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Marie-Antoinette, Daughter of the Caesars

Page 45

by Elena Maria Vidal


  29. Ibid, 1976, p. 125.

  30. Ibid, p. 115.

  31. Ibid, p. 167.

  32. Ibid.

  33. Ibid.

  34. Ibid, p. 218.

  35. Campan, pp. 322-323.

  36. Tourzel, Louise-Élisabeth de Croÿ de. Memoirs of the Duchess de Tourzel: Governess to the Children of France during the Years 1789, 1790, 1791, 1792, 1793 and 1795, Volume 1 and Volume 2. London: Remington & Company, 1886, I, p. 47.

  37. Webster, 1976, pp. 360-361.

  38. Ibid, pp. 361-362.

  39. Yonge, p. 458.

  40. Ibid.

  41. Ibid.

  Chapter 18: Palaces, Châteaux, and Gardens

  1. Oberkirch, I, p. 326.

  2. Rocheterie, I, p. 175.

  3. Campan, p. 237.

  4. Oberkirch, I, pp. 238-305.

  5. Ibid, p. 238.

  6. Rocheterie, I, p. 261.

  7. Oberkirch, I, p. 244.

  8. Rocheterie, I, p. 259.

  9. Campan, p. 159.

  10. Grant, Mrs. Colquhoun. A Mother of Czars: A Sketch of the Life of Marie Feodorowna, Wife of Paul I, Mother of Alexander I and Nicholas I. London: John Murray, 1903, p. 103.

  11. Ibid, p. 101.

  12. Ibid, pp. 90-91.

  13. Seward, p. 97.

  14. Campan, pp. 160-161.

  15. Webster, 1937, p. 227.

  16. Nolhac, Pierre de. Marie Antoinette. London: Arthur L. Humphreys, 1905, p. 235.

  17. Hézecques, pp. 27-31.

  18. Bertière, p. 401.

  19. Vidal, Elena Maria. “Drawing of a Tavern in Austria.” Tea at Trianon, January 8, 2016.

  20. Nolhac, pp. 226-227.

  21. Campan, pp. 147-148.

  22. Saint-Amand, Baron Imbert de. Marie Antoinette and the End of the Old Régime, translated by Thomas Sergeant Perry. New York: Charles Scribner's Sons, 1914, pp. 139-141.

  23. Hanet-Cléry, p. 99.

  24. Hézecques, pp. 79-82.

  25. Cronin, p. 342.

  26. Richards, J.H. “Favorites of Louis XVIII.” The Nation, Vol.69. New York: The Evening Post Publishing Company, 1899, p. 371.

  27. Croker, John Wilson. Essays on the Early Period of the French Revolution. London: John Murray, 1857, p. 155.

  28. Croker, John Wilson, ed. Royal Memoirs on the French Revolution. London: John Murray, 1823, p. 104.

  Chapter 19: The Diamond Necklace

  1. Dickinson, Joan Y. The Book of Diamonds: Their History and Romance from Ancient India to Modern Times. Mineola, New York: Dover Publications, 2001, p. 97.

  2. Lever, ed., p. 153. Letter of Maria Theresa to Marie-Antoinette, August 29, 1773.

  3. Rocheterie, I, p. 318.

  4. Campan, pp. 196-197, 199-200.

  5. Mossiker, p. 547.

  6. Beckman, Jonathan. How to Ruin a Queen: Marie Antoinette and the Diamond Necklace Affair. Philadelphia: De Capo Press, 2014, p 302

  Chapter 20: The Revolution

  1. Webster, 1976, p. 6.

  2. Ibid, p. 9.

  3. Ibid, p.64.

  4. Ibid, p.175.

  5. Ibid, pp. 274-274.

  6. Adolphus, John. Biographical Memoirs of the French Revolution, Volumes 1 and 2. London: Cadell and Davis, 1799, II p. 183. Toussaint-Samat, Maguelonne. A History of Food, translated by Anthea Bell. Oxford: John Wiley & Sons, 2009, p.136.

