by Jean M. Auel
— Je suis contente que tu sois revenu, dit Ayla. Il va me falloir un certain temps pour me purifier correctement.
Elle prit le bol qui contenait un liquide fumant et de la prêle, pour ses cheveux, ainsi qu’une peau qu’elle n’avait encore jamais portée.
— Prends tout ton temps, lui dit Jondalar en déposant un léger baiser sur ses lèvres.
Elle s’était déjà engagée dans le sentier quand elle s’immobilisa pour se tourner vers lui.
— J’aime cette bouche sur la bouche, dit-elle. Ce baiser.
— J’espère que tu aimeras aussi le reste, dit-il après qu’elle fut partie.
Il pénétra dans la caverne et s’approcha du cuissot de bison qui était en train de rôtir. En tournant la broche, il s’aperçut qu’Ayla avait mis des racines enveloppées dans des feuilles à cuire sous la braise. Elle avait dû aller déterrer ces racines pendant qu’il se baignait et avait aussi préparé une infusion.
Apercevant les fourrures dans lesquelles il dormait de l’autre côté du foyer, il alla les chercher et les installa, avec un plaisir évident, à côté de celles d’Ayla. Puis se souvenant de la donii qu’il avait commencé à sculpter, il prit le ballot où il rangeait ses outils, s’assit sur une natte et ouvrit la peau de daim pour en sortir l’ébauche de la statuette.
Après un coup d’œil au morceau de défense de mammouth auquel il avait commencé à donner la forme d’une femme, il se dit que c’était le moment ou jamais de le terminer : pour célébrer correctement une des plus importantes cérémonies en l’honneur de la Mère, une donii était indispensable. Il prit le morceau d’ivoire et quelques burins, puis alla S’installer sur la corniche.
Il travaillait depuis un certain temps déjà quand il réalisa soudain qu’au lieu de sculpter une forme maternelle aux courbes généreuses, il avait donné au morceau d’ivoire l’apparence d’une jeune femme. Alors qu’il avait eu l’intention de reproduire la coiffure de la donii qu’il avait donnée à Noria – une ondulation qui lui aurait en partie masqué le visage –, celle de sa statuette évoquait des tresses. Des nattes serrées qui lui couvraient toute la tête, sauf le visage. L’emplacement du visage était vide. Jamais on ne représentait le visage d’une donii. Qui aurait pu supporter de contempler le visage de la Mère ? Qui le connaissait ? La Mère était à la fois toutes les femmes et aucune en particulier.
Jondalar cessa de sculpter pour regarder en amont de la rivière, puis en aval dans l’espoir d’apercevoir Ayla. Allait-il être capable de provoquer son Plaisir ? Lorsqu’il accomplissait les Premiers Rites lors de la Réunion d’Été, il ne s’était jamais posé ce genre de questions. Mais les jeunes femmes qu’il initiait partageaient les mêmes coutumes que lui et étaient préparées à ce qui allait se passer.
Dois-je lui expliquer ? se demanda-t-il. Non, je ne saurais pas quoi lui dire. Mieux vaut simplement lui montrer. Si quelque chose ne lui plaît pas, elle saura bien me le dire. Elle est tellement franche !
Quel effet cela va-t-il me faire d’initier au Don du Plaisir une femme aussi sincère ? Une femme qui ne dissimulera pas ce qu’elle ressent et qui ne fera pas semblant d’éprouver du Plaisir ?
Pourquoi se conduirait-elle autrement que les autres jeunes filles ? Parce qu’elle est différente. Elle a déjà été ouverte et cela a été très douloureux pour elle. Comment lui faire surmonter cette première expérience épouvantable ? Et si elle n’éprouve aucun Plaisir ? Si je ne parviens pas à lui en faire éprouver ? J’espère être capable de lui faire oublier ce début désastreux. Pour ça, il faudrait que je puisse la séduire, triompher de sa résistance et m’emparer de son esprit.
M’emparer de son esprit ?
