Opération bague au doigt

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Opération bague au doigt Page 37

by Lynda Curnyn


  Cette révélation m’anéantit. Je ressens une douleur insupportable, si forte que je me mets à pleurer. Oui, à pleurer ! Car je viens de comprendre que si j’épouse Kirk, jamais je ne pourrai faire ce que je veux de ma vie.

  En voyant mes larmes couler, Kirk s’affole.

  — Voyons, Ange, pourquoi faut-il que tu dramatises toujours les choses ?

  — Je dramatise ?

  Du coup, mon chagrin se mue en colère.

  Kirk soupire.

  — Ecoute, oublions ça pour l’instant. Nous en reparlerons à mon retour. J’ai un avion à prendre, je n’ai pas le temps de parler de toutes ces bêtises.

  — Ces bêtises ? Mais il s’agit de ma vie ! Et je crois que je vaux bien ça…

  — Ah, nous y voilà ! Tu es furieuse contre moi parce que je ne veux pas dépenser dix mille dollars pour une bague…

  — Mais il ne s’agit pas de la bague, espèce d’idiot !

  — Et maintenant, tu me traites d’idiot… De mieux en mieux ! C'est vrai que je me sens stupide en ce moment, je me demande même ce que je fais là. C’est toi qui tenais absolument à te marier, et tout à coup, tu te mets à poser des conditions…

  — La seule condition dont j’aie jamais parlé, c’est que tu m’aimes !

  — Mais tu sais bien que je t’aime, Angie !

  — Non, pas assez. Et moi non plus. Je ne t’aime pas assez pour envisager d’accepter quoi que ce soit à contrecœur.

  — Angie, nous en reparlerons à mon retour, tu veux bien ? J’ai un avion à prendre.

  — Il est inutile d’en rediscuter, Kirk. C’est fini…

  Malgré toute ma peine, je sais que je ne reviendrai pas sur ma décision.

  Une lueur de colère brille dans les yeux de Kirk.

  — Ah, tu le prends comme ça ? Tu es complètement folle, Angie !

  Puis il lève la main une nouvelle fois pour héler un taxi.

  — Je dois y aller. J’ai ma vie, Angie. Une vie bien réelle, concrète. Et rien ne m’empêchera de la mener comme je le veux.

  Sur ce, il s’engouffre dans le premier taxi venu et claque violemment la portière. La voiture démarre en trombe.

  Et moi, je reste là, seule, au milieu de toutes ces lumières scintillantes, tandis que la dernière lueur d’amour que j’avais pour Kirk s’évanouit pour toujours.

  Pour toujours ? Apparemment pas. Dès que je saute dans le taxi qui me ramène chez moi, je recommence à pleurer de plus belle. C’est fini, cette fois, c’est bien fini ! Les choses ne seront plus jamais les mêmes, et moi non plus, je ne suis plus la même. Est-ce mieux ainsi ? C’est trop tôt pour le dire car, pour l’instant, je me suis transformée en véritable fontaine…

  Quand le taxi se gare devant chez moi, je ne suis plus qu’une loque humaine. A tel point que le chauffeur me passe une boîte de Kleenex par-dessus la cloison qui nous sépare. Sa gentillesse fait redoubler mes sanglots. Je cherche un mouchoir à tâtons tout en me confondant en remerciements.

  Le chauffeur me décoche un sourire en coin.

  — Je vous en prie. Ce n’est pas tous les jours que je transporte une célébrité telle que vous, mademoiselle Tomei !

  Je sanglote de plus belle ! Le chauffeur ne sait plus quoi faire. Il est tellement déboussolé qu’il me tend la boîte entière de Kleenex, que je m’empresse de lui rendre. Une fois que j’ai réussi à recouvrer mon calme, je paie la course et je dédicace la fiche qu’il me tend au nom de Marisa Tomei… Le plus beau faux qu’il m’ait été donné de faire! Je me console en me disant que j’ai au moins fait le bonheur de quelqu’un. Parce que mon bonheur à moi, il s’est bel et bien envolé.

  Quand je pénètre tant bien que mal dans l’appartement, Justin est là. Sur le canapé numéro trois. Mais cette fois, sans télécommande à la main. Il a pris sa guitare et semble aussi heureux que la veille… enfin, jusqu’à ce qu’il me voie !

  Il pose immédiatement sa guitare, et me regarde d’un air soucieux.

  — Je… Kirk… nous… nous avons rompu !

  Je me jette dans les bras de Justin et je fonds de nouveau en larmes. Une vraie cascade ! En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le T-shirt de Justin est une vraie serpillière… Entre deux sanglots, je lui raconte mon histoire. Notre petite séance de shopping pour la bague (Justin ouvre de grands yeux… Je pense qu’il ne savait pas que nous en étions là.), la réaction de Kirk lorsque je lui ai annoncé que je ne signerais pas le contrat. Je lui explique comment, en quelques phrases, Kirk a anéanti tous mes espoirs et tous mes rêves.

