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Opération bague au doigt

Page 26

by Lynda Curnyn


  Mon Dieu, c’est vrai, l’avion ! Mon désir s’évanouit aussi vite qu’il était venu. Je me sens gagnée par une panique incontrôlable.

  Je ne sais pas si Kirk l’a remarqué, en tout cas il fait celui qui n’a rien vu. Il marche d’un pas guilleret vers la salle de bains.

  — Je vais prendre une douche, à moins que tu ne veuilles passer d’abord…

  — Non, vas-y, toi !

  Et je me repelotonne au creux de mon lit en fermant les yeux comme si je pouvais me rendormir et me réveiller à Newton sans même avoir à passer le sas de sécurité de l’aéroport. Mais je les rouvre aussitôt. Je viens d’avoir la vision des parents de Kirk me toisant d’un air revêche…

  D’un seul coup, j’ai l’impression que je préférerais de loin être obligée d’évacuer l’avion en urgence par l’issue de secours !

  Quelques instants plus tard, dès que Kirk émerge de la salle de bains les cheveux mouillés et une serviette de bain nouée autour des reins, je lui saute dessus.

  — Et si jamais je ne leur plais pas ?

  — Si tu ne plais pas à qui ? De quoi parles-tu ? dit-il en s’arrêtant devant la glace au-dessus de la commode pour se peigner les cheveux.

  — Tes parents. Qui veux-tu que ce soit ?

  Il ne répond pas, ce qui n’est pas fait pour me rassurer.

  — Kirk !

  Il pose le peigne sur la commode et se retourne pour me faire face.

  — Ecoute, mes parents ne sont pas du genre faciles à vivre. Si tu voyais les engueulades qu’ils ont avec ma sœur Kayla!

  Il m’examine un instant.

  — Tu veux un conseil ? Evite les sujets qui fâchent, surtout la politique ou la religion.

  Bon, ça ne devrait pas être bien difficile. Je ne connais pas grand-chose dans ces domaines, pas suffisamment en tout cas pour soutenir une conversation.

  — Tu devrais peut-être éviter aussi d’aborder tout ce qui concerne l’art. Y compris le théâtre. Depuis le fiasco du coup de pouce donné par l’Etat aux activités artistiques, mon père s’est forgé une opinion assez curieuse sur l’art subventionné par le gouvernement.

  — Kirk ! Tu ne me rends pas la tâche facile.

  Il s’assied près de moi sur le lit et écarte les cheveux de mon visage.

  — Ecoute-moi, Ange, tout ira bien ! Je t’ai dit que mes parents étaient… difficiles.

  — Tu as dit « bizarres », pas « difficiles ».

  — Ça revient au même. Arrête un peu de te faire du souci !

  Sur ce, il me colle une bise sur le front. Mais avant, j’ai eu le temps de lire l’inquiétude dans ses yeux.

  Mon Dieu ! Dans quel guêpier me suis-je fourrée ?

  Je ne tarde pas à avoir la réponse. Pour être précise, juste après avoir passé le contrôle de sécurité de LaGuardia. Car le moindre objet contenu dans mon vanity-case a été passé au détecteur de substances à risques.

  Et ensuite… c’est le cauchemar ! Un horrible cauchemar. En regardant par les baies vitrées, je vois décoller un avion, et mon estomac n’est plus qu’une grosse boule de nœuds… La panique s’installe. J’ai déjà pris l’avion, mais seulement par absolue nécessité.

  Et justement, alors que je suis assise à côté de Kirk dans la salle d’embarquement, je commence à me demander si ce voyage est une absolue nécessité…

  Une fois dans l’avion, après m’être installée près de Kirk côté couloir, je commence à avoir la gorge serrée comme si j’avais mangé quelque chose qui avait déclenché une crise d’allergie. Et si jamais c’était vrai ?

  — Kirk, tu crois qu’il y avait des noisettes dans l’omelette garnie que j’ai prise au petit déjeuner ?

