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HÉSITATION

Page 31

by Stephenie Meyer


  — Nous sommes prêts à prendre plus que notre part, transmit Edward.

  — Nous verrons sur place, répliqua Carlisle en souriant.

  — Savez-vous quand et comment ils arriveront ?

  — Ils traverseront les montagnes d’ici quatre jours, en fin de matinée. Lorsqu’ils approcheront, Alice les localisera afin de nous aider à les intercepter.

  — Merci pour cette information. Nous monterons la garde de notre côté.

  Il y eut une sorte de soupir, et les prunelles s’affaissèrent au sol — les loups se couchaient. Après un court silence, Jasper alla se poster dans l’espace qui séparait les deux clans. Je n’avais aucune difficulté à le voir, car sa peau se détachait sur la masse sombre des bêtes. Il adressa un coup d’œil circonspect à Edward, qui hocha le menton, puis tourna le dos aux animaux, visiblement mal à l’aise.

  — Carlisle a raison, décréta-t-il, ne s’adressant qu’à nous, comme s’il essayait d’ignorer le public derrière lui. Ils se battent comme des enfants. Les deux éléments importants à ne pas oublier sont : un, de ne jamais les laisser enrouler leurs bras autour de vous ; et deux, de ne pas tenter une approche directe, car ils y sont préparés. Tant que vous les attaquerez sur le flanc et ne cesserez de bouger, ils seront désorientés et ne sauront comment réagir. Emmett ?

  Celui-ci s’écarta de nous, un vaste sourire aux lèvres. Jasper recula et lui fit signe d’approcher.

  — Si je choisis Emmett en premier, c’est qu’il est le meilleur exemple de la stratégie brute.

  — Prie pour que je ne te casse rien ! gronda l’autre, vexé.

  — J’entends par là qu’Emmett compte sur sa puissance, qu’il va droit au but. Nos ennemis ne feront pas dans la subtilité non plus. Allez, Emmett, essaye de m’attraper.

  Brusquement, je ne vis plus Jasper. Emmett fonça sur lui à une vitesse stupéfiante, mais son jeune frère fut plus rapide, à croire qu’il n’avait guère plus de substance qu’un fantôme. Chaque fois que les grosses mains du géant semblaient vouloir se refermer sur lui, elles ne saisissaient que du vide. À côté de moi, Edward observait le combat avec attention. Tout à coup, Emmett se figea. Jasper l’avait saisi par-derrière, ses dents à deux centimètres de sa gorge.

  Le costaud lâcha un juron. Les loups marquèrent leur appréciation d’un grognement.

  — On recommence, râla Emmett.

  — C’est mon tour ! protesta Edward.

  — Une minute, les impatients, plaisanta Jasper. Je tiens d’abord à montrer quelque chose à Bella.

  Il invita Alice à le rejoindre.

  — Je sais que tu t’inquiètes pour elle, reprit-il à mon adresse. Je vais te prouver que c’est inutile.

  J’avais beau être certaine qu’il ne blesserait jamais Alice, j’eus du mal à ne pas hurler quand il s’accroupit devant elle. Immobile, elle avait l’air d’une toute petite poupée, après l’imposant Emmett. Elle souriait. Jasper avança, puis feinta à gauche. Elle ferma les yeux. Soudain, il bondit, disparaissant à mes yeux. Il réapparut de l’autre côté d’Alice. Elle semblait ne pas avoir bougé. Lui repartit à l’attaque… et se retrouva à côté de sa cible une fois encore. Tout ce temps-là, Alice n’avait cessé de sourire et de garder les paupières closes. Je décidai de l’observer plus attentivement : elle bougeait. Obnubilée par les mouvements de Jasper, je ne m’en étais pas aperçue. Elle se déplaçait d’un tout petit pas à l’instant précis où il se ruait sur elle, puis en effectuait un autre quand les mains tendues de Jasper passaient en sifflant là où elles avaient espéré attraper leur proie.

