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Short Stories in French

Page 17

by Richard Coward


  Then Guillaume began to crave tears. Suddenly his heart was thrown into turmoil, his movements lost obvious purpose. Now he did not have enough hands, he would have liked to have a thousand hands to multiply his caresses. He clasped the she-donkey’s head between his hands and began to lick her eyes, which were dotted all over with minute flowers of frost, until these had a taste of salt. He was crying without realizing it and his tears flowed into Héloïse’s eyes.

  And he also began to crave words, a craving that went wild within him and that exploded in every part of his body in an incoherent hubbub. Words, names, came to him in swarms. They flowed to his trembling mouth, were torn in indistinct syllables from his frozen lips. He began to utter laughable phrases, he called the she-donkey ‘my beauty, my child, my angel, my sweetness, my love, my Héloïse …’ The words filled his throat with roses of salt and blood. He buried his head into the neck of the she-donkey.

  Héloïse suddenly collapsed, the rope and the stake broke. She fell as one mass on to her side with the muffled sound of a statue pushed off its pedestal. Her frozen legs stuck straight out, stiff, in the emptiness. Then he understood, and the tears and the words were no longer enough to express his grief, his love, his madness. He rolled on the ground, lay right up against the she-donkey and wrapped himself round her neck.

  Devoid of words, devoid of tears and of reason, he began to shout. And it was a braying noise.

  It was a deep cry, made hoarse by the wind, the earth and the fog. A long, monotonous cry, raucous and relentless. It was a cry that was human and animal combined, combined and torn.

  Gloria Escomel

  THE CHARACTER

  Le Personnage

  Pierre avait toujours eu peur des atterrissages. Il mâchait rageusement sa gomme pour se déboucher les oreilles, rangeait machinalement livres et revues dans sa serviette, mettait ses lunettes de soleil, les enlevait pour bâiller, essuyer ses yeux, les remettait, se mouchait, enfouissait son mouchoir au fond de sa poche, le serrait convulsivement … Il sentait croître la peur, une peur absurde, irrationnelle; des mots sourdaient de lui, qu’il marmottait sans leur prêter attention. «Le temps n’a pas passé pour nos âmes égarées … nos âmes égarées … z’âmes z’égarées … z’âmes … zamezégarées …»1 Il eut un rire nerveux. Zamezégarées: cela lui rappelait quelque chose, ou quelqu’un.

  Qui donc ai-je oublié de prévenir de mon arrivée? se demanda-t-il soudain, avec angoisse. Pourquoi cette angoisse?

  L’avion toucha brutalement le sol, rebondit mollement et le freinage forcené commença. Pierre, calé dans son fauteuil, poings crispés, pensa que si l’appareil venait à s’écraser au bout de la course, l’ami oublié ignorerait sa mort.

  La peur, une vieille peur, se liquéfiait dans ses veines, bousculait son cœur, mouillait ses paumes, s’accrochait aux barbes d’un bon dieu d’enfance. Mais l’avion finit par s’immobiliser. Pierre oublia sa panique d’où allait naître une prière grotesque, puisqu’il ne croyait en aucun dieu. Une dernière fois, il murmura «zamezégarées» avant de cracher sa gomme dans un cendrier plein de mégots, se moucha énergiquement, ajusta ses lunettes et se mit à siffloter.

  Fafou! C’était elle qu’il avait oublié de prévenir! C’était elle qui lui avait signalé ce «zamezégarées», cette dissonance dans un poème, en lui psalmodiant le vers, narquoise. Pierre sentit l’attendrissement fondre sur lui ou plutôt, le faire fondre de tendresse éblouie, tant le sourire narquois de Fafou lui était apparu nettement, comme une photo, ce sourire câlin ou l’ironie était coquine et complice. En ce bref instant, il comprit que c’était elle pardessus tout qu’il avait désiré revoir, à Paris. Son oubli prit alors une dimension de tragique rétrospectif: s’il était mort au cours de l’atterrissage, elle n’aurait jamais su combien son besoin de la revoir était intense!

