City Girl

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City Girl Page 14

by Sarah Mlynowski


  Après la douche, bien sûr.

  Je rentre à la maison vers midi et demi, parfumée au tatami et le compte en banque allégé de 560 dollars. 500 dollars pour un an de cours et 60 pour cet adorable kimono blanc, que j’ai gardé sur moi tellement il est craquant.

  Drapée dans son plaid, Sam est toujours devant la télé. Cette fois-ci, c’est L'Amour du Risque. Je ne suis pas certaine que le spectacle des amours inoxydables de Jonathan et Jennifer constitue le meilleur baume pour son petit cœur blessé, mais je m’abstiens de tout commentaire.

  Des albums photos sont éparpillés tout autour d’elle.

  — Tu pues, dit-elle sans lever les yeux de l’écran.

  — Merci. Tu as passé la nuit sur le canapé ? Personne n’a appelé pour moi ?

  — Non, et non. Tu attends un appel ? demande-t-elle d’une voix aussi tonique qu’une serpillière mal essorée.

  — J’ai rencontré un type hier soir. Il a dit qu’il appellerait.

  — Ça ne veut pas dire qu’il va le faire. D’après City Girls, quand un homme dit qu’il appellera, neuf fois sur dix, c’est pour se débarrasser de la nana. Qui est-ce ?

  — Damon Strenner.

  Depuis quand Sam lit-elle City Girls ?

  — Je le connais, il est sympa. Il n’est plus avec Suzanne ?

  — Il faut croire que non.

  Ils commencent à m’échauffer les oreilles avec cette Suzanne. S'il l’a oubliée, ils peuvent bien en faire autant, non ? Je regarde ma collection de Cosmo, de Elle et de City Girls en train de s’écorner sur le plancher.

  — Tu apprends tout ça par cœur ?

  — C'est plein d’infos utiles. J’ai lu un truc passionnant sur l’amour tantrique. Si je refais l’amour un jour, il faut absolument que j’essaie le Bretzel.

  — Ça consiste en quoi ?

  — La femme se place au-dessus, ses jambes autour des jambes de l’homme et passées derrière ses genoux, et ses bras à lui sont souplement enroulés autour de son dos à elle.

  — Intéressant.

  — Ils ont mis quatre pénis ailés sur cinq. Ça veut dire que c’est assez difficile. Il faut aussi que je teste le Plongeoir.

  Je ne veux même pas savoir à quoi ça ressemble. Je viens de penser à quelque chose.

  — Tu savais que vos initiales, à Marc et toi, ça faisait SM ?

  — Et alors ? demande-t-elle d’une voix atone.

  — Et alors rien.

  Soit elle ne connaît pas la signification de SM, soit elle s’en fiche. Dans le doute, je préfère ne pas creuser la question.

  — Cinq ans d’amour fou pour rien ! gémit-elle d’un ton presque hargneux en me jetant un album photos.

  Sur la page de droite, je vois trois photos des tourtereaux au temps du bonheur, et une de Sam, étendue sur un lit d’hôtel. Elle a légendé chaque cliché. « Sam et Marc à l’hôtel », « Marc et Sam sur la plage », « Sam et Marc dans les vagues », etc. Sur la page de gauche elle a collé, pêle-mêle, des billets d’avion, des menus de restaurants, des tickets de bus. Dix contre un qu’elle a même gardé l’enveloppe de leur première capote.

  C'est vrai qu’ils sont l’air amoureux fous. Je tourne les pages. Sur toutes les photos, elle est si rayonnante. Mais, au fait…

  — Sam, c’est ton plaid sur cette photo ?

  D’un geste machinal, elle tire sur le plaid enroulé autour de ses jambes.

  — Heu… oui.

  — Tu l’apportes même à l’hôtel ?

  Comment peut-on être aussi maniaque ? Elle fuit mon regard.