  Il lève le nez du magazine qu’il était déjà en train de feuilleter — un des douze que j’ai attrapés après avoir découvert que l’un des avantages du voyage en navette, c’est d’avoir plein de journaux à l’œil.

  — Pourquoi veux-tu qu’il y ait des noisettes là-dedans?

  De toute évidence, il commence à en avoir marre de mes angoisses. Pour être franche, moi aussi… Mais que voulez-vous que j’y fasse ?

  L'avion commence à rouler doucement vers la piste de décollage. Si, il y a quelque chose d’urgent à faire ! Prier.

  Ce n’est pas que je sois une pratiquante convaincue. Mais chaque fois que je me retrouve — comme aujourd’hui — attachée dans un fauteuil et sur le point d’être catapultée à trente mille pieds dans les airs, c’est fou ce que je peux être croyante ! Je redécouvre la foi… Et en bonne catholique qui se respecte, je me rappelle instantanément les Pater et les Ave dès que j’estime le moment venu d’en faire bon usage.

  Maintenant, par exemple…

  Je ferme les yeux et je commence à réciter mentalement « Notre Père qui es aux cieux… », les mains agrippées à mes cuisses dans un geste de prière. Un observateur inconscient, comme Kirk, n’y verra que le côté « je serre les doigts » (je ne veux pas qu’il voie que je suis obligée de recourir à la prière tellement je suis paniquée).

  Au beau milieu de ma prière, je suis interrompue par une voix féminine. Une hôtesse s’est emparée du micro.

  — Mesdames et messieurs, bonjour ! Bienvenue à bord de notre appareil. Nous vous demandons de bien vouloir suivre les consignes de sécurité qui vont vous être données par notre équipage.

  Bien sûr ! Les consignes de sécurité…

  Dans un sens, je suis un peu embêtée d’arrêter ma prière en chemin (de la pure superstition. Mais comme toute bonne catholique élevée dans le respect de sa religion, je crois aussi en la colère de Dieu…). Malgré tout, j’ai encore plus la trouille de ne pas connaître les gestes de survie qu’il faut faire en cas de crash (Dieu m’en préserve !).

  Je regarde vers l’avant de l’avion. Une hôtesse de l’air blonde et pulpeuse, tellement maquillée qu’on dirait une poupée en caoutchouc, commence par nous montrer comment boucler notre ceinture.

  O.K., ça, je sais. Je réajuste un peu la mienne, histoire de me rassurer et je jette un coup d’œil vers Kirk. Il est si absorbé par la lecture de son magazine qu’il ne daigne même pas accorder un peu d’attention à l’hôtesse. Si je comprends bien, en cas de crash, il faudra que je fasse tout le boulot pour le sauver avec moi. A moins que… mais que je suis bête ! Il voyage tellement qu’il doit déjà savoir tout ça par cœur !

  Notre blonde tient à présent un masque à oxygène et nous explique qu’il faut mettre son masque avant d’aider un enfant. Bon, ça me paraît un peu égoïste mais je suppose qu’elle sait ce qu’elle dit… Je me tourne de nouveau vers Kirk. Est-ce qu’il m’aiderait à mettre mon masque, lui ? Tout ça est d’un compliqué… Et comment m’assurer que l’oxygène arrive bien jusqu’au masque une fois qu’il est en place ? Il va falloir leur faire confiance. Mais si jamais l’appareil commence à piquer du nez vers l’océan, comment je peux savoir, moi, ce qui va fonctionner correctement dans cet avion de malheur ?

  Je continue quand même à suivre les recommandations de l’hôtesse qui nous explique l’utilisation du gilet de sauvetage (« tout, tout, tout vous saurez tout sur le… ») et nous indique comment repérer les issues de secours (« il suffit de suivre la ligne jaune »). Franchement, je ne crois pas trop à tout ça. Dès qu’elle a terminé, je recommence à prier. C’est juste à ce moment-là que l’avion en profite pour prendre de la vitesse.

