Opération bague au doigt

Home > Other > Opération bague au doigt > Page 33
Opération bague au doigt Page 33

by Lynda Curnyn


  — D’accord, d’accord.

  On dirait que ça l’embête… C'est curieux, jusqu’à présent, il en était un farouche défenseur. A croire qu’il possédait des actions Durex !

  Mais il accède à ma demande et se remet aussitôt en position pour m’emmener enfin là où je brûle d’aller… Au septième ciel !

  Je me penche pour déposer un baiser sur ses paupières closes et effleurer des lèvres sa bouche au contour parfait. Ce qu’il est beau ! Il me rend mon baiser, sa langue contre la mienne… Un baiser si doux qu’un sentiment bizarre m’envahit, et je sens mon cœur se serrer. Mais ce que j'éprouve n’est pas de la joie, non, ni même du désir. C’est un sentiment de tristesse profonde, si intense que j’en ai la gorge nouée. Craignant que mon regard ne me trahisse, je ferme les yeux. Je ferme les yeux pour lutter contre la douleur qui me submerge, et j’ai l’esprit étrangement vide et mon corps devient insensible.

  Lorsque je rouvre les yeux, Kirk me regarde intensément, et je me rends compte que nous sommes seuls dans son lit. Rien que nous deux. Je m’imprègne de son odeur et ma bouche recherche de nouveau la sienne tandis que son ardeur renaît…

  Et si je n’atteins pas tout à fait le sommet du plaisir, comme lui, je me dis que c’est déjà bien ainsi.

  Enfin, je crois.

  Faire l’amour a quelque chose d’apaisant. Ou d’anesthésiant, car toutes mes angoisses disparaissent grâce à Kirk et au nouveau tournant qu’a pris ma vie sexuelle… et la sienne!

  Du jour au lendemain, voilà qu’il veut faire l’amour partout : les toilettes publiques, Lee & Laurie (dans la salle des fournitures… personne ne nous a vus). Et moi, je suis partante, car mes fantasmes un peu fous ont disparu depuis que Kirk profite de toutes les occasions pour réaliser les siens. Un soir où nous étions au cinéma pour voir un film français dans une salle à moitié vide, il a même réussi à glisser ses mains sous ma jupe. Le pied ! Je dois dire que, ce jour-là, je me suis épatée moi-même. Il faut savoir que, quand je regarde un film, je déteste rater la moindre image… Or, apparemment j’ai raté quelque chose, car le générique s’est mis à défiler avant même que je comprenne ce qui se passait. Les seules fois où je suis à l’heure, c’est quand je vais au cinéma. Chaque fois que j’y vais avec Kirk, je lui dis toujours de se presser de peur de rater les bandes-annonces.

  Si j’ai le cerveau un peu engourdi pendant toute cette période, c’est par nécessité. Parce que ça aide lorsque le téléphone ne sonne pas, que les agents et les directeurs de casting vous boudent alors que vous espérez qu’ils brûlent de faire votre connaissance. Sauf Viveca Withers. Elle est devenue ma meilleure amie depuis que j’ai donné à Rena son nom et son numéro de téléphone pour l’appeler dès que mon contrat serait prêt. Et lorsqu’elle m’a appris que le contrat était arrivé, j’ai été d’accord pour la rencontrer le lundi suivant pour en discuter. En apprenant la nouvelle, Kirk lui-même était tout excité.

  Je le lui ai annoncé solennellement un soir où nous étions au lit, et il s’est aussitôt rué sur moi pour me faire l’amour comme si je devais répéter un rôle pour un film porno. J’ai presque joué le jeu, car figurez-vous qu’au moment de prendre mon pied, j’ai senti que j’étais en train de mettre en pratique ma formation d’actrice sur l’expression du plaisir… Je commence à penser que c’est ça, la monogamie : un engagement à aller de l’avant coûte que coûte, sans donner trop d’importance à ce que l’on ressent. The show must go on…

  Mais si je me sens prête à vivre à fond une existence monogame — sans doute un peu monotone, je le crains —, Justin a l’air brusquement mûr pour sauter sur tout ce qui porte une jupe.

