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Le Chateau des Carpathes

Page 9

by Jules Verne


  Il fallut lui laisser reprendre haleine, car il eût été incapable de continuer son récit. Cela coûta à Jonas un second verre de rakiou, qui parut rendre à l'ex-infirmier une partie de la raison que les esprits lui avaient fait perdre.

  « Mais enfin, qu'est-il arrivé à ce pauvre Nic Deck ? » demanda maître Koltz.

  Et, non sans raison, le biró attachait une extrême importance à la réponse du docteur, . puisque c'était le jeune forestier qui avait été Personnellement visé par la voix des génies dans la grande salle du Roi Mathias.

  « Voici ce qui m'est resté dans la mémoire, répondit le docteur. Le jour était revenu... J'avais supplié Nic Deck de renoncer à ses projets... Mais vous le connaissez... il n'y a rien à obtenir d'un entêté pareil... Il est descendu dans le fossé... et j'ai été forcé de le suivre, car il m'entraînait... D'ailleurs, je n'avais plus conscience de ce que je faisais... Nic s'avance alors jusqu'au-dessous de la poterne... Il saisit une chaîne du pont-levis avec laquelle il se hisse le long de la courtine A ce moment, le sentiment de la situation me revient Il est temps encore de l'arrêter, cet imprudent... je dirai plus, ce sacrilège !... Une dernière fois, je lui ordonne de redescendre, de revenir en arrière, de reprendre avec moi le chemin de Werst... « Non ! » me crie-t-il... je veux fuir... oui... mes amis... je l'avoue... j'ai voulu fuir, et il n'est pas un de vous qui n'aurait eu la même pensée à ma place !... Mais c'est en vain que je cherche à me dégager du sol... Mes pieds y sont cloués... vissés enracinés... J'essaie de les en arracher... c'est impossible...J'essaie de me débattre... c'est inutile. »

  Et le docteur Patak imitait les mouvements désespérés d'un homme retenu par les jambes, semblable à un renard qui s'est laissé prendre au piège.

  Puis, revenant à son récit :

  « En ce moment, dit-il, un cri se fait entendre... et quel cri !... C'est Nic Deck qui l'a poussé... Ses mains, accrochées à la chaîne, ont lâché prise, et il tombe au fond du fossé, comme s'il avait été frappé par une main invisible ! »

  il est certain que le docteur venait de raconter les choses de la façon qu'elles s'étaient passées, et son imagination n'y avait rien ajouté, si troublée qu'elle fût. Tels il les avait décrits, tels s'étaient produits les prodiges dont le plateau d'Orgall avait été le théâtre pendant la nuit dernière.

  Quant à ce qui a suivi la chute de Nic Deck, le voici Le forestier est évanoui et le docteur Patak est incapable de lui venir en aide, car ses bottes sont clouées au sol, et ses pieds gonflés n'en peuvent sortir... Soudain, l'invisible force qui l'enchaîne est brusquement rompue... Ses jambes sont libres... Il se précipite vers son compagnon, et — ce qui était de sa part un fier acte de courage... il mouille la figure de Nic Deck avec son mouchoir qu'il a trempé dans l'eau de la cuvette... Le forestier reprend connaissance, mais son bras gauche et une partie de son corps sont inertes depuis l'effroyable secousse qu'il a subie... Cependant, avec l'aide du docteur, il parvient à se relever, à remonter le revers de la contrescarpe, à regagner le plateau... Puis, il se remet en route vers le village... Après une heure de marche, ses douleurs au bras et au flanc sont si violentes qu'elles l'obligent à s'arrêter... Enfin, c'est au moment où le docteur se disposait à partir afin d'aller chercher du secours à Werst, que maître Koltz, Jonas et Frik sont arrivés très à propos.

  Pour ce qui est du jeune forestier, savoir s'il avait été gravement atteint, le docteur Patak évitait de se prononcer, bien qu'il montrât habituellement une rare assurance, lorsqu'il s'agissait d'un cas médical.