  Puis un soulagement sans borne d’être encore en vie déferle en lui, avec le plaisir de sentir le souffle de sa respiration devenu profond et régulier, la joie de savoir qu’il est encore plein de désirs, d’envies de rire et d’aimer. Il a laissé le Pierre austère à Montréal, accroché à quelque patère, avec son manteau d’hiver et celui de sa femme triste. Instinctivement, il retrouve la dégaine de l’étudiant, la mèche sur l’œil, le sourire goguenard aux lèvres, qu’il mordille sensuellement. Il pense à Fafou, si délicieusement folle et libre, tragique aussi, sortie d’une ambiance de Carco,2 d’un poème d’Apollinaire,3 d’un rêve éclaté de Pierrot.4

  «Mon Pierrot gourmand», disait-elle, en l’embrassant. Un long désir vibrant monte en lui.

  Il prendra la voiture louée, il arrivera à Paris, rêvant de débauches anciennes. Il se souviendra. Ce flot d’images qui ne me quittent plus ne sont en lui que depuis que le prénom de Fafou a été placé entre ses lèvres. C’est pourtant un peu vrai qu’au cours de ce voyage-là je n’avais pas pensé, pour la première fois, à lui écrire pour lui demander si je pourrais la voir. Mais je n’y ai pas davantage pensé à l’atterrissage, pour la bonne raison que cette fois-là j’ai été malade à m’en évanouir, que j’ai repris conscience à côté d’une hôtesse au parfum ambré et que j’étais encore sous le choc du décalage entre ce parfum et le visage rébarbatif de celle qui le portait …

  Je n’ai pensé à Fafou que plusieurs jours plus tard, en attendant mon neveu devant une agence de voyages, près de Clichy.5 Et aussitôt je suis entré dans ce café pour téléphoner.

  Mais je préfère revenir à Pierre, qui est encore sur la route, plein de joie à l’idée de ces retrouvailles possibles avec Fafou. Il a devant lui une heure ou deux encore, peut-être plus. Il lui faut le temps d’arriver à Paris, de se balader un peu, refaire connaissance, se trouver un petit hôtel bon marché, s’installer … Il n’a pas, lui, de famille qui l’attend à Paris.

  Lui, l’amertume l’a quitté depuis longtemps. Celle-ci, du moins. Il est trop habitué à l’autre, celle qui ternit sa vie quotidienne, la mienne, que j’étais venu oublier à Paris.

  Oui, Fafou l’avait aussi fait souffrir monstrueusement. Même lorsqu’elle lui disait: «Et tu crois que c’est Frantz qui a le meilleur rôle? Tu ne me vois tout de même pas, mon amour, t’appeler papa? Laisse les grands jouer à la famille: tu restes mon grand fou, mon amour, mon Pierrot gourmand …»

  «Je te donnerai des rendez-vous au coin des rues perdues, disait-elle, nous irons nous aimer dans des mansardes …»

  Pierre avait vingt ans. Non: vingt et un. Il avait joué et perdu. Mais il y a quinze ans de cela. C’était sa première maîtresse … Avec quelques années de plus, il l’aurait peut-être emporté sur l’autre, père légitime ou pas. Maintenant, le voilà enchaîné à sa femme, à la tristesse morne de la vie besogneuse. Mais il n’a pas oublié Fafou, sa fantaisie, son pathétique appétit de vivre, sa sensualité débordante, exigeante, à la base de tout le drame.

  Fafou. Voilà que j’étais prêt à oublier ce drame, à la réduire à cette seule fantaisie un peu superficielle, celle dont j’avais le plus besoin, et comme toutes les autres fois, voilà que je replonge en une tristesse stupéfiée.

  «Ne me quitte pas!» avais-je supplié, sans aucun orgueil. Déjà.

