Book Read Free

La Vallée des chevaux

Page 33

by Jean M. Auel


  — J’ai l’impression que les pierres ne sont pas assez chaudes, dit Markeno, soudain inquiet.

  — Il ne faut pas laisser de l’eau dans le bateau trop longtemps, rappela Carlono. La coque risque de gonfler alors que nous voulons simplement que le trempage l’assouplisse. Thonolan, ajouta-t-il, est-ce que tu as mis les entretoises près du bateau afin de pouvoir nous les passer quand nous en aurons besoin ?

  — Tout est prêt, répondit Thonolan en montrant les perches en aulne, coupées à la longueur voulue et posées sur le sol à côté de la coque remplie d’eau.

  — Nous ferions mieux de nous y mettre, Markeno. Espérons que les pierres seront suffisamment chaudes.

  Le travail avait considérablement avancé. L’intérieur du tronc avait été creusé à la gouge et poncé et, extérieurement, il possédait maintenant les lignes gracieuses d’un long canoë. La coque n’était pas plus épaisse que la longueur d’une phalange, sauf à l’endroit de la poupe et de la proue. Jondalar avait observé Carlono lorsque celui-ci travaillait avec son herminette et il avait été émerveillé de voir qu’il était capable de détacher des copeaux aussi fins qu’une brindille. Après s’y être essayé, il avait mesuré l’habileté et la dextérité du Sharamudoï. La proue du bateau se terminait par un éperon, qui s’avançait loin en avant. La poupe était moins effilée que la proue et la carène du bateau légèrement aplatie. C’était une embarcation très allongée.

  Les quatre hommes se dépêchèrent de placer les galets brûlants dans l’eau qui remplissait à ras bords le bateau. Celle-ci se mit à bouillonner et à lancer de longs jets de vapeur. Markeno et Carlono se placèrent alors au milieu de l’embarcation, chacun d’un côté de la coque, puis ils se mirent à tirer sur les flancs pour les écarter l’un de l’autre, en prenant bien soin de ne pas faire éclater le bois. Lorsque le milieu de l’embarcation eut atteint la largeur voulue, Jondalar et Thonolan leur firent passer les entretoises les plus longues, qui furent aussitôt placées en diagonale à l’intérieur du bateau. Les quatre hommes retenaient leur respiration. Le bateau tenait le coup : c’était gagné !

  Après avoir placé les entretoises centrales, ils fixèrent les autres, de taille décroissante, sur toute la longueur de l’embarcation. Puis ils écopèrent une partie de l’eau, retirèrent les pierres et renversèrent la coque pour la débarrasser de l’eau qui restait au fond. Pour finir, ils placèrent le bateau sur les cales pour qu’il sèche.

  Les quatre hommes se reculèrent pour admirer leur travail. Le bateau mesurait près de quinze mètres de long et plus de deux mètres de large. La traction exercée sur ses flancs avait modifié ses lignes : au fur et à mesure que la section centrale s’élargissait, l’avant et l’arrière du bateau se relevaient. Ce procédé de construction avait un double avantage. Non seulement l’accroissement sensible de la largeur de l’embarcation lui donnait plus de stabilité, mais sa proue et sa poupe surélevées allaient lui permettre de fendre l’eau plus facilement, surtout par gros temps.

  — Maintenant, c’est le bateau du paresseux, dit Carlono alors qu’ils se dirigeaient tous les quatre vers un autre endroit de la clairière.

  — Paresseux, tu en as de bonnes ! s’écria Thonolan en songeant au travail accompli.

  Nullement surpris par sa réaction, Carlono lui expliqua aussitôt :

  — Chez nous, on raconte l’histoire d’un homme paresseux qui avait laissé son bateau dehors tout l’hiver. Quand il voulut le récupérer, le bateau était plein d’eau et, sous l’action de la neige et de la glace, il s’était élargi. Tout le monde se dit que le bateau était fichu. Mais comme cet homme n’en avait pas d’autre, après l’avoir fait sécher, il le remit à l’eau et s’aperçut alors qu’il était beaucoup plus facile à manœuvrer. C’est à partir de cette époque que les Ramudoï, conquis par ce procédé, se mirent à fabriquer des bateaux sur le modèle de celui du paresseux.

