City Girl

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City Girl Page 17

by Sarah Mlynowski

Pauvre Sam ! Elle a l’air vraiment malheureuse. Je me sens obligée d’intervenir.

  — D’accord mais des menottes, c’est personnel. Pas vrai, Samantha ?

  Elle a l’air dubitative. Je manquais peut-être un peu de pouvoir de conviction ?

  — Je ne sais pas… En tout cas, je crois que je vais garder mon vibromasseur.

  Nous en sommes à notre deuxième tournée lorsque nous remarquons deux beaux gosses en costume et attaché-case. L'un des deux parle à son portable, l’autre passe la main sur ses joues mal rasées. Très sexy tous les deux.

  — On leur propose de nous rejoindre ? suggère Sam en vidant son verre.

  Bonne idée, mais quelle est la marche à suivre ? Doit-on agiter la main en criant : « Salut les gars, venez donc boire un verre » ? Un peu désespéré, non ?

  — On devrait peut-être les regarder intensément ? je suggère, en misant sur mes récents talents de télépathe.

  Natalie émet un soupir de lassitude. Laissons parler la ceinture noire de flirt.

  — On ne les regarde pas, et on les appelle encore moins.

  — Alors qu’est-ce qu’on fait ?

  — On rit très fort en ayant l’air de s’amuser comme des folles et on les ignore royalement.

  C'est ça, son plan pour attirer les hommes ? Il va falloir que Nat s’abonne à quelques revues féminines !

  — C'est tout ?

  — C'est tout.

  — Ça suffit ?

  — Ça suffit.

  Sam essaie de lécher le fond de son verre.

  — Je crois que je vais avoir besoin d’un petit coup de rouge.

  — Finis le mien, propose Nat en lui tendant son verre.

  Je peux lire sur le visage de Sam l’intense débat intérieur qui se livre en elle. Absorber le vin de Nat et les millions de germes potentiels qu’il contient ou se passer d’un salutaire petit coup de rouge ? Je pose la main sur son épaule.

  — Courage, Samantha. Pense à la fille en cuissardes qui ne demande qu’à s’épanouir en toi.

  Elle acquiesce et porte le verre à ses lèvres, mais elle a l’expression de quelqu’un qui boit le contenu d’un pot de chambre — du moins ce que j’en imagine, car il ne m’a jamais été donné d’assister à un tel spectacle. Puis ses traits se détendent. Natalie rejette la tête en arrière et éclate d’un long rire sonore et cristallin. Que le spectacle commence !

  Dix minutes plus tard, les deux beaux gosses sont à notre table. (Nota : penser à demander à Nat à quelles revues féminines elle est abonnée.) Pour l’instant elle flirte avec Mal-Rasé, et Sam avec Joe-le-Portable. Moi qui m’imaginais que la regarder draguer serait aussi pathétique que de voir une fille marcher dans la rue avec le bas de sa robe coincé dans la taille de son collant, je dois avouer qu’elle est étonnamment douée. Elle commence par les faire parler d’eux, puis elle amène la conversation sur elle-même.

  — Je suis institutrice, est-elle justement en train d’expliquer au type qui lui a posé la question à dix mille dollars (et qu’est-ce que vous faites dans la vie ?).

  S'il lui demande quel est son signe astrologique, je m’en vais.

  — Vous n’êtes pas trop sévère avec vos élèves ?

  Une expression de volupté passe sur le visage de Sam.

  — En général, non, répond-elle. Les filles sont plutôt sages. Ce sont les garçons qui ne se conduisent pas toujours bien. Mais ça ne me pose pas de problème, je sais m’occuper des vilains garçons.

  Il a un deuxième portable dans la poche, ou il est content d’être avec elle ? A la réflexion, ça a peut-être du bon, cette histoire de fessée.

  Au moment de partir, Mal-Rasé propose de se revoir.