  « Si l'on est malade d'une maladie naturelle, se contenta-t-il de répondre d'un ton dogmatique, c'est déjà grave ! Mais, s'agit-il d'une maladie surnaturelle, que le Chort vous envoie dans le corps, il n'y a guère que le Chort qui puisse la guérir ! »

  A défaut de diagnostic, ce pronostic n'était pas rassurant pour Nic Deck. Très heureusement, ces paroles n'étaient point paroles d'évangile, et combien de médecins se sont trompés depuis Hippocrate et Galien et se trompent journellement, qui sont supérieurs au docteur Patak. Le jeune forestier était un gars solide; avec sa vigoureuse constitution, il était permis d'espérer qu'il s'en tirerait — même sans aucune intervention diabolique —, et à la condition de ne pas suivre trop exactement les prescriptions de l'ancien infirmier de la quarantaine.

  VIII

  De tels événements ne pouvaient pas calmer les terreurs des habitants de Werst. Il n'y avait plus à en douter maintenant, ce n'étaient pas de vaines menaces que la « bouche d'ombre », comme dirait le poète, avait fait entendre aux clients du Roi Mathias . Nic Deck, frappé d'une manière inexplicable, avait été puni de sa désobéissance et de sa témérité. N'était-ce pas un avertissement à l'adresse de tous ceux qui seraient tentés de suivre son exemple ? Interdiction formelle de chercher à s'introduire dans le château des Carpathes, voilà ce qu'il fallait conclure de cette déplorable tentative. Quiconque la reprendrait, y risquerait sa vie. Très certainement, si le forestier fût parvenu à franchir la courtine, il n'aurait jamais reparu au village.

  Il suit de là que l'épouvante fut plus complète que jamais à Werst, même à Vulkan, et aussi dans toute la vallée des deux Sils. On ne parlait rien moins que d'abandonner le pays ; déjà quelques familles tsiganes émigraient plutôt que de séjourner au voisinage du burg. A présent qu'il servait de refuge à des êtres surnaturels et malfaisants, c'était au-delà de ce que pouvait supporter le tempérament public. Il n'y avait plus qu'à s'en aller vers quelque autre région du comitat, à moins que le gouvernement hongrois ne se décidât à détruire cet inabordable repaire. Mais le château des Carpathes était-il destructible par les seuls moyens que des hommes eussent à leur disposition ?

  Pendant la première semaine de juin, personne ne s'aventura hors du village, pas même pour vaquer aux travaux de culture. Le moindre coup de bêche ne pouvait-il provoquer l'apparition d'un fantôme, enfoui dans les entrailles du sol ?... Le coutre de la charrue, en creusant le sillon, ne ferait-il pas envoler des bandes de staffii ou de striges ?... Où l'on sèmerait du grain de blé ne pousserait-il pas de la graine de démons ?

  « C'est ce qui ne manquerait pas d'arriver ! » disait le berger Frik d'un ton convaincu.

  Et, pour son compte, il se gardait bien de retourner avec ses moutons dans les pâtures de la Sil.

  Ainsi, le village était terrorisé. Le travail des champs était entièrement délaissé. On se tenait chez soi, portes et fenêtres closes. Maître Koltz ne savait quel parti prendre pour ramener chez ses administrés une confiance qui lui faisait défaut, d'ailleurs, à lui-même. Décidément, le seul moyen, ce serait d'aller à Kolosvar, afin de réclamer l'intervention des autorités.

  Et la fumée, est-ce qu'elle reparaissait encore à la pointe de la cheminée du donjon ?... Oui, plusieurs fois la lunette permit de l'apercevoir, au milieu des vapeurs qui traînaient à la surface du plateau d'Orgall.

  Et les nuages, la nuit venue, est-ce qu'ils ne prenaient pas une teinte rougeâtre, semblable à quelque reflet d'incendie ?... Oui, et on eût dit que des volutes enflammées tourbillonnaient au-dessus du château.