  Chasser cette image, en rechercher d’autres qui se mêlent en ma mémoire à la saveur de son rouge à lèvres. «Et nos baisers mordus-sanglants6 faisaient pleurer nos fées marraines …» Apollinaire, sa passion. Prévert,7 Carco, ses engouements, toute cette ambiance.

  Sa voix contre ma bouche noyait mes paroles sous les baisers, les morsures: «Mais je ne te quitte pas, j’épouse Frantz, à cause du bébé, c’est tout …»

  Mes larmes donnaient à nos baisers un goût de sel, de profonde débâcle. Quel âge aura l’enfant, cet enfant, qui me l’a volé? Quinze ans … Déjà? Le temps n’a peut-être pas passé pour Pierre, ni pour moi. Mais je peux le mesurer à l’âge de cet enfant. Fafou disait toujours «l’enfant». Jamais «mon» enfant, ni le nôtre. Encore moins «le tien».

  Un mot de trop. Juste un mot de trop pour que se creuse la distance, irrémédiable. N
on, cet enfant ne pouvait être le mien. Mais il aurait pu être celui de Pierre, ou de cet autre, là, qui feint de parler pour lui.

  Pierre accélère, fonce vers Paris, heureux de la vitesse qui fait défiler le paysage au rythme de ses envies, du vent qui s’engouffre par les fenêtres ouvertes, le décoiffe, rafraîchit son torse humide, heureux surtout d’être seul dans la voiture, de s’imaginer Fafou à ses côtés, bientôt, bientôt, le temps d’arriver, de l’appeler …

  Le fils de Frantz a donc quinze ans, pense-t-il, quel âge aurait eu l’autre bébé, celui qui n’était pas né, l’enfant condensé en quelques semaines d’espoir, dont elle ne pouvait parler sans larmes? «Il aurait été si mignon, murmurait-elle, il aurait eu les yeux verts …» Pierre peut aujourd’hui se défendre de l’émotion d’hier, en se disant: «Non, mais quel mélo!»8 cette phrase est inscrite en sa mémoire avec l’exacte intonation de la voix de Fafou, un peu rauque, un peu nasale, à travers les larmes et chaque fois qu’il l’entend, il en a la chair de poule, bien qu’à chaque fois, pour s’en défendre, il répète: «Non, mais quel mélo!»

  Comme Pierre, j’ai beau hausser les épaules, me passer la main sur le bras, je n’ai pu oublier cette phrase anodine et fleur bleue, si sobre pourtant, par rapport à sa souffrance. Pendant combien de nuits et de jours de regrets cette phrase n’est-elle pas venue résonner en moi? Cet enfant-là, d’avant Frantz, cet enfant-là aurait pu nous réunir au lieu de nous séparer. Je voudrais pouvoir retrouver ma ferveur de l’époque, nos projets insensés, ce romantisme exacerbé, jusqu’à mon manque de réalisme qui me faisait entrevoir toutes choses aussi simplement: j’adoptais l’enfant, j’épousais la mère, mes parents ne pouvaient s’opposer à ce mariage, malgré mes vingt ans, puisque j’allais prétendre que l’enfant était le mien …

  Me raccrocher à Pierre qui roule à tombeau ouvert sur un Paris de légende où gît sa jeunesse et l’oubli qu’il cherche, me dire qu’il est plus léger que moi, qu’il a été capable de surmonter la grisaille, capable de croire encore au bonheur, me dire que c’est lui qui pense à sa femme triste, se reprochant de n’avoir su la rendre heureuse, malgré toute sa bonne volonté, son amour des premières années, sa gaieté d’alors, son enthousiasme à vouloir s’occuper de son fils, ce voyou dont il craint aujourd’hui les mauvais coups, gâté par sa mère au point de l’obliger, lui, Pierre, à endosser le mauvais rôle, père fouettard, parâtre austère à trente-cinq ans, lui qui voulait demeurer l’éternel gamin enjoué de son adolescence, qui doit maintenant chasser son insouciance et sa fantaisie pour se raidir face à l’autre, de vingt ans son cadet, dont les fantaisies s’égarent en drogues de moins en moins innocentes, trafics douteux, insolences cruelles qui ont fini par gâcher sa vie et celle d’Adrienne en si peu d’années de mariage …