  Jasper redoubla ses assauts, Alice accéléra le mouvement. Elle dansait, tournant, ondoyant, virevoltant sur elle-même, tandis que lui, tel un partenaire, bondissait sans jamais la toucher. On aurait dit une chorégraphie. Finalement, Alice éclata de rire. Comme surgie de nulle part, elle était perchée sur le dos de son compagnon, lèvres contre son cou.

  — Je t’ai eu ! s’exclama-t-elle avant d’embrasser sa gorge.

  — Tu n’es qu’un horrible petit monstre, répliqua-t-il, amusé.

  Les loups grommelèrent. Cette fois, ils me parurent un peu anxieux.

  — Apprendre à nous respecter ne leur fait pas de mal, marmonna Edward, amusé, avant d’ajouter à voix haute : à moi !

  Il serra ma main puis s’éloigna, et Alice vint prendre sa place.

  — C’est chouette, hein ? me dit-elle, ravie.

  — Très ! maugréai-je.

  Edward fila sans bruit vers son frère, agile et circonspect comme un lynx. Les deux garçons se mesuraient du regard, sur leurs gardes.

  — Je te surveille, toi, lâcha soudain Alice, si bas que je l’entendis à peine, bien qu’elle eût parlé à mon oreille. Compte sur moi pour l’avertir si jamais tu tentes quelque chose. Te mettre en danger ne servira à rien. Si tu mourais, ni lui ni l’autre ne renonceraient à se battre. Tu ne changeras pas la situation. Alors, sois sage, compris ?

  Je ne relevai pas.

  — Je te surveille, répéta-t-elle, la voix pleine de reproches.

  Edward et son frère luttaient, à présent. Le combat était plus égal que les précédents. Jasper avait pour lui un siècle d’expérience et il tâchait de recourir autant que possible à son instinct. Ses pensées, déchiffrées par Edward, le trahissaient toujours cependant, une fraction de seconde avant chacun de ses mouvements. Ils se ruèrent à l’attaque, encore et encore, dans un concert de grognements primaux, sans qu’aucun d’eux ne réussisse à prendre l’avantage sur l’autre. Le spectacle était dur à supporter, encore plus dur à ignorer. Ils bougeaient trop vite pour que je puisse saisir précisément ce qui se passait. De temps en temps, les yeux des loups retenaient mon attention. J’avais le sentiment qu’ils comprenaient mieux que moi de quoi il retournait, un peu trop même, sans doute.

  Carlisle finit par se racler la gorge. Riant, Jasper recula, tandis qu’Edward se redressait, hilare aussi.

  — Match nul, déclara Jasper. On continue.

  Tous passèrent à tour de rôle, Carlisle, Rosalie, Esmé et, de nouveau, Emmett. Le combat entre Jasper et Esmé fut le plus atroce pour moi. Enfin, l’instructeur ralentit ses gestes et les expliqua dans le détail.

  — Vous voyez ce que je fais, là ? demandait-il. Oui, c’est ça. Concentrez votre attention sur leurs flancs, bougez tout le temps.

  L’attention d’Edward ne se relâcha pas un instant. Moi, j’eus plus de mal à suivre, car mes paupières s’alourdissaient. Je n’avais pas dormi depuis bientôt vingt-quatre heures. M’appuyant contre Edward, je fermai les yeux.

  — C’est bientôt terminé, murmura-t-il.

  Ce que confirma Jasper en se tournant vers les loups, aussitôt rattrapé par son malaise.

  — Nous recommencerons demain, annonça-t-il. N’hésitez pas à revenir.

  — Bien, traduisit Edward. Nous serons là.

  Mon amoureux poussa un soupir, me tapota le bras et s’écarta pour s’adresser aux Cullen.

  — La meute estime qu’il serait utile que nous nous familiarisions avec les odeurs des uns et des autres, histoire d’éviter des erreurs, dans le futur. Si nous pouvions ne pas bouger, ça leur faciliterait la tâche.

  — Très certainement, acquiesça Carlisle.