  — Tu sais toutes les saloperies qu’on trouve sur les couvertures d’hôtels ? Des taches de sperme, du sang séché, de la…

  Stop !

  — Et tu apportes aussi tes oreillers ?

  — Les taies, bien sûr. C'est plus hygiénique, non ?

  — Je commence à comprendre ton problème. Qui voudrait épouser une fille aussi maniaque que toi ?

  La voilà qui recommence à pleurer. Mais je plaisantais ! Je soupire. Il y a vraiment des gens qui n’ont aucun sens de l’humour.

  A 15 heures, le téléphone se décide à sonner. Damon ? Pour le savoir, il faudrait que je localise l’appareil. Je l’entends, mais je ne le vois pas. Il doit être par terre, quelque part dans ma chambre. Voyons, des sweat-shirts propres, un drap froissé, mon string d’hier…

  — Salut ! dit Damon, après que j’ai enfin repéré le téléphone sous mon soutien-gorge sans bretelles.

  — Salut.

  Il a appelé ! Il a appelé ! Il avait dit qu’il appellerait et il a appelé il a appelé il a appelé !

  — Ça marche toujours pour ce soir ?

  Il a senti passer le courant cosmique.

  — Plus que jamais.

  — Super. Où veux-tu que je te retrouve ?

  Me retrouver ? Mais il se trompe de dialogue ! Il doit me demander mon adresse pour passer me chercher. Quelle âme sœur digne de ce nom se contenterait de me retrouver quelque part ?

  — Je ne sais pas.

  — Tu habites où ?

  Tout de même.

  — Dans Back Bay.

  — Parfait, moi aussi. On peut se retrouver au carrefour des boulevards de Marlborough et de Dartmouth ?

  Au coin de la rue ? Mais je ne suis pas une prostituée ! Et si un pervers m’enlève dans sa camionnette ? Si un cinglé en jean rôde dans le quartier et me voit seule ?

  — Ça te va ?

  Non, ça ne me va pas du tout. Et s’il ne venait pas ? Je n’ai pas envie de l’attendre pendant des heures en regardant ma montre toutes les deux minutes et en faisant passer le temps avec des jeux idiots, du genre essayer de me rappeler les prénoms de tous les types avec qui je suis sortie !

  — Je suppose.

  Je suppose que tu n’es plus l’Amour de ma Vie, pauvre type. Mais je m’entends demander :

  — A quelle heure ?

  —9h 30?

  — Très bien.

  Si tu n’es pas là à 9 h 33, je rentre à la maison.

  — Alors à tout à l’heure.

  A moins que je ne renonce tout de suite.

  — Heu… Damon ?

  — Oui ?

  — Tu peux me laisser un numéro de téléphone où je puisse te joindre au cas où ?

  Au cas où je me rappellerais que j’ai droit à un minimum de respect et où je trouverais le courage de refuser de passer la nuit toute seule sur un trottoir à compter les voitures.

  Après un long silence, il finit par me dicter un numéro de téléphone à toute vitesse.

  — A tout à l’heure.

  Je raccroche le téléphone sans douceur. Deux minutes de conversation et on arrive à se fâcher. C'est mal parti.

  — C'était Damon ? hulule Sam depuis le salon.

  — Oui. Tu vois qu’il a appelé ! Je sors avec lui ce soir !

  — A quelle heure ?

  — 9 h 30 ! On a le temps de dîner ensemble !

  — Non, je dois voir Marc ce soir ! Mais d’après City Girls, un type qui te propose un rendez-vous après 9 heures ne pense qu’à baiser !

  Aïe ! Mon mauvais pressentiment se confirme. Mais je refuse de céder au pessimisme de Sam.

  — Contrairement à d’autres, je ne suis pas une obsédée du mariage ! Et s’il veut baiser, ça ne me dérange pas !

  — Je ne veux pas me marier, mais seulement me fiancer, précise Sam d’un ton pincé.

