Le Chateau des Carpathes

Home > Fiction > Le Chateau des Carpathes > Page 14
Le Chateau des Carpathes Page 14

by Jules Verne


  « Rotzko, dit Franz d'une voix haletante, écoute-moi... comprends-moi surtout... car il me semble que la raison va m'échapper...

  — Mon maître... mon cher maître !

  — A tout prix, il faut que j'arrive jusqu'à elle... elle !... ce soir même...

  — Non... demain...

  — Ce soir, te dis-je !... Elle est là... Elle m'a vu comme je la voyais... Elle m'attend...

  — Eh bien... je vous suivrai...

  — Non !... J'irai seul.

  — Seul ?...

  — Oui.

  — Mais comment pourrez-vous pénétrer dans le burg, puisque Nic Deck ne l'a pas pu ?...

  — J'y entrerai, te dis-je.

  — La poterne est fermée...

  — Elle ne le sera pas pour moi... je chercherai... je trouverai une brèche... j'y passerai...

  — Vous ne voulez pas que je vous accompagne... mon maître... vous ne le voulez pas ?...

  — Non !... Nous allons nous séparer, et c'est en nous séparant que tu pourras me servir...

  — Je vous attendrai donc ici ?...

  — Non, Rotzko.

  — Où irai-je alors ?...

  — A Werst... ou plutôt... non... pas à Werst... répondit Franz. Il est inutile que ces gens sachent... Descends au village de Vulkan, où tu resteras cette nuit... Si tu ne me revois pas demain, quitte Vulkan dès le matin... c'est-à-dire... non... attends encore quelques heures. Puis, pars pour Karlsburg... Là, tu préviendras le chef de la police... Tu lui raconteras tout... Enfin, reviens avec des agents... S'il le faut, que l'on donne l'assaut au burg !... Délivrez-la !... Ah ! ciel de Dieu... elle... vivante... au pouvoir de Rodolphe de Gortz !... »

  Et, tandis que ces phrases entrecoupées étaient jetées par le jeune comte, Rotzko voyait la surexcitation de son maître s'accroître et se manifester par les sentiments désordonnés d'un homme qui ne se possède plus.

  Va... Rotzko ! s'écria-t-il une dernière fois. — Vous le voulez ?...

  — je le veux ! »

  Devant cette formelle injonction, Rotzko n'avait plus qu'à obéir. D'ailleurs, Franz s'était éloigné, et , déjà l'ombre le dérobait aux regards du soldat.

  Rotzko resta quelques instants à la même place, ne pouvant se décider à partir. Alors l'idée lui vint que les efforts de Franz seraient inutiles, qu'il ne parviendrait même pas à franchir l'enceinte, qu'il serait forcé de revenir au village de Vulkan... peut-être le lendemain... peut-être cette nuit... Tous deux iraient alors à Karlsburg, et ce que ni Franz ni le forestier n'avaient pu faire, on le ferait avec les agents de l'autorité... on aurait raison de ce Rodolphe de Gortz... on lui arracherait l'infortunée Stilla... on fouillerait ce burg des Carpathes... on n'en laisserait pas une pierre, au besoin... quand tous les diables de l'enfer seraient réunis pour le défendre !

  Et Rotzko redescendit les pentes du plateau d'Orgall, afin de rejoindre la route du col de Vulkan.

  Cependant, en suivant le rebord de la contrescarpe, Franz avait déjà contourné le bastion d'angle qui la flanquait à gauche.

  Mille pensées se croisaient dans son esprit. Il n'y avait pas de doute maintenant sur la présence du baron de Gortz dans le burg, puisque la Stilla y était séquestrée... Ce ne pouvait être que lui qui était là... La Stilla vivante !... Mais comment Franz parviendrait-il jusqu'à elle ?... Comment arriverait-il à l'entraîner hors du château ?... Il ne savait, mais il fallait que ce fût... et cela serait... Les obstacles que n'avait pu vaincre Nic Deck, il les vaincrait... Ce n'était pas la curiosité qui le poussait au milieu de ces ruines, c'était la passion, c'était son amour pour cette femme qu'il retrouvait vivante, oui ! vivante !... après avoir cru qu'elle était morte, et il l'arracherait à Rodolphe de Gortz !