  Les loups se mirent debout en grondant sourdement. J’écarquillai les yeux, toute fatigue oubliée. L’obscurité profonde de la nuit commençait à faiblir et, de l’autre côté des montagnes, le soleil illuminait les nuages, même s’il n’était pas encore levé. Quand les bêtes approchèrent, je fus soudain en état de distinguer leurs silhouettes et leurs couleurs.

  Naturellement, Sam était en tête. Incroyablement grand, noir comme la nuit, véritable monstre de mes pires cauchemars — littéralement : la première fois que j’avais rencontré la meute, dans la clairière, ses membres s’étaient mis à hanter mes rêves. Là, en les voyant tous, en prenant conscience de leur taille, j’avais l’impression qu’ils étaient plus de dix. Du coin de l’œil, je notai qu’Edward observait mes réactions.

>   Sam vint à Carlisle. Jasper se raidit, cependant qu’Emmett souriait. Le chef des loups flaira le médecin et parut tressaillir. Puis il passa à Jasper.

  J’inspectai la bande, à peu près certaine de repérer les nouveaux. Parmi eux, une bête gris clair, bien plus menue que ses compagnons, le poil de son échine hérissé de dégoût ; une autre, couleur sable, mal coordonnée, dégingandée, qui émit un long gémissement quand Sam s’éloigna, la laissant seule entre Carlisle et Jasper. Je me fixai sur l’animal qui se trouvait juste derrière Sam, presque aussi grand que lui. Son poil était brun roux, ébouriffé. Il se déplaçait avec décontraction, faisant preuve de nonchalance là où ses camarades vivaient cela comme une épreuve. Comme s’il avait senti mon regard, il tourna vers moi ses prunelles noires familières.

  Je le dévisageai, à la fois émerveillée et fascinée. Son museau s’ouvrit, dévoilant ses crocs. Ce qui aurait pu être effrayant se transforma en sourire, car la langue vint pendre sur le côté. Je ris. Jacob écarta la gueule un peu plus. Ignorant ses compagnons qui l’observaient, il trotta jusqu’à moi, se bornant à jeter un coup d’œil à Edward. Ce dernier, immobile, ne réagit pas. Jacob plia les membres antérieurs et baissa la tête, de façon à être à ma hauteur, m’examinant avec autant de soin qu’Edward.

  — Jacob ? soufflai-je.

  Le grondement qui monta de sa poitrine sonna comme un assentiment. Je tendis une main qui tremblait légèrement et caressai sa joue. Les prunelles noires se fermèrent, la grosse tête s’appuya contre ma paume, tandis qu’un ronronnement ronflait dans sa gorge. Sa fourrure était douce et rêche à la fois, tiède. J’y passai des doigts curieux, découvrant sa texture, frottant le cou, là où la couleur s’assombrissait. Soudain, il me lécha le visage, du menton à la racine des cheveux, et je me rendis compte à quel point j’étais près de lui.

  — Beurk ! Jacob ! C’est dégoûtant !

  Je sautai en arrière, non sans l’avoir giflé, ce que j’aurais fait s’il avait été humain. Il évita le coup en toussotant, un rire visiblement. Je m’essuyai à ma manche, incapable de ne pas m’esclaffer moi aussi.

  À cet instant, je m’aperçus que tout le monde nous observait, tant les Cullen que les loups-garous, les premiers avec une expression perplexe et vaguement écœurée. Quant aux seconds, il n’était pas facile de déchiffrer leurs traits. Sam me sembla toutefois mécontent. Edward, lui, était tendu et clairement déçu. Il avait sûrement espéré une autre réaction de ma part. Que je hurle de terreur et m’enfuie, par exemple. Jacob émit à nouveau ce drôle de feulement-rire.

  Le reste de la meute reculait, à présent, sans quitter des yeux les Cullen. Jacob resta planté à côté de moi. Ils ne tardèrent pas à disparaître dans la forêt. Seuls deux hésitèrent, à la lisière, images vivantes de l’anxiété.

