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Page 8

by Maëlle Brun


  Une rumeur assourdissante

  À commencer par la remarque de Nicolas Sarkozy, interviewé début mai dans Le Point par Anna Cabana. « Il est cynique. Un peu homme, un peu femme, c’est la mode du moment. Androgyne. Ce qui vous plaît chez Macron, c’est que vous aimez toujours ceux qui ne vous obligent pas à choisir. » Le propos est assez limpide mais, juste au cas où, l’entourage de l’ex-président se charge de le vulgariser. Ainsi, ce sénateur LR qui se gargarise ouvertement des rumeurs dans les couloirs du palais du Luxembourg. Ou encore le banquier Philippe Villin, qui dénonce le 25 avril 2016 dans une tribune au Figaro « la mise en scène d’une vie privée » d’Emmanuel Macron. Répandant également, selon les journalistes du Monde Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, « ce qu’il appelle sans gêne le “Macron fake” : la vie maritale de l’ex-ministre serait une façade, il dissimulerait ses inclinations profondes1 ».

  Quelques mois plus tard, le 4 février 2017, ce sera au tour de Nicolas Dhuicq de s’en faire très tranquillement le relais, auprès de l’agence de presse russe Sputnik ! « Concernant sa vie privée, ça commence à se savoir à l’heure où nous parlons », annonce celui qui est alors député LR. « L’un de ses soutiens est le célèbre homme d’affaires Pierre Bergé, un associé et amant de longue date d’Yves Saint Laurent, qui est ouvertement homosexuel et défend le mariage pour tous. Il y a un très riche lobby gay qui le soutient. Cela veut tout dire. » Des propos qu’il se défendra ensuite d’avoir tenus – tout en les réitérant – le 8 février, sur le plateau de « C à vous ». En cause, selon lui, une incompréhension digne de Lost in Translation. « C’est simplement traduit. J’ai dit qu’il y avait un très riche lobby gay qui est derrière parce que je ciblais M. Bergé. Ça n’a rien à voir avec mes compatriotes homosexuels qui sont comme tout le monde. » C’est sûr qu’en VF, c’est beaucoup plus clair… Et dans l’hypothèse où quelqu’un, tout au fond de la salle, n’aurait pas saisi ses insinuations, Nicolas Dhuicq s’offre une dernière salve dans un reportage diffusé dans « C dans l’air » : « Sa vie privée le regarde, tout le monde la connaît. […]. Moi, ce que je n’aime pas, c’est qu’on nous tienne un roman qui n’est pas la réalité. » Fin de la démonstration du soutien de François Fillon.

  En pleine campagne présidentielle, la droite jouerait-elle à amplifier les ragots ? Emmanuel Macron ne le démentira jamais… Tout en pensant très fort que d’autres, au sein même de son « camp », ont tout intérêt à le déstabiliser. Dans ce gouvernement dont le ministre de l’Économie s’extrait de plus en plus ostensiblement, on ne se gêne ainsi pas pour faire des commentaires. Aux autres étages de Bercy, on lui prête même des aventures avec certains membres du personnel ministériel, qu’ils soient chauffeurs ou officiers de sécurité. Mais au premier rang des soupçons d’Emmanuel Macron, il y a surtout celui qui est encore son N+1 : Manuel Valls. La presse le rapporte à l’époque, les proches du Premier ministre seraient les premiers à cancaner. Une hypothèse à laquelle Brigitte Macron a semblé réceptive, elle qui disait à ses amis craindre Manuel Valls pendant la campagne. Son mari en aurait été tout aussi convaincu. « Bien sûr qu’il savait d’où cela venait ! nous explique un membre de son staff. On en plaisantait le soir2. » Lorsque l’ex-chef du gouvernement perd la primaire de la gauche, Emmanuel Macron aurait d’ailleurs ironisé avec son entourage sur tous les montages photo qu’il n’aura jamais l’occasion de voir… Si ses équipes sont très gênées par ces rumeurs, le candidat n’y voit tout d’abord pas de problème politique. « Je crois que cela m’énervait beaucoup plus que lui au début, raconte un ami. Il blaguait même sur le sujet3. »

  Éternels ragots

  Les premières mentions d’une double vie ? Les Macron les traitent donc par le mépris. Lorsque Françoise Noguès, inquiète, presse son fils de démentir, le ministre lui oppose même que cela alimenterait les ragots. Quant à Brigitte, elle explique à qui veut l’entendre qu’elle s’attend aux attaques en dessous de la ceinture. Et, en surface, elle balaie le sujet avec philosophie. « Le marigot, on se débrouille, on nage. Ou on coule ! aime-t-elle ainsi à déclarer. Mais je ne vais pas commencer à chougner. L’important, c’est la famille. Ça protège. C’est l’essentiel4. » Ajoutant souvent qu’elle ne compte pas s’attacher à ces malveillances. « Après tout ce par quoi on est passés… », conclut-elle. C’est vrai, ils ont déjà connu les ragots et les regards en biais… « Il y a vingt-cinq ans, ils ont vécu l’opprobre, la mise au ban, les quolibets. Ils en ont tiré une grande détermination, analyse Philippe Besson. Mais là, cela a pris des proportions nationales. L’ampleur de cette discrimination a sans doute changé la donne5. »