  — C’est vraiment une drôle d’histoire, dit Markeno.

  — A mon avis, elle contient une part de vérité, reprit Carlono. Même nos petits bateaux sont fabriqués ainsi. Par contre, ils ne comportent pas de bordages.

  Ils venaient de rejoindre le groupe de gens qui étaient en train de percer des trous sur les bords des madriers à l’aide de forets en os. Ce travail difficile avançait vite du fait qu’ils étaient nombreux et, animé par les conversations, il leur paraissait moins fastidieux.

  — Si j’avais eu la chance de pouvoir construire un petit bateau, nous aurions déjà fini, et Jetamio serait ma compagne, fit remarquer Thonolan qui venait d’apercevoir l’élue de son cœur.

  — Vous avez l’air contents, dit la jeune femme. (Elle s’adressait à Carlono, mais ne pouvait s’empêcher de regarder Thonolan.) Cela veut dire que ça s’est bien passé.

  — Avant de se prononcer, il faut attendre que le bois ait séché, répondit prudemment Carlono pour ne pas tenter le sort. Où en sont les bordages ?

  — Nous avons terminé et nous travaillons sur les madriers de la maison, répondit une vieille femme qui ressemblait à Carlono et aussi à Markeno. Un bateau n’est pas tout dans la vie. Un jeune couple a aussi besoin d’autre chose, mon cher frère.

  — Ton frère est aussi pressé que toi de les voir s’unir, Carolio, intervint Barono en jetant un coup d’œil aux deux jeunes gens qui se souriaient amoureusement sans échanger un mot. Mais, quand on n’a pas de bateau, à quoi sert une maison ?

  Carolio lança à Barono un regard chagriné. Cet aphorisme ramudoï, tant de fois répété, en devenait assommant.

  — Ah ! s’exclama Barono. Je viens encore d’en casser un !

  — Il est bien maladroit aujourd’hui ! dit Carolio. Cela fait le troisième foret qu’il casse. J’ai l’impression qu’il cherche une excuse pour pouvoir nous fausser compagnie.

  — Tu es bien dure pour ton compagnon, dit Carlono. Tout le monde casse des forets. Il est impossible de faire autrement.

  — Elle n’a pas tout à fait tort, dit Barono. Je ne rêve que d’une chose : pouvoir lui fausser compagnie, ajouta-t-il en faisant un clin d’œil à Carlono.

  — Et il se croit drôle, en plus ! s’écria Carolio.

  Tout le monde sourit. Carolio et Barono avaient beau se chamailler, cela ne les empêchait pas de s’aimer profondément.

  — S’il reste un foret, je pourrais peut-être percer des trous, proposa Jondalar.

  — Ce garçon doit avoir un grain, remarqua Barono en se levant aussitôt pour céder sa place. Il ne sait pas qu’il n’y a rien de plus ennuyeux que de percer des trous.

  — Jondalar s’intéresse à la construction de nos bateaux, dit Carlono. Il a mis la main à tout ce que nous avons fait jusqu’ici.

  — Peut-être finirons-nous par en faire un Ramudoï ! dit Barono. J’ai toujours pensé que c’était un garçon intelligent. Je ne sais pas si on peut en dire autant de son frère, ajouta-t-il en souriant à Thonolan qui, uniquement préoccupé de Jetamio, n’avait nullement suivi la conversation. J’ai l’impression que même si un arbre lui tombait dessus, il ne s’en rendrait pas compte. Est-ce que nous ne pourrions pas lui proposer de faire quelque chose pendant que son frère perce des trous ?