  En soupirant, Edward vint prendre ma main.

  — Prête à partir ? s’enquit-il avant de tourner la tête vers Jacob. Je n’ai pas encore tous les détails, ajouta-t-il en réponse à une question qu’avait pensée le loup.

  Ce dernier gronda d’un air boudeur.

  — Ce n’est pas aussi simple, expliqua Edward. Ne t’inquiète pas. Je veillerai à sa sécurité.

  — De quoi parlez-vous ? intervins-je.

  — De stratégie.

  Jacob nous observa à tour de rôle puis, tout à coup, fila vers les bois. Je remarquai alors un carré de tissu noir noué à sa patte postérieure.

  — Attends ! criai-je.

  Mais il disparut entre les arbres, suivi par les deux compagnons qui l’avaient attendu.

  — Pourquoi est-il parti aussi vite ? soufflai-je.

  — Il va revenir. Il tient à parler en personne.

  Je continuai d’observer les abords des bois en luttant contre le sommeil, épuisée. Comme promis, Jacob réapparut, sur ses jambes cette fois. Son large torse était nu, ses cheveux emmêlés. Il ne portait qu’un pantalon de survêtement, n’avait pas de chaussures. Il était seul, même si je soupçonnais ses amis de traîner dans le coin, invisibles. Il ne mit pas longtemps à nous rejoindre, même s’il exécuta un grand détour pour éviter les Cullen qui s’étaient regroupés et discutaient tranquillement.

  — O.K., buveur de sang, lança Jacob à quelques pas de nous, reprenant la conversation là où il l’avait laissée. Qu’y a-t-il de si compliqué ?

  — Je dois envisager toutes les éventualités, répondit Edward. Et si l’un d’eux vous échappait ?

  — Admettons, grogna l’Indien, dédaigneux. Dans ce cas, confie-la-nous. Collin et Brady resteront à la réserve, de toute façon. Elle ne risquera rien.

  — Seriez-vous en train d’évoquer ma petite personne ? m’emportai-je.

  — Je veux juste savoir ce qu’il compte faire de toi pendant la bagarre, se justifia Jacob.

  — Faire de moi ?

  — Il est impossible que tu restes à Forks, Bella, expliqua Edward d’une voix apaisante. Imagine qu’un de nos adversaires parvienne à filer.

  — Charlie ! soufflai-je, glacée d’effroi.

  — Il sera avec Billy me rassura Jacob. S’il le faut, mon père commettra un meurtre pour l’attirer à La Push. Ça n’ira sans doute pas jusque-là. Ça se passera samedi, hein ? Il y a un match.

  — Samedi ? m’écriai-je, en proie au vertige. Flûte ! Ton concert tombe à l’eau, dis-je à Edward.

  — Pas grave, tu donneras les billets à quelqu’un d’autre.

  — Angela et Ben, décidai-je immédiatement. Au moins, ces deux-là ne seront pas en ville.

  — Tu ne réussiras pas à évacuer tout le monde, murmura-t-il. Nous te cacherons par précaution. Je te le répète, tout se passera bien. Ils ne seront pas assez nombreux pour nous occuper tous.

  — Alors, intervint Jacob, impatient. Que penses-tu de la confiner à la réserve ?

  — Elle y est allée trop souvent, objecta Edward. Elle a laissé sa trace partout. D’après Alice, il n’y aura que de très jeunes vampires, mais ils ont été créés par quelqu’un de mûr et d’expérimenté. Le combat pourrait n’être qu’une diversion. Certes, Alice devinera si cette personne décide d’intervenir elle-même, sauf que nous aurons d’autres chats à fouetter à ce moment-là. Si ça se trouve, le ou la responsable compte là-dessus. Bella doit être difficile à dénicher. Je refuse de courir ce risque.

  — Dans ce cas, planque-la ici, proposa Jacob en désignant la forêt immense qui s’étirait jusqu’aux contreforts de la chaîne d’Olympic. Il y a des milliers de possibilités qui ne seraient qu’à quelques minutes de nous en cas de besoin.