  A la vérité, Franz s'était dit qu'il ne pourrait avoir accès que par la courtine du sud, où s'ouvrait la poterne à laquelle aboutissait le pont-levis. Aussi, comprenant qu'il n'y avait pas à tenter d'escalader ces hautes murailles, continua-t-il de longer la crête du plateau d'Orgall, dès qu'il eut tourné l'angle du bastion.

  De jour, cela n'eût point offert de difficultés. En pleine nuit, la lune n'étant pas encore levée — une nuit épaissie par ces brumes qui se condensent entre les montagnes — c'était plus que hasardeux. Au danger des faux pas, au danger d'une chute jusqu'au fond du fossé, se joignait celui de heurter les roches et d'en provoquer peut-être l'éboulement.

  Franz allait toujours, cependant, serrant d'aussi près que possible les zigzags de la contrescarpe, tâtant de la main et du pied, afin de s'assurer qu'il ne s'en éloignait pas. Soutenu par une force surhumaine, il se sentait en outre guidé par un extraordinaire instinct qui ne pouvait le tromper.

  Au-delà du bastion se développait la courtine du sud, celle avec laquelle le pont-levis établissait une communication, lorsqu'il n'était pas relevé contre la poterne.

  A partir de ce bastion, les obstacles semblèrent se multiplier. Entre les énormes rocs qui hérissaient le plateau, suivre la contrescarpe n'était plus praticable, et il fallait s'en éloigner. Que l'on se figure un homme cherchant à se reconnaître au milieu d'un champ de Carnac, dont les dolmens et les menhirs seraient disposés sans ordre. Et pas un repère pour se diriger, pas une lueur dans la sombre nuit, qui voilait jusqu'au faîte du donjon central !

  Franz allait pourtant, se hissant ici sur un bloc énorme qui lui fermait tout passage, là rampant entre les roches, ses mains déchirées aux chardons et aux broussailles, sa tête. effleurée par des couples d'orfraies, qui s'enfuyaient en jetant leur horrible cri de crécelle.

  Ah ! pourquoi la cloche de la vieille chapelle ne sonnait-elle pas alors comme elle avait sonné pour Nie Deck et le docteur ? Pourquoi cette lumière intense qui les avait enveloppés ne s'allumait-elle pas au-dessus des créneaux du donjon ? Il eût marché vers ce son, il eût marché vers cette lueur, comme le marin sur les sifflements d'une sirène d'alarme ou les éclats d'un phare !

  Non !... Rien que la profonde nuit limitant la portée de son regard à quelques pas.

  Cela dura près d'une heure. A la déclivité du sol qui se prononçait sur sa gauche, Franz sentait qu'il s'était égaré. Ou bien avait-il descendu plus bas que la poterne ? Peut-être s'était-il avancé au-delà du pont-levis ?

  Il s'arrêta, frappant du pied, se tordant les mains. De quel côté devait-il se diriger ? Quelle rage le prit à la pensée qu'il serait obligé d'attendre le jour !... Mais alors il serait vu des gens du burg... il ne pourrait les surprendre... Rodolphe de Gortz se tiendrait sur ses gardes...

  C'était la nuit, c'était dès cette nuit même qu'il importait de pénétrer dans l'enceinte, et Franz ne parvenait pas à s'orienter au milieu de ces ténèbres !

  Un cri lui échappa... un cri de désespoir.

  « Stilla... s'écria-t-il, ma Stilla !... »

  En était-il à penser que la prisonnière pût l'entendre, qu'elle pût lui répondre ?...

  Et, pourtant, à vingt reprises, il jeta ce nom que lui renvoyèrent les échos du Plesa.

