La Vallée des chevaux

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La Vallée des chevaux Page 19

by Jean M. Auel


  Parmi les os, il y avait des défenses de mammouths. Logiquement il devait aussi y avoir des os de pied. Afin de s’en assurer, Ayla alla chercher une grosse branche qui lui servit de levier pour déplacer les ossements les plus lourds. Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait tout au fond de la pile, près de la paroi.

  En revenant vers la plage, son regard fut soudain attiré par une pierre grisâtre qui brillait au soleil. Intriguée par ce morceau de pyrite de fer qui lui rappelait quelque chose, elle s’arrêta pour le ramasser.

  Mon Lion des Cavernes m’a donné une pierre exactement semblable à celle-là pour m’annoncer que mon fils vivrait, se souvint-elle dès qu’elle eut la pierre en main. Elle se rendit compte pour la première fois que la plage était couverte de pierres du même genre. Quand j’ai trouvé la mienne, se dit-elle, il n’y en avait pas d’autres autour. Ici, elles sont si nombreuses que le fait d’avoir trouvé cette pierre ne signifie rien de particulier.

  Elle jeta la pierre qu’elle venait de trouver et retourna s’asseoir sur la plage. Elle plaça l’os de mammouth entre ses jambes et posa la peau de hamster sur ses genoux. Puis elle prit le silex qu’elle désirait façonner et le tourna d’un côté et de l’autre afin de choisir l’angle de frappe le mieux approprié. Elle n’arrivait pas à se décider. Pourquoi ne parvenait-elle pas à se concentrer ? Le rocher sur lequel elle était installée était-il trop dur ou trop froid ?

  Elle alla chercher une natte dans la caverne et en profita pour prendre sa sole, sa drille à feu et un petit tas d’herbes sèches qui s’enflammeraient facilement. Elle ne serait pas mécontente d’allumer un feu. La matinée était déjà bien avancée et il faisait toujours aussi froid.

  Lorsqu’elle revint sur la plage, elle s’installa sur la natte, replaça l’os entre ses jambes, la couverture sur ses genoux et plaça le silex sur le support en os. Elle saisit son percuteur et le soupesa pour l’avoir bien en main. Mais, au lieu de s’en servir, elle le laissa retomber. Qu’est-ce qui m’arrive ? se demanda-t-elle. Pourquoi suis-je aussi nerveuse ? Droog invoquait toujours l’aide de son totem avant de se mettre au travail. Je ferais bien de faire la même chose.

  Étreignant son amulette, elle ferma les yeux et s’obligea à respirer profondément pour retrouver son calme. Elle ne demanda rien de précis à son totem et tenta simplement d’entrer en communication par l’esprit et le cœur avec le Lion des Cavernes.

  Quand elle ouvrit à nouveau les yeux, elle se sentait parfaitement détendue et, après avoir remué plusieurs fois les doigts, reprit son percuteur.

  Dès qu’elle eut appliqué quelques coups pour faire sauter l’enveloppe crayeuse, elle s’arrêta pour examiner l’intérieur du silex. Il était gris foncé et brillant : la couleur était bonne. Son grain, en revanche, n’était pas des plus fins. Heureusement, il n’avait aucune inclusion et, puisqu’il s’agissait de fabriquer un coup-de-poing, il ferait l’affaire. Ayla reprit son travail. Les larges éclats qu’elle détachait à l’aide de son percuteur ne seraient pas perdus : elle les destinait à d’autres usages. Chacun d’eux portait à la base un petit renflement – le bulbe de percussion à l’endroit qui avait été frappé par le percuteur. Ils étaient de forme conique et se terminaient en pointe. Un grand nombre d’entre eux s’étaient brisés selon une ligne de fracture semi-circulaire, si bien qu’ils ne pourraient être utilisés que pour des gros travaux. Ayla s’en servirait pour découper une peau épaisse ou de la viande ou alors, en guise de faucille, pour couper de l’herbe.