Jondalar regarda à nouveau la figurine qu’il tenait à la main. Et soudain son esprit s’emballa. Pourquoi représentait-on un animal sur les armes de chasse ou sur les parois des cavernes ? Pour entrer en contact avec l’esprit qui lui avait donné naissance, vaincre sa résistance et s’emparer de son essence.
Ne sois pas ridicule ! songea-t-il. Tu ne peux pas t’emparer de l’esprit d’Ayla de cette manière. Ce ne serait pas correct : une donii n’a jamais de visage. Jamais on ne représente les êtres humains – une statuette qui ressemblerait à quelqu’un risquerait d’emprisonner l’essence de son esprit.
Personne n’a le droit d’emprisonner l’esprit de quelqu’un d’autre. Tu n’as qu’à lui donner cette donii ! Son esprit lui sera alors rendu. Garde la donii pendant quelque temps, puis offre-lui... après.
Si tu représentes son visage sur cette statuette, Ayla ne va-t-elle pas se transformer en donii ? Tu as déjà plus ou moins l’impression qu’elle en est une à cause de son art de guérir et du pouvoir magique qu’elle possède sur les animaux. Si elle est une donii, elle risque de vouloir s’emparer de ton esprit. Serait-ce si grave que ça ?
Tu désires conserver une part d’elle-même, Jondalar. La part d’esprit que conservent toujours les mains de celui qui façonne un objet. Tu désires cette part d’elle-même, non ?
Oh, Grande Mère, conseille-moi ! Est-ce si terrible de mettre le visage d’Ayla sur une donii ?
Jondalar contempla la petite statuette en ivoire. Puis il prit son burin et commença à sculpter la forme d’un visage, un visage aux traits familiers.
Quand il eut terminé, il tint la figurine en ivoire à bout de bras pour mieux la voir et la fit lentement tourner. Un vrai sculpteur aurait fait mieux, mais le résultat était plutôt satisfaisant. Ce n’était pas exactement ressemblant : il n’avait pas vraiment reproduit les traits d’Ayla mais plutôt l’image qu’il avait d’elle.
Il chercha dans la caverne un endroit où placer la statuette. Il ne voulait pas qu’Ayla la voie pour l’instant mais désirait qu’elle ne soit pas trop loin. Apercevant un ballot de peaux posé contre la paroi à côté de la couche de la jeune femme, il glissa la donii à l’intérieur.
Il ressortit ensuite pour guetter le retour d’Ayla. Pourquoi tardait-elle ? Jetant un coup d’œil aux deux bisons couchés sur le sol, il se dit que cela pouvait attendre. Puis apercevant les sagaies et les propulseurs posés contre la paroi extérieure, il les prit pour les rentrer. Il se trouvait à l’intérieur de la caverne quand il entendit un crépitement de gravier sur la corniche. Il se retourna pour voir ce qui se passait.
Ayla ajusta la lanière en cuir qui maintenait son vêtement, remit son amulette autour de son cou et repoussa en arrière ses cheveux encore humides qu’elle avait démêlés avec une cardère. Après avoir ramassé son vêtement sale, elle s’engagea sur le sentier. Elle se sentait nerveuse et excitée à la fois.
Elle pensait avoir compris ce que Jondalar entendait par « Premiers Rites » et était touchée qu’il désire faire ça avec elle. La cérémonie risquait de ne pas se passer trop mal – même avec Broud, après un certain temps, elle n’avait plus eu mal. Si les hommes faisaient signe aux femmes qui leur plaisaient, était-ce la preuve que Jondalar commençait à s’attacher à elle ?
En arrivant en haut du sentier, Ayla fut brusquement tirée de sa rêverie par le brusque mouvement d’une grosse masse rousse aux contours indistincts.
— Va-t’en ! hurla Jondalar. Va-t’en, Ayla ! C’est un lion des cavernes !
