Bohemian Flats

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Bohemian Flats Page 32

by Mary Relindes Ellis


  À quatre heures, un bruit retentit à la porte du presbytère. La gouvernante étant partie acheter des provisions, c’est le père Boland qui va ouvrir. Il découvre Albert assis sur les marches, dans un état second. Il le ramène chez lui dans la toute nouvelle Ford Model T de l’église. Le prêtre transporte Albert à l’intérieur de sa maison et l’étend sur son lit. Confuse, Magdalena lui demande de rester dîner, mais le père Boland préfère regagner la ville avant la tombée de la nuit : en cette saison, il y a de la boue et les routes sont ramollies par endroits. Tandis qu’elle le raccompagne à son véhicule, il lui conseille d’oublier cet incident.

  — À votre place, je ne lui en parlerais pas. Nous vivons une époque terrible. Même les meilleurs commettent des erreurs et j’ajouterais qu’Albert mérite bien de s’accorder quelques excès. Et vous aussi. D’ailleurs, je crois qu’Albert, Hilda et vous-même devriez partir à Ashland cet été, pour voir le lac Supérieur. Je peux trouver deux ou trois hommes qui s’occuperont de la ferme. Je pense que ce grand lac vous procurera un vrai réconfort.

  Magdalena le regarde faire demi-tour dans l’enclos de la ferme, puis se diriger vers l’allée. Sœur Supérieure. Voilà bien longtemps qu’elle n’a pas pensé à Tempy. Elle se demande à présent s’il est vivant ou mort.

  Deux jours plus tard, pour tenter de se faire pardonner, Albert prend une partie de leurs économies et achète une Ford Model T. Les garçons seront drôlement surpris quand ils rentreront à la maison. Après cela, dès qu’ils achètent quoi que ce soit d’un peu élaboré, quelle qu’en soit la taille, cette emplette est toujours suivie de la même formule : Les garçons seront drôlement surpris quand ils rentreront à la maison.

  Raymond leur a donné une adresse poste restante pour qu’ils puissent le contacter en cas d’urgence. Magdalena n’a pas éprouvé le besoin de lui écrire quand Eberhard a été envoyé au Texas pour se battre contre Pancho Villa : elle savait que tout se passerait bien. Mais, à présent, elle a changé d’avis. Elle plie la lettre qu’elle vient de rédiger et la glisse dans une enveloppe : le fait qu’Eberhard soit envoyé faire la guerre en Europe est un cas d’urgence.

  *

  * *

  C’est le matin de bonne heure, ils écoutent un disque de Schumann sur le gramophone. Accablé par une crise d’asthme, Kell reste étendu sur son canapé, les yeux fermés. Raymond, qui a changé de prénom, prend la pochette en papier, sur laquelle il lit : Scènes d’enfants, op. 15. Kell ouvre les yeux et se penche pour retourner le disque.

  — Vous aimez Schumann ?

  Kell ne peut parler sans émettre cette respiration bruyante, ce léger sifflement.

  — Beaucoup.

  — Moi aussi, surtout cet opus. Ma mère le jouait toujours quand j’étais petit. Au vu des circonstances actuelles, je suppose que c’est un peu antipatriotique. Les œuvres des autres compositeurs me manquent également.

  Ces autres compositeurs auxquels il fait allusion sont Beethoven, Bach, Wagner et Mozart. Trois Allemands et un Autrichien.

  Kell se rallonge et ferme de nouveau les paupières. Son asthme a empiré. Quand Raymond l’a connu, cette maladie était moins apparente. Mais on était alors en octobre et la belle saison était passée. Aujourd’hui, six ans se sont écoulés et l’on est en mai. Kell et sa famille ont beau avoir délaissé leur maison de campagne du Surrey pour s’installer dans cette résidence de Camden Hill, la ville semble elle aussi abriter des substances allergènes qui mettent ses poumons à rude épreuve. Au ministère des Affaires étrangères, on commence à sous-entendre que l’asthme de Kell le rendrait inapte à prendre la direction des services secrets. Raymond soupçonne cette rumeur d’avoir été lancée par un certain Thomson, du service de contre-espionnage, un fanfaron de premier ordre qui adore faire parler de lui. Non seulement il convoite le poste de Kell, mais il s’arroge aussi le mérite de nombreuses réussites des services secrets. Thomson est proche des ministres influents, qui acceptent ses flatteries ; alors que l’attitude discrète de Kell et son refus de paraître en public auraient plutôt tendance à les intimider. Raymond est écœuré par le caractère superficiel et inconstant des ministres britanniques. Après tout, c’est Kell qui a démantelé un important réseau d’espions allemands sur le territoire anglais à la veille du conflit. Mais les gens ne le savent pas, ils ne le pensent pas. L’arrestation des espions a été attribuée à Scotland Yard, ce qui a permis de protéger la couverture des services secrets.