  Dès que j’ai terminé, je sens une sorte de paix intérieure m’envahir. Il y a longtemps, si longtemps que je n’ai pas éprouvé pareille sensation ! Mais chez moi, le calme précède toujours la tempête, et je suis aussitôt tenaillée par le doute.

  — Justin, s’il te plaît, dis-moi que j’ai eu raison, que je n’ai pas fichu tout mon avenir en l’air.

  Il me prend les mains et me regarde au fond des yeux.

  — Bien sûr que oui. Tu n’as pas envie d’un type comme lui, Ange. Et puis tu n’allais tout de même pas épouser un supporter des Red Sox !

  Justin m’épie pour voir s’il a réussi à m’arracher un sourire…

  Je fais tout pour ne pas le décevoir, mais mon sourire est un peu crispé. Bien que je me sente plus légère d’avoir tout déballé, j’ai encore peur. Quand je pense qu’en un seul week-end, j’ai réussi à rayer de ma vie mon futur mari et ma carrière à la télé !

  — Qu’est-ce que je vais faire, maintenant ?

  Justin me prend le visage en étau entre ses deux mains.

  — Eh bien, tu vas tout faire pour réaliser ta vocation : devenir une star.

  Je sais qu’il s’efforce de me consoler, mais la pensée d’essuyer de nouveaux échecs me rend malade.

  Je plonge mon regard dans ses yeux verts, comme pour y trouver une réponse.

  — Et tu penses que je serai heureuse ?

  — Je ne permettrai jamais que tu sois malheureuse !

  Et je le crois. Il a l’air si sûr de lui, il doit y avoir une raison. C’est que pour Justin, tout semble si facile. Il voulait faire un film… il en a fait un. Et il a même reçu une récompense ! Il voulait être acteur ? Il a fait un spot publicitaire qui lui vaut aujourd’hui encore des retombées financières lui permettant de choisir sa voie… Il veut devenir musicien ? Dès qu’il monte sur scène, il hypnotise les foules…

  Tout est tellement plus facile pour Justin. Se rend-il vraiment compte que pour moi, ce n’est pas aussi simple ?

  Comme s’il lisait dans mes pensées, il ajoute :

  — Tu peux mener ta vie comme tu l’entends, Ange. Tu es intelligente, tu as du talent. Et tu es belle.

  Avec mes yeux bouffis et mes traînées noires de mascara, ce n’est certainement pas le mot qui me viendrait à l’esprit en ce moment ! Pourtant, je le crois. Parce que son regard parle pour lui. A cet instant précis, je serais capable de croire tout ce qu’il me dit.

  Et soudain, les lèvres de Justin s’emparent de ma bouche. Il m’embrasse avec ferveur, comme si j’étais vraiment la plus belle femme du monde.

  Et je découvre un aspect de mon colocataire que je ne connaissais pas. Il a les lèvres les plus douces que j’ai jamais goûtées. Alors, j’en profite… Puis il entrouvre les lèvres, et sa langue se fond à la mienne avec une telle tendresse que je sens une vague d’émotion me submerger.

  J’ouvre les yeux.

  — Qu’est-ce qui nous arrive ?

  — Je n’en ai aucune idée, me murmure-t-il, les yeux grands ouverts.

  Mais il agit comme le fait Justin en toutes circonstances : il se laisse aller pour profiter du moment présent. Et je me retrouve soudain en train de retirer fébrilement mes vêtements, plus vite que lui… C'est comme un défi. Ou une révélation. Car depuis que je vis sous le même toit que Justin, jamais je ne l’ai vu comme ça. Quand il est torse nu, c’est déjà quelque chose. Mais entièrement nu, il est… sublime. Sans doute pense-t-il la même chose de moi car il s’empresse d
e me débarrasser de mon soutien-gorge et de ma petite culotte (j’avoue que j’hésitais un peu à le faire moi-même…).

  Il s’allonge à côté de moi sur le canapé, en s’éloignant un peu pour mieux me regarder.

  — Ange, j’ai toujours pensé que tu étais sexy, mais à ce point-là !

  Ses yeux se posent sur mon ventre, et sur mes seins, comme s’il les voyait pour la première fois. C’est sans doute le cas, d’ailleurs. Puis, comme pris d’une timidité subite, il lève les yeux vers moi comme pour demander la permission de toucher…

  Je dois avoir hoché la tête avec suffisamment de conviction. Aussitôt, ses mains caressent mes seins, mes hanches et mes cuisses tandis que ses lèvres se posent sur les miennes.

  Son corps commence à onduler sur le mien, comme pour essayer de mémoriser la moindre courbe, le plus petit grain de beauté (et j’en ai quelques-uns…). Puis il descend plus bas, et je me retiens de crier. Lorsqu’il atteint mon sexe, je m’abandonne…

  Comment ai-je pu vivre si longtemps sans connaître ce bonheur ? Sans sentir cette langue sur mon corps. Ensuite, je ne pense plus rien. Je me laisse glisser…

  Et c’est bon, si bon que ça me fait presque peur. J’ai peur lorsqu’il reprend son mouvement de va-et-vient et enfin… enfin me pénètre !

  Je suis presque surprise de le sentir en moi. Mais dès que les yeux verts de Justin se perdