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Le 9 octobre, elle est aussi là pour voir Michel Rocard être élevé au rang de grand-croix de la Légion d’honneur. Le 21 novembre, elle est au bras de son mari pour rendre hommage place de la République aux victimes des attentats. En mars suivant, c’est au dîner d’État en l’honneur de Willem-Alexander et Máxima des Pays-Bas qu’elle fait sensation dans sa robe en dentelle blanche… Désormais, elle assiste à chaque événement officiel et agite la presse, qui raconte son histoire et analyse ses tenues. « Brigitte, l’autre Macron », titre L’Express dès le mois d’octobre 2015. Consacrant trois pages à son parcours ! Depuis sa deuxième année à Bercy, le ministre n’est donc plus la seule star de son couple… Éclipsé par une épouse à l’indéniable aura people.
Entretien avec l’auteur, le 18 novembre 2017.
L’Obs, « Les Macron, mari, femme et associés », paru le 1er septembre 2016.
Nicolas Prissette, op. cit.
Challenges, « Brigitte Macron, fusionnelle », le 9 mai 2017.
L’Obs, « Les Macron, mari, femme et associés », op. cit.
François-Xavier Bourmaud, Emmanuel Macron, le banquier qui voulait être roi, L’Archipel, 2016.
« Hollande scelle son destin avec l’ex-banquier Macron », le 8 mars 2015.
PEOPLE OR NOT PEOPLE
S’y sont succédé une chanteuse et mannequin connue dans le monde entier, une journaliste connectée au Tout-Paris et une actrice régnant sur le septième art… Pourtant, à l’Élysée, c’est l’ère Brigitte Macron qui pourrait être la plus people. Car en trois ans, le carnet d’adresses de la prof de lettres s’est mué en Who’s Who du show-biz français. Et très vite, aucun carré VIP ne lui a plus été interdit. On la verra occuper le premier rang des défilés Louis Vuitton, copiner avec Michel Boujenah ou Pierre Arditi aux premières de théâtre… Surgir, même, sur l’Instagram très étoilé de Laeticia Hallyday ! Le 6 juillet 2016, l’épouse de Johnny poste en effet une photo inattendue : au centre, Line Renaud souffle ses quatre-vingt-huit bougies, entourée des Hallyday, du producteur Jean-Claude Camus, de l’icône Vanessa Paradis… Et, tout sourires entre Muriel Robin et Stéphane Bern, du couple Macron. Un cliché qui sera évidemment très commenté et repris par tous les sites d’info, y compris politiques. « Emmanuel Macron au milieu de stars à l’anniversaire de Line Renaud », titre celui de BFM. « Quand Emmanuel Macron fête l’anniversaire de Line Renaud avec Johnny Hallyday et Stéphane Bern », s’étonne RTL. Le ministre de l’Économie serait-il un people comme les autres ? Le mélange des genres fait en tout cas parler. Mais depuis des mois, le couple a tissé des liens avec nombre de célébrités, au fil des sorties culturelles orchestrées par Brigitte. Au terme de chaque spectacle, ils ne manquent désormais jamais de saluer les artistes. François Berléand ? Ils le rencontrent dans sa loge après une représentation de Momo. Chantal Ladesou ? C’est à la fin de Peau de vache. « Lui, on ne comprend pas ce qu’il raconte », se souviendra la comédienne dans « Les Grosses Têtes », en novembre 2016. « C’est un cours de l’ENA. Et elle, elle traduit. Elle vulgarise son propos. Ils font un bon tandem ! »
