Sexe, Meurtres et Cappuccino

Home > Other > Sexe, Meurtres et Cappuccino > Page 17
Sexe, Meurtres et Cappuccino Page 17

by Kyra Davis


  Peters ouvrit des yeux ronds.

  — Pardon ?

  — Excusez-moi, je ne suis pas très claire. J’ai été un peu secouée.

  — On le serait à moins. Allons-y étape par étape, si vous voulez. Donc, votre mère est malade ?

  J’allais parler du coup de fil de ma mère qui avait tout déclenché lorsqu’une idée me frappa. Cette femme écoutait avec attention tout ce que je lui disais. Pour la première fois depuis une éternité, quelqu’un semblait enfin accorder du crédit à mes paroles ! Si je lui parlais de tout, depuis le début ? Qui sait, elle déclencherait peut-être l’enquête décisive ? Mon rôdeur serait débusqué, on saurait qui avait tué Barbie, et tout le monde serait en sécurité. Y compris Dena. Je me tournai vers le détective Peters et pris une profonde inspiration.

  — En fait, tout a vraiment commencé il y a deux semaines, le jour où j’ai reçu une lettre anonyme…

  Je lui résumai alors tout ce qui m’était arrivé, sans omettre un seul détail, en prenant soin d’indiquer les dates et de citer les noms, en particulier ceux des agents de police à qui j’avais déjà eu affaire. J’évoquai aussi mes soupçons envers Jason, mais je pris soin de taire ceux de Dena vis-à-vis d’Anatoly, ainsi que mes inquiétudes par rapport aux meurtres de J.J. Money et de Tolsky, de crainte de passer pour une paranoïaque persuadée d’être victime d’un complot. Je terminai mon récit par la découverte macabre de l’après-midi sous les séquoias du jardin botanique.

  — Il ne faut pas négliger, dis-je en guise de conclusion, que Barbie et moi étions coiffées de la même façon, aujourd’hui, et que nous avons la peau sombre toutes les deux. De dos, quelqu’un qui nous connaît mal aurait pu nous confondre. Je ne peux pas m’empêcher de me demander si je n’étais pas la véritable cible du tueur, et si je n’étais pas censée finir comme Kitty.

  Voilà, c’était dit. J’avais vidé mon sac. Pas une fois pendant mon récit le détective Peters n’avait manifesté le moindre signe de doute, d’ironie ou d’incrédulité. Elle semblait m’avoir prise très au sérieux, si j’en jugeais par l’expression soucieuse de son visage.

  — Mademoiselle Katz, demanda-t-elle après un moment de réflexion, quelqu’un peut-il témoigner de votre emploi du temps de cet après-midi ?

  — Mon emploi du temps ? Eh bien, comme je vous l’ai dit, je suis allée à la pharmacie chercher les médicaments pour ma mère, puis je suis passée chez elle pour… Eh, une minute ! Vous ne m’accusez tout de même pas de… ?

  — J’essaie seulement de savoir à quoi m’en tenir. Dans quelle pharmacie êtes-vous allée ?

  Une bouffée de peur panique me submergea. Elle n’avait pas cru un mot de toute mon histoire.

  — Mademoiselle Katz ? Vous ne vous souvenez pas de la pharmacie ?

  — Pardon ? Si, bien sûr. La pharmacie Golden Gate, rue Noriega. Mais je ne comprends pas où vous voulez en venir. Vous me soupçonnez de quelque chose ?

  Le détective Gonzales nous rejoignit à cet instant.

  — Mademoiselle Katz ? Nous avons retrouvé votre amie.

  — Morte ?

  — Pas du tout, elle va très bien. Sa voiture est tombée en panne. Mlle Lopiano est tout de même passée au cas où vous ne seriez pas encore partie. Elle vous attend de l’autre côté des grilles.

  Je bondis sur mes pieds, imitée par le détective Peters.

  — Je pense que nous devrions d’abord interroger Mlle Lopiano.