  — Je crois que ça ne va pas être possible, déclare Sam au grand étonnement de tout le monde, avant de congédier nos deux proies d’un distrait au-revoir de la main.

  Pardon ? J’ai manqué un épisode ? Je lui demande une fois qu’ils sont hors de portée :

  — Tu n’as pas envie de les revoir ?

  — Tu plaisantes ? Ils ne nous ont même pas offert à boire, ces radins !

  Je vois Nat hocher la tête d’un air approbateur.

  — En plus, je ne sors pas avec des minables qui draguent les filles dans des bars.

  Une fois de retour à l’appartement, Sam se tourne vers moi.

  — Devine ce qu’on fait demain ?

  Je la regarde, vaguement alarmée par la lueur de défi qui brille dans son regard fiévreux.

  — Sais pas.

  — On va se faire faire un piercing au nombril.

  Sam commence franchement à m’effrayer. Ai-je bien fait d’aller réveiller la séductrice en cuissardes qui sommeillait en elle ?

  10

  Pierce-moi, je rêve !

  D’après Nat, c’est à Willington Street qu’il faut aller : tous ses copains vont s’y faire piercer. Voilà pourquoi nous nous retrouvons, Sam et moi, devant la vitre opaque de crasse d’une échoppe un rien déglinguée à travers laquelle nous essayons de distinguer l’intérieur. A vrai dire, j’hésite un peu.

  — On aurait peut-être dû demander le nom de la boutique ?

  — Si on attend, on va se dégonfler, réplique ma camarade. Ce n’est pas le moment de se lancer dans des recherches intensives.

  Personnellement, des recherches superficielles me conviendraient, mais Sam est si impatiente de faire piercer son nouveau Moi que je me laisse convaincre.

  — Allez, on y va, ajoute-t-elle.

  Et, sans me laisser le temps de répondre, elle m’entraîne à l’intérieur. Derrière un comptoir, nous avisons l’occupant des lieux. Avec sa grosse moustache façon Marx (Groucho, pas Karl) et sa banane digne de Fonzie, il a l’air un peu déjanté mais pas antipathique. Mais quand nous lui demandons s’il réalise des piercings du nombril, il lève vers nous un œil éteint et marmonne :

  — No inglès.

  Ça commence mal. Je murmure à Sam :

  — Alerte rouge. Eventualité dangereusement élevée de se retrouver avec un piercing mal placé. Suggère repli stratégique immédiat.

  Je crains un instant qu’elle n’insiste mais, par chance, la nouvelle personnalité de Samantha n’a pas encore enterré tous les réflexes de la Sam d’autrefois. Je la vois balayer — façon de parler — d’un regard inquiet la boutique à l’hygiène plus que douteuse, puis frissonner. Gagné, elle renonce ! Nous remercions Groucho et filons vers la sortie.

  Un peu plus loin dans la rue, nous remarquons une pancarte annonçant « Expert en piercings exotiques à la réputation méritée ». En espérant que sa réputation s’étend au-delà du petit cercle des zonards du quartier, nous poussons la porte.

  L'Expert a une drôle de dégaine (ce doit être le métier qui veut ça) : crâne rasé, cuir intégralement tatoué — du moins pour ce que je peux en voir — et oreilles percées d’une rangée de minuscules créoles depuis le lobe jusqu’en haut. Original mais pas très rassurant. Après quelques minutes de discussion, il nous convainc qu’un piercing de nombril vaut largement ses 40 dollars.

  Et l’hygiène ? Peut-il nous garantir une sécurité absolue ?

  — Je porte toujours des gants de latex neufs et toutes mes aiguilles sont jetables, répond l’homme de l’art.

  Des aiguilles jetables ? Ça m’a l’air convaincant. Hé ! un instant. Comment, des aiguilles ? Pourquoi faire, des aiguilles ! Je croyais qu’on utilisait un pistolet, comme pour les oreilles ?