  Soudain les yeux de Franz furent impressionnés. Une lueur se glissait à travers l'ombre - une lueur assez vive, dont le foyer devait être placé à une certaine hauteur.

  « Là est le burg... là ! » se dit-il.

  Et, vraiment, par la position qu'elle occupait, cette lueur ne pouvait venir que du donjon central.

  Étant donné sa surexcitation mentale, Franz n'hésita pas à croire que c'était la Stilla qui lui envoyait ce secours. Plus de doute, elle l'avait reconnu, au moment où il l'apercevait lui-même sur le terre-plein du bastion. Et, maintenant, c'était elle qui lui adressait ce signal, c'était elle qui lui indiquait la route à suivre pour arriver jusqu'à la poterne...

  Franz se dirigea vers cette lumière, dont l'éclat s'accroissait à mesure qu'il s'en rapprochait. Comme il était porté trop à gauche sur le plateau d'Orgall, il fut obligé de remonter d'une vingtaine de pas à droite, et, après quelques tâtonnements, il retrouva le rebord de la contrescarpe.

  La lumière brillait en face de lui, e
t sa hauteur prouvait bien qu'elle venait de l'une des fenêtres du donjon.

  Franz allait ainsi se trouver en face des derniers obstacles — insurmontables peut-être !

  En effet, puisque la poterne était fermée, le pont-levis relevé, il faudrait qu'il se laissât glisser jusqu'au pied de la courtine... Puis, que ferait-il devant une muraille qui se dresserait à cinquante pieds au-dessus de lui ?...

  Franz s'avança vers l'endroit où s'appuyait le pont-levis, lorsque la poterne était ouverte...

  Le pont-levis était baissé.

  Sans même prendre le temps de réfléchir, Franz franchit le tablier branlant du pont, et mit la main sur la porte...

  Cette porte s'ouvrit.

  Franz se précipita sous la voûte obscure. Mais à peine avait-il marché quelques pas que le pont-levis se relevait avec fracas contre la poterne...

  Le comte Franz de Télek était prisonnier dans le château des Carpathes.

  XIII

  Les gens du pays transylvain et les voyageurs qui remontent ou redescendent le col de Vulkan ne connaissent du château des Carpathes que son aspect extérieur. A la respectueuse distance où la crainte arrêtait les plus braves du village de Werst et des environs, il ne présente aux regards que l'énorme amas de pierres d'un burg en ruine.

  Mais, à l'intérieur de l'enceinte, le burg était-il si délabré qu'on devait le supposer ? Non. A l'abri de ses murs solides, les bâtiments restés intacts de la vieille forteresse féodale auraient encore pu loger toute une garnison.

  Vastes salles voûtées, caves profondes, corridors multiples, cours dont l'empierrement disparaissait sous la haute lisse des herbes, réduits souterrains où n'arrivait jamais la lumière du jour, escaliers dérobés dans l'épaisseur des murs, casemates éclairées par les étroites meurtrières de la courtine, donjon central à trois étages avec appartements suffisamment habitables, couronné d'une plate-forme crénelée, entre les diverses constructions de l'enceinte, d'interminables couloirs capricieusement enchevêtrés, montant jusqu'au terre-plein des bastions, descendant jusqu'aux entrailles de l'infrastructure, çà et là quelques citernes, où se recueillaient les eaux pluviales et dont l'excédent s'écoulait vers le torrent du Nyad, enfin de longs tunnels, non bouchés comme on le croyait, et qui donnaient accès sur la route du col de Vulkan, — tel était l'ensemble de ce château des Carpathes, dont le plan géométral offrait un système aussi compliqué que ceux des labyrinthes de Porsenna, de Lemnos ou de Crète.

  Tel que Thésée, pour conquérir la fille de Minos, c'était aussi un sentiment intense, irrésistible qui venait d'attirer le jeune comte à travers les infinis méandres de ce burg. Y trouverait-il le fil d'Ariane qui servit à guider le héros grec ?