  J’avais tout investi en elle, mon espoir et ma joie, mon amour aussi. Mais les quêtes sont finies. Mon devoir est auprès de cette femme amorphe, mais au milieu de cette mort lente, mes vacances étaient comme une bouffée d’air frais, comme pour Pierre, une indispensable bouffée de jeunesse qu’il vient chercher sur les lieux de son passé, de son premier amour. Fafou, Fafou et les autres, amis, anciennes maîtresses avec lesquelles il a gardé de bons rapports et qu’il compte revoir, se pardonnant d’avance ses premières infidélités à Adrienne.

  Il arrivera bientôt à Paris, la circulation ralentit, il doit emprunter des autoroutes nouvelles, qu’il connaît mal, il ne sait pas très bien comment se rendre au quartier des Invalides,9 ne s’est pas décidé entre les Invalides et Montparnasse,10 d’ailleurs, tout ce qu’il sait s’estompe légèrement, même l’indicatif téléphonique de Fafou: Suffren ou Ségur, se demande-t-il, anxieux soudain, comme s’il ne savait pas que son nom figure encore au Bottin,11 qu’il y a plus de vingt-cinq ans que ses parents habitent le même appartement, ont le même numéro de téléphone …

  Mais je veux qu’il roule encore et se perde à travers les rues de ces quartiers où nous avons tant erré, certains soirs, que je suis revenu parcourir, ces dernières nuits, et où, probablement, il ira se promener, lui aussi, quelques pages plus tard.

  Pierre, faux masque. Je me relis, et ce récit sonne faux, avec son style facile, truffé de clichés, mais comme cela banalise et apaise, ramène à la norme, et comme ce simple subterfuge me calme, de savoir qu’à travers Pierre, je vais retrouver Fafou, entendre sa voix au téléphone, me promener dans ces rues, comme il y a quinze ou seize ans, l’embrasser, respirer ce parfum musqué dont le nom m’échappe. A travers lui je pourrai me permettre d’affronter ces lambeaux du passé, les reconstituer, tenir à distance l’indicible douleur. Il est trop tôt sans doute pour sublimer autrement, pour faire du style … trop tôt … ou trop tard.

  Et plonger dans ce passé sous le nom de Pierre ou le mien, quelle importance, au fond. C’est Fafou que je cherche, c’est là ma quête, ma reconquête devant laquelle je peux bien, pour une fois, m’effacer.

  Pierre, donc, au volant de sa voiture, arrive, fou de joie à l’idée de te retrouver. Moi, j’arrivais terne et sans joie, voulant puiser auprès des témoins de ma jeunesse un peu de ce que j’avais été, pour me prouver que le temps n’avait pas passé, que rien encore n’était irrémédiable.

  Te souviens-tu? Peux-tu te souvenir de tout ce qui nous unissait? Où donc est ta mémoire, mon oiseau fou libéré de sa cage, où? La cage et l’oiseau avaient-ils même souffle? Si dense est le silence de cette nuit où je viens de créer Pierre, ma première imposture, que je me demande si ce faux respect ne te trahit pas davantage que tout le reste.

  Mais voilà que par le truchement de ces quelques pages manuscrites, ce Pierre-là qui m’aide tant s’est mis à vivre dans mon esprit, à s’imposer entre moi et moi, toi et moi, imperceptiblement encore.