Debout à l’entrée de la caverne, il brandissait sa sagaie en direction d’un énorme félin qui grognait sourdement et qui, ramassé sur lui-même, s’apprêtait à bondir.
— Non, Jondalar ! cria Ayla en se précipitant en avant. Non !
— Que fais-tu, Ayla ? Oh, Mère, arrête-la ! cria-t-il en voyant qu’elle s’interposait entre le lion et lui.
Ayla fit un geste impératif et cria dans le langage guttural du Clan :
— Arrête !
Au lieu de bondir sur Jondalar, le lion des cavernes donna un violent coup de reins pour raccourcir sa trajectoire et vint atterrir aux pieds d’Ayla. Puis il frotta sa tête massive contre ses jambes. Jondalar était sidéré.
— Bébé ! Oh, Bébé ! Tu es revenu ! lui dit Ayla par gestes.
Puis, sans une hésitation, sans l
a moindre crainte, elle entoura de ses bras le cou de l’énorme lion.
Bébé la fit tomber sur le sol le plus doucement possible. Bouche bée, Jondalar vit alors l’énorme bête poser ses pattes antérieures autour de la jeune femme dans ce qui lui apparut comme le plus proche équivalent d’une étreinte. Puis il lécha avec sa langue râpeuse les larmes de joie qui coulaient sur le visage d’Ayla.
— Ça suffit, Bébé ! dit-elle en s’asseyant. Si tu continues à me lécher la figure, il ne va plus rien me rester.
Comme elle le grattait derrière les oreilles et autour de la crinière, Bébé roula sur le dos pour lui présenter sa gorge en grognant de contentement.
— Je pensais que je ne te reverrais jamais, Bébé, dit-elle quand le lion se fut remis sur le ventre.
Il était plus grand encore que dans son souvenir et bien qu’il fût un peu plus maigre qu’avant, il semblait en parfaite santé. Il portait des cicatrices qu’elle ne lui avait encore jamais vues et elle se dit qu’il avait dû se battre pour son territoire et sortir vainqueur. Elle se sentit toute fière de lui. Bien que Jondalar n’eût toujours pas bougé, le lion se mit à grogner dans sa direction.
— Arrête de grogner, Bébé ! intervint Ayla. C’est l’homme que tu m’as amené. Toi aussi, tu as une compagne maintenant. Et même certainement plus d’une...
Le lion se remit debout, tourna le dos à l’homme et se dirigea vers un des bisons.
— Es-tu d’accord pour que je lui en donne un ? demanda Ayla sans se retourner. Avec une seule de ces bêtes, nous en avons déjà largement assez.
Jondalar était toujours debout à l’entrée de la caverne et il n’avait pas lâché sa sagaie. Il était tellement abasourdi qu’au lieu de répondre il ne réussit à émettre qu’un son étouffé. Puis retrouvant sa voix, il dit :
— D’accord ? Tu penses bien que je suis d’accord ! Tu peux même lui donner les deux ! Laisse-le emporter tout ce qu’il veut.
— Bébé n’a pas besoin de ces deux bisons, répondit Ayla.
Jondalar n’avait pas compris le mot qu’elle employait pour désigner le lion, mais il se dit que ce devait être son nom.
— Non, Bébé ! Ne prends pas la génisse ! intervint-elle, en utilisant à nouveau un mélange de gestes et de sons.
Quand Jondalar vit que le lion se détournait de la génisse pour s’approcher du jeune bison, il eut un hoquet de surprise. Bébé venait de saisir entre ses énormes crocs le cou rompu du bison et il le traînait hors de la corniche. Il s’engagea alors dans le sentier, suivi par Ayla.
— Je ne serai pas longue, dit-elle. Je vais descendre avec lui. Il risque de rencontrer Whinney et son poulain et de faire peur à Rapide. Jondalar la regarda s’éloigner jusqu’à ce qu’elle disparaisse de sa vue. Puis il la vit réapparaître au pied de la falaise qui longeait la vallée, marchant tranquillement derrière le lion qui traînait le bison sous son ventre.