  Les yeux de Kell roulent sous ses paupières, signe qu’il est en proie à une légère rêverie.

  Tout en se laissant retomber dans son fauteuil, Raymond se repasse les derniers événements. Il lui semble que peu de temps s’est écoulé depuis qu’il a répondu par l’affirmative à la lettre de Kell. Celui-ci lui avait alors renvoyé un nouveau courrier avec plus de détails, lui intimant l’ordre de détruire la lettre une fois qu’il l’aurait lue. Raymond a envoyé sa photographie, comme on le lui demandait, puis, au début du mois de novembre 1914, il a reçu un passeport et d’autres documents dont il aurait besoin pour pénétrer au Canada et, de là, en Angleterre.

  Dès son arrivée à Detroit, où il devait prendre le ferry, il a dû s’habituer à sa nouvelle identité.

  — « Alan Edward Davies », a lu le douanier lit à voix haute. Vous vous êtes plu chez nous, Alan ?

  — Oui, beaucoup, a répondu Raymond en prenant l’accent d’un habitant du sud de Londres.

  Il a choisi de ne pas s’asseoir à l’intérieur du ferry, où il faisait pourtant bon, afin d’éviter d’entamer des conversations à n’en plus finir avec des inconnus. Il est donc resté sur le pont, le col de son manteau relevé et les mains dans les poches, étonné que le détroit n’ait pas encore gelé. Une fois parvenu à Windsor, il est monté à bord du train pour Toronto, d’où il a pris un autre train qui l’a emmené à Québec. Enfin, après un dernier changement, il a rejoint le camp d’entraînement de Valcartier, dans les collines bleues des Laurentides. Là, il a présenté son passe du ministère de la Guerre, signé par Kell. Deux mois durant, il a suivi un entraînement de base, puis il est parti pour le bassin de Gaspé sur un paquebot transatlantique à destination de Plymouth, qui transportait des munitions, des chevaux, des chariots et une compagnie restreinte de nouvelles recrues de l’infanterie canadienne. Durant cette période, personne n’a deviné qu’il était américain ou allemand. Il a si facilement revêtu sa nouvelle identité que Kell lui-même, qui était venu l’accueillir en gare de Londres, en était surpris. Après six autres mois de formation au sein des services secrets, il a reçu un certificat d’enregistrement en tant qu’ennemi étranger2, indispensable à tout déplacement qu’il serait amené à faire en Allemagne. Ce document était au nom de Friedrich Bergmann, homme d’affaires.

  La bonne apparaît à l’entrée du salon, interrompant ses réflexions ; elle porte un plateau sur lequel sont posés du thé et des toasts à la confiture. En voyant Kell, elle hésite, supposant sans doute qu’il dort, mais Raymond lui fait signe d’entrer. Il est toujours fasciné par la façon dont les domestiques semblent évoluer dans une pièce, apportant ce dont on a besoin sans jamais se faire remarquer. La bonne dépose le plateau sur la table et s’en va. Kell ouvre les yeux.

  — Ah, notre thé.

  Il se redresse pour remplir la tasse de Raymond, puis la sienne, et met deux toasts légèrement tartinés de confiture sur une assiette qu’il tend à son hôte. Lui-même ne mange pas. Il boit une gorgée de thé et, après avoir appliqué la tasse contre ses lèvres, il inspire profondément.

  — Maudit printemps. Ça fait des années qu’on me dit de vivre sous un climat désertique. Je le ferai peut-être, à la retraite. Impossible de partir maintenant, c’est évident.

  Il boit sa tasse d’un trait et se ressert.

  — Vous souhaitiez m’entretenir de quelque chose ?

  Raymond sort la lettre de Magdalena de la poche intérieure de son manteau.

  — Je crois vous avoir dit que j’avais un neveu, Eberhard, qui se trouvait à la fron
tière des États-Unis et du Mexique, et qui participait à la guerre contre Pancho Villa. Il est à présent en France. Il est venu en février, avec la 32e division. Il est dans le 128e régiment d’infanterie. Ils sont cantonnés à Petit-Croix et Novillars, où ils s’entraînent.

  — Et votre beau-frère…

  — Ma belle-sœur.

  — Votre belle-sœur veut que vous partiez à sa recherche.

  — Oui.

  — C’est tout naturel, répond Kell. Mais vous ne pouvez pas entrer en contact avec lui. Nous ne pouvons pas nous permettre de vous faire sortir à découvert.

  — Je sais. Je ne veux pas qu’il me voie. Mais m’autoriserez-vous à le suivre discrètement quand je pourrai ? À rester informé des déplacements du 128e régiment d’infanterie ? Avons-nous parmi les militaires un agent de liaison fiable qui me tiendrait au courant ?

  Kell remplit de nouveau la tasse de Raymond.