  Car ces nouveaux assauts vont bientôt devenir intolérables à Brigitte. « C’est quelqu’un de très spontané, ajoute le romancier. Elle est sans filtre et donc parfois sans protection, ce qui est à la fois sa force et sa fragilité. Alors, en effet, elle a été déroutée et décontenancée par les attaques de la campagne. » Et elle ne s’accommode plus de la désinvolture de son mari – que l’on sait capable de rire aux éclats après avoir reçu un œuf sur la tête au Salon de l’agriculture. D’autant que Brigitte appréhendait en réalité ce type d’attaques d’ordre privé. Elle est bien placée pour mesurer la violence que la politique peut exercer sur une vie de couple. Amie de Valérie Trierweiler, elle a été choquée par sa répudiation. Elle a également été marquée par les bruits d’infidélité autour des Valls. En s’engageant aux côtés de son époux, elle s’attendait donc à être secouée par un monde qu’elle décrit comme « impitoyable »… Elle n’imaginait néanmoins pas recevoir les appels et lettres anonymes qui vont transformer pour elle la rumeur en clameur. « Votre mari se trouve en ce moment en compagnie d’un publicitaire », a-t-elle pu entendre en décrochant son téléphone. De quoi ébranler le stoïcisme de façade et lui donner envie de s’afficher en couverture des magazines… Puis de pousser Emmanuel Macron à un démenti clair et net. « Lui s’en moquait un peu, nous explique un proche. Mais elle était très vexée par ces allégations. C’était une femme blessée6. » En privé, elle admet ne plus parvenir à être aussi détachée que le lui réclame le ministre. Alors les éloquents silences font place à une retentissante réponse. « Emmanuel Macron a compris que cela blessait Brigitte et démentir était une façon de rappeler son amour pour sa femme7 », nous confirme Philippe Besson. La stratégie du couple ? Se rire méthodiquement de la rumeur. Tout le temps. Partout. Avec tout le monde.

  Et c’est bien sûr d’abord auprès de leurs amis et connaissances qu’ils vont diffuser leur message. Désormais, plus un dîner ne se passe sans que l’un des deux n’évoque le sujet. Avec le style cash que beaucoup lui connaissent, la future première dame ne ratera ainsi pas l’occasion d’en parler à ceux qu’elle invite à Bercy. À en croire Valeurs actuelles, Jean d’Ormesson se serait beauoup amusé du fait qu’elle n’ait mis que quelques minutes à lui signifier que son époux « n’est pas homosexuel8 ». Elle n’hésitera pas non plus à parler de ce « pépé dans la rue » qui lui aurait lancé qu’« il n’est pas pédé, Macron », car lui « les sent, les pédés ! ». Du côté de son mari, le ton se fait un peu plus grave, mais l’implication est la même. « Un soir, alors que nous dînions avec quelques amis, Emmanuel a raconté qu’il était victime d’une sale rumeur concernant son couple, qu’il aurait une relation avec un homme, relatait l’acteur François Berléand. “Brigitte sait tout de moi, je ne vois pas comment je pourrais avoir une vie parallèle”, nous a-t-il dit avec naturel9. » Mais une fois le naturel rodé, il est temps de passer à l’étape suivante…