  Franz n'avait eu qu'une pensée, pénétrer dans cette enceinte, et il y avait réussi. Peut-être aurait-il dû se faire cette réflexion : à savoir que le pont-levis, relevé jusqu'à ce jour, semblait s'être expressément rabattu pour lui livrer passage !... Peut-être aurait-il dû s'inquiéter de ce que la poterne venait de se refermer brusquement derrière lui !... Mais il n'y songeait même pas. Il était enfin dans ce château, où Rodolphe de Gortz retenait la Stilla, et il sacrifierait sa vie pour arriver jusqu'à elle.

  La galerie, dans laquelle Franz s'était élancé, large, haute, à voûte surbaissée, se trouvait plongée alors au milieu de la plus complète obscurité, et son dallage disjoint ne permettait pas d'y marcher d'un pied sûr.

  Franz se rapprocha de la paroi de gauche, et il la suivit en s'appuyant sur un parement dont la surface salpêtrée s'effritait sous sa main. Il n'entendait aucun bruit, si ce n'est celui de ses pas, qui provoquaient des résonances lointaines. Un courant tiède, chargé d'un relent de vétusté, le poussait de dos, comme si quelque appel d'air se fût fait à l'autre extrémité de cette galerie.

  Après avoir dépassé un pilier de pierre qui contrebutait le dernier angle à gauche, Franz se trouva à l'entrée d'un couloir sensiblement plus étroit. Rien qu'en étendant les bras, il en touchait le revêtement.

  Il s'avança ainsi, le corps penché, tâtonnant du pied et de la main, et cherchant à reconnaître si ce couloir suivait une direction rectiligne.

  A deux cents pas environ à partir du pilier d'angle, Franz sentit que cette direction s'infléchissait vers la gauche pour prendre, cinquante pas plus loin, un sens absolument contraire. Ce couloir revenait-il vers la courtine du burg, ou ne conduisait-il pas au pied du donjon ?

  Franz essaya d'accélérer sa marche ; mais, à chaque instant, il était arrêté soit par un ressaut du sol contre lequel il se heurtait, soit par un angle brusque qui modifiait sa direction. De temps en temps, il rencontrait quelque ouverture, trouant la paroi, qui desservait des ramifications latérales. Mais tout était obscur, insondable, et c'est en vain qu'il cherchait à s'orienter au sein de ce labyrinthe, véritable travail de taupes.

  Franz dut rebrousser chemin plusieurs fois, reconnaissant qu'il se fourvoyait dans des impasses. Ce qu'il avait à craindre, c'était qu'une trappe mal fermée cédât sous son pied, et le précipitât au fond d'une oubliette, dont il n'aurait pu se tirer. Aussi, lorsqu'il foulait quelque panneau sonnant le creux, avait-il soin de se soutenir aux murs, mais s'avançant toujours avec une ardeur qui ne lui laissait même pas le loisir de la réflexion.

  Toutefois, puisque Franz n'avait eu encore ni à monter ni à descendre, c'est qu'il se trouvait toujours au niveau des cours intérieures, ménagées entre les divers bâtiments de l'enceinte, et il y avait chance que ce couloir aboutît au don. on central, à la naissance même de l'escalier.

  Incontestablement, il devait exister un mode de communication plus direct entre la poterne et les bâtiments du burg. Oui, et au temps où la famille de Gortz l'habitait, il n'était pas nécessaire de s'engager à travers ces interminables passages. Une seconde porte, qui faisait face à la poterne, à l'opposé de la première galerie, s'ouvrait sur la place d'armes, au milieu de laquelle s'élevait le donjon ; mais elle était condamnée, et Franz n'avait pas même pu en reconnaître la place.

  Une heure s'était passée pendant que le jeune comte allait au hasard des détours, écoutant s'il n'entendait pas quelque bruit lointain, n'osant crier ce nom de la Stilla, que les échos auraient pu répercuter jusqu'aux étages du donjon. Il ne se décourageait point, et il irait tant que la force ne lui manquerait pas, tant qu'un infranchissable obstacle ne l'obligerait pas à s'arrêter.