Avec Fabrice Luchini, le coup de cœur est d’abord virtuel. À l’automne 2014, Brigitte Macron emmène son mari voir au cinéma Gemma Bovery. Le verdict du ministre en fin de séance est enthousiaste : il a envie de rencontrer l’acteur. Quelques jours plus tard, l’enseignante invite donc l’ami de François Hollande à dîner à Bercy. « Quand il est entré dans le bureau, il a lancé son blouson et a dit : “Bon, ça va aller !”, raconte-t-elle. Il a commencé à parler de Furet et de Rimbaud avec Emmanuel. Comme s’ils étaient amis depuis longtemps1. » S’engage alors entre eux un vrai rituel : dès que possible, le comédien vient au ministère pour un déjeuner, et la lecture d’un grand texte. De quoi donner une idée à l’enseignante. Le tête-à-tête littéraire, c’est bien gentil, mais ce serait encore mieux de le partager avec ses classes ! Au printemps 2015, une centaine d’élèves de son lycée Franklin est donc conviée à Bercy, pour une rencontre avec Emmanuel Macron et Fabrice Luchini. Le procédé peut légèrement surprendre : on n’est ni au ministère de l’Éducation nationale, ni à celui de la Culture. Mais ce jour-là, tous semblent ravis. Un élève nous explique avoir vécu « un moment extraordinaire ». « Un immense souvenir, commente de son côté l’acteur. J’ai trouvé ça passionnant. On était interrogés sur Rimbaud, sur Nietzsche, sur Flaubert. J’ai trouvé cette femme complètement harmonisée, à sa place, dense, précise, une solidité intérieure. Elle a mené ça de main de maître2. » Preuve de son affection, il prêtera au couple sa maison de l’île de Ré à l’été 2016, le tout « entièrement gratos » comme il le précise sur tous les plateaux.
Plus VIP que les Sarkozy
Dès Bercy, les proches des Macron s’appellent donc Bernard Montiel, Philippe Besson ou Stéphane Bern. L’attachée de presse Nicole Sonneville – qui a inspiré à Alex Lutz son personnage dans « Catherine et Liliane » – est elle aussi conquise. Bonne pioche : elle va mettre son impressionnant carnet d’adresses à leur disposition. Faisant de Bercy le théâtre de dîners ultra-select, où l’on croise Pierre Arditi et Évelyne Bouix, Guillaume Gallienne ou Arielle Dombasle. « Je dois dire que tous les deux étaient d’une attention et d’une gentillesse absolues3 », vante, quelques mois plus tard, cette dernière. Une telle déferlante de people ? Le Paquebot n’en avait pas connu depuis 2007, lorsque Nicolas et Cécilia Sarkozy y recevaient leurs amis célèbres…
Avec les Macron, les réceptions s’enchaîneront bien plus encore, le couple organisant parfois jusqu’à deux dîners par soir. Une frénésie qui aurait bien sûr un coût… Selon l’enquête des journalistes Marion L’Hour et Frédéric Says4, lors de sa démission en août 2016, Emmanuel Macron avait utilisé 80 % de l’enveloppe annuelle de frais de représentation accordée à son ministère – soit au moins 120 000 euros en huit mois ! Mais avec des perspectives présidentielles, réseauter est important. Et à cet exercice, sa femme représente un atout précieux. Elle a un mot pour chacun, met en valeur ses invités, plaisante avec aisance. Bref, elle est une hôtesse aussi naturelle que lorsqu’elle recevait le couple Rocard et d’autres, dans leur appartement de la cité Falguière. Une « brise-glace », estime l’animateur Stéphane Bern, devenu pour les Macron un ambassadeur de choc, comme pourront l’être d’autres journalistes invités, tels Marc-Olivier Fogiel ou Cyrille Eldin. Dans les médias, les stars ne rechignent ainsi pas à parler d’eux, devenant des relais aussi glamour que puissants. De la même façon que les clichés de toutes leurs soirées VIP et sorties au théâtre représenteront une promo à bon marché, pour un lectorat qui ne dévore pas forcément la presse politique ou économique. Le tout en empiétant – bonus non négligeable – sur le terrain de Manuel Valls.