  Lorsqu’elle eut obtenu en gros la forme qu’elle désirait, elle abandonna le percuteur en pierre pour celui en os. Les chocs transmis allaient être moins violents et, avec l’outil en os, elle pourrait mieux contrôler son travail. Elle risquait moins d’abîmer le bord fin, tranchant et légèrement tremblé du silex. Calculant très exactement son angle de frappe, elle recommença à donner des coups le plus près possible du bord. Les éclats qu’elle détachait maintenant étaient plus fins, plus longs et plus rarement de forme semi-circulaire ; le bulbe de percussion était plus petit. En moins de temps qu’il lui avait fallu pour dégrossir le silex, le coup-de-poing fut prêt.

  Il mesurait à peu près douze centimètres. Il avait la forme allongée d’une poire mais il était plat et se terminait en pointe. Son extrémité pointue et ses deux bords étaient parfaitement tranchants. Sa base en revanche était arrondie pour qu’on puisse l’avoir bien en main. Il pourrait être utilisé comme une hache pour couper des arbres – ou alors pour creuser l’intérieur d’un morceau de bois et fabriquer un bol. Ayla pourrait aussi s’en servir pour sectionner une défense de mammouth ou découper un animal qu’elle aurait tué. C’était un outil solide qui lui rendrait de nombreux services.

  Ayla avait retrouvé sa confiance en elle et elle décida de s’attaquer à un autre outil, plus difficile à fabriquer. Elle choisit un autre rognon de silex, reprit son percuteur en pierre et attaqua l’enveloppe extérieure. Elle se rendit compte très vite que le silex était défectueux : la couche de calcaire qui le recouvrait avait pénétré jusqu’au cœur du rognon. Cette inclusion rendait la pierre inutilisable.

  Quel manque de chance ! se dit Ayla que cette interruption dans son travail énervait au plus haut point. La série noire continuait. Refusant de s’avouer vaincue, elle examina le silex de plus près pour voir si elle ne pourrait pas au moins en utiliser certaines parties. Elle se servit de son percuteur en pierre pour détacher un éclat. Comme celui-ci exigeait des retouches, elle posa son percuteur à côté d’elle et tendit la main pour attraper son retouchoir en pierre. Au lieu de regarder là où elle avait posé ses outils, elle avait toujours les yeux fixés sur le rognon de silex, si bien qu’au lieu de prendre le retouchoir, elle saisit une des pierres qui se trouvaient sur la plage – déclenchant du même coup un événement qui allait changer sa vie.

  Les découvertes sont parfois fortuites et provoquées par un événement imprévu. Tout le problème est d’en tirer parti. Il ne suffit pas que tous les éléments nécessaires à cette découverte soient réunis, encore faut-il que le hasard les agence comme il faut. C’est lui qui joue alors un rôle essentiel. Si le hasard ne s’en était pas mêlé, personne – et moins que quiconque la jeune femme assise sur cette plage au cœur d’une vallée solitaire – n’aurait eu l’idée de faire une telle expérience.

  Au moment où Ayla avait voulu prendre son retouchoir en pierre, sa main s’était posée sur un morceau de pyrite de fer qui était sensiblement de même taille. Quand elle frappa l’éclat de silex qu’elle désirait retoucher avec la pyrite de fer, il se produisit une étincelle qui tomba sur le petit tas d’herbes sèches qu’Ayla avait apporté un peu plus tôt sur la plage dans le but d’allumer du feu. Le hasard voulut qu’Ayla soit justement en train de regarder à cet endroit : elle vit l’étincelle retomber sur l’herbe sèche. Durant un court instant, l’herbe brûla sans faire de flamme, puis elle laissa échapper un mince filet de fumée et finit par s’éteindre.