  7. Cronin, p. 266.

  8. Adolphus, I, p. 28.

  9. Thomas, p. 13.

  10. Ibid, p. 64.

  11. Blanc, Louis. Histoire de la révolution française, Volume 2. Paris: Chez Langlois et Leclercq, 1847, pp. 71, 110-111.

  12. Webster, 1937, p. 237-238.

  13. “Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d'Orléans, duchesse de Bourbon (1750-1822).” Louis-Claude de Saint-Martin: Amis et Disciples. http://www.philosophe-inconnu.com/Amis_disciples/duchesse_bourbon1.htm.

  14. Ségur, Louis-Gaston de. Le Sacré Coeur de Jésus: mois du Sacré Coeur. Paris: Haton, 1873, pp. 86-190.

  15. Marie-Antoinette, II, p. 192. Letter of Marie-Antoinette to Leopold II, August 17, 1790.

  16. Webster, 1976, p. 178.

  17. Marie-Antoinette, II, pp. 312-316. Letter of Marie-Antoinette to Comte de Mercy, September 28, 1791.

  18. Ibid, pp. 321-331. Letter of Marie-Antoinette to Comte de Fersen, October 31, 1791.

  19. Campan, pp. 209-210.

  20. Seward, p. 132.

  21. Webster, 1976, p. 18.

  22. Cronin, p. 292.

  23. Campan, p. 226.

  24. Lemaire, Henri. Histoire de la Révolution Française, 2 Vols. Paris: Le Dentu: 1816, I, p. 365.

  25. Yonge, pp. 970-971.

  26. Webster, 1976, pp. 49-50.

  27. Huë, François. The Last Years of the Reign and Life of Louis XVI. London: Cadell and Davies, 1806, p. 129.

  28. Rocheterie, II, p. 49.

  29. Saint-Amand, 1914, pp. 258-267.

  30. Tourzel, I, p. 34.

  31. Rocheterie, II, p. 51.

  32. Huë, p. 127.

  33. Cadbury, Deborah. The Lost King of France. New York: St. Martin’s Griffin, 2002, p. 46.

  34. Rocheterie, II, p. 53.

  Chapter 20: At the Tuileries

  1. Rocheterie, II, pp. 265-267.

  2. Ibid, pp. 267.

  3. Saint-Amand, Baron Imbert de. Marie Antoinette at the Tuileries, 1789-1791, translated by Elizabeth Gilbert Martin. New York: C. Scribner's sons, 1893, 223-224.

  4. Ibid, pp. 225-226.

  5. Ibid, pp. 226-227.

  6. Rocheterie, II, p. 70.

  7. Ibid.

  8. Ségur, pp. 186-190. The English translation is mine. Here is the original French:

  Consécration de la France au Sacré-Coeur de Jésus

  Vous voyez, ô mon Dieu ! toutes les plaies qui déchirent mon coeur, et la profondeur de l'abîme dans lequel je suis tombé. Des maux sans nombre m'environnent de toutes parts. A mes malheurs personnels et à ceux de ma famille, qui sont affreux, se joignent pour accabler mon âme, ceux qui couvrent la face du royaume. Les cris de tous les infortunés, les gémissements de la religion opprimée retentissent à mes oreilles, et une voix intérieure m'avertit encore que peut-être votre justice me reproche toutes ces calamités, parce que, dans les jours de ma puissance, je n'ai pas réprimé la licence du peuple et l'irréligion, qui en sont les principales sources ; parce que j'ai fourni moi-même des armes à l'hérésie qui triomphe, en la favorisant par des lois qui ont doublé ses forces et lui ont donné l'audace de tout oser.

  Je n'aurai pas la témérité, ô mon Dieu ! de me justifier devant vous ; mais vous savez que mon coeur a toujours été soumis à la foi et aux règles des moeurs ; mes fautes sont le fruit de ma faiblesse et semblent dignes de votre grande miséricorde. Vous avez pardonné au roi David, qui avait été cause que vos ennemis avaient blasphémé contre vous ; au roi Manassès, qui avait entraîné son peuple dans l'idolâtrie. Désarmé par leur pénitence, vous les avez rétabli l'un et l'autre sur le trône de Juda ; vous les avez fait régner avec paix et gloire. Seriez-vous inexorable aujourd'hui pour un fils de saint Louis, qui prend ces rois pénitents pour modèles, et qui, à leur exemple, désire réparer ses fautes et devenir un Roi selon votre coeur ?