Son épouse, la violoniste Anne Gravoin, ayant travaillé avec Nolwenn Leroy, Emmanuel Moire, Alain Souchon ou Laurent Voulzy, c’étaient en effet surtout les Valls que l’on voyait entourés de people. Eux que l’on immortalisait à la première de La Traviata, avec Arielle Dombasle et Bernard-Henri Lévy. Eux qui posaient avec les Hallyday après le concert de Johnny, que la musicienne accompagnait sur scène. Eux que l’on surprenait au Festival de Cannes, bavardant avec Marion Cotillard ou Jean Dujardin… Mais dès 2015, la course aux stars est lancée entre le chef du gouvernement et son ministre. Et leurs épouses mènent le match, se retrouvant même, le 6 juillet 2015, ensemble au musée Rodin pour assister au défilé Dior. Ce jour-là, la trêve est déclarée, le temps d’une embrassade chaleureuse devant les photographes. À croire que Brigitte Macron a réhabilité ce corps professoral qu’Anne Gravoin trouvait terne lorsqu’il était incarné par une autre Brigitte, Ayrault cette fois. « C’est sûr qu’une musicienne, c’est un peu plus glamour que Mme Ayrault, prof d’allemand5 dans la banlieue de Nantes ! », avait-elle lancé dans un portrait que lui consacrait Le Parisien en juin 2012. Avec l’Amiénoise, elle a visiblement trouvé à qui se mesurer.
Les intimes Line Renaud, Bernard Montiel et Stéphane Bern mais aussi les
chanteuses Catherine Lara, Keren Ann ou Dani, les comédiens Macha Méril, Danièle Évenou, Vincent Lindon et Pierre Arditi, les réalisateurs Marjane Satrapi et Régis Wargnier, l’ex-Mme Météo Catherine Laborde, l’animateur de « Secret Story » Christophe Beaugrand, le footballeur Yohan Cabaye… Le 17 avril 2017, ils sont tous présents pour soutenir le candidat Macron au grand meeting de Bercy. Et dans une campagne qu’ont boudée les stars, chaque prise a son importance. Libération aura beau railler « les vieilles gloires du jeune premier » en titre d’un article, l’affiche people reste bien plus large que celle des autres présidentiables. Un casting activement composé par Brigitte Macron, sur lequel elle et son mari misent. Quelques semaines plus tôt, en février, ils étaient ainsi tout disposés à se montrer avec Geneviève de Fontenay, venue écouter le leader d’En Marche ! à Lyon. Trop heureux de la voir dans leurs rangs plutôt que dans ceux du FN, elle qui s’était fait photographier peu avant avec Florian Philippot. Depuis, l’idylle avec le président s’est quelque peu délitée, la dame au chapeau expliquant le « détester », lui qui n’a pas suivi ses conseils politiques avisés. Dommage, c’est sûr. Il peut heureusement toujours compter sur les autres people soigneusement conquis pour assurer sa pub.
Fan de…
Mais si Brigitte Macron semble ravie de ces amitiés glossy, ce n’est bien sûr pas seulement par calcul politique. Car la première dame a aussi un petit côté groupie, elle qui déjouait en juin 2017 la vigilance des photographes pour assister, incognito, au concert parisien de Phil Collins. Non, le fan-club de son époux n’est pas le seul auquel elle adhère ! En témoigne sa rencontre avec Stéphane Bern, arrangée cette fois par son mari. Fin 2014, le ministre sort du Sénat lorsqu’il manque de se faire écraser par la voiture de l’animateur de « Secrets d’Histoire ». Une sortie de route qui vaut le coup : Emmanuel Macron s’empresse de le convier à dîner parce que « sa femme l’adore et ne parle que de lui ».