Quand ils eurent atteint le gros rocher, sur un signe d’Ayla le lion lâcha sa proie. Jondalar, qui n’en croyait pas ses yeux, vit la jeune femme grimper sur le dos du prédateur. Elle leva son bras qu’elle lança en avant, puis agrippa la crinière de l’énorme félin au moment où celui-ci bondissait. Accrochée fermement à sa monture, sa longue chevelure flottant au vent, Ayla filait à toute allure à travers le pré. Puis le lion ralentit et la ramena vers le rocher.
Il saisit à nouveau le jeune bison et commença à descendre vers le fond de la vallée. Ayla était restée debout à côté du rocher et elle le regardait s’éloigner. A un moment donné, il s’arrêta à nouveau, lâcha le bison, grogna, puis émit un tel rugissement que Jondalar en fut glacé jusqu’aux os.
Quand le lion eut disparu, Jondalar prit une profonde inspiration et s’appuya à la paroi de la caverne. Il avait du mal à retrouver ses esprits et était un peu effrayé. Qu’est-ce que c’est que cette femme ? se demanda-t-il. Quel pouvoir magique a-t-elle ? Les oiseaux et les chevaux, passe encore... mais un lion des cavernes ? Le plus gros lion que j’aie jamais vu...
Est-elle une... donii ? A part la Mère, qui est capable de faire obéir les animaux ? Et son art de guérir ? Ou sa prodigieuse facilité à apprendre à parler ? Elle parle maintenant mamutoï presque aussi bien que moi... Est-elle une incarnation de la Mère ?
En entendant Ayla arriver, il frissonna de crainte. Il s’attendait presque à ce qu’elle lui annonce qu’elle était une incarnation de la Grande Terre Mère et si elle l’avait fait, il l’aurait crue sur parole. Mais au lieu de ça, il vit apparaître en haut du sentier une jeune femme échevelée dont le visage était sillonné de larmes.
— Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda-t-il en oubliant aussitôt ses craintes.
— Pourquoi faut-il que je perde tous mes bébés, répondit Ayla avec un sanglot.
Jondalar blêmit. Ses bébés ? Le lion était son bébé ? Il se souvint soudain d’avoir entendu la veille les pleurs de la Mère, la Mère de tout ce qui vivait sur terre.
— Tes bébés ? demanda-t-il, complètement abasourdi.
— D’abord Durc et ensuite Bébé.
En attendant à nouveau ce mot étrange qu’elle avait prononcé un peu plus tôt, il lui demanda :
— Est-ce le nom du lion ?
— Oui, cela veut dire : le petit, le nourrisson, traduisit-elle pour Jondalar.
— Tu appelles ça un petit lion ! Jamais je n’en ai vu d’aussi gros !
— C’est vrai, reconnut Ayla en souriant avec fierté. Je me suis toujours débrouillée pour qu’il ait largement à manger. Il a été beaucoup mieux nourri que s’il avait grandi dans une troupe de lions. Mais quand je l’ai recueilli, il était tout jeune. Je l’ai appelé Bébé et je ne lui ai jamais donné d’autre nom.
— Tu l’as trouvé ? demanda Jondalar qui avait encore du mal à la croire.
— Sa mère l’avait abandonné, croyant qu’il était mort. Il avait été piétiné par un des cerfs que j’étais en train de chasser. Ce n’était pas la première fois que je recueillais un animal blessé. Brun m’avait donné la permission de le faire à condition que ce ne soit pas des carnivores. J’ai donc hésité avant de ramener ce lionceau. Mais quand j’ai vu que les hyènes s’approchaient de lui, je les ai fait fuir avec ma fronde et je l’ai emporté.