  O Jésus-Christ ! divin Rédempteur de toutes nos iniquités, c'est dans votre Coeur adorable que je veux déposer les effusions de mon âme affligée. J'appelle à mon secours le tendre Coeur de Marie, mon auguste protectrice et ma mère, et l'assistance de saint Louis, mon patron et le plus illustre de mes aïeux.

  Ouvrez-vous, Coeur adorable, et par les mains si pures de mes puissants intercesseurs, recevez avec bonté les voeux satisfactoires que la confiance m'inspire et que je vous offre comme l'expression naïve de mes sentiments.

  Si, par un effet de la bonté infinie de Dieu, je recouvre ma liberté, ma couronne et ma puissance royale, je promets solennellement :

  1 De révoquer le plus tôt possible toutes les lois qui me seront indiquées, soit par le Pape, soit par un Concile, soi
t par quatre Evêques choisis parmi les plus éclairés et les plus vertueux de mon royaume, comme contraires à la pureté et à l'intégrité de la foi, à la discipline et à la juridiction spirituelle de la sainte Eglise catholique, apostolique, romaine, et notamment la Constitution civile du clergé;

  2 De prendre, dans l'intervalle d'une année, tant auprès du Pape qu'auprès des Evêques de mon royaume, toutes les mesures nécessaires pour établir, suivant les formes canoniques, une fête solennelle en l'honneur du Sacré-Coeur de Jésus, laquelle sera célébrée à perpétuité dans toute la France, le premier vendredi après l'octave du Saint-Sacrement, et toujours suivie d'une procession générale, en réparation des outrages et des profanations commises dans le temps des troubles, par les schismatiques, les hérétiques et les mauvais chrétiens.

  3 D'aller moi-même en personne, sous trois mois, à compter du jour de ma délivrance, dans l'église Notre-Dame de Paris, ou dans toute autre église principale du lieu où je me trouverai, et de prononcer, un jour de dimanche ou de fête, au pied du maître-autel, après l'offertoire de la messe, et entre les mains du célébrant, un acte solennel de consécration de ma personne, de ma famille et de mon royaume au Sacré-Coeur de Jésus, avec promesse de donner à tous mes sujets, l'exemple du culte et de la dévotion qui sont dus à ce Coeur adorable.

  4 D'ériger et de décorer à mes frais, dans l'église que je choisirai pour cela, dans le cours d'une année à compter du jour de ma délivrance, une chapelle ou un autel qui sera dédié au Sacré-Coeur de Jésus, et qui servira de monument éternel de ma reconnaissance et de ma confiance sans bornes dans les mérites infinis et dans les trésors inépuisables de grâce qui sont renfermés dans ce Coeur Sacré.

  5 Enfin de renouveler tous les ans, au lieu où je me trouverai, le jour qu'on célébrera la fête du Sacré-Coeur, l'acte de consécration exprimé dans l'article troisième, et d'assister à la procession générale qui suivra la messe de ce jour.

  Je ne puis aujourd'hui prononcer qu'en secret cet engagement, mais je le signerais de mon sang s'il le fallait ; et le plus beau jour de ma vie sera celui où je pourrai le publier à haute voix dans le temple.

  O Coeur adorable de mon Sauveur ! Que j'oublie ma main droite et que je m'oublie moi-même, si jamais j'oublie vos bienfaits et mes promesses, si je cesse de vous aimer et de mettre en vous ma confiance et toute ma consolation. Ainsi soit-il.

  9. Mason, Laura and Rizzo, Tracey, eds. The French Revolution: A Document Collection. New York: Houghton Mifflin, 1999, pp. 152-155.

  10. Webster, 1976, p. 149.

  11. Ward, Charles A. Oracles of Nostradamus. New York: C. Scribner, 1891. Kindle edition by Evinity Publishing Company, 2009, p. 153.