  Plus exactement, ce sont les jupes qui le prennent en chasse. Pour commencer, il y a ces messages laissés à la hâte sur notre répondeur. Et puis un jour, en rentrant de Lee & Laurie, voilà que je trouve une petite blonde très mignonne installée sur mon canapé (oui, j’ai définitivement adopté le canapé numéro trois). Difficile d’expliquer la rage qui s’empare de moi en voyant cette inconnue, cette effrontée vautrée dans mon appartement. Ma colère retombe aussitôt lorsque Justin émerge de la chambre, la guitare à la main (et tout habillé, Dieu merci).

  — Salut Ange ! Tu te souviens de Jenna ? Elle travaille au Back Fence.

  Jenna me fait un petit signe joyeux en guise d’accueil. Je réussis, enfin je crois, à lui montrer mes dents en essayant vaguement de lui sourire. Jenna travaille au Back Fence comme barmaid. Un peu rondelette, la fille. Justin a dû faire connaissance avec elle au cours de toutes ces nuits qu’il a passées là-bas en rêvant de monter sur scène.

  Il s’assied près de Jenna et pose la guitare sur ses genoux.

  — Quand tu es arrivée, je m’apprêtais à lui jouer quelques-unes des chansons que j’ai composées.

  Ses chansons ? Mais il ne me les a même pas fait écouter, à moi ! Tout à coup, je n’ai plus aucune envie de rester là. D’autant que Jenna s’est enfoncée dans le canapé, laissant voir un bout de décolleté par son corsage entrebâillé.

  — J’ai une scène à travailler.

  Et je mets illico le cap sur ma chambre, en fermant la porte d’un claquement sec qui ne s’imposait sans doute pas. Naturellement, je ne prends même pas la peine d’ouvrir mon bouquin ! Je me jette sur mon lit, les bras croisés comme une enfant boudeuse.

  Montre tes chansons à Jenna, c’est très bien ! La barmaid va sûrement ouvrir des portes à Justin pour qu’il devienne une superstar. Encore que ça reste à voir… D’accord, elle va lui ouvrir quelque chose… mais de là à savoir ce que ça lui rapportera ! Une maladie vénérienne, peut-être ?

  Rien que d’y penser, j’en suis malade. Pourquoi faut-il que je me fasse autant de souci à propos des petites amies de Justin ? Je crois que c’est parce que je n’ai encore jamais, ce qui s’appelle jamais, vu Justin en manque. Au contraire. Depuis que je le connais, et ça fait un bail, il a toujours gardé ses conquêtes à bonne distance…

  Et maintenant que je suis confrontée de près à la vie privée de Justin, ça m’ennuie. Beaucoup plus encore que je ne veux l’admettre.

  ***

  Quelques jours, plus tard, en montant les escaliers qui conduisent à l’appartement, je l’aperçois en grande conversation avec Tanya Burke, la locataire du quatrième B, à travers la porte entrouverte de son appartement à elle, qui est situé juste en face du nôtre. Ce qui est bien commode.

  Ça me perturbe beaucoup sans que je puisse m’expliquer pourquoi. Surtout que Tanya est pratiquement scotchée à Justin, impossible de savoir s’il arrive ou s’il s’en va.

  Je décide de l’aider à prendre une décision.

  — Dis-moi, Justin, quand tu auras une minute, tu pourrais m’aider à changer l’ampoule de l’entrée ?

  — Tout de suite, Ange.

  Et il s’écarte de Tanya. Pour le coup, c’est elle qui fait la tête.

  — Tanya, merci pour tout. Vraiment.

  — Pas de problème, Justin. Reviens quand tu veux. Le jour ou la nuit, peu importe…

  « Quelle traînée ! » J’ouvre la porte de notre appartement et je traverse l’entrée d’un pas décidé, puis je balance mon sac sur le canapé avec une fureur à peine contenue. Je me retourne brusquement et je me retrouve nez à nez avec Justin, qui s’est emparé d’une chaise de la salle à manger et est en train de tester sa solidité.