  Cependant, sans qu'il s'en rendît compte, Franz était exténué déjà. Depuis son départ de Werst, il n'avait rien mangé. Il souffrait de la faim et de la soif. Son pas n'était plus sûr, ses jambes fléchissaient. Au milieu de cet air humide et chaud qui traversait son vêtement, sa respiration était devenue haletante, son coeur battait précipitamment.

  Il devait être près de neuf heures, lorsque Franz, en projetant son pied gauche, ne rencontra plus le sol.

  Il se baissa, et sa main sentit une marche en contrebas, puis une seconde.

  Il y avait là un escalier.

  Cet escalier s'enfonçait dans les fondations du château, et peut-être n'avait-il pas d'issue ?

  Franz n'hésita pas à le prendre, et il en compta les marches, dont le développement suivait une direction oblique par rapport au couloir.

  Soixante-dix-sept marches furent ainsi descendues pour atteindre un second boyau horizontal, qui Se perdait en de multiples et sombres détours.

  Franz marcha ainsi l'espace d'une demi-heure, et, brisé de fatigue, il venait de s'arrêter, lorsqu'un point lumineux apparut à deux ou trois centaines de pieds en avant.

  D'où provenait cette lueur ? Était-ce simplement quelque phénomène naturel, l'hydrogène d'un feu follet qui se serait enflammé à cette profondeur ? N'était-ce pas plutôt un falot, porté par une des personnes qui habitaient le burg ?

  « Serait-ce elle ?... » murmura Franz.

  Et il lui revint à la pensée qu'une lumière avait déjà paru, comme pour lui indiquer l'entrée du château, lorsqu'il était égaré entre les roches du plateau d'Orgall. Si c'était la Stilla qui lui
avait montré cette lumière à l'une des fenêtres du donjon, n'était-ce pas elle encore qui cherchait à le guider à travers les sinuosités de cette substruction ?

  A peine maître de lui, Franz se courba et regarda, sans faire un mouvement.

  Une clarté diffuse plutôt qu'un point lumineux, paraissait emplir une sorte d'hypogée à l'extrémité du couloir.

  Hâter sa marche en rampant, car ses jambes pouvaient à peine le soutenir, c'est à quoi se décida Franz, et après avoir franchi une étroite ouverture, il tomba sur le seuil d'une crypte.

  Cette crypte, en bon état de conservation, haute d'une douzaine de pieds, se développait circulairement sur un diamètre à peu près égal. Les nervures de sa voûte', que portaient les chapiteaux de huit piliers ventrus, rayonnaient vers une clef pendentive, au centre de laquelle était enchâssée une ampoule de verre, pleine d'une lumière jaunâtre.

  En face de la porte, établie entre deux des piliers, il existait une autre porte, qui était fermée et dont les gros clous, rouillés à leur tête, indiquaient la place où s'appliquait l'armature extérieure des verrous.

  Franz se redressa, se traîna jusqu'à cette seconde porte, chercha à en ébranler les lourds montants...

  Ses efforts furent inutiles.

  Quelques meubles délabrés garnissaient la crypte ; ici, un lit ou plutôt un grabat en vieux coeur de chêne, sur lequel étaient jetés différents objets de literie ; là, un escabeau aux pieds tors, une table fixée au mur par des tenons de fer. Sur la table se trouvaient divers ustensiles, un large broc rempli d'eau, un plat contenant un morceau de venaison froide, une grosse miche de pain, semblable à du biscuit de mer. Dans un coin murmurait une vasque, alimentée par un filet liquide, et dont le trop-plein s'écoulait par une perte ménagée à la base de l'un des piliers.

  Ces dispositions préalablement prises n'indiquaient-elles pas qu'un hôte était attendu dans cette crypte, ou plutôt un prisonnier dans cette prison ! Le prisonnier était-il donc Franz, et avait-il été attiré par ruse ?

 

‹ Prev