  Au fait, comment s’habille-t-on pour sortir avec un écrivain ?

  — Sam ? Samantha !

  — Inutile de beugler, je ne suis pas sourde, dit-elle en apparaissant à la porte.

  — Tu n’aurais pas une chemise ou un pull à rayures à me prêter ?

  — Pourquoi, à rayures ?

  — Il adore. Il ne porte que ça.

  — Mais s’il en porte encore ce soir ? Vous allez ressembler à des échappés du bagne !

  — Je porterai des rayures verticales.

  — Alors vous aurez l’air d’une grille de morpion.

  — Droits ou boucl
és ?

  — Quoi, les rayures ?

  — Non, mes cheveux. Je me coiffe sage ou fantaisie ?

  L'avis de Sam est sans réplique : il faut éviter un style trop olé-olé pour un premier rendez-vous. Après ma douche, le rituel commence. Serviette. Peigne. Mousse lissante. Sèche-cheveux. Laque. Par-dessus le ronronnement de l’appareil, j’entends la voix de Sam.

  — Tu dis ?

  Pas de réponse. J’ai horreur de ça. C'est comme quand quelqu’un appelle alors que vous êtes sur le point de faire pipi, que vous devez tout stopper pour vous rhabiller en catastrophe et courir jusqu’au téléphone pour entendre la sonnerie s’arrêter.

  Vingt minutes plus tard, j’arbore une superbe chevelure lisse et bien brillante. Je fais mon entrée dans le salon d’une démarche de top model. Sam est en train d’étaler du beurre de cacahuètes sur un bâton de céleri.

  — Je disais, pas la peine de te fatiguer, il pleut.

  Flûte ! Où est mon parapluie ?

  — C'est le grand soir, ajoute-t-elle en me tendant un amuse-gueule.

  — Parce que ?

  Je suis sûre que je l’ai oublié au bureau. Pourquoi faut-il toujours que je le laisse à des endroits invraisemblables ?

  — Je lui pose un ultimatum.

  Je regarde Sam, soudain alarmée. Quelque chose me dit que mes problèmes de parapluie ne sont rien par rapport à ceux qu’elle se prépare.

  — Tu es sûre ?

  — Certaine. D’après Candice, il faut savoir dire à un homme ce qu’on attend de lui. Moi je veux quelqu’un avec qui je puisse faire des projets. Si ce n’est pas lui, il faut que j’en trouve un autre.

  Et moi, il va falloir que je trouve un autre parapluie.

  — Mais si sa réponse n’est pas celle que tu espères, tu es prête à l’assumer ? Et d’abord, qui est Candice ?

  — La journaliste de City Girls.

  — La belle affaire ! Elle connaît Marc ? Elle te connaît ? Tu ne vas pas suivre l’avis d’une fille qui ne sait rien de tes problèmes personnels !

  — Il faut savoir prendre des décisions, réplique Sam en croquant un bâton de céleri au beurre de cacahuètes.

  Quelle idée ai-je eue de lui passer ma collection de magazines ?

  Il est 9 h 30 trente, Damon est assis sur un banc à l’angle de la rue. Il porte une chemise grise avec une rayure horizontale. J’aimerais bien voir le contenu de son armoire. Simple curiosité esthétique. Il se lève pour venir m’embrasser sur la joue.

  Mais il est en jean ! On n’a pas idée de mettre un jean pour un premier rendez-vous ! Pourquoi pas en caleçon ? Il n’était pas en jean à l’Orgasme ? Si ? Pas remarqué. J’étais trop occupée à regarder ses rayures.

  Au moins, il ne pleut plus. Mon brushing devrait tenir, finalement. Ce n’est plus très important, vu la tournure que prend ce rendez-vous calamiteux, mais je veux bien donner une dernière chance à Damon. Et qui sait si je ne croiserai pas l’homme de ma vie là où il m’emmènera ? A propos, où va-t-on ?