  — Mais qu’est-ce que tu fabriques ?

  Il me regarde, médusé.

  — Je prends une chaise pour grimper dessus et changer l’ampoule.

  Je vois rouge.

  — Mais je ne te parle pas de ça, voyons ! Je parle d’elle ! Justin, tu sais bien que Tanya est un peu la pute de l’immeuble. Nous nous sommes fichus d’elle plus d’une fois, tu te souviens ? Il y a un mois à peine, tu disais en blaguant qu’elle devrait se faire installer une porte à tourniquet parce qu’avec tous ses verrous et ses chaînes de sécurité, ça ralentit le rythme de visite de ses mecs…

  Justin fait des yeux ronds comme des billes.
r />   — Parce que tu crois que Tanya et moi…

  Il éclate de rire.

  — Enfin, Ange, tu me connais !

  — Je me le demande.

  Je plonge mon regard dans ses yeux verts en essayant de retrouver l’adorable Justin que j’ai toujours connu.

  — Je l’ai rencontrée dans le hall de l’immeuble, et elle m’a demandé des nouvelles de Lauren. Tu sais ce que c’est, de fil en aiguille, je lui ai tout raconté chez elle, autour d’un verre. Elle a pas mal de bonnes bouteilles de grands vins. Ça m’a impressionné…

  — J’imagine très bien.

  — Ange, elle a juste essayé de me parler comme une amie. Elle sait que Lauren et moi étions ensemble depuis longtemps, et elle voulait juste s’assurer que j’allais bien…

  — C’est vrai que tu avais l’air désespéré tout à l’heure, avec elle.

  Justin change de tête, et laisse éclater sa colère.

  — Qu’est-ce que tu en sais ? On ne peut pas dire que tu aies beaucoup cherché à me parler, ces temps-ci. Tu n’es jamais là, toujours fourrée chez ton génie de l’informatique dès que tu as un moment. Comment peux-tu savoir ce que j’endure?

  Je me sens bourrée de remords. Mais soudain je me souviens que si j’ai évité de rester ici depuis deux soirs, c’est pour ne pas trouver Jenna, elle ou une autre, sur mon canapé.

  — Je crois que tu n’as pas besoin de moi dans tes jambes depuis que tu amènes ton… ton harem ici !

  — Mon harem ? Mais de quoi parles-tu ?

  — Jenna, par exemple. Ce nom doit bien te dire quelque chose… Elle n’était peut-être pas écroulée sur le canapé l’autre soir, prête à te sauter dessus pour te faire une démonstration de ses talents dès que tu aurais posé ta guitare ?

  — Mais Jenna n’est qu’une amie. Elle m’aide à préparer mon…

  — Bon sang, ce n’est qu’une barmaid, Justin ! Franchement, je ne vois pas en quoi le fait de faire ami-ami avec une femme connue pour bien tenir le choc devant une chope de bière va t’aider à devenir célèbre comme tu en crèves d’envie.

  — Ah, tu ne vois pas, hein ? Eh bien sache pour ta gouverne que cette barmaid dont tu penses tant de bien m’a trouvé un boulot en solo au Back Fence !

  J’en reste baba.

  — C'est vrai ? Mais c’est super ! Mon Dieu, et tu commences quand ?

  — Vendredi soir.

  — Ce vendredi ?

  — Absolument.

  — Justin, c’est dans deux jours ! Tu es sûr que tout est au point ?

  — Bien sûr. Depuis mon retour de Floride, je travaille à ce projet toutes les nuits. Mais je ne t’en ai pas parlé.

  — Comment vas-tu faire pour prévenir les gens en si peu de temps ? Deux jours, ce n’est pas assez pour envoyer un mailing à des agents, ni même pour prévenir tes copains !