Elle n’hésitera jamais à exprimer cet intérêt pour les artistes. Lorsque, en octobre 2016, elle accompagne Bernard Montiel au concert de Julien Doré, elle n’oublie pas de le saluer en loge, et de lui faire dédicacer un disque pour son mari. « Elle est une femme authentiquement de province qui se réjouit d’arriver à Paris et que tout émerveille6 », souligne avec tendresse l’écrivain Philippe Besson. Le 25 octobre 2017, elle ne boudait donc pas son plaisir en entendant Mick Jagger lui lancer, en plein concert des Rolling Stones à l’U Arena de Nanterre : « Il y a beaucoup de stars ce soir : Patrick Bruel, Sylvie Vartan et Brigitte Macron. »
Un goût pour les paillettes qui amuse ses proches. Au sein des équipes ministérielles, on sera en revanche plus critique quant à ce tempérament mondain. Dès 2015, certains confiaient aux journalistes, en off bien sûr, combien la prof se délectait de ses nouvelles amitiés… Imposant ce tourbillon bling-bling à leur patron, beaucoup moins people selon eux. Pas si sûr pourtant qu’Emmanuel Macron soit aussi détaché, lui qui, en apercevant fin 2016 Charles Aznavour dans un restaurant du XVe arrondissement, se précipitait pour lui signifier qu’il l’aimait depuis toujours ! Mais plusieurs de ses conseillers ont préféré imputer à l’enseignante la responsabilité de cette image people jugée dangereuse. La polémique du dîner de La Rotonde – organisé par Brigitte au soir du premier tour – les confortera dans cette idée. Tout comme, sans doute, les critiques qui ont suivi la nomination de Stéphane Bern comme « Monsieur Patrimoine », une fois le couple installé à l’Élysée.
Mais qu’importent les commentaires : ces célébrités, le duo les fréquente avec plaisir dans la vie quotidienne… Les côtoyant également très tôt dans les pages des magazines people. Vendredi 5 septembre 2014, Emmanuel Macron est ministre depuis seulement dix jours que son histoire s’affiche déjà en couverture de Closer. « En couple avec son ex-prof », titre l’hebdomadaire. Au menu, des photos de leur déjeuner à La Cave des Abbesses, à Montmartre, et le premier récit de cette romance qui va finir par captiver le monde entier. « Dès son arrivée à Bercy, nous avions été interpelés par un article qui évoquait le fait qu’il avait épousé sa prof 7 », nous explique Laurence Pieau, directrice de la rédaction. « J’ai trouvé cela intéressant : cette histoire était inhabituelle et très romantique. On avait envie de voir quelle était cette femme qui avait conquis le beau gosse du gouvernement… » L’histoire a en effet de quoi intriguer. Et après Closer, bien d’autres magazines, féminins mais aussi généralistes, s’en empareront.
Une curiosité que celui qui a été conseiller de François Hollande – et a assisté à ses déboires sentimentaux – feint de ne pas saisir. « N’ayant jamais acheté la presse people et n’étant pas fasciné par ça, je ne peux que constater, sans totalement comprendre pourquoi, qu’elle s’intéresse à ma vie privée8 », déclare-t-il au journaliste François-Xavier Bourmaud. D’accord. Mais s’il ne comprend pas cet intérêt, il l’avait quand même anticipé : dès la rentrée 2014, Brigitte avait demandé à ses élèves de première, à Franklin, de ne pas répondre aux éventuelles sollicitations des journalistes. Et s’il n’a jamais acheté la presse people, il ne la boycotte pas non plus totalement… Le soir de la sortie de ce premier article dans Closer, il est en effet aperçu dans les gradins du Stade de France, lors d’un match France-Espagne, montrant à un ami les pages en question sur son smartphone. Avec un grand sourire aux lèvres.
Le couple, longtemps marginalisé, est-il heureux de voir son histoire enfin reconnue ? Peut-être. Ils ne tarderont d’ailleurs pas à prendre la main sur le récit. Se racontant eux-mêmes, au fil des couvertures qui s’enchaînent dès avril 2016. S’assurant bientôt, également, les conseils de Michèle « Mimi » Marchand, patronne de l’agence Bestimage, et pourvoyeuse de scoops pour toute la presse people. Un soutien significatif dans une campagne qui s’annonce âpre et très personnelle. Celui qui s’est toujours défendu d’être le candidat du système serait-il celui du star-system ? « Ce qui relève de la vie intime a vocation à rester avec certains9 », affirmait-il pourtant quelques mois plus tôt. Mais ça, c’était avant d’intégrer qu’il n’avait que « peu de temps pour accroître sa notoriété », comme il l’a souvent admis devant ses proches. Avant, aussi, de voir son couple mis en cause par la rumeur…
Anne Fulda, op. cit.