  Juste une mise au point…

  Certains ont beau penser la rumeur cantonnée à un microcosme médiatico-politique, l’ex-ministre n’est visiblement plus de cet avis. Et si ses conseillers plaident pour le silence sur ce sujet, lui est désormais convaincu que ses démentis doivent s’adresser au plus grand nombre. Quitte à faire de la rumeur une information et autoriser les médias à énoncer clairement ce qu’ils taisaient jusque-là. Le premier round ? I
l a lieu dès le 2 novembre 2016, sur le plateau de l’émission « En direct de Mediapart ». Emmanuel Macron n’est pas encore officiellement dans la course à la présidentielle (il y entrera quatorze jours plus tard), mais le suspense sur sa candidature n’est pas franchement haletant. Et il est donc venu esquisser son programme, et éclaircir, pourquoi pas, certains points plus personnels. Lorsque le journaliste Mathieu Magnaudeix lui demande s’il pense qu’un cabinet noir alimente des rumeurs sur sa vie privée, s’appuyant sur un papier paru dans L’Express au sujet des « boules puantes » de sa campagne, le futur président ne manque pas l’opportunité de répondre. « Beaucoup de gens s’amusent à dire que j’ai une double vie. […]. Que ceux qui s’amusent à faire ça se fatiguent parce que je ne changerai pas de vie pour eux. Je n’ai pas de double vie et je tiens plus que tout à ma vie familiale et à ma vie maritale. » Une séquence qui voit basculer la communication d’Emmanuel Macron sur le sujet… Le tout, avec des éléments de langage soigneusement choisis. Ce jour-là, il sait en effet que la question de la vie privée sera évoquée. « Il y avait des rumeurs, des insinuations, nous explique Mathieu Magnaudeix. Son équipe semblait mal à l’aise pour répondre, craignant d’alimenter les on-dit. Les journalistes n’osaient pas qualifier ces rumeurs et ne lui avaient pas posé la question directement, ce qui alimentait sur les réseaux sociaux toutes sortes de plaisanteries homophobes. En abordant avec Sylvain Fort [son conseiller en communication, NdA] les séquences de l’émission, je l’ai donc averti, sans entrer dans les détails, que je poserais une question sur la vie privée. C’est la première fois qu’il a dit : “Je n’ai pas de double vie10”. » Une réplique sans équivoque, dont il aurait pu se contenter une fois pour toutes. Ce ne sera pas le cas.

  Car le sujet n’est pas clos. Loin de là. Le soir du 6 février 2017, les soutiens d’Emmanuel Macron sont réunis au théâtre Bobino. L’événement est censé consister en un question-réponse entre les neuf cents « marcheurs » présents et quatre délégués du mouvement. Quand, soudain, le candidat, qui n’est pas prévu au programme, fait son entrée. Son but : rassurer l’auditoire sur la « rumeur désobligeante » qui n’a cessé d’enfler en ce début d’année. Depuis quelques jours, des e-mails la relayant ont été envoyés à plusieurs rédactions. Et les recherches associant les noms Emmanuel Macron et Mathieu Gallet ont explosé sur Google Trends, ce dont l’équipe d’En Marche !, en veille sur le sujet, est bien consciente. Sans compter que le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a promis des révélations sur l’ex-ministre. Sur scène, celui qu’Atlantico a le jour même qualifié d’« Objet Sexuel Non Identifié » met donc le paquet. « Pour celles et ceux qui voudraient faire courir l’idée que je suis duplice, que j’ai des vies cachées, c’est désagréable pour Brigitte… Mais je vous rassure, comme elle partage tout de ma vie, du soir au matin, elle se demande simplement comment physiquement je peux faire, lance-t-il, sous le regard de sa femme en coulisses. Heureusement que je ne l’ai jamais rémunérée pour cela ! » Dans cette campagne paralysée par l’affaire Fillon, les Macron savent que la vie privée a intégré le débat public et ils sont bien décidés à évacuer le problème. « Donc si dans les dîners en ville, si dans les boucles de mails, on vous dit que j’ai une double vie avec Mathieu Gallet, c’est mon hologramme qui soudain m’a échappé. Mais ça ne peut pas être moi, je ne le connais pas », conclut-il, taclant par la même occasion la nouvelle ubiquité virtuelle de Jean-Luc Mélenchon. Le sketch divisera les amis du candidat. Mais la salle, hilare, applaudit à tout rompre, Brigitte Macron en tête. Et pour finir de rassurer son épouse, il s’offre un dernier démenti.

  Troisième acte : en février, il donne aussi une interview au magazine gay Têtu, où il achève de mettre les points sur les i. « Il se trouve que je connais très mal Mathieu Gallet, je l’ai vu trois ou quatre fois et uniquement à titre professionnel lorsque j’ai fait des interviews à la radio. […] Si j’avais été homosexuel, je le dirais et je le vivrais. » Un empressement à saper tout « Gallet Gate » qui a surpris le rédacteur en chef du mensuel, Adrien Naselli, face au candidat ce jour-là. Il nous confie son étonnement. « Je voulais lui demander pourquoi il éprouvait un tel besoin de mettre fin à des rumeurs qui, de mon point de vue, étaient très parisiennes. Mais il m’a répondu de manière assez virulente qu’on la relayait aussi en province, en prenant pour exemple la coiffeuse de sa chargée de presse qui lui en avait parlé. Cela m’a semblé relever d’une paranoïa un peu étrange, mais il semblait sûr de son fait. Sa réponse était en tout cas très bien amenée, puisqu’il y a glissé des éléments sur la misogynie potentielle de ces rumeurs11. » Il est vrai que, dans Têtu, Emmanuel Macron s’insurge contre l’idée « qu’il n’est pas possible qu’un homme vivant avec une femme plus âgée soit autre chose qu’un homosexuel ou un gigolo cachés. Si j’avais eu vingt-quatre ans de plus, personne ne l’aurait pensé. »