  — Oui, bien sûr. Mais il vous faudra conserver votre identité britannique. Vous ne pouvez pas, ne serait-ce qu’une fois, vous laisser aller à reprendre l’accent américain.

  Raymond hoche la tête. À vrai dire, il ne sait plus très bien s’il a l’accent américain.

  — Je me rends compte que ça a été difficile pour vous de ne pas avoir de contacts avec votre famille, dit Kell en chaussant ses lunettes. Je peux essayer de faire quelque chose. Vous êtes avec nous depuis suffisamment longtemps pour que je trouve une filière où il n’y aura pas de censeurs. Mais la question qui me tracasse est claire : votre famille est d’origine allemande, avec un patronyme allemand. Puisque nous sommes sur la piste d’un réseau d’espions aux États-Unis, un tel échange de lettres serait suspect. Votre famille vit assez loin vers le nord – dans le Wisconsin, c’est bien cela ?

  — Dans le nord du Wisconsin. À soixante milles du lac Supérieur. L’endroit où elle habite est assez reculé, et proche d’une réserve indienne.

  Dès l’instant où il prononce ces mots, Raymond entrevoit la solution et s’en veut même de ne pas y avoir pas pensé plus tôt : il pourrait faire parvenir des lettres à Magdalena et Albert par l’intermédiaire d’un habitant de la réserve. Il pense tout d’abord à celui qui contait des histoires : Henry Two Knives ; mais non, Henry ne conviendrait pas : son patronyme est assez exotique pour paraître suspect aux yeux des censeurs britanniques et américains3. En revanche, il y a Ilmarinen Stone. Raymond se rappelle qu’Ilmarinen, qui est à moitié blanc et sait en outre lire et écrire, se charge de l’essentiel des affaires à l’extérieur de la réserve. Que du courrier soit expédié à son nom et à son adresse n’aurait rien de bien étrange. Raymond n’écrirait que tous les deux ou trois mois, à savoir pas assez souvent pour que cette correspondance soit jugée régulière. Et il ferait comprendre qu’on ne doit pas lui répondre.

  — Je crois que nous avons une solution, dit Raymond.

  Puis il expose son idée à Kell.

  — C’est tout près du Canada, fait observer ce dernier. Vous pourriez envoyer vos lettres via le Canada. J’ai un agent de liaison fiable à Québec. L’adresse de l’expéditeur serait au Canada, pas en Angleterre. Je pense qu’on peut y arriver.

  Kell se verse une nouvelle tasse de thé et boit une petite gorgée.

  — Merci, dit Raymond.

  C’est une bien faible expression de gratitude, mais leur relation et l’attitude de Kell ont toujours été exemptes d’hyperboles ou de témoignages d’affection. Chacun éprouve envers l’autre une considération chaleureuse et empreinte de respect, mais aussi une retenue toute professionnelle.

  — Il se pourrait que notre ami d’Augsbourg ait envie d’avoir des nouvelles de sa fille et de sa famille. Nous avons un agent à Munich. Je vais voir ce que je peux faire.

  *

  * *

  Debout devant la maison de Jacob et Marie Bleu, Magdalena attend Marjaana, qui est toujours à l’intérieur, et songe combien le printemps a été humide. Le travail d’Albert aux champs s’en est trouvé retardé, mais ici, dans cette clairière proche des basses terres du Chippewa, le printemps promet d’être divin. Jamais l’arrivée d’une saison n’a été aussi manifeste. Il y a les pins, bien sûr, et leur nuance de vert plus sombre, mais dans cette clairière où est installée la maison se dresse aussi une multitude d’arbres à feuilles caduques. Est-ce le limon des basses terres du Chippewa qui procure un vert si éclatant aux feuilles des ormes, des érables à sucre, des bouleaux blanc argenté et des négondos ? Sans doute, et c’est cette même abondance d’eau et l’humidité des plaines qui contribuent paradoxalement à la mauvaise santé de Marie Bleu.

  Enfin, Marjaana sort de la maison.

  — Cette femme est tellement têtue. Au moins, la pommade que m’a vendue Fishbach l’aide à respirer. Redites-moi ce qu’il y a dedans ?

  — De l’eucalyptus, répond Magdalena.

  Autrefois, sa mère achetait de l’essence d’eucalyptus à Ernst Geringer pour préparer ses propres cataplasmes.

  — J’aurais pensé que c’était la tuberculose, mais Jacob dit que non ; selon le médecin du sanatorium de Bayfield, c’est autre chose. Elle a toujours été sujette aux rhumes, mais elle traîne cette toux sèche depuis au moins deux ans. Tout de même, je me dis que nous devrions prendre nos précautions.

  Au même instant, Marie tousse si fort qu’on l’entend dehors. Magdalena noue alors un foulard sous son menton.