  Je suis sur le point de renoncer lorsque j’intercepte le regard de ma camarade. J’y vois tant d’espoir que je n’ai pas le cœur de l’abandonner maintenant. Je fais semblant de ne pas m’émouvoir.

  — Parfait, allons-y.

  — Si vous voulez bien signer ces décharges, dit-il en nous tendant deux formulaires.

  Voilà autre chose. Des décharges ? De quoi a-t-il peur ? D’un regard rapide, je parcours mon exemplaire. « … et dans l’hypothèse peu probable d’hémorragie, de cicatrice permanente, de perte de conscience… » Dans quel pétrin me suis-je fourrée ?
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  Sous le regard d’encouragement de Sam, je m’installe dans le grand fauteuil de cuir noir que me désigne l’Expert de Réputation Méritée et j’essaie de me détendre. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Ce n’est qu’un… Oumpf !

  — On ne sent rien, j’affirme en cédant ma place à Samantha.

  Quelque secondes plus tard, un hurlement strident jaillit du fauteuil noir.

  Oui, j’ai menti.

  La réaction — Scène Un

  Natalie (manifestement impressionnée) : Alors tu l’as vraiment fait ?

  Moi : Affirmatif. Mais je ne mettrai plus jamais un jean de ma vie.

  Natalie (d’un ton songeur) : Je devrais peut-être m’en faire un aussi…

  Moi : Oh ! ça ne fait pas mal du tout !

  Natalie : Ça me tente bien mais d’un autre côté, j’hésite. Tout le monde se fait piercer le nombril, ça devient un peu commun, non ?

  La réaction — Scène Deux

  Iris : Cooool ! J’en veux un aussi. Ça fait mal, non ? Je suis sûre que ça fait mal. Je suis sûre que c’est tout rouge et gonflé. Mais ça va dégonfler dans quelques jours, rassure-toi. Ma copine Mandy s’en est fait faire un mais elle ne l’a pas dit à sa mère et maintenant elle est obligée de mettre un maillot de bain pour prendre sa douche au cas où sa mère rappliquerait dans la salle de bains sans prévenir, et elle ne sait pas comment elle va faire cet été, elle a une piscine et ses parents trouveront ça bizarre si elle ne porte plus de Bikinis, non ? J’ai demandé à maman si je pouvais me faire piercer : mais elle a dit : « Non, pas question ». Dès que j’ai dix-huit ans, je me fais piercer le nombril. Plus qu’un an, cinq mois et trois jours ! Au fait, ça ne risque pas de s’infecter, ton truc ?

  La réaction — Scène Trois

  Janie : Tu ne pouvais pas te contenter de faire des mèches ?

  La réaction — Scène Quatre

  Papa : Alors quoi de neuf ?

  Moi : Heu… rien.

  La réaction — Scène Cinq

  Wendy (d’une voix un peu nasillarde car j’ai branché le haut-parleur pour pouvoir vernir mes ongles de pieds en même temps) : Je ne comprends pas ce besoin qu’ont gens de notre génération de se mutiler.

  Moi : Ce n’est pas uniquement notre génération. Il y a des siècles que ces pratiques existent, et sur toute la planète.

  Wendy : Mais comment expliques-tu cette vague de piercing au ventre, à la langue, aux seins et à d’autres endroits que je ne nommerai pas ?

  Moi : C'est peut-être d’ordre spirituel ?

  Wendy : Ou sexuel ?

  Moi (faussement indignée) : Dis donc, je ne me suis tout de même pas fait percer le clitoris !

  Samantha (faisant irruption dans ma chambre, le piercing à l’air et un Polaroïd à la main) : Supercool, non ? Viens, on va faire une photo.

  Wendy (sarcastique) : Au moins, ça fera rigoler tes enfants !

  La réaction — Scène Six

  Helen : Très intéressant, cette vague néo-esthétisante de déstructuration/reconstruction du schéma corporel.

  Moi : Hein ?