  Des attaques d’un autre âge

  Une injustice qu’il n’oubliera d’ailleurs jamais de signaler. Que ce soit auprès de la presse française ou dans les colonnes du Spiegel allemand. Il faut dire qu’à l’international aussi, la rumeur a pris – en atteste l’étonnement du chanteur Boy George sur Twitter en apprenant que le candidat n’est pas gay ! Dans l’Hexagone comme à l’étranger, Emmanuel Macron devient alors le pourfendeur du machisme ambiant. « Cela montre le poids des représentations collectives, analysait-il dès novembre 2015 sur le plateau du “Supplément” de Canal+. Cela me choque quand c’est blessant pour mon épouse. Parce que ça la blesse, donc ça me blesse. »

  La misogynie ? Il en fait l’élément clé de la rumeur. D’autant que Brigitte Macron a une certaine expérience en la matière, elle dont l’âge est très vite devenu un sujet de moquerie nationale. Sur les réseaux sociaux, bien sûr, où les plaisanteries fusent, mais pas seulement. Car la différence d’âge des Macron s’affirme aussi comme la lol story incontournable des médias traditionnels. En quelques mois, Brigitte devient « mûre comme une poire à tarte », des mots de Tanguy Pastureau sur RTL, « Grand-mère sait faire un bon café », chez Laurent Gerra sur la même station, « croqueuse de minet » dans une chronique de Libération par Luc Le Vaillant, épouse d’un « gérontophile » selon Éric Brunet dans Salut les Terriens, enceinte en couverture de Charlie Hebdo, grâce à un président qui « va faire des miracles »… Voire jeune mariée munie d’un déambulateur dans une vidéo d’animation du site taïwanais TomoNews. Aucune raillerie ne lui sera épargnée. Et maintenant que son année de naissance est bien connue – après avoir longtemps été une énigme pour certains journalistes, qui la rajeunissaient encore de cinq ans en septembre 2016 –, personne ne se privera plus d’en faire mention.

  Ces sarcasmes l’ont évidemment blessée. Aux premiers journalistes qui lui ont consacré des portraits, en 2012, Emmanuel Macron avait d’ailleurs demandé de ne pas insister sur cet écart d’âge. « Ceux qui le soulignent n’ont rien compris à qui on était12 », tranche Brigitte, expliquant n’avoir jamais vécu son couple dans la différence. Mais pendant la campagne, ses craintes se sont confirmées : l’épouse d’un politique est condamnée à « encaisser », comme elle le dit. Ses tenues sont aussi observées à la loupe, et largement raillées. Avec des commentaires qui, là encore, ne se cantonnent pas aux blogs féminins. Au lendemain de l’élection présidentielle, le très sérieux Financial Times la qualifie d’« Essex girl » (comprendre « bimbo »). Quelques semaines plus tard, en juillet, L’Express signale en légende d’un article sur ses débuts élyséens que « la première dame n’a pas renoncé à ses slims moulants ». Quant à la patronne du Huffington Post, Anne Sinclair, elle lui accorde les faveurs d’un passage entier au cœur de sa Chronique d’une France blessée13. Un livre dans lequel, a priori, on ne s’attend pas à ce que la journaliste politique parle chiffons. Mais elle y retranscrit une conversation très légèrement surréaliste avec Manuel Valls. « N’ayant pas été à la cérémonie pour Michel Rocard aux Invalides, je veux me faire confirmer ce qu’on m’a rapporté : que Brigitt
e Macron – qui vient encore une fois de parler à Closer14 – est arrivée dans une tenue trop habillée, avec des stilettos qui, sur les pavés de la cour d’honneur où l’hommage de la République était solennel, avaient davantage un air de Fashion Week que de recueillement devant le leader de gauche disparu. » Celui qui est alors Premier ministre ne répondra pas à cette question cruciale… À la lecture de ces lignes, Emmanuel Macron aurait, lui, vociféré.

  Mais, de son côté, Brigitte reste fidèle à sa stratégie du sourire à tout prix. S’appuyant sur cette tirade du Barbier de Séville lorsqu’on la presse sur le sujet : « La calomnie, Monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens près d’en être accablés15. » Pas question d’être dans la réponse immédiate et vengeresse. La première dame – qui n’a pas de compte Facebook ou Twitter – préfère se retrancher derrière Beaumarchais. Il est certain que c’est plus chic. « Elle prend la vie avec philosophie et beaucoup d’humour, nous explique son amie du Touquet Juliette Bernard. Elle s’était préparée à tout cela. Alors elle n’est bien sûr pas insensible, mais elle s’y attendait et a pris les choses le plus dignement possible. Elle est armée pour cela16. » Pourtant, elle avoue avoir été secouée par la brutalité des attaques. « Mais j’ai fini par me dire : “Bon, tu les vis mal, mais tu te tais.” Après, ça passe17 », expliquait-elle à Elle.

 

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