  12. Bertière, p. 692.

  13. Campan, p. 303.

  14. Webster, 1976, p. 231.

  15. Tomokiyo, S. “Ciphers of Marie-Antoinette and Axel von Fersen (1791-1792).” http://cryptiana.web.fc2.com/code/fersen.htm

  16. Chalon, p. 347.

  17. Ibid, p. 352.

  18. Heidenstam, O.G., ed. The Letters of Marie Antoinette, Fersen and Barnave, translated by Mrs. Winifred Stephens and Mrs. Wilfrid Jackson. London: Read Books, Ltd. 2013, p. 51.

  19. Feuillet de Conches, II, p. 54. Letter of Marie-Antoinette to Comte de Mercy, May 14, 1791.

  20. Patarin, Jacques and Nachef, Valérie. “I shall love you up to the death” (Marie-Antoinette to Axel von Fersen), 2009. http://eprint.iacr.org/2009/166.pdf

  21.Tomokiyo,http://cryptiana.web.fc2.com/code/fersen.htm.

  22.Patarin and Nachef, http://eprint.iacr.org/2009/166.pdf.

  23. Maury, Lucien. Revue littéraire et critique - Revue Bleue, Numéro 17, 5ème série, Tome VII, Paris: Bureaux de la Revue Bleue, 1907, pp. 536-538.

  24. Patarin and Nachef, http://eprint.iacr.org/2009/166.pdf.

  25. Chalon, p. 349.

  26. Patarin and Nachef, http://eprint.iacr.org/2009/166.pdf.

  27. Tomokiyo, http://cryptiana.web.fc2.com/code/fersen.htm.

  28. Marie-Antoinette, II, p. 158. Letter of Marie-Antoinette to Madame de Polignac, December 29, 1789.

  29. Gibson, Anna. “‘Don't They Ever Get Tired of These Ridiculous Stories?’ A Critical Look at Recent Claims about Marie Antoinette and Axel Fersen (Part 2).” Treasure for Your Pleasure, January 16, 2016.

  30. Ibid.

  31. Zaleski, Erin. “Revealed: Marie Antoinette’s Scandalous Secret Letters to Her Lover.” The Daily Beast, January 17, 2016.

  32. Élisabeth of France, p. 234.

  33. Marie-Thérèse Charlotte de France, pp.183-185.

  Chapter 21: Les Adieux

  1. Hanet-Cléry, p. 44.

  2. Nagel, p. 131.

  3. Huë, p. 375.

  4. Nagel, p. 130.

  5. Hanet-Cléry, pp. 104-196.

  6. Johnson, Alison. Louis XVI and the French Revolution. London: McFarland and Company, 2013, pp.185-187.

  7. Louis XVI, Roi de France. Testament de Louis XVI. Dijon: Noëllat, 1816.

  8. Jordan, David. The King's Trial. Los Angeles: University of California Press, 1979, p. 109.

  9. Ibid, p. 128.

  10. Ibid, p. 135.

  11. Marie-Thérèse Charlotte de France, pp. 199-203.

  12. Edgeworth de Firmont, Henry Essex. Memoirs of the Abbé Edgeworth: Containing His Narrative of the Last Hours of Louis XVI, edited by C. S. Edgeworth. London: Rowland Hunter, 1815, p. 177.

  13. Hanet-Cléry, p. 171.

  14. Edgeworth, p. 179.

  15. Ibid, pp. 179-180.

  16. Ibid, p. 183.

  17. Ibid, p. 184.

  18. Ibid, p. 185.

  Chapter 22: The Agony

  1. Marie-Thérèse Charlotte de France, p. 206.

  2. Lenôtre, George. The Dauphin or the Riddle of the Temple. New York: Doubleday, Page, 1921, p. 127.

  3. Yonge, p. 451.

  4. Marie-Thérèse Charlotte de France, pp. 223-225.

  5. Ibid, p. 230.

  6. Rocheterie, II, p. 342.

  7. Pernoud, Georges and Flaissier, Sabine. The French Revolution, translated by Richard Graves. New York: Capricorn Books, 1970, pp. 203–205.