  L’événement imprévu avait eu lieu. Il fallait maintenant qu’Ayla en tire parti. Elle connaissait parfaitement le processus qui permettait de faire du feu. Pour elle c’était une nécessité vitale et elle n’avait pas peur d’innover. Il lui fallut tout de même un certain temps avant de comprendre ce qui avait provoqué le phénomène qu’elle venait d’observer. Elle commença par se demander d’où pouvait bien venir le filet de fumée qu’elle avait aperçu. Elle réfléchit et finit par se dire qu’il y avait un rapport entre la fumée et l’étincelle qu’elle avait entrevue juste avant. Mais l’étincelle posait un problème plus ardu encore. Qu’est-ce qui avait bien pu la provoquer ? Tout en réfléchissant, Ayla baissa les yeux et regarda la pierre qu’elle tenait à la main.

  Ce n’était pas la bonne pierre ! Au lieu de prendre son retouchoir, elle avait saisi une de ces pierres brillantes qui se trouvaient sur la plage. Il n’empêche que c’était une pierre et qu’une pierre ne pouvait pas brûler. Pourtant, quelque chose avait fait jaillir une étincelle, puisqu’elle avait observé un filet de f
umée. L’herbe avait bien laissé échapper de la fumée, non ?

  Pour s’en assurer, Ayla passa son doigt dans le trou creusé à l’intérieur du petit tas d’herbes sèches. Quand elle vit que son doigt ressortait noir de suie, elle se dit qu’elle n’avait pas rêvé. Elle reprit le morceau de pyrite de fer et l’examina avec attention. Comment une étincelle avait-elle pu sortir de cette pierre ? Qu’avait-elle fait exactement ? Tenant toujours la pyrite de fer dans sa main droite, elle saisit de la main gauche l’éclat de silex. Puis elle cogna les deux pierres l’une contre l’autre. Rien ne se produisit.

  A quoi est-ce que je m’attendais ? se dit-elle. Elle recommença pourtant à les cogner l’une contre l’autre, plus violemment que la première fois. Elle vit alors une étincelle jaillir. Et soudain elle eut une idée. Une idée qui lui fit un peu peur et l’excita à la fois.

  Elle posa avec précaution les deux pierres sur la peau qui recouvrait l’os de pied de mammouth et réunit les matériaux qui lui servaient à faire du feu : le tas d’herbes sèches, quelques écorces et du petit bois. Quand elle fut prête, elle reprit les deux pierres et les frotta l’une contre l’autre tout près de l’herbe. Une étincelle jaillit, puis mourut aussitôt. Ayla recommença à frapper sous un angle différent. Elle aperçut une étincelle qui, après être retombée à peu près au centre du tas, roussit quelques herbes et laissa échapper un filet de fumée. Le feu s’éteignit aussitôt. Mais elle était sur la bonne voie. Elle recommença à nouveau et cette fois, elle eut de la chance : une brusque rafale de vent fit s’enflammer les herbes avant qu’à nouveau le feu ne s’éteigne.

  Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ? se dit-elle. Si je veux que le feu prenne, il faut que je souffle dessus. Elle changea de position et refit une étincelle. Quand celle-ci atterrit en plein milieu du tas, elle se mit à souffler sur les herbes jusqu’à ce qu’une flamme apparaisse. Elle ajouta aussitôt des écorces et du petit bois. Avant qu’elle ne se rende compte de ce qui arrivait, le feu avait pris.

  C’était si simple qu’elle avait encore du mal à y croire. Elle éprouva le besoin de se le prouver à nouveau. Elle disposa un peu plus loin de quoi allumer un feu et recommença l’expérience. Elle alluma ensuite un troisième feu, puis un quatrième. Toute à la joie de la découverte, elle recula pour mieux contempler les quatre feux qui brûlaient séparément. Elle éprouva alors un mélange de crainte et de respect et un profond étonnement.

  Attirée par l’odeur du feu qui, pour elle, représentait maintenant la sécurité, Whinney arrivait en trottant. Ayla se précipita à sa rencontre.

  — Whinney ! cria-t-elle. Regarde ! Regarde tous ces feux ! Je les ai allumés avec des pierres ! Avec des pierres, Whinney !