  « Notre Père qui es aux cieux, que Ton nom soit sanctifié.

  » Que Ton règne vienne. Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Et pardonne-nous nos offenses… »

  Qu’est-ce que je raconte ? Maintenant, il va falloir tout recommencer… Ce que je peux être conne, quand je m’y mets ! Je ne suis pas seulement catholique, je suis aussi du genre compulsif obsessionnel ! Et verte de trouille en sentant l’avion quitter le sol…

  Ça y est, on est en l’air. Nous sommes en l’air ! Oh, mon Dieu ! Mon estomac plonge dans la montée et je ferme les yeux pour recommencer à pr
ier.

  — Regarde un peu, Angie, c’est l’Empire State Building!

  Je préfère garder les yeux mi-clos et je reprends où j’en étais avant d’avoir été interrompue. Je prie à toute allure avant qu’on ne m’interrompe une nouvelle fois. Je réussis même à glisser un Ave Maria dans la foulée pour faire bonne mesure.

  Puis, comme je l’ai toujours fait depuis l’âge de cinq ans (j’ai tendance à confondre prière et lettre au Père Noël), je commence à faire la liste de mes vœux.

  S'il Vous plaît, mon Dieu, faites que nous atterrissions sans problème. A Boston. Sur le tarmac.

  Je préfère préciser. C’est vrai, on peut très bien se poser sans problème… sur l’eau. Techniquement parlant, c’est possible, non ? La preuve… on nous donne des gilets de sauvetage qui flottent ! Mais qu’est-ce que c’est, ce délire ? Comment voulez-vous qu’un avion de merde puisse se poser « en toute sécurité » sur l’eau ? Ah, on nous a vraiment pris pour des pommes, tous ! Ils nous ont bien eus, ces enfoirés de la Fédération aéronautique !

  S’il Vous plaît, mon Dieu, j’ai bien dit « sur ce fichu tarmac ». Enfin, je voulais dire : « sur le tarmac ». Excusez-moi !

  Pendant que j’y suis, faisons un dernier vœu.

  Une dernière chose : pourriez-Vous faire en sorte que les parents de Kirk m’aiment bien ? Ne serait-ce qu’un tout petit peu ?

  Ainsi soit-il !

  Quand j’ouvre les yeux, Kirk me regarde d’un air ébahi comme si j’étais une alien…

  — Tu te sens bien ?

  — Très bien !

  J’ai pratiquement crié. Forcément, je ne me sens pas bien du tout !

  Et en voyant sa façon quasi scientifique de me dévisager, comme pour évaluer les dégâts, je me demande si j’arriverai un jour à me sentir de nouveau bien dans ma peau.

  Quarante-cinq minutes plus tard, l’avion touche le sol. Mon premier vœu a été exaucé ! Je décide de prendre ça pour un bon présage.

  J’avise une femme brune élancée qui fait de grands gestes dans notre direction. Nous nous dirigeons vers elle, et Kirk la prend dans ses bras.

  — Kayla ! Alors la môme, ça va ?

  Et il recule d’un pas pour mieux l’admirer.

  C’est fou ce qu’elle ressemble à Kirk : le même visage carré, les mêmes sourcils, les mêmes cheveux bruns. Mais avec environ vingt-cinq kilos de plus que son frère. Je ne dirais pas qu’elle est grosse, en tout cas elle porte bien son poids parce qu’elle est très grande (elle frôle le mètre quatre-vingt de Kirk), large d’épaules et de hanches. Ses yeux sont du même gris argenté que ceux de Kirk mais avec un regard pénétrant qui vous donne l’impression de passer au scanner… On la sent prête à plonger dans vos zones d’ombre les plus secrètes et d’y trouver un plaisir pervers…

  Kirk fait les présentations.

  — C’est donc vous la petite amie de Kirk ? Enchantée de vous connaître.

  Avant que je ne réalise ce qui m’arrive, la voilà qui me presse dans ses bras à m’en broyer les côtes !