  8. Chapman and Company, editors. Authentic Trial at Large of Marie Antoinette, Late Queen of France. London: Chapman and Company, 1793. (Entire account of the trial.)

  9. Marie-Antoinette, Reine de France, II, pp. 441-444. Letter of Marie-Antoinette to Madame Élisabeth of France. Here is the letter in the original French:

  Ce 16 octobre, à quatre heures et demie du matin.

  C’est à vous, ma soeur, que j’écris pour la dernière fois. Je viens d’être condamnée, non pas à une mort honteuse – elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. Comme lui innocente j’espère montrer la même fermeté que lui dans ses derniers moments. Je suis calme comme on l’est quand la conscience ne reproche rien. J’ai un profond regret d’abandonner mes pauvres enfants. Vous savez que je n’existais que pour eux et vous, ma bonne et tendre soeur, vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse ! J’ai appris par le plaidoyer même du procès que ma fille était séparée de vous. Hélas ! la pauvre enfant, je n’ose pas lui écrire, elle ne recevrait pas ma lettre, je ne sais pas même si celle-ci vous parviendra. Recevez pour eux deux ici ma bénédiction ; j’espère qu’un jour, lorsqu’ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous et jouir en entier de vos tendres soins. Qu’ils pensent tous deux à ce que je n’ai cessé de leur inspirer : que les principes et l’exécution exacte de ses devoirs sont la première base de la vie, que leur amitié et leur confiance mutuelle en fera le bonheur. Que ma fille sente qu’à l’âge qu’elle a, elle doit toujours aider son frère par les conseils que l’expérience qu’elle aura de plus que lui et son amitié pourront lui inspirer ; que mon fils, à son tour, rende à sa soeur tous les soins, les services que l'amitié peuvent inspirer ; qu’ils sentent enfin tous deux que dans quelque position où ils pourront se trouver ils ne seront vrai
ment heureux que par leur union ; qu’ils prennent exemple de nous. Combien, dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolation ! Et dans le bonheur on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami, et où en trouver de plus tendre, de plus uni que dans sa propre famille? Que mon fils n’oublie jamais les derniers mots de son père que je lui répète expressément : qu’il ne cherche jamais à venger notre mort.

  J’ai à vous parler d’une chose bien pénible à mon coeur. Je sais combien cet enfant doit vous avoir fait de la peine. Pardonnez-lui, ma chère soeur, pensez à l’âge qu’il a et combien il est facile de faire dire à un enfant ce qu’on veut et même ce qu’il ne comprend pas. Un jour viendra, j’espère, où il ne sentira que mieux le prix de vos bontés et de votre tendresse pour tous deux. Il me reste à vous confier encore mes dernières pensées. J’aurais voulu les écrire dès le commencement du procès, mais, outre qu’on ne me laissait pas écrire, la marche a été si rapide que je n’en aurais réellement pas eu le temps.

  Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j’ai été élevée et que j’ai toujours professée, n’ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s’il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop s’ils y entraient une fois. Je demande sincèrement pardon à Dieu de toutes les fautes que j’ai pu commettre depuis que j’existe ; j’espère que, dans sa bonté, il voudra bien recevoir mes derniers voeux, ainsi que ceux que je fais depuis longtemps pour qu’il veuille bien recevoir mon âme dans sa miséricorde et sa bonté. Je demande pardon à tous ceux que je connais et à vous, ma soeur, en particulier, de toutes les peines que, sans le vouloir, j’aurais pu leur causer. Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu’ils m’ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et soeurs. J’avais des amis, l’idée d’en être séparée pour jamais et leurs peines sont un des plus grands regrets que j’emporte en mourant ; qu’ils sachent du moins que, jusqu’à mon dernier moment, j’ai pensé à eux.

  Adieu, ma bonne et tendre soeur ; puisse cette lettre vous arriver. Pensez toujours à moi ; je vous embrasse de tout mon coeur ainsi que ces pauvres et chers enfants. Mon Dieu, qu’il est déchirant de les quitter pour toujours ! Adieu, adieu ! je ne vais plus m’occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m’amènera peut-être un prêtre ; mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot et que je le traiterai comme un être absolument étranger.

 

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