  Et ces mugissements, qui avaient tant effrayé le docteur Patak, se propageaient-ils à travers les massifs du Plesa, à la grande épouvante des habitants de Werst ?... Oui, ou du moins, malgré la distance, les vents de sud-ouest apportaient de terribles grondements que répercutaient les échos du col.

  En outre, d'après ces gens affolés, on eût dit que le sol était agité de trépidations souterraines, comme si un ancien cratère se fût rallumé à la chaîne des Carpathes. Mais peut-être y avait-il une bonne part d'exagération dans ce que les Werstiens croyaient voir, entendre et ressentir. Quoi qu'il en soit, il s'était produit des faits positifs, tangibles, on en conviendra, et il n'y avait plus moyen de vivre en un pays si extraordinairement machiné.

  Il va de soi que l'auberge du Roi Mathias continuait d'être déserte. Un lazaret en temps d'épidémie n'eût pas été plus abandonné. Personne n'avait l'audace d'en franchir le seuil, et Jonas se
demandait si, faute de clients, il n'en serait pas réduit à cesser son commerce, lorsque l'arrivée de deux voyageurs vint modifier cet état de choses.

  Dans la soirée du 9 juin, vers huit heures, le loquet de la porte fut soulevé du dehors ; mais cette porte, verrouillée en dedans, ne put s'ouvrir.

  Jonas, qui avait déjà regagné sa mansarde, se hâta de descendre. A l'espoir qu'il éprouvait de se trouver en face d'un hôte se joignait la crainte que cet hôte ne fût quelque revenant de mauvaise mine, auquel il ne saurait trop se hâter de refuser souper et gîte.

  Jonas se mit donc à parlementer prudemment à travers la porte, sans l'ouvrir.

  « Qui est là ? demanda-t-il. — Ce sont deux voyageurs. — Vivants ?...

  — Très vivants.

  — En êtes-vous bien sûrs ?...

  — Aussi vivants qu'on peut l'être, monsieur l'aubergiste, mais qui ne tarderont pas à mourir de faim, si vous avez la cruauté de les laisser dehors. »

  Jonas se décida à repousser les verrous, et deux hommes franchirent le seuil de la salle.

  A peine furent-ils entrés que leur premier soin fut de demander chacun une chambre, ayant intention de séjourner pendant vingt-quatre heures à Werst.

  A la clarté de sa lampe, Jonas examina les nouveaux venus avec une extrême attention, et il acquit la certitude que c'étaient bien des êtres humains auxquels il avait affaire. Quelle bonne fortune pour le Roi Mathias !

  Le plus jeune de ces voyageurs paraissait avoir trente-deux ans environ. Une taille élevée, une figure noble et belle, des yeux noirs, des cheveux châtain foncé, une barbe brune élégamment taillée, la physionomie un peu triste mais fière, tout cela était d'un gentilhomme, et un aubergiste aussi observateur que Jonas ne pouvait s'y tromper.

  Au surplus, lorsqu'il eut demandé sous quel nom il devait inscrire les deux voyageurs :

  « Le comte Franz de Télek, répondit le jeune homme, et son soldat Rotzko.

  — De quel pays ?...

  — De Krajowa. »

  Krajowa est une des principales bourgades de l'État de Roumanie, qui confine aux provinces transylvaines vers le sud de la chaîne des Carpathes. Franz de Télek était donc de race roumaine, — ce que Jonas avait reconnu au premier aspect.

  Quant à Rotzko, homme d'une quarantaine d'années, grand, robuste, épaisse moustache, cheveux drus, poils rudes, il avait une tournure bien militaire. Il portait même le sac du soldat, retenu sur ses épaules par des bretelles, et une valise assez légère qu'il tenait à la main.