  A ces mots, le sourire de Gonzales s’évanouit. Je vis le policier intercepter le regard de sa coéquipière et hocher la tête, puis me désigner d’un coup de menton.

  — Je demande à Mlle Katz de me suivre au poste pour approfondir ses déclarations ?

  — Ce ne sera pas nécessaire, j’ai tout ce qu’il faut, répondit sa collègue avant de se tourner vers moi.

  — Merci de votre coopération, mademoiselle Katz.

  — Je peux aller retrouver Dena ?

  — Elle vous contactera dès qu’elle aura répondu à nos questions, dit le détective d’un ton sans réplique.

  Je saluai les deux policiers et m’éloignai d’eux.

  — Un dernier point, mademoiselle Katz !

  — Oui ?

  — Soyez gentille de ne pas quitter la ville sans nous en avertir.

  Comment réussis-je à rentrer à la maison ce jour-là ? Mystère… J’étais dans un tel état d’impatience et de stress que le moindre camion mal garé, le moindre feu rouge m’étaient une véritable souffrance. Pourtant, je parvins à contenir mon envie de sauter hors de ma Mustang pour me précipiter chez moi, et je réussis même à me garer à quelques rues de mon appartement en pestant une fois de plus contre le manque de places de stationnement dans San Francisco.

  Je terminai le trajet à pied, tout en jetant des regards nerveux autour de moi. L’assassin de Barbie rôdait-il dans les parages, s’étant rendu compte de son erreur ? J’arrivai enfin devant l’entrée de mon immeuble, hors d’haleine, le cœur battant à tout rompre. J’ouvris mon sac, y pris ma clé… et sursautai en sentant une main se poser sur mon épaule. Pivotant sur mes talons, j’expédiai un direct du droit à mon agresseur… qui n’était autre qu’Anatoly.

  — Mais… qu’est-ce que j’ai encore fait ? gémit celui-ci en portant une main à sa mâchoire.

  — Peur, dis-je, penaude. Tu m’as fait peur. Désolée, je suis un peu à cran, aujourd’hui.

  Pour toute réponse, Anatoly me jeta un long regard douloureux, sans cesser de masser son visage. Je réprimai un rire nerveux. Mon instinct me criait que cet homme ne représentait aucun danger pour moi. Lui, en revanche, ne pouvait en dire autant à mon service.

  — J’ai besoin d’une présence amicale. Tu ne veux pas monter cinq minutes ?

  — Tu viens de lever la main sur moi, me rappela-t-il d’un ton pincé.

  — Arrête ton char, Ben Hur ! Tu t’es battu dans l’armée israélienne et tu as peur d’être seul avec une faible femme ?

  — Faible, faible… pas si faible que ça, grommela-t-il.

  L’avais-je vexé ?

  — Viens, insistai-je. Je vais te donner de la glace pour soulager ton bobo.

  Il secoua la tête avec ahurissement.

  — Tu es la femme la plus dingue que j’aie jamais rencontrée, et j’en ai connu quelques-unes.

  Pourtant, il me suivit dans l’escalier. Une fois chez moi, je verrouillai la porte d’entrée avec soin.

  — Tu peux m’expliquer ce qui t’a pris de me cogner comme ça ? demanda Anatoly.

  — Tu n’as pas idée de l’enfer que j’ai vécu aujourd’hui. Ça m’a fait un bien fou de te taper dessus. Je me sens nettement mieux, maintenant.

  — Ravi de l’apprendre.

  — Anatoly, j’ai besoin de ton aide.

  — Comme punching-ball attitré ?

  — Je t’en prie, ce n’est pas drôle !

  — C’est aussi mon avis, dit-il en massant sa joue qui avait pris une teinte rouge vif. Je peux avoir un peu de glace, d’abord ?

  — De la… ? Oh, oui, bien sûr. Excuse-moi, je ne sais plus où j’en suis.

  J’allai ouvrir le congélateur et en sortis un sachet de glaçons que j’appliquai sur la joue de mon compagnon.