  — Alors, où va-t-on ? me demande-t-il au même instant.

  Mais c’est à toi de le savoir, patate ! Ceci est un rendez-vous. C'est toi qui m’as proposé de sortir ensemble. Par conséquent, c’était à toi de penser à la suite.

  — Aucune idée.

  J’espère que tu n’as pas prévu de passer la soirée sur ce banc ? Et ce petit bistrot français où tu es supposé me courtiser autour d’un café noir pour me révéler les Secrets de l’Univers, tu ne l’as pas oublié, bien sûr ?

  — Tu connais le Rose ? C'est à deux pas d’ici.

  Sans le savoir, Damon vient d’échapper de justesse au titre de Pire Fiancé Potentiel de ma collection, ex-aequo avec Jonathan. Je commence à comprendre le sens symbolique de ses rayures : ce sont les ratures et les ratages qu’il a inscrits dans le grand cahier de sa vie sentimentale.

  Le Rose est un petit bar sympa avec des plafonds bas et des tables de bois ciré qui ressemblent un peu à celle de Sam. Sauf que dans celle de Sam je peux voir mon reflet tandis que dans la nôtre je vois surtout des traces de doigts. Je m’agite sur ma chaise, mal à l’aise. J’ai l’impression d’être assise sur une de ces chaises pliantes de jardin qui vous découpent les cuisses en tranches façon store vénitien.

  Le bar est vide, à l’exception de nous et d’un autre couple. Où est la serveuse ? Occupée à se faire conter fleurette par le barman ? C'est un signe. Je ne sais pas de quoi, mais c’est un signe.

  — Ça ne va pas ? demande Damon.

  — Les chaises ne sont pas très confortables.

  Traduction : tu ferais bien de nous trouver une autre table, et fissa.

  — La serveuse n’a pas l’air de venir. Je vais aller nous commander à boire. Qu’est-ce que tu veux ?

  Rien que tu aies à offrir, babe !

  — Un verre de vin blanc, s’il te plaît.

  Je le regarde se diriger vers le bar et discuter avec la serveuse. Il agite ses bras en parlant, ce qui lui donne l’air d’un pantin désarticulé. Je ne sais pas si je vais proposer de partager l’addition : il serait capable de me prendre au mot. Pour l’instant, je dois reconnaître qu’il ne m’éblouit guère.

  — Viens, dit-il en revenant, une carafe de vin blanc et deux verres dans les mains. On va s’installer dehors. Les chaises ont l’air plus confortables et on sera tranquilles.

  La courette comporte une dizaine de petites tables métalliques. Elle est vide, ce qui nous permet de choisir notre place. Nous nous installons tout au fond, sous une avancée de toit. Je suis sur le point de m’asseoir lorsque Damon m’arrête d’un geste.

  — Attends, la chaise est peut-être mouillée.

  Ça, c’est gentil. J’ai peut-être été un peu dure avec lui, à la réflexion. Il n’a peut-être pas l’habitude de sortir avec des filles. Il n’a peut-être pas la moindre idée du terrible faux pas qu’il commet en venant en jean à un rendez-vous au coin de la rue. J’ai peut-être placé la barre trop haut, même pour un mâle moderne et éclairé ?

  Je me demande si on n’a pas tendance à surestimer les mâles modernes et éclairés, finalement.

  Ma chaise est effectivement mouillée. Damon l’essuie avec une serviette en papier.

  — Ça ne t’ennuie pas si je fume ? demande-t-il en sortant un paquet de Marlboro de sa poche.

  — Non.