Perdue dans ses souvenirs, Ayla se tut un court instant avant de reprendre avec un petit sourire :
— Bébé était si drôle quand il était petit qu’il n’arrêtait pas de me faire rire. Mais cela me prenait du temps de chasser pour le nourrir. Jusqu’au jour où nous avons commencé à chasser ensemble. Tous les trois, avec Whinney. Je ne l’avais pas revu depuis... (Elle s’interrompit, réalisant soudain à quoi correspondait leur dernière rencontre.) Je suis désolée, Jondalar, reprit-elle. Bébé est le lion qui a tué ton frère. Mais si ça avait été un autre lion, jamais je n’aurais pu l’empêcher de s’approcher de toi.
— Tu es une donii ! s’écria Jondalar. Je t’ai vue en rêve. Je croyais qu’une donii était venue me chercher pour me conduire dans l’autre monde. Mais, au lieu de m’emmener, elle a chassé le lion.
— Tu as dû reprendre connaissance à un moment donné, puis t’évanouir à nouveau de douleur quand je t’ai transporté vers le travois. Il fallait faire vite. Je savais que Bébé ne me ferait pas de mal. Mais j’ignorais ce qui se passerait si sa lionne revenait avant que je sois partie.
Jondalar avait du mal à en croire ses oreilles.
— Tu as chassé avec ce lion ? demanda-t-il.
— Si je voulais qu’il mange à sa faim, il n’y avait pas d’autres moyens. Au début, il se contentait de poursuivre la proie et c’est moi qui la tuais d’un coup d’épieu. Mais quand il a été en âge de les tuer lui-même, je prélevais un morceau de gibier avant qu’il s’y attaque ou je dépeçais la bête quand j’avais besoin de la peau...
— Tu l’écartais, comme tu as fait pour la génisse ? Tu sais bien pourtant que c’est dangereux d’enlever de la viande à un lion. J’ai déjà vu un lion tuer son propre petit rien que pour ça !
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�� Moi aussi, je l’ai déjà vu, Jondalar. Mais Bébé est différent. Il n’a pas été élevé dans une troupe de lions. Il a grandi avec Whinney et moi. Nous chassions ensemble et il avait l’habitude de partager le gibier avec moi. Je suis contente qu’il ait trouvé une lionne. Comme ça, maintenant, il vit comme les autres lions. Whinney a vécu, elle aussi, dans une troupe de chevaux pendant un certain temps. Mais elle n’était pas heureuse et elle est revenue.
Ayla secoua la tête et baissa les yeux.
— Non, reprit-elle. Ce n’est pas vrai. Je pense qu’elle était heureuse avec l’étalon et le reste de la troupe. Mais c’est moi qui étais malheureuse sans elle. J’étais folle de joie quand elle est revenue après que l’étalon eut été tué.
Ayla alla chercher son vêtement sale qu’elle avait abandonné en haut du sentier, puis rentra dans la caverne. Jondalar posa sa sagaie qu’il tenait toujours à la main contre la paroi rocheuse et la suivit à l’intérieur. Ayla était perdue dans ses pensées. Le retour de Bébé évoquait pour elle tant de souvenirs ! Elle tourna la broche placée au-dessus du feu et attisa les braises. Puis elle alla chercher l’estomac d’onagre qui lui servait d’outre, versa de l’eau dans le panier qu’elle utilisait comme bouilloire, et mit des pierres à chauffer dans le foyer.
Encore un peu ahuri par la visite du lion des cavernes, Jondalar la regardait faire. Il avait eu un choc en voyant ce lion sur la corniche mais ce n’était rien comparé à sa stupéfaction quand Ayla s’était interposée entre lui et l’imposant prédateur et qu’elle l’avait arrêté d’un geste. Jamais personne ne voudrait croire une chose pareille.
Observant Ayla de plus près, il s’aperçut soudain qu’elle n’était pas coiffée comme d’habitude : ses cheveux tombaient librement sur ses épaules. Cela lui rappela aussitôt le jour où il l’avait vue pour la première fois ainsi. Elle remontait de la plage, le soleil jouait dans sa chevelure et aucun vêtement ne couvrait son corps magnifique.