  Il a mon visage, sans doute, celui que j’entrevois dans des miroirs ou des vitres qui me renvoient mon reflet, celui, peut-être, que tu regardais entre deux baisers, quoique je ne sache pas très bien à quoi ressemblait mon visage lorsqu’il était penché vers toi … Je ne revois que le tien, dont l’expression me troublait tellement en ces instants où la tendresse virait au désir, comme le rose au pourpre et que je voudrais pouvoir décrire, pour mieux m’en souvenir. Mais toi, quel visage contemplais-tu en ces minutes, pour me traiter d’ange pervers, d’enfant sauvage, de Pierrot gourmand? Ta mémoire, Fafou, quelles images a-t-elle conservées de moi, à quels signes me reconnaîtras-tu, si par hasard, dans la rue, tu me retrouvais vieilli, dans quelques années?

  Pierre a fini par arriver dans ton quartier, le voilà qui cherche un hôtel et que j’hésite à lui en donner un, moi qui ne me souviens que d’un seul, un peu plus loin, sur la rue de Vaugirard, que je ne veux pas relier à toi …

  Irrésistiblement, je sens qu’il cherche une cabine téléphonique alors que ce n’est pas de ce quartier-ci que j’ai voulu t’appeler, alors que j’aurais voulu qu’avant de t’appeler il ait le temps de vagabonder dans les rues, à la recherche de nos souvenirs … Irrésistiblement, il ira sans doute s’enfermer dans une cabine étroite qui sent le mégot, l’écouteur à la main, il entendra cette sonnerie grelottante qui éveillera tant de souvenirs heureux et malheureux … Mais c’étaient mes souvenirs ! Les miens, pas ceux de Pierre! Et j’hésite à donner à ce zombi ces émotions trop intimes, ces sensations qui furent miennes, cette vie qui m’appartient encore, à moi et non à cet usurpateur qui endosse si facilement en quelques heures de rêverie quelques défroques de mon passé, ce passé où, pourtant, je ne voulais retrouver que nous deux. Et voilà que par sa faute, le fil ténu de mes sensations se brise et que je me perds dans les méandres de ce fleuve de mémoire où j’ai voulu m’aventurer à ta recherche, trop lâche pour partir seul.

  C’est si loin, déjà, le domaine où je dois te retrouver et il y a si longtemps de cela!

  J’aurais voulu évoquer le jour de notre rencontre, recommencer par le commencement, fixer les instantanés de notre amour, nous revoir comme à travers un film dont je serais à la fois le cameraman et la caméra vibrante, l’œil et
l’acteur qui te tiendrait dans ses bras, décrire les expressions, exhumer tes paroles, faire revivre ces quelques mois, ces quelques années qui t’ont contenue dans ma vie, mais les mots glissent comme des pieuvres, étouffent ce qu’ils saisissent. Certaines scènes se superposent, dérivent, algues lentes dans les eaux de ma mémoire. Et cela m’est aussi insupportable que ma vanité à vouloir ressusciter par des mots le temps qui s’engouffre dans les charniers du vécu.

  Mais à trop différer, les images s’enfuient. Quels que soient les mots, les laisser couler, me ramener vers ce grand amphi où nous nous sommes connus.

  J’étais assis au centre et, à mes côtés, il y avait cette place vide où tu viendrais t’asseoir. Je t’ai vue venir par l’allée de droite, de ta démarche nonchalante, balancée. Ce sont là des clichés, je sais, mais est-ce ma faute s’il n’y a pas d’autres mots qui conviennent mieux à ta démarche, parce que dès le début j’ai associé des clichés à ce pas qui était le tien et qu’à présent ces mots-là collent comme glu au film de mes souvenirs, au point qu’ils en déclenchent les images pour moi seul dès que je les prononce, comme on prononcerait des mots de passe? Tu me regardais, alors que je croyais tes yeux posés sur le fauteuil libre; tu avais l’art de fixer ce qui semblait te distraire. «Tu permets?», m’as-tu dit en prenant place. La gorge nouée par un désir brutal né de ton parfum, je n’avais pas répondu et tu t’étais assise avec un sourire amusé.

 

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