  Personnellement, je n’ai jamais supporté de fumer. Ça me fait tousser, ça me donne la nausée et la migraine. Dommage, les fumeurs ont toujours l’air de savoir quoi faire de leurs mains. Damon allume sa cigarette avec la bougie posée sur notre table et nous verse à boire. Je lui dis que j’adore les crèmes glacées qu’on fait ici à Boston, il me dit qu’il est intolérant au lactose. Je lui dis que ma mère a le même problème et qu’elle ne consomme ni lait ni fromage, et que quand j’étais petite, je lui piquais son lait de soja pour préparer mes céréales. Il me dit qu’il boit quand même du lait de vache, mais qu’il doit prendre des médicaments plusieurs fois par jour. Les comprimés lui coûtent 15 dollars le flacon, tout ce qu’il gagne passe dans ces fichus anti-lactose. Puis on parle de fromage et on tombe d’accord : le cheddar trop jeune n’a aucun goût. Puis il déclare que le café du soir devrait toujours être accompagné de Baileys et je réponds que les photographies sont bien plus belles en noir et blanc.

  Durant cet échange de haute volée intellectuelle (on n’était pas censés refaire le monde, là ?), la courette a connu une forte hausse démographique. Au moins trois couples nous ont rejoints. Tu vois, Sam, tout le monde ne baise pas passé 9 h 30. Nous parlons plus fort pour couvrir les voix des autres, mais aussi parce que nous avons déjà réglé son sort aux trois-quarts de la carafe. Nous parlons de nos expériences sentimentales. Il me dit qu’il vient de terminer une relation, je lui réponds que je suis dans le même cas, et nous parlons de la nécessité d’aller de l’avant.

  Notre histoire progresse à pas de géant.

  Soudain, j’entends des gouttes de pluie s’écraser sur l’avancée de toit qui nous protège. Les aut
res couples prennent leurs verres et retournent à l’intérieur. Nous voici de nouveau en tête à tête. C'est le moment de passer à la vitesse supérieure. Je lui demande :

  — Tu habites où ?

  — Pas loin d’ici.

  C'est une information ou une invitation ?

  — On est bien installés.

  — On ? Tu as un colocataire ?

  — Heu, c’est ça.

  Il lève la tête vers moi et je le regarde dans les yeux. Le courant cosmique passe toujours entre nous. Dois-je prendre sa main ? Je décide d’attendre un peu. Je lui enlève ses lunettes pour les essayer — elles sentent l’after-shave et la cigarette.

  — Ça me va ?

  — Très bien.

  — Je n’ai pas l’air trop sérieuse ?

  — Si, justement. Ça donne envie de les enlever.

  Bonne réponse, Damon. Finalement, tu pourras peut-être revenir en deuxième semaine.

  Je lui rends ses lunettes, nos mains se frôlent. Il prend ma main entre les siennes

  Un long frisson la parcourt, l’étourdissant de sensations inédites. Jamais elle n’avait ressenti une telle attirance pour un homme.

  C'est donc ça, la fameuse alchimie qui fait gémir Julie ? Je parle de Julie mon héroïne, pas de Julie ma collègue. Comment faire la différence entre l’alcool et l’alchimie ? Au fond, existe-t-il vraiment une différence ? Devrai-je rester ivre en permanence pour être amoureuse ?

  Damon n’a toujours pas lâché ma main. Il caresse ma paume du bout de ses doigts, un peu comme Matt Roland, en classe de sixième, le jour où il m’a dit que quand un garçon caressait la paume d’une fille, cela signifiait qu’il avait envie de coucher avec elle. Sauf que ce jour-là j’ai envoyé une bonne gifle à Matt, alors que pour l’instant, je n’ai pas envie de gifler Damon.

  Pour l’instant.

  — On va jouer à un jeu, dit-il. Je modifie le titre d’un livre et tu dois retrouver l’auteur.

  — Vas-y.

  — « L'Air sain de la colle erre ».

  — John Steinbeck. Les Raisins de la colère.

  — Bon, un autre. « Raies, Sons, Essences immenses ».

  — Raison et sentiment de Jane Austen. Trop facile ! Qui est ton poète préféré ?

  — Il y en a plusieurs… Tiens, qui a écrit ça :

 

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