  — Là… ça va aller ?

  — Oui, dit-il en posant sa main sur la mienne.

  L’image de Barbie, barbouillée de sang sur son banc, me revint en mémoire. Je refoulai une nausée. J’avais besoin de parler à Anatoly pour lui dire tout ce qui m’arrivait. J’avais besoin d’un regard extérieur, d’un peu de recul. Surtout, j’avais besoin qu’un homme solide et rassurant me prenne dans ses bras pour me faire oublier toute cette horreur.

  En un mot, j’avais besoin d’Anatoly.

  Me hissant sur la pointe des pieds, je déposai un baiser sur sa joue, là où je l’avais frappé.

  — Et là ?

  — C’est mieux.

  Je lui tendis mes lèvres, il les prit pour un long baiser. Alors je m’abandonnai peu à peu à la chaleur qu’il me communiquait, à
ses caresses d’abord tendres, puis plus audacieuses, jusqu’à ce qu’un soupir de plaisir m’échappe. Tout en dégrafant mon soutien-gorge, il me poussa lentement vers ma chambre. Je l’enlaçai pour le serrer plus contre moi, ce qui semblait pourtant physiquement impossible, avant de gémir de nouveau lorsqu’il mordilla mon cou avec douceur. Jamais je n’avais ressenti un tel désir pour un homme. Allais-je avoir la patience d’attendre que nous franchissions les kilomètres qui nous séparaient encore de mon lit ?

  Nous venions d’en passer le seuil lorsqu’il approcha ses lèvres de mon oreille. Je frissonnai sous la caresse de son souffle sur ma peau.

  — J’ai lu ton livre, murmura-t-il.

  — Ah oui ?

  — Hmm… Il y a dedans deux ou trois petites choses que j’aimerais bien essayer avec toi…

  A ces mots, mon cœur cessa de battre. Les avertissements de Dena me revinrent à l’esprit. Anatoly était toujours contre moi, mais je n’en avais plus conscience. Tout ce que je sentais, c’était une terreur sans nom. D’un geste brusque, je le repoussai de toutes mes forces.

  — Va-t-en, m’écriai-je d’une voix tremblante.

  — Pardon ?

  — Va-t-en ou je hurle !

  — Mais enfin qu’est-ce que… ?

  Je me glissai sur le côté, fonçai dans la cuisine et m’emparai d’un couteau, que je serrai en levant le poing.

  — Je veux que tu t’en ailles immédiatement, dis-je aussi froidement que possible.

  — Sophie, je ne…

  — SORS ! ! !

  Il se rua vers moi. D’un geste fluide, il prit mon bras pour le heurter contre la porte du réfrigérateur. Sous le choc, je lâchai le couteau. Anatoly prit mes poignets dans ses mains et les maintint au-dessus de ma tête, son visage à quelques centimètres du mien. Je ne pouvais plus rien faire.

  — Je ne sais pas si tu es aussi cinglée que tu en as l’air, mais je t’avertis. Ne lève jamais, JAMAIS un couteau sur moi, c’est clair ?

  J’ouvris les lèvres pour hurler — aucun son n’en sortit. Enfin, Anatoly me libéra. Il me plaqua une dernière fois contre la porte glacée et s’en alla à grands pas.

  Après son départ, je demeurai plus d’une heure prostrée devant le réfrigérateur, le couteau dans une main, le téléphone dans l’autre. Lorsque l’appareil sonna, je le portai à mon oreille sans dire un mot.

  — Sophie ? Sophie, tu es là ?

  Je relâchai le soupir que je retenais depuis une éternité.

  — Dena. Tu vas bien ?

  — Tu veux dire, d’un point de vue physique ou mental ?

  — Je suis désolée, pour Barbie.

  — Qu’est-ce qui se passe, Sophie ? Tu peux me dire ce qui se passe ?

  Je regardai le couteau, que je serrais toujours à me faire blanchir les articulations. Ma main était tout ankylosée.

  — Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas.

  — Sophie, je suis morte de trouille. Tu peux venir chez moi ?

  — Anatoly vient de s’en aller.

  Elle garda le silence pendant un moment.

  — Il est passé chez toi, comme ça ?

  — Oui. Tu avais peut-être raison, à son sujet.

  — Tu es garée loin de chez toi ?

  — Au moins quatre rues.

  — Bon, voilà ce qu’on va faire. Je viens chez toi. Guette mon arrivée par la fenêtre, je me garerai en double file. Dès que tu me vois, rejoins-moi en vitesse.

  — Entendu. Dena ?

  — Oui ?

  — Apporte ta bombe lacrymo.

  — Je l’ai à la main.

  Une quarantaine de minutes plus tard, Dena arrivait avec Mary Ann. Je les attendais dans le hall de l’immeuble, aussi eus-je le temps de les rejoindre avant que la conductrice n’ait coupé le moteur. Mary Ann, qui était assise à l’avant, se retourna pour serrer ma main avec chaleur.

  — Je ne m’attendais pas à te voir, dis-je.

  — J’ai pensé que plus on serait nombreuses, moins il y aurait de danger, expliqua Dena en redémarrant.

  — J’espère que M. Katz ne risque rien, dis-je.

  — Tu plaisantes ? Une de mes employées vient de se faire sauvagement assassiner et tu t’inquiètes pour ton chat ?

  — Excuse-moi, je suis en train de disjoncter. J’ai l’impression d’évoluer dans un cauchemar dont je ne peux pas me réveiller. Quelqu’un essaie de me tuer, et personne ne veut me croire ni m’aider.

  — On est là, nous. On ne va pas te laisser tomber.

  Mary Ann avait parlé avec une telle détermination qu’il me fallut un moment pour comprendre que c’était elle qui avait prononcé ces paroles.

  — Exact, confirma Dena après un moment, peut-être aussi surprise que moi. On va coincer le fils de pute qui a tué Barbie et l’envoyer derrière les barreaux pour le reste de sa vie. Il faut qu’il paie. En tout cas, je ne le laisserai pas me prendre une amie.

  — Tu as un plan d’attaque ? demandai-je en appuyant ma tête contre le dossier. A la police, ils ne veulent toujours pas me croire. Figure-toi qu’ils m’ont demandé de justifier mon emploi du temps ! Si c’est l’assassin de Tolsky et de J.J. Money qui a fait le coup, je n’ai aucune chance. Je suis loin d’avoir autant de ressources qu’eux !

  — Simple. On va le battre à son propre jeu. Ou plus exactement, on va le battre à ton jeu. Celui dont tu as édicté les règles.

  — Je ne comprends pas.

  Une expression de soulagement passa sur les traits de Mary Ann. Avait-elle une telle confiance en sa cousine ?

  — Sophie, ce type joue un rôle. Il suit scrupuleusement un script que tu as écrit. Tout ce qui te reste à faire, c’est de te glisser dans la peau d’Alicia Bright.

  — Alicia Bright ne meurt jamais, souligna Mary Ann.

  — Exact. Et elle démasque toujours l’assassin. Je suis persuadée que Sophie est plus qualifiée pour jouer le rôle de sa propre héroïne que ce type ne l’est pour incarner le méchant.

  — On n’est pas dans un roman, Dena. Il s’agit de la vraie vie. La mienne, en l’occurrence.

  — Il s’agit, rectifia mon amie, de la vraie vie qui voudrait se faire passer pour une fiction. Le monde à l’envers, quoi. Le problème, c’est que c’est toi qui l’as inventée, cette fiction. Alors on rentre chez moi, on se creuse les méninges et on trouve la solution.

  — Elle a raison ! déclara Mary Ann avec enthousiasme. Après tout, on est trois femmes déterminées et intelligentes, non ?

  Ni Dena ni moi ne fîmes de commentaire.