  Helen : Oui, il faut y voir indubitablement une réponse inconsciente au politiquement correct et à l’indicibilité intrinsèque du relativisme culturel.

  Moi : Ha !

  Helen : D’un autre côté, on peut aussi voir dans cette tendance socioculturelle de masse une réactivation du rapport archaïque corps/monde, ou du moins de l’intériorisation de ses représentations psychique et/ou symbolique. Qu’est-ce que tu en penses ?

  Moi : Heu…

  La réaction — Scène Sept

  (A l’Asian Grill, un de ces petits restaus asiatiques où on peut faire griller des petits morceaux de viande, de poisson ou de légumes sur de grandes plaques de pierre et observer la fulgurante ascension sociale d’une bête assiette d’aliments crus qui parvient à se vendre plus de 30 dollars. Au fond, un grill thaï, c’est une assiette thon-crudités qui a réussi.)

  Andrew (assis en face de moi dans un box à deux places) : Je n’arrive pas à croire que tu aies fait ça.

  Moi : Et pourquoi pas ? Je ne vois pas en quoi le fait de porter un bijou de corps est si choquant (mentalement : Et si ça ne plaisait pas aux hommes ?).

  Andrew : Pour certaines femmes, ça l’est. Les anneaux au nombril, c’est bon pour les filles faciles.

  Moi : Merci du compliment. Je te signale qu’il y a une Miss Quelquechose qui en porte un.

  Andrew : Je peux voir ?

  Moi : Tu es en train de me demander de soulever mon T-shirt au beau milieu d’une salle de restaurant ?

  Andrew : Oui.

  Moi (en soulevant le bas de mon T-shirt) : Satisfait ?

  Andrew : Pourquoi c’est rouge ?

  Moi : Je viens de me faire percer le ventre avec une aiguille et tu me demandes pourquoi c’est rouge ?

  Andrew (une expression agréablement indéfinissable sur le visage) : C'est, hum, enfin, assez… sexy.

  Moi (voix intérieure) : Yahou !!!

  En sortant du bureau lundi soir, je retrouve Sam à la supérette en bas de l’immeuble pour faire les courses. Nos piercings sont si douloureux que c’est tout juste si nous arrivons à nous tenir droites. Je suis obligée de laisser mon jean braguette ouverte, et chaque fois qu’un élément extérieur pénètre dans le périmètre de mon nombril — T-shirt, bras, courant d’air… — je manque de m’évanouir.

  Nous commençons par le kit de survie : lait, corn-flakes, macaronis et fromage. Puis Sam se dirige d’un pas décidé vers le rayon frais et je la vois jeter dans le Caddie un étrange assortiment de salami, parmesan, pizzas sous emballage plastique et packs de bière, à quoi elle ajoute une boîte d’anti-histaminiques.

  Je la regarde avec inquiétude. Qu’a-t-elle encore inventé ? Candice aurait-elle encore frappé ?

  — On essaie un nouveau régime ?

  — Non, on rend l’appart accueillant pour les garçons.

  Gagné. Elle a piqué l’idée dans le dernier City Girls. En gros, l’idée est que si vous leur créez un environnement favorable, les mâles ne tarderont pas à venir nicher chez vous. Un peu comme pour les oiseaux, sauf qu’on n’en fait pas le même usage.

  — On les appâte avec de la bouffe ?

  — Oui, et avec un chien.

  — Je ne te suis pas.

  — Il nous faudrait un chien. Quand on sortira le promener, les garçons viendront discuter avec leurs propriétaires. Nous.

  — Tu es allergique aux chiens.

  — On n’a qu’à s’en faire prêter un. Et j’ai les antihistaminiques.

  Je la regarde, emplie d’un sentiment d’angoisse diffuse. Qui est cette créature, et qu’a-t-elle fait de mon ex-colocataire ? Depuis quelques jours, Samantha déborde d’idées plus ou moins farfelues, auxquelles j’oppose régulièrement un veto poli mais ferme.