  Au moment où la jeune femme tentait de partager avec la jeune pouliche la joie qu’elle éprouvait, le soleil perça les nuages et la plage se mit à étinceler. J’ai eu tort de penser que ces pierres n’avaient rien de spécial, songea Ayla. Puisque mon totem m’avait fait cadeau de l’une d’elles, j’aurais dû me douter que ce n’était pas sans raison. Maintenant que je sais à quoi elles servent, je vois le feu qui vit à l’intérieur de chacune d’elles.

  Après avoir réfléchi à ce qui venait d’arriver, elle se demanda : Pourquoi moi ? Dans quel but mon totem m’a-t-il montré ça ? La première fois, le Lion des Cavernes m’a donné cette pierre pour me dire que mon fils vivrait. Que désire-t-il me faire comprendre maintenant ?

  Repensant à l’étrange prémonition qu’elle avait eue lorsque son feu s’était éteint la nuit précédente, elle se mit à frissonner. A nouveau, elle éprouvait le même sentiment. Mais il lui suffit de jeter un coup d’œil aux quatre feux qui brûlaient sur la plage pour oublier aussitôt ses craintes.

  8

  — Holà ! Holà ! cria Jondalar en courant vers la rive.

  Il se sentait si soulagé ! Il avait failli renoncer mais, en entendant cette voix inconnue, il avait aussitôt repris espoir. Il ne se posait même pas la question de savoir si ces étrangers risquaient de se montrer hostiles. Tout valait mieux que de se retrouver seul et sans aide alors que Thonolan était en train de mourir.

  L’homme qui l’avait salué ne semblait nullement mal disposé : il était en train de soulever un rouleau de cordage fixé à l’une des extrémités de l’étrange oiseau aquatique. Maintenant que celui-ci s’était rapproché, on voyait clairement qu’il s’agissait d’une embarcation.

  L’homme lança la corde à Jondalar. Celui-ci la rata et il entra dans la rivière pour la récupérer. Deux autres hommes sautèrent alors dans l’eau qui leur arrivait en haut des cuisses et halèrent le bateau à l’aide d’une seconde corde. Voyant que Jondalar ne savait pas quoi faire de l’amarre, l’un d’eux la lui prit des mains et, après avoir rapproché l’embarcation de la rive, il l’enroula autour d’un arbre. L’autre amarre fut fixée à la branche d’un grand arbre tombé au bord de l’eau et à demi submergé.

  Quittant l’embarcation, un quatrième homme sauta sur le tronc d’arbre pour vérifier sa stabilité et prononça quelques mots incompréhensibles. On lui fit passer une passerelle qui ressemblait à une échelle et il la posa sur le tronc. Un curieux personnage s’approcha alors de la passerelle. Soutenu d’un côté par une femme, de l’autre par le quatrième homme, il descendit sur le rivage.

  Manifestement, il inspirait le plus grand respect et son maintien était impérieux, mais il y avait en lui, de plus, quelque chose d’insaisissable, d’ambigu qui étonna Jondalar. Ses longs cheveux blancs étaient attachés à hauteur de la nuque, son visage ridé par les ans était glabre – ou rasé de près – mais il avait le teint frais et lumineux, comme seuls ont les êtres jeunes. Il possédait de fortes mâchoires et un menton saillant. Mais peut-être n’était-ce que le reflet de sa force de caractère ?

  Sur un signe de ce mystérieux personnage, Jondalar sortit de l’eau et s’approcha. Il s’arrêta en face de l’inconnu et examina à nouveau ce visage qui lui souriait d’un air compatissant et ces yeux à la couleur indéfinissable, ni gris ni bruns. Quelque chose lui échappait. Et soudain il réalisa ce qu’impliquait la présence de ce personnage dont il essayait vainement de déterminer le sexe.