  — Non. Son arôme est trop fort et particulièrement identifiable, combiné au mien. Même si je la portais, nous laisserions une piste. L’odeur de notre clan est partout, certes, mais l’ajout du parfum de Bella attirerait leur attention. Nous ne sommes pas certains du chemin qu’ils emprunteront, parce qu’ils n’en savent encore rien eux-mêmes. S’ils croisaient notre trace avant…

  Tous deux grimacèrent à cette perspective.

  — Il y a bien une solution, maugréa Jacob, lèvres pincées, pensif.

  Je tanguai sur mes pieds, et Edward m’enlaça pour me soutenir.

  — Je te ramène, tu n’en peux plus. Et puis Charlie ne va pas tarder à se réveiller…

  — Une seconde, interrompit Jacob. Mon fumet à moi vous répugne, non ?

  — Bien imaginé, admit Edward qui avait deux longueurs d’avance. Oui, pourquoi pas ? Jasper ?

  Ce dernier vint à nous, Alice sur ses talons.

  — Vas-y, Jacob, dit Edward.

  Le visage du Quileute trahissait un étrange mélange d’émotions. Il était à la fois excité par son plan et gêné par la proximité de ses ennemis. Il tendit les bras vers moi, je me cabrai. Edward souffla.

  — Nous allons tester un truc, se défendit Jacob, juste voir si je suis capable de semer la pagaille dans les odeurs pour cacher ta trace.

  Je le regardai avec suspicion.

  — Laisse-le te porter, Bella, approuva Edward.

  Je fronçai les sourcils.<
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  — Cesse de faire l’enfant, s’énerva Jacob en levant les yeux au ciel.

  Sur ce, il me prit d’autorité dans ses bras.

  — L’arôme de Bella est beaucoup plus puissant pour moi, dit Edward à Jasper. Mieux vaut que tu essayes, toi.

  Jacob prit la direction des bois. Je ne protestai pas, me contentai de bouder, gênée d’être étreinte par mon ami en un geste trop intime. Il n’était pas obligé de me serrer ainsi. Qu’éprouvait-il, lui ? Cela me rappelait notre dernier après-midi à La Push, un souvenir désagréable.

  Nous n’allâmes pas très loin, Jacob parcourant un vaste arc de cercle avant de regagner la prairie par un autre chemin. Edward était seul.

  — Tu peux me poser, maintenant.

  — Je ne voudrais pas gâcher l’expérience.

  Il ralentit le pas, raffermit son étreinte.

  — Ce que tu es agaçant !

  — Merci.

  Soudain, Jasper et Alice surgirent de nulle part et se retrouvèrent près de leur frère. Jacob avança encore d’un pas et me lâcha. Sans le regarder, j’allai prendre la main d’Edward.

  — Alors ? demandai-je.

  — À condition que tu ne touches rien, Bella, aucun vampire n’osera fourrer son nez sur cette piste, répondit Jasper en plissant le nez.

  — Succès garanti, renchérit Alice, tout aussi dégoûtée.

  — Cela m’a donné une idée, reprit son compagnon.

  — Bien vu, acquiesça Edward.

  — Comment peux-tu supporter ça ? marmonna Jacob à mon intention.

  L’ignorant, Edward se lança dans ses explications :

  — Nous allons semer des indices olfactifs, Bella. Les nouveau-nés sont des traqueurs, ton odeur les excitera, et ils viendront à l’endroit exact que nous aurons choisi pour les recevoir. Nous nous séparerons pour qu’ils nous attaquent sur deux fronts. La moitié dans la forêt, où les loups les attendront…

  — Oui ! le coupa Jacob, les yeux brillants.

  Edward lui adressa un sourire de franche camaraderie. J’avais la nausée. Comment pouvaient-ils être aussi impatients ? Je refusais qu’ils courent pareil danger. Je m’y opposais.

 

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