L’Obs, « Les Macron, mari, femme et associés », op. cit.
« Les Grosses Têtes », sur RTL, le 24 novembre 2016.
Dans l’enfer de Bercy. Enquête sur les secrets du ministère des Finances, JC Lattès, 2017.
Elle était en fait professeur de français.
Le Point, « Le destin de Bibi », art. cit.
Entretien avec l’auteur, 13 décembre 2017.
François-Xavier Bourmaud, op. cit.
Marc Endeweld, op. cit.
« LA CALOMNIE, MONSIEUR… »
« Mon épouse, à laquelle je tiens beaucoup, a parlé à une journaliste. Mon épouse ne connaît pas le système médiatique. Elle regrette profondément. » Jeudi 14 avril 2016, Emmanuel Macron est à Londres. Il vient de participer à une conférence sur l’avenir de l’Europe organisée par le Financial Times. Mais, ce jour-là, son avis sur les risques du Brexit n’est pas franchement ce qui captive les médias français… Et, au micro de BFMTV, le ministre de l’Économie évoque surtout le sujet qui fait jaser depuis le matin : l’interview que Brigitte a accordée à Paris Match, illustrée par leur « album intime ». « C’est une bêtise que l’on a faite ensemble, poursuit-il. Mon couple, ma famille, ce n’est pas une stratégie que de l’exposer, c’est sans doute une maladresse. » Téméraire, en effet, d’apparaître « ensemble sur la route du pouvoir » en une de l’hebdomadaire – même si, selon la journaliste Caroline Pigozzi, qui a réalisé l’entretien, les Macron ne savaient pas qu’ils feraient la couverture. L’affaire prend l’allure d’une provocation, le jour même où François Hollande passe son grand oral sur France 2, dans l’émission « Dialogues citoyens ». « Il sait ce qu’il me doit, c’est une question de loyauté personnelle et politique », recadrera à cet
te occasion le chef de l’État. Oui mais voilà… La carte fidélité n’est alors pas la priorité des Macron. Et au-delà de l’autopromo, ils ont une bonne raison de se raconter : faire cesser au plus vite certains chuchotements assourdissants. « J’ai fait cette erreur parce qu’il y avait des rumeurs qui couraient », se justifiera trois semaines plus tard l’ex-prof de français dans « C à vous ». « Des rumeurs de caniveau. J’ai cru bien faire, j’ai eu tort. »
Depuis des mois, les réseaux sociaux comme les rédactions parisiennes sont ainsi agités d’un même écho : Emmanuel Macron aurait une liaison avec Mathieu Gallet. Jusqu’ici, le séduisant patron de Radio France – ex-directeur de cabinet de Frédéric Mitterrand au ministère de la Culture puis PDG de l’INA – était surtout connu du grand public pour les coûteuses rénovations entreprises dans son bureau. Mais, en ce printemps 2016, son nom est désormais associé à celui du ministre. On les aurait vus sortant d’un restaurant… Ils se retrouveraient secrètement en forêt… Closer s’apprêterait à publier des photos compromettantes… À un an de la présidentielle, les conjectures vont bon train ! Et si, dès l’été 2014, certains twittos évoquaient leur prétendue inscription à une même salle de gym parisienne, les commentaires n’ont cessé de se faire plus précis. « Emmanuel Macron sort avec Mathieu Gallet et sa femme lui sert de couverture… », écrit l’un. « Si Macron a un discours de vérité envers les Français, pourquoi ne parle-t-il pas de Mathieu Gallet ? », tente l’autre. Sans oublier bien sûr les quelques photos du PDG de Radio France assorties du hashtag #MadameMacron. Sur les réseaux sociaux, les allégations se multiplient, souvent même nourries par les déclarations de responsables politiques.