  C'était là tout le bagage du jeune comte, qui voyageait en touriste, à pied le plus souvent. Cela se voyait à son costume, manteau en bandoulière, passe-montagne sur la tête, vareuse serrée à la taille par un ceinturon d'où pendait la gaine de cuir du couteau valaque, guêtres s'ajustant étroitement à des souliers larges et épais de semelle.

  Ces deux voyageurs n'étaient autres que ceux rencontrés par le berger Frik, une dizaine de jours auparavant, sur la route du col, alors qu'ils se dirigeaient vers le Retyezat. Après avoir visité la contrée jusqu'aux limites du Maros, et avoir fait l'ascension de la montagne, ils venaient prendre un peu de repos au village de Werst, pour remonter ensuite la vallée des deux Sils.

  « Vous avez des chambres à nous donner ? demanda Franz de Télek.

  — Deux... trois... quatre... autant qu'il plaira à monsieur le comte, répondit Jonas.

  — Deux suffiront, dit Rotzko ; il faut seulement qu'elles soient l'une près de l'autre.

  — Celles-ci vous conviendront-elles ? reprit Jonas, en ouvrant deux portes à l'extrémité de la grande salle,

  — Très bien », répondit Franz de Télek.

  On le voit, Jonas n'avait rien à craindre de ses nouveaux hôtes. Ce n'étaient point des êtres surnaturels, des esprits ayant revêtu l'apparence humaine. Non ! ce gentilhomme se présentait comme un de ces personnages de distinction qu'un aubergiste est toujours très honoré de recevoir. Voilà une heureuse circonstance qui ramènerait la vogue au Roi Mathias.

  — A quelle distance sommes-nous de Kolosvar ? demanda le jeune comte.

  — A une cinquantaine de milles, en suivant la route qui passe par Petroseny et Karlsburg, répondit Jonas. — Est-ce que l'étape est fatigante ?

  — Très fatigante pour des piétons, et, s'il m'est permis d'adresser cette observation à monsieur le comte, il parait avoir besoin d'un repos de quelques jours... — Pouvons-nous souper ? demanda Franz de Télek en coupant court aux invites de l'aubergiste.

  — Une demi-heure de patience, et j'aurai l'honneur d'offrir à monsieur le comte un repas digne de lui... — Du pain, du vin, des oeufs et de la viande froide nous suffiront pour ce soir.

  — je vais vous servir.

  — Le plus tôt possible.

  — A l'instant. »

  Et Jonas se disposait à regagner la cuisine, lorsqu'une question l'arrêta.

  , Vous ne semblez pas avoir grand monde à votre auberge ?... dit Franz de Télek.

  — En effet... il ne s'y trouve personne en ce moment, monsieur le comte.

  — Ce n'est donc pas l'heure où les gens du pays viennent boire en fumant leur pipe ?

  — L'heure est passée... monsieur le comte... car on se couche avec les poules au village de Werst. »

  Jamais il n'aurait voulu dire pourquoi le Roi Mathias ne renfermait pas un seul client.

  « Est-ce que votre village ne compte pas de quatre à cinq cents habitants ?

  — Environ, monsieur le comte.

  — Pourtant, nous n'avons pas rencontré âme qui vive en descendant la principale rue...

  — C'est que... aujourd'hui... nous sommes au samedi... et la veille du dimanche... »

  Franz de Télek n'insista pas, heureusement pour Jonas, qui ne savait plus que répondre. Pour rien au monde il ne se serait décidé à avouer la situation. Les étrangers ne l'apprendraient que trop tôt, et qui sait s'ils ne se hâteraient pas de fuir un village suspect à si juste titre !

  « Pourvu que la voix ne recommence pas à bavarder, tandis qu'ils seront en train de souper ! » pensait Jonas, en dressant la table au milieu de la salle.

  Quelques instants après, le très simple repas qu'avait commandé le jeune comte était proprement servi sur une nappe bien blanche. Franz de Télek s'assit, et Rotzko prit place en face de lui, suivant leur habitude en voyage. Tous deux mangèrent de grand appétit ; puis, le repas achevé, ils se retirèrent chacun dans sa chambre.