  — Il peut écorcer les branches de saule qui vont servir à fixer les bordages, répondit Carlono. Dès que la coque sera sèche et que nous y aurons percé des trous, nous cintrerons les bordages et les mettrons en place. A ton avis, dans combien de temps aurons-nous fini, Barono ? il faudrait peut-être prévenir le shamud pour qu’il décide du jour de la Célébration... Et le dire à Dolando pour qu’il envoie des messagers prévenir les autres Cavernes.

  — Que reste-il à faire ? demanda Barono en se dirigeant vers un autre endroit de la clairière où de solides pieux étaient enfoncés dans le sol.

  — Les montants de la proue et de la poupe doivent encore être assemblés et... Tu viens, Thonolan ?

  — Oh... Oui, j’arrive.

  Quand ils furent partis, Jondalar prit un foret en os emboîté dans un manche en andouiller et, après avoir regardé comment Car
olio s’y prenait, il se mit au travail.

  — Pourquoi ces trous ? demanda-t-il après en avoir percé un certain nombre.

  La sœur jumelle de Carlono s’y connaissait en bateau au moins autant que son frère et elle était aussi experte dans l’assemblage et l’ajustage du bois que lui pour creuser un tronc à la gouge et le façonner. Plutôt que de se lancer dans de longues explications, elle préféra emmener Jondalar vers une autre aire de travail de la clairière où se trouvait un bateau en partie dégréé.

  A la différence des radeaux qui flottaient sur l’eau parce qu’ils étaient construits avec des bois insubmersibles, le principe de construction des bateaux sharamudoï consistait à enfermer une poche d’air à l’intérieur d’une coque en bois. Grâce à ce procédé, leurs embarcations étaient plus maniables et pouvaient transporter d’importants chargements. Les madriers utilisés pour transformer le tronc évidé en un bateau plus large étaient d’abord cintrés à chaud de manière à s’ajuster à la forme incurvée de la coque, puis littéralement « cousus » avec des branches de saule passées dans des trous et enfin solidement chevillés aux montants de la proue et de la poupe. Des appuis, placés à intervalles réguliers le long des flancs du bateau, permettaient de renforcer l’assemblage et de fixer des bancs.

  Même soumises aux tractions et aux tensions que supposait un usage intensif, ces embarcations duraient de nombreuses années. Lorsque les tiges de saule étaient abîmées, le bateau était démantelé et entièrement reconstruit. On en profitait alors pour changer les madriers défectueux. Ce qui accroissait considérablement la longévité de l’embarcation.

  — Regarde l’endroit où les bordages ont été retirés, dit Carolio en montrant à Jondalar le bateau démantelé. Tu dois apercevoir les trous qui ont été percés sur le bord supérieur du tronc creusé.

  Puis Carolio lui montra un madrier cintré pour s’adapter à la forme de la coque.

  — Voici le premier bordage, expliqua-t-elle. Les trous percés dans la partie la plus mince du madrier tombent juste en face de ceux percés dans la coque. Regarde... On les fait se chevaucher comme ça. Puis on coud le madrier au bord supérieur du tronc creusé. Ensuite le madrier du dessus est cousu à celui-là.

  Faisant le tour de l’embarcation, Carolio montra à Jondalar l’autre flanc du bateau qui n’avait pas encore été démantelé.

  — Il y a longtemps que ce bateau aurait dû être réparé, mais tu peux voir comment les bordages se chevauchent. Sur les petites embarcations, il n’y en a pas. Elles sont donc moins maniables en cas de mauvais temps et on risque plus facilement d’en perdre le contrôle.

  — Comment vous cintrez les madriers ? demanda Jondalar.

  — Nous utilisons le même procédé que pour élargir la coque du bateau : la vapeur et la tension. Les pieux que tu vois là-bas, là où se trouvent ton frère et Carlono, sont utilisés pour les cordages de serrage qui maintiennent en place les bordages contre la coque pendant que nous les fixons avec les branches de saule. Une fois que les trous ont été percés, cette opération ne prend pas beaucoup de temps car tout le monde donne un coup de main. Le plus difficile, c’est de percer les trous. Nous avons beau affûter nos forets, ils cassent facilement.