  — J’ai préféré venir vous chercher moi-même pour éviter aux parents le trajet en voiture. Demandez donc à Kirk comment notre père se comporte quand il se trouve pris dans un bouchon.

  Elle ajoute alors d’une grosse voix censée imiter, j’imagine, celle de M. Stevens.

  — C’est intolérable !

  Kirk réagit.

  — Kayla, ne commence pas !

  — Ne commence pas ? Ce sont eux qui ont commencé, tu veux dire. Je suis arrivée ce matin, et j’avais à peine mis les pieds dans la maison que j’ai eu droit à une longue diatribe sur les conséquences des relations interraciales. Entre autres… Apparemment, ils ont encore prêté l’oreille aux discours du Dr Laura…

  Puis Kayla se tourne vers moi.

  — Ne vous inquiétez pas. Tant que vous serez là, ils se montreront sous leur meilleur jour. Ils sont très impatients de vous voir. Je ne pense pas que Kirk ait amené quelqu’un à la maison depuis… Susan.

  Kirk confirme, mais en faisant une de ces têtes ! J’ai presque envie de reprendre l’avion pour rentrer chez moi.

  Vous vous rendez compte ! Je suis prête à affronter toutes les pannes de carburant du monde tellement j’ai la frousse d’affronter les parents terribles de Kirk.

  14

  J’aurais dû emporter mes pantoufles

  Toutes les craintes que Kirk avait déjà éveillées en moi sont confirmées par les commentaires venimeux de Kayla. Au volant de sa robuste Volkswagen Jetta, la sœur de Kirk jongle avec la circulation.

  De toute évidence, la voiture est un autre sujet de contentieux entre Kayla et ses parents, qui mettent un point d’honneur à « acheter américain ». J’apprends aussi que Kayla a largué son dernier petit ami (vous savez, celui qui a déjà rencontré la famille), qu’elle a accepté de poser entièrement nue pour un de ses amis peintres qui va faire son portrait.

  — Imaginez un peu la tête que vont faire les parents en apprenant que je passe tout ce temps nue avec Lars !

  Et elle éclate de rire. Je commence à trouver son rire contagieux. Et à penser que, tout compte fait, le week-end ne s’annonce pas si mal. En tout cas tant que nous sommes sur l’autoroute. Car à peine franchies les limites de la ville de Newton, nous nous retrouvons cernés de clôtures blanches, d’immeubles victoriens à trois étages et des plus merveilleux jardins que j’aie jamais vus. J’ai l’impression de me retrouver dans un tableau de Norman Rockwell.

  Je me sens aussitôt un peu nerveuse. Car je n’ai jamais vu personne qui me ressemble dans un tableau de Norman Rockwell. Mais après que nous avons garé la voiture et pénétré dans une de ces demeures victoriennes, je prends conscience que M. et Mme Stevens n’ont pas l’air plus que moi de personnages sortis des tableaux du maître.

  Après avoir embrassé leur fils, Mme Stevens et son mari se tournent vers moi.

  — Vous devez être Angela !

  Ils restent plantés là, à me regarder, ne sachant s’ils doivent m’embrasser, moi aussi, ou me chasser de l’immense vestibule. Ils ont l’air plus jeunes qu’ils ne le sont, et plus grands que je ne l’avais imaginé. Ils me dépassent même d’une tête dans leurs joggings en Nylon qui semblent tout droit sortis d’un catalogue de la fin des années quatre-vingt.

  Mme Stevens se tourne vers son mari.

  — A qui ressemble-t-elle, Phil ? Cette actrice, tu vois de qui je veux parler.

  — Grands dieux, comment veux-tu que je sache de qui tu parles ?

  — Mais si, celle qui jouait le rôle de la femme trompée et qui séduisait ce pauvre garçon… Tu sais bien, dans ce film…

  — Marisa Tomei ? suggère Kirk en me regardant.

  On dirait qu’il essaie de voir si je ressemble ou non à une femme trompée doublée d’une séductrice.