  — Je vais lui parler. Je vais faire sortir Ruby, même s’il faut la brusquer, dit-elle.

  gée de douze ans, la fille de Jacob et Marie est aussi coriace que Hilda, mais bien plus violente. Elle serait bien capable de mordre Magdalena si cette dernière avait recours à la force.

  Quand elle pénètre dans la maison, Ruby s’y trouve encore, la main de sa mère dans la sienne.

  — Ruby, j’ai besoin de parler seule à seule avec ta mère. Est-ce que tu peux juste sortir un petit moment ?

  Marie fait un signe de tête à sa fille. Ruby n’a pas l’air contente, mais elle obéit.

  — Lave-toi les mains et la figure, lui lance Magdalena avant de s’asseoir sur une chaise près du lit.

  — Marie, vous avez une grave infection des poumons. Vous devez aller à l’hôpital. Nous allons trouver Jacob pour l’en informer*.

  — Non, je sais qu’il va revenir. À la fin de la semaine. Je dois l’attendre.*

  — Comment le savez-vous ? Vous a-t-il écrit* ?

  — Je le sais, c’est tout. S’il vous plaît, emmenez Ruby avec vous*.

  Marie tousse, puis secoue la tête.

  — Non. Elle reste ici avec moi*.

  Constatant qu’il est impossible de raisonner Marie, Magdalena quitte la maison. Ruby se précipite alors à l’intérieur pour être avec sa mère.

  — Seigneur ! Qu’elle est têtue !

  — Bien sûr, répond Marjaana. C’est une Cadotte de La Pointe. Elle a toujours eu l’arrogance des gens de là-bas. Ils croient que leur sang français et leur histoire française font d’eux des princes. Jusqu’à votre arrivée, aucun d’entre nous n’avait franchement réussi à discuter avec elle.

  — Nous ne pouvons pas les abandonner.

  — Que faire d’autre ? Nous ne pouvons pas l’obliger, à moins que vous vouliez que le shérif arrive et s’y prenne par la force pour la faire sortir. Il nous faut espérer qu’elle a raison et que Jacob sera là vers la fin de la semaine.

  *

  * *

  Jacob arrive bel et bien à la fin de la semaine, dans la matinée du vendredi. Mais quand il ouvre la porte, il découvre que sa femme est morte et que sa fille est incapable de bouger : Ruby est étendue auprès de sa mère, toujours accrochée à sa main. Il reste assis une heure durant à regarder son enfant et le corps de son épouse. Brusquement il se relève : il met au lit sa fille, toujours en état de choc, puis il entreprend de creuser une tombe au pied du grand orme qui se dresse tout près de la maison. Après avoir enveloppé sa femme dans la courtepointe qu’elle avait rapportée de sa ville d’origine, il la met en terre. Puis il enfourche son
cheval et fait monter Ruby en selle derrière lui.

  Il se dirige vers la ville sans même s’arrêter à Fox Lake, ni chez Magdalena et Albert. Une fois parvenu à l’étude de William Mulcahey, il sort une liasse de billets de banque de son manteau et demande au notaire de dresser immédiatement un acte accordant la garde de sa fille à sœur Augusta et aux religieuses du couvent. L’avoué du notaire leur sert de témoin lors de la signature. Une fois que tout est réglé, Jacob empoche le document et emmène sa fille au couvent.

  Quand elle comprend que son père a l’intention de l’abandonner, Ruby reprend vie : elle se met à hurler et plante ses quenottes dans la main droite de Jacob. Celui-ci se dégage violemment, bondit en selle et s’éloigne sans se retourner, la main ensanglantée par la morsure. Ruby crie toujours et il ne faut alors pas moins de quatre religieuses pour la maîtriser.

  *

  * *

  — Pour l’amour du Ciel ! Pourquoi ne l’avez-vous pas empêché ? demande le père Boland à Mulcahey.

  — Comment pouvais-je ? C’est son père. Il a le droit de confier la garde de sa fille à qui il veut.

  — Et il a disparu !

  — Certes, mais il est probablement toujours en vie. Nous ne pouvons pas invalider le document avant d’avoir la preuve qu’il est mort.

  Ilmarinen tente lui aussi de convaincre Mulcahey en faisant valoir que l’enfant a un lien familial avec lui et que c’est donc à lui, en sa qualité de plus proche parent, que Ruby aurait dû être confiée.

  — Nous pouvons présenter cette affaire au tribunal, suggère Mulcahey. Mais je peux vous assurer qu’ils honoreront les dispositions du document et les droits de Jacob en tant que père.

  — Je crains qu’il n’ait raison, dit le père Boland deux jours plus tard.

  Ilmarinen, Marjaana, Henry Two Knives et le prêtre se sont réunis chez Magdalena et Albert.

  — L’État aurait fait la même chose, vu que Ruby est potentiellement contagieuse. Jacob n’a fait qu’anticiper la procédure, poursuit le prêtre.

 

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