  Sa taille intermédiaire – il était trop grand pour être une femme, un peu petit pour être un homme – ne lui apprenait rien. Les détails anatomiques de son corps étaient cachés sous des vêtements informes et volumineux. Rien dans sa démarche ne permettait de répondre à la question que Jondalar se posait. Mais plus il était perplexe, et plus il se sentait soulagé. Il avait déjà entendu parler de ces êtres qui héritaient d’un certain sexe à la naissance, mais qui possédaient les penchants de l’autre. Ils n’appartenaient à aucun des deux sexes ou aux deux à la fois et, en général, allaient rejoindre les rangs de Ceux Qui Servent La Mère. Possédant à la fois les éléments masculins et féminins, ils bénéficiaient des pouvoirs appartenant aux deux sexes et avaient la réputation d’avoir d’extraordinaires dons pour guérir.

  Jondalar était loin de chez lui et il ignorait les coutumes de ce peuple mais, pour lui, il ne faisait aucun doute que ce mystérieux personnage était un Homme Qui Guérit. Qu’il soit ou non de Ceux Qui Servent La Mère n’avait aucune espèce d’importance. Thonolan avait besoin d’un Homme Qui Guérit et l’Homme Qui Guérit était là.

  Comment ces inconnus avaient-ils pu savoir qu’il avait besoin de soins ? Comment avaient-ils appris qu’il avait besoin d’aide ?

  Après avoir ajouté un bout de bois dans le feu, Jondalar glissa ses fesses nues à l’intérieur de ses fourrures de couchage et s’allongea pour contempler la voûte étoilée. Une forme indécise apparut soudain dans son champ visuel, obscurcissant le peu de clarté que dispensaient les étoiles. Lorsque ses yeux se furent adaptés à l’obscurité, il discerna le visage d’une jeune femme qui se penchait vers lui et lui tendait un bol d’infusion.

  Jondalar se redressa aussitôt. Puis il s’aperçut que ses fourrures avaient glissé, laissant voir le haut de ses cuisses. Il se dépêcha de les remonter et jeta un co
up d’œil à ses pantalons qui étaient en train de sécher à côté du feu.

  La jeune femme se mit à sourire. Un sourire radieux illumina son joli visage un peu grave et lui conféra soudain une beauté éclatante. Jamais encore Jondalar n’avait assisté à une transformation aussi étonnante et, lorsqu’il lui sourit à son tour, son expression indiquait clairement à quel point il la trouvait attirante. La jeune femme ne s’en aperçut pas car elle avait baissé vivement la tête pour réprimer son fou rire de crainte de blesser cet étranger. Lorsqu’elle le regarda à nouveau, seuls ses yeux pétillaient encore de malice.

  — Tu as un très beau sourire, lui dit Jondalar en prenant le bol qu’elle lui tendait.

  La jeune femme hocha la tête, puis elle dit quelques mots qui, d’après Jondalar, devaient signifier qu’elle ne l’avait pas compris.

  — Même si tu ne peux pas me comprendre, continua-t-il, je tiens à ce que tu saches à quel point je suis heureux que tu sois là.

  La jeune femme semblait aussi désireuse que lui de communiquer et il continua à parler, ne serait-ce que pour qu’elle ne s’en aille pas. Après avoir goûté à l’infusion, il reprit en montrant le bol et en hochant la tête d’un air appréciateur :

  — C’est délicieux. J’ai l’impression qu’il s’agit d’une infusion de camomille.

  Après avoir hoché la tête pour lui montrer qu’elle avait compris qu’il appréciait l’infusion, la jeune femme s’assit à côté du feu et dit quelques mots incompréhensibles. Jondalar trouvait sa voix agréable et goûtait sa compagnie.

  — Je ne sais pas ce que je serais devenu si vous n’étiez pas arrivés, reprit-il en fronçant les sourcils d’un air soucieux. Je me demande comment vous avez su que nous campions près de la rivière et que nous avions besoin d’un zelandoni. Ou d’un Homme Qui Guérit, si tu préfères...

 

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