  Le soir, lorsqu’ils eurent tous réintégré la haute terrasse, Thonolan, remarquant que son frère se taisait et semblait réfléchir, lui demanda :

  — A quoi penses-tu ?

  — A la construction des bateaux, répondit Jondalar. Jamais je n’aurais cru que c’était aussi compliqué. Les Ramudoï sont vraiment très ingénieux. Et ils font preuve d’une habileté surprenante. J’ai examiné leurs outils de près et j’ai l’impression que si j’arrivais à détacher un éclat de lame de l’herminette qu’utilise Carlono, elle aurait alors une face interne de forme concave et serait plus facile à utiliser. Je pense aussi que je pourrais fabriquer un burin en silex qui leur permettrait de percer les trous beaucoup plus vite.

  — Quand je pense qu’ils sont tous persuadés que tu t’intéresses à la construction de leurs bateaux ! s’écria Thonolan en riant. J’aurais dû m’en douter. Ce ne sont pas les bateaux qui t’intéressent mais les outils qu’ils utilisent pour les fabriquer. Tu es vraiment tailleur de silex dans l’âme !

  Jondalar sourit en songeant que Thonolan avait raison. Aussi fascinante que soit la fabrication des bateaux, c’était surtout les outils qui le captivaient. Il y avait de bons tailleurs de silex chez les Sharamudoï, mais aucun d’eux ne s’était vraiment spécialisé dans ce domaine et il ne leur venait pas à l’idée qu’on puisse améliorer un outil en le modifiant, même légèrement. Jondalar avait toujours eu plaisir à fabriquer des outils adaptés à des tâches bien précises et il imaginait d’avance les améliorations qu’il pourrait apporter dans l’équipement des Sharamudoï. Grâce à son savoir-faire unique en son genre, il s’acquitterait ainsi de la dette qu’il avait contractée envers ces gens.

  — Mère ! Jondalar ! cria Darvo en faisant irruption dans l’abri. Il y a encore des gens qui viennent d’arriver. Avec toutes les tentes qu’il y a déjà, je ne sais pas où ils vont pouvoir s’installer.

  Darvo n’était entré que pour annoncer ce qui se passait dehors. Il était si excité par l’agitation qui régnait sur la terrasse qu’il ressortit aussitôt en courant.

  — Il y a encore plus de monde que pour l’Union de Markeno et de Tholie, dit Serenio. Dire qu’à l’époque j’avais trouvé que c’était déjà beaucoup ! Il faut dire que les gens connaissaient les Mamutoï, au moins de nom. Tandis que personne n’a jamais entendu parler des Zelandonii.

  — Est-ce qu’ils imaginent que nous n’avons pas deux yeux, deux bras et deux jambes comme eux ? demanda Jondalar.

  Il était atterré par le nombre d’invités. La Réunion d’Été des Zelandonii réunissait plus de monde encore, mais ici, à l’exception des membres de la Caverne de Dolando et du Ponton de Carlono, il s’agissait d’étrangers. La nouvelle de cette union s’était répandue si vite que même les autres Cavernes sharamudoï avaient tenu à venir. Il y avait aussi tous les parents et amis de Tholie, plus quelques curieux qui s’étaient joints à eux. Sans parler de ceux qui habitaient en amont du fleuve et même en amont de la Rivière Sœur.

  Chez les Zelandonii, la coutume voulait que plusieurs Unions soient célébrées en même temps. Il était donc étonné que tant de gens se déplacent pour l’Union d’un seul couple. En plus, comme il était le seul parent de Thonolan, il allait jouer un rôle important dans le déroulement de la cérémonie, ce qui le rendait nerveux.