  Lorsque nous arrivâmes chez Dena, j’avais commencé à me laisser séduire par son idée. Tant que le meurtrier s’appliquait à reproduire des scènes tirées de mes romans, rien de ce qu’il faisait n’était imprévisible. Alors plutôt que de jouer la victime, je pouvais endosser le rôle de l’héroïne, celle qui résolvait les énigmes et débusquait les méchants.

  J’enlevai ma veste et fis de la place sur la table de la salle à manger de mon amie.

  — Allez, au travail. Dena, tu sors mes trois bouquins de ta bibliothèque. Pour l’instant, il s’en est tenu à Sex, Drugs & Murder, mais il peut changer de titre. Je ne veux pas être prise au dépourvu. Mary Ann, c’est toi la secrétaire. Tu vas récapituler tout ce qui s’est passé jusqu’à présent et noter la liste des suspects.

  Dena me tapa dans la main.

  — C’est parti pour une nouvelle enquête d’Alicia Bright !

  12

  Si vous voulez transformer votre vie, devenez celle qui déclenche les événements au lieu de les subir.

  Sex, Drugs & Murder

  Minuit approchait. Mary Ann, Dena et moi avions chacune pris un de mes romans pour établir la liste des morts violentes qui y figuraient, et chacune relisait les notes de sa voisine. Le seul crime sanglant de Sex, Drugs & Murder que le meurtrier n’avait pas encore mis en scène était celui où la victime était tuée à coups de club de golf.

  Dans mes autres romans, en revanche, on se faisait lyncher, brûler vif, droguer à mort ou décapiter à tour d
e bras. Je réprimai un frisson de terreur. Dire que j’étais l’auteur de toutes ces horreurs !

  — Si j’avais su, j’aurais écrit des romans d’amour.

  — Des bouquins érotiques, plutôt, suggéra Dena. Si ça doit t’arriver, autant que ce soit agréable, non ? Pour ma part, il reste deux ou trois petites expériences que je tenterais bien…

  — Quelle perversité, maugréa Mary Ann.

  Je levai les mains en signe d’apaisement.

  — Pour l’instant, on se concentre sur le plus urgent : la liste des suspects. Qui savait où et quand nous avions rendez-vous cet après-midi, Dena et moi ?

  — Jason, dit Dena d’un ton gêné.

  — Et moi, je l’avais dit à Anatoly.

  Mary Ann esquissa une moue de dépit.

  — N’étant pas invitée, je n’ai parlé à personne de ce rendez-vous.

  — Tu devrais t’en féliciter, riposta Dena.

  — D’accord. Et à part Anatoly, Jason, Marcus, ma mère et évidemment la pauvre Barbie, quelqu’un d’autre peut-il avoir été au courant ?

  Dena posa les coudes sur la table et appuya son menton dans ses mains.

  — Je pense qu’on a fait le tour.

  — De plus, personne ne savait que Barbie devait se rendre au parc, sauf si elle-même en a informé quelqu’un.

  — J’ai peur que nous n’ayons jamais la réponse à cette question, dit Mary Ann dans un soupir.

  — Sauf que tous ceux qui étaient au courant ont pu en parler autour d’eux, dit Dena. Ta mère met un point d’honneur à tenir le monde entier informé de ta vie privée, et Marcus est tout de même coiffeur.

  Je notai quelques mots.

  — J’appelle Marcus demain à la première heure pour éclaircir ce point avec lui. Quant à ma mère, les seules personnes à qui elle a pu annoncer mon rendez-vous avec Dena étaient ses copines du Cercle des mamies, et elles étaient trop occupées à goûter les boulettes de viande aux épices d’Ethel pour s’occuper de mes affaires.

  Dena éclata de rire.

  — J’espère qu’elles avaient un stock de pansements gastriques sous la main !

  — Tu ne crois pas si bien dire, ma mère m’a envoyée acheter un flacon format familial !

  Je mordillai le bout de mon stylo, pensive.

 

‹ Prev