  Je fais mentalement la liste des gens que je pourrais rameuter pour soutenir Justin. Mais ça ne va pas loin…

  Il hausse les épaules.

  — Je vais envoyer des e-mails.

  — Tu ne peux pas envoyer des e-mails à des agents à la dernière minute. Crois-en ma récente expérience.

  — J’inviterai C.J...

  C'est le nom de son ami qui travaille dans l’industrie du disque et qui habite très loin, dans le Westchester.

  — … et puis il y a toujours des découvreurs de talents qui passent au Back Fence.

  — Tu es sûr que tu ne fais pas la part belle au hasard ? C’est vrai, ça, des occasions comme celle-là, tu n’en trouveras peut-être pas tous les jours. Il faut que tu sois fin prêt, et que tu fasses venir les bonnes personnes…

  — Ma pauvre Ange, tu te fais un sang d’encre pour rien. Je t’assure que ça ira.

  Mais que voulez-vous, me faire du souci, c’est dans ma nature…

  Alors je ne m’en prive pas. Comment ne le ferais-je pas, alors que mon meilleur ami est en train de se jeter à corps perdu dans une vie obscure ? Une vie de débauche aussi, à en juger la voix de la femme que j’ai l’honneur d’avoir au bout du fil un peu plus tard…

  Je fais la seule chose que je puisse faire : j’envoie un e-mail à tous les gens que je connais en leur demandant de venir au spectacle de vendredi. Puis, pour m’épargner le spectacle du tête-à-tête de Justin avec la nouvelle donzelle qu’il a réussi à attirer dans les mailles de son filet, et plus précisément sur le canapé où ils papotent gaiement, je pars retrouver Kirk. Décidément, Justin n’a vraiment pas l’air de se rendre compte des ravages qu’il provoque auprès de la gent féminine. Pourtant, elles s’agglutinent autour de lui depuis que Lauren a déclaré forfait…

  Et que voulez-vous que j’aille faire chez Kirk ? L'amour, bien sûr. Une partie de jambes en l’air qui m’empêche de penser. Cette fois, c’est sur la table de la cuisine, puis sur le tapis du salon et pour finir sur le bureau de sa chambre. Et juste au moment où je pensais avoir enfin réussi à (littéralement) expulser mes angoisses à propos de Justin, je découvre qu’il y a encore une personne qui mérite qu’on se fasse du souci pour elle.

  Moi!

  Car au moment où je pose un instant la tête sur l’épaule de Kirk pour reprendre mon souffle, mon œil s’arrête sur un des objets qui jonchent le sol après notre petit corps à corps sur un coin de buvard !

  Et qu’est-ce que je vois, depuis le bureau où je suis assise ? Un truc qui ressemble étrangement à un diamant…

  Puis je m’aperçois qu’il s’agit en réalité d’une photo. La photo d’un diamant avec des tas de traits horizontaux qui doivent se rapporter chacun à quelques mots de commentaire.

  — Kirk ?

  — Mmm ? grogne-t-il dans mon cou, à moitié endormi d’épuisement.

  — Qu’est-ce que c’est que ça ?

  Il se retourne et regarde vers l’endroit où j’ai le doigt pointé.

  — Oh, ça ! Je crois bien que c’est un secret de polichinelle, mais je voulais quand même te faire une surprise.

  Il me regarde avec un sourire un peu triste avant de se dégager de mon étreinte pour ramasser la photo.

  Mon cœur s’emballe. J’ai l’impression qu’il va jaillir de ma poitrine.

  — Comme nous parlions mariage, j’ai pensé qu’il valait mieux faire une sorte de pré-étude avant… enfin, tu vois ce que je veux dire, avant que tu fasses un peu de lèche-vitrines. Et j’ai découvert qu’il y a beaucoup plus de monde que je ne le pensais dans le business du diamant. Tiens, regarde ça, par exemple.

  Il me tend la photo. Je distingue plusieurs flèches, avec des commentaires sur la taille, la pureté et le poids du diamant, tout ce qui détermine la valeur de la pierre.

