, distraite par le sang, elle s’arrêta pour s’y abreuver. Ils coururent chercher Taha Aki qui participait à la réunion en compagnie des autres sages, de ses fils et de sa troisième épouse. Yaha Uta se transmuta en esprit lupin sitôt qu’il eut vent des nouvelles. Il partit seul affronter et détruire l’intruse. Taha Aki, sa femme, ses fils et les anciens le suivirent. D’abord, ils ne réussirent pas à trouver la créature, juste les traces de son attaque. Des cadavres brisés jonchaient le chemin par lequel elle était venue, dont quelques-uns vidés de leur sang. Puis ils perçurent des hurlements et se ruèrent vers la grève.
« Une poignée de Quileute s’étaient réfugiés sur les bateaux. La femelle les poursuivait à la nage, tel un requin. Elle cassa la proue d’un navire avec une force incroyable. Lorsque l’embarcation coula, elle attrapa ceux qui tentaient de surnager et les brisa en deux également. Apercevant le grand loup sur la côte, elle oublia ses victimes et revint vers la rive à une telle allure qu’on distinguait à peine ses gestes. Alors, elle se dressa devant Yaha Uta, dégoulinante d’eau, dans toute sa gloire. Elle pointa sur lui un doigt blême et posa une nouvelle question, aussi incompréhensible que la précédente. Yaha Uta se tint prêt.
« Ce fut un rude combat. Elle n’était pas de la trempe de son compagnon, certes, mais Yaha Uta était seul, cette fois, sans personne pour détourner de lui la furie du monstre. Quand Yaha Uta fut vaincu, Taha Aki lança un cri de défi. Il s’approcha en boitillant et reprit son ancien corps de loup au museau blanchi. La bête avait beau être âgée, elle était animée par Taha Aki l’Homme Esprit, et sa rage lui donnait des forces. La lutte repartit de plus belle.
« La troisième épouse de Taha Aki venait de voir mourir son fils. À présent, son mari se battait, et elle ne nourrissait aucune illusion quant à l’issue du combat. Elle avait entendu chaque mot que les témoins du massacre avaient rapporté au conseil ; elle connaissait le récit de la victoire de Yaha Uta sur le premier Sang-froid, elle savait qu’il ne s’en était sorti que grâce à la diversion de son frère.
« Elle tira un couteau de la ceinture d’un des fils qui se tenait à son côté. Tous étaient de jeunes gars, pas encore des hommes, elle avait conscience qu’ils mourraient en tentant de venger leur père. L’épouse se précipita vers la buveuse de sang en brandissant le poignard. La créature sourit, amusée par cette intervention. Elle ne craignait pas cette faible humaine ni la lame qui ne ferait qu’égratigner sa peau, et elle s’apprêtait à délivrer le coup de grâce. Ce fut alors que la troisième épouse eut un geste auquel la femelle ne s’attendait pas. Tombant aux pieds de l’ennemie, elle planta le couteau dans son propre sein. Le sang gicla entre les doigts de la malheureuse, éclaboussant le monstre qui ne put résister à son avidité. Poussée par son instinct, entièrement consumée par sa soif durant une seconde, elle se tourna vers la mourante. Aussitôt, les crocs de Taha Aki se refermèrent autour de son cou.
« Ce ne fut pas la fin du combat, mais Taha Aki n’était plus seul à lutter, désormais. En voyant leur mère mourir, deux jeunes fils furent saisis d’une telle fureur qu’ils se ruèrent, transformés en loups alors qu’ils n’étaient pas encore des hommes faits. Ils vinrent à bout du monstre avec leur père.
« Taha Aki quitta la tribu. Il ne reprit pas sa forme humaine. Une journée entière, il resta couché près de la dé
pouille de sa troisième épouse, grondant dès que quelqu’un tentait de la toucher, puis il s’en alla dans la forêt pour ne plus jamais revenir.
« À compter de cette époque, les ennuis avec les Sang-froid furent l’exception. Les fils de Taha Aki veillèrent sur les Quileute jusqu’à ce que leurs propres fils soient assez âgés pour les remplacer. Il n’y eut jamais plus de trois loups à la fois. C’était suffisant. De temps en temps, un buveur de sang s’aventurait sur notre territoire — les loups, auxquels il ne s’attendait pas, le prenaient au dépourvu. Il arriva certes qu’une des bêtes mourût, elles ne furent cependant jamais décimées comme lors du premier affrontement. Elles avaient appris à combattre les Sang-froid et se transmirent ce savoir de loup en loup, d’esprit en esprit, de père en fils. Avec le temps, les descendants de Taha Aki cessèrent de se transformer à l’âge viril. Ce n’était que lorsqu’un ennemi surgissait que la transmutation se produisait. Les Sang-froid venaient toujours par un ou deux, si bien que la meute restait peu nombreuse.
« Un jour, une famille plus importante arriva, et vos propres arrière-grands-pères se préparèrent à les affronter. Mais leur chef s’adressa à Ephraïm Black dans une langue humaine et jura de ne pas toucher aux Quileute. Ses étranges yeux jaunes prouvaient que lui et les siens se différenciaient des autres buveurs de sang. Ils surpassaient les loups en nombre, rien ne les obligeait donc à offrir un traité alors qu’ils auraient remporté le combat haut la main. Ephraïm accepta, eux restèrent fidèles à leur parole, bien que leur présence dans la région eût tendance à attirer d’autres représentants de leur espèce.
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