  J’y vais de mon commentaire.

  — On me le dit souvent !

  De là à savoir si c’est un compliment…

  M. Stevens m’étudie à présent avec une pointe de soupçon dans le regard.

  — Je crois que Marisa Tomei est latino-américaine… et tu nous as bien dit qu’Angela est italienne !

  Il a presque crié les derniers mots en se tournant vers son fils, comme si Kirk lui avait caché une information vitale. Mme Stevens vient à la rescousse.

  — Mais non, Marisa Tomei est italienne ! Tu as pourtant vu My Cousin Vinny, Phil…

  — Et alors ? Ce n’est pas parce qu’elle joue le rôle d’une Italienne qu’elle est italienne.

  Je me demande pourquoi il s’énerve comme ça. Ça n’en vaut vraiment pas la peine !

  Heureusement, Kayla vole à mon secours, dissipant cette sensation diffuse de tension dans l’air que j’ai perçue dès que j’ai mis le pied dans la maison. Elle empoigne ma valise et mon sac.

  — Venez, je vais vous montrer votre chambre.

  « Ma » chambre est une sorte de rectangle tapissé de blanc, avec un grand lit recouvert d’une espèce de couette en tissu rose léger sur lequel sont disposés
une bonne trentaine d’animaux empaillés.

  D’après Kayla, c’est la chambre où Kate a grandi, encore que j’aie du mal à croire que Kate ait pu vivre ici depuis l’âge de sept ans ; il y a dans un coin une maison de poupées, et dans le rocking-chair blanc trône la plus grande poupée que j’aie jamais vue. Kayla dépose mes bagages et me montre la salle de bains au bout du couloir ainsi que les serviettes de toilette étalées sur la malle au pied de mon lit.

  — Juste une petite info sur les parents. Ils sont nés et ont grandi à Newton. Ils se sont même rencontrés dans une école de danse de la ville. Tout ça pour dire qu’ils n’ont pas beaucoup voyagé…

  Elle marque une pause, cherchant les mots qui résument le mieux sa pensée.

  — Disons simplement qu’ils ont toujours vécu en vase clos, et qu’ils en ont acquis une sorte d’indifférence hostile à l’égard de tous ceux qui n’appartiennent pas à leur petit monde. Alors essayez de ne pas prendre leur attitude comme une affaire personnelle. Au fond, ce sont de braves gens. Enfin, je préfère les voir ainsi…

  Ce petit discours est loin de me rassurer. Je ne le connais que trop bien. Il arrive à ma propre mère d’avoir l’esprit étroit, c’est évident. Mais cette fois, c’est moi la cible.

  — Venez ! Je suis sûre que Kirk les a déjà mis au pas…

  Effectivement, ça semble être le cas. Quand nous descendons les rejoindre quelques instants plus tard, Kirk est assis dans le salon face à ses parents. Sur la table devant eux sont posés quelques verres et un pichet de thé glacé.

  — Les voilà, s’écrie Mme Stevens.

  Elle se lève d’un bond et me tend un verre de thé.

  — Venez vous asseoir. Le voyage a dû vous fatiguer.

  — Merci.

  Je m’installe près de Kirk sur le petit canapé en m’efforçant de sourire. Mais mon sourire se fige en levant le nez au-dessus du canapé où M. et Mme Stevens ont pris place. Car je découvre un portrait de famille de la taille d’un poster. M. Stevens est assis au centre, au premier rang. Sa femme et Kayla d’un côté, et une femme qui doit être Kate, la sœur de Kirk, est de l’autre côté avec son mari plus Kirk et… Susan. Enfin, je pense qu’il s’agit d’elle, car je suis tombée par hasard sur une photo chez Kirk, dans un vieil album. Ce sont bien les mêmes cheveux blonds épais, et ces immenses yeux bleus. Le même sourire arrogant. Oui, c’est bien elle ! Mais qu’est-ce qu’elle fiche ici ?

 

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