  Idée farfelue n° 1 : « Et si on prenait des cours d’informatique ? »

  Veto poli mais ferme à l’idée n° 1 : « Pour me retrouver au milieu d’une troupe de boutonneux aux cheveux gras ? C'est sans moi ! »

  Idée farfelue n° 2 : « Et si on suçait des Chupa Chups dans les bars ? »

  Veto sarcastique à l’idée n° 2 : « Pourquoi pas habillées en jupes plissées et socquettes blanches ? Je vois déjà le public qu’on va attirer : des pervers à la limite de la pédophilie ! Les types normaux, eux, nous regarderont en rigolant ! »

  Idée farfelue n° 3 : « Et si on allait traîner dans les magasins de bricolage ? »

  Veto désabusé à l’idée n° 3 : « Franchement, vous avez déjà regardé un homme lâché en liberté dans les rayons d’une grande surface de quincaillerie ? Sa respiration se fait haletante, ses yeux hagards, ses mains moites. De désir. Pas pour vous, malheureuse ! Mais pour les perceuses, Kärchers et autres visseuses électriques à triple branchement et percuteur intégré qui déploient leurs charmes vénéneux sous leur regard éperdu. Par pitié, oublions l’option Monsieur Bricolage. »

  Idée farf
elue n° 4 : « Et si on s’inscrivait à des cours de salsa ? »

  Veto indigné à l’idée n° 4 : « Et me ridiculiser en me déhanchant de façon grotesque sous l’œil de braise d’un fier hidalgo ? Plutôt mourir ! »

  Idée farfelue n° 5 : « Et si on fabriquait des poupées vaudou avec des chaussettes rembourrées de coton hydrophile pour les percer d’aiguilles à tricoter un soir de pleine lune, de préférence dans un cimetière ? »

  Réaction à l’idée n° 5 : « …? »

  Idée farfelue n° 5 — suite et fin : « Ça ne va pas nous aider à rencontrer des hommes, mais c’est infaillible pour apporter la maladie, la ruine financière et la dépression nerveuse sur Marc et Jeremy. »

  Réaction à l’idée n° 5 — suite et fin : « C'est surtout infaillible pour nous faire assimiler vite fait à la catégorie Dangereuses psychotiques ! »

  Une fois de retour à l’appartement, je comprends qu’il est urgent d’opposer à tout ce délire une contre-proposition positive et constructive. Si on allait en repérage dans une librairie ? Après tout, puisque je suis une littéraire, il serait assez logique que je fréquente un garçon de profil similaire.

  — Je ne comprends pas, objecte Samantha. Tu veux rencontrer un gars qui lit des romans d’amour ?

  N’exagérons rien. Je préférerais un homme dont les lectures soient plus viriles. Hemingway, Tennessee Williams, Paul Auster… Le choix est vaste (je parle des lecteurs, pas des auteurs. Quoique. Pour Ernest et Tennessee c’est raté, mais si Paul avait la bonne idée de faire un tour chez Barnes and Noble ce soir, disons vers 18 heures…)

  A 18 heures sonnantes, je pousse la porte de Barnes and Noble, accompagnée de Sam, et un objectif précis en tête : rencontrer Paul Auster. A défaut, ne pas quitter la librairie sans avoir donné mon numéro de téléphone à au moins un fiancé potentiel. Sam a décidé de relever le défi.

  Tandis que celle-ci file directement vers le rayon « Economie et Finances », je prends le temps de réfléchir. Quelle est la qualité la plus importante que je recherche chez l’être aimé : une âme sensible (rayons « Poésie et Fiction ») ou un bon job (rayon « Informatique ») ? Je commence par me diriger vers l’escalier roulant qui mène à la « Fiction » quand je change d’avis. A la réflexion, je préfère qu’il ait une belle voiture plutôt qu’une belle bibliothèque. Je rebrousse donc chemin et prends la direction du rayon « Informatique ».

 

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