  — Pas mal de gens seraient étonnés de voir que tu n’es pas toujours aussi sûr de toi que tu en as l’air, lui dit Serenio, en s’approchant de lui et en le prenant par le cou. Ne t’inquiète pas, tu vas être parfait. Tu l’es toujours.

  Ces paroles rassurantes lui firent du bien et il pressa ses lèvres contre les siennes, tout heureux de pouvoir oublier un instant ses appréhensions. Mais dès qu’il se sépara de Serenio, son inquiétude reprit le dessus.

  — Tu crois que je suis correctement habillé ? demanda-t-il. Ma tenue de voyage n’est pas très adaptée à ce genre de cérémonie...

  — Personne ne saura qu’il s’agit de vêtements de voyage. Les gens qui sont là n’ont encore jamais vu ce type de vêtement, ils trouveront ça très original. Si tu étais habillé comme nous, ils seraient déçus. Ils se sont déplacés autant pour toi que pour Thonolan. Tu te sentiras plus à l’aise si tu portes tes propres vêtements. Et cette tenue te va parfaitement.

  Jondalar s’approcha d’une des cloisons de l’abri et jeta un coup d’œil à travers les fentes. En voyant la foule qui se pressait sur la terrasse, son inquiétude ne fit qu’augmenter et il se mit à faire les cent pas à l’intérieur de l’abri.

  — Je vais te préparer une infusion, proposa Serenio. Un mélange spécial que m’a enseigné le shamud. Grâce à cette infusion, tu te sentiras moins nerveux.

  — J’ai l’air nerveux ?

  — Un peu, reconnut gentiment Serenio. Et cela se comprend. Tu as
quelques raisons de l’être.

  Après avoir rempli d’eau une boîte en bois de forme rectangulaire, Serenio y ajouta des pierres chaudes. Jondalar s’assit sur un tabouret en bois. Perdu dans ses pensées, il contemplait d’un air absent les dessins géométriques gravés sur le récipient : une série de lignes obliques et parallèles tracées au-dessus d’une seconde rangée de lignes qui partaient dans l’autre sens, si bien que l’ensemble faisait penser à des arêtes de hareng.

  Les côtés de ces boîtes étaient fabriqués à partir d’un morceau de bois d’un seul tenant, dans lequel étaient pratiquées trois rainures verticales. On chauffait alors le bois à la vapeur pour le rendre flexible, puis on le pliait à l’endroit des rainures pour former trois des angles de la boîte et on chevillait le quatrième angle. Une rainure était pratiquée en bas de la boîte dans laquelle on engageait une pièce de bois rectangulaire qui constituait le fond du récipient. Le bois gonflait dès que le récipient était rempli d’eau et ces boîtes étaient donc parfaitement étanches. Elles possédaient toutes un couvercle démontable si bien qu’on pouvait les utiliser soit comme ustensiles de cuisine, soit pour conserver des provisions.

  En contemplant cette boîte, Jondalar pensa à son frère. Thonolan avait rapidement compris les méthodes employées par les Sharamudoï pour cintrer et façonner le bois car, lorsqu’il fabriquait des sagaies, il employait des techniques semblables. Qu’il s’agisse de redresser un bois de lance ou de cintrer celui qui servirait à fabriquer des raquettes, le principe était le même. En pensant aux raquettes qu’ils portaient tous deux au début de leur Voyage, Jondalar éprouva une poignante nostalgie. Reverrait-il un jour son pays ?

  Il se leva brusquement, renversant le tabouret sur lequel il était assis. En se penchant pour le ramasser, il faillit heurter Serenio qui s’approchait, un bol d’infusion chaude à la main. L’accident évité de justesse rappela à Jondalar celui qui avait eu lieu pendant la Fête de la Promesse. Même si Tholie et Shamio étaient maintenant parfaitement remises, il ne pouvait s’empêcher de repenser à sa conversation avec le shamud et les derniers mots prononcés par le guérisseur ne cessaient de le hanter.

 

‹ Prev