  — Tu vois, il y en a des choses à savoir avant de faire ce type d’investissement !…

  — En effet.

  Mon regard quitte la photo et se plante dans ses yeux gris. Oui, il a besoin d’en apprendre un peu plus avant de faire un investissement de ce genre. Sur la personne à laquelle le diamant est destiné, par exemple…

  Tandis que je l’écoute religieusement me faire un cours sur tous les renseignements qu’il a glanés, je prends conscience avec plus d’acuité que jamais que je connais Kirk par cœur. Ce qu’il raconte lui ressemble tellement, cette prudence en toutes circonstances, cette manie de tout étudier en pesant le pour et le contre… même avant d’accomplir le geste le plus romantique qui soit.

  Toute la magie de notre couple disparaît comme par enchantement. Et la peur me saisit.

  — … alors j’ai pensé que nous pourrions faire les boutiques ensemble, juste pour jeter un coup d’œil et avoir une idée de ce que tu veux avant, tu comprends ? Pourquoi pas vendredi ? J’ai rendez-vous avec un client jusqu’à 17 heures, mais on pourrait y aller après…

  — Ce vendredi ? Mais c’est impossible, il y a le spectacle de Justin.

  Maintenant que la panique me tient, toutes les excuses sont bonnes.

  — Quel spectacle ?

  — Ah, c’est vrai, je ne t’en ai pas encore parlé ! Justin fait un numéro en solo vendredi s
oir au Back Fence.

  — Ange, tu sais combien je déteste être assis dans un bar enfumé…

  — Voyons, Kirk, il faut absolument que tu viennes ! Justin a besoin d’être encouragé. Le propriétaire du club doit penser que Justin n’est pas capable d’attirer les foules. Et qui sait, il peut y avoir dans le public des dénicheurs de talents… Il faut les impressionner en faisant la claque.

  Encore que j’aie des doutes… Ça m’étonnerait que Justin ait la chance de rencontrer des professionnels, compte tenu de l’imminence du spectacle.

  — Eh bien, mon vol ne décolle pas avant 21 heures, le samedi. Je pourrais te prendre à ton boulot…

  — Je ne vois pas pourquoi tu es si pressé.

  — Allons bon, si ma future femme n’est pas pressée, maintenant !

  Il éclate de rire avant de reprendre :

  — La vérité, c’est que je vais être pas mal occupé dans les semaines qui viennent, si Norwood me demande de m’occuper de ses autres bureaux. Je voudrais en finir avec ça avant d’aller à Chicago.

  En finir avec ça ! Pas de doute, je le reconnais bien là, mon futur époux. Se fiancer, ce n’est jamais pour lui qu’une tâche de plus sur la liste des choses à faire… Cette pensée me déprime. Pour la plupart des gens, choisir une bague, c’est un grand jour !

  J’accepte cependant, du bout des lèvres… Et je lui dis que je connais un endroit ouvert le samedi jusqu’à 19 heures, une boutique où je suis déjà allée avec Michelle, qui voulait s’acheter des bracelets.

  Il ne dit pas non, au contraire. Il semble content que nous ayons un point de chute dans le quartier des diamantaires, ce qui devrait nous permettre d’aller plus vite et d’être plus efficaces!

  Je me sens soulagée. Je réussis même à sourire en pensant à Rudy, et à la bague que j’ai repérée. Tout ça paraît tellement facile, soudain. Presque trop…

  16

  On dirait pourtant une banale plante verte…

  Le vendredi soir arrive, et je réussis à traîner un Kirk réticent jusqu’au Back Fence, avec tous les gens que j’ai pu rameuter à la dernière minute. Bien entendu, je me suis abstenue d’inviter Josh à cause de la présence de Kirk. Quant à Michelle, elle était d’entrée hors jeu à cause de son mari. Il y avait bien trop matière à tentation pour elle, dans cette salle.

 

‹ Prev