  Comme le jeune comte et Rotzko n'avaient point échangé dix paroles pendant le repas, Jonas n'avait pu en aucune façon se mêler à leur conversation — à son vif déplaisir. Du reste, Franz de Télek paraissait être peu communicatif. Quant à Rotzko, après l'avoir observé, l'aubergiste comprit qu'il n'aurait rien à en tirer de ce qui concernait la famille de son maître.

  Jonas avait donc dû se contenter de souhaiter le bonsoir à ses hôtes. Mais, avant de remonter à sa mansarde, il parcourut la grande salle du regard, prêtant une oreille inquiète aux moindres bruits du dedans et du dehors, et se répétant :

  — Pourvu que cette abominable voix ne les réveille pas pendant leur sommeil ! »

  La nuit s'écoula tranquillement.

  Le lendemain, dès le point du jour, la nouvelle se répandit que deux voyageurs étaient descendus au Roi Mathias, et nombre d'habitants accoururent devant l'auberge.

  Très fatigués par leur excursion de la veille, Franz de Télek et Rotzko dormaient encore. Il n'était guère probable qu'ils eussent l'intention de se lever avant sept. ou huit heures du matin.

  De là, grande impatience des curieux, qui, pourtant, n'auraient pas eu le courage d'entrer dans la salle tant que les voyageurs n'auraient pas quitté leur chambre.

  Tous deux parurent enfin sur le coup de huit heures.

  Rien de fâcheux ne leur était arrivé. On put les voir allant et venant dans l'auberge. Puis ils s'assirent pour leur déjeuner du matin. Cela ne laissait pas d'être rassurant.

  D'ailleurs, Jonas, debout sur le seuil de la porte, souriait d'un air aimable, invi
tant ses anciens clients à lui rendre leur confiance. Puisque le voyageur qui honorait le Roi Mathias de sa présence était un gentilhomme — un gentilhomme roumain, s'il vous plaît, et de l'une des plus vieilles familles roumaines — que pouvait-on craindre en si noble compagnie ?

  Bref', il advint que maître Koltz, pensant qu'il était de son devoir de donner l'exemple, se hasarda à faire acte de présence.

  Vers neuf heures, le biró entra, quelque peu hésitant. Presque aussitôt, il fut suivi du magister Hermod, de trois ou quatre autres habitués et du pâtour Frik. Quant au docteur Patak, il avait été impossible de le décider à les accompagner.

  « Remettre le pied chez Jonas, avait-il répondu, jamais, quand il me paierait dix florins ma visite ! »

  Il convient de faire ici une remarque qui n'est pas sans avoir une certaine importance : si maître Koltz avait consenti à revenir au Roi Mathias, ce n'était pas dans l'unique but de satisfaire un sentiment de curiosité, ni par désir de se mettre en relation avec le comte Franz de Télek. Non ! L'intérêt entrait pour une bonne part dans sa détermination.

  En effet, en sa qualité de voyageur, le jeune comte était astreint à payer une taxe de passage pour son soldat et pour lui. Or, on ne l'a point oublié, ces taxes allaient directement à la poche du premier magistrat de Werst.

  Le biró vint donc faire sa réclamation en termes fort convenables, et Franz de Télek, quoique un peu surpris de la demande, s'empressa d'y faire droit.

  Il offrit même. à maître Koltz et au magister de s'asseoir un instant à sa table. Ceux-ci acceptèrent, ne pouvant refuser une offre si poliment formulée.

  Jonas se hâta de servir des liqueurs variées, les meilleures de sa cave. Quelques gens de Werst demandèrent alors une tournée pour leur compte. Il y avait ainsi lieu de croire que l'ancienne clientèle, un instant dispersée, ne tarderait pas à reprendre le chemin du Roi Mathias.

  Après avoir acquitté la taxe des voyageurs, Franz de Télek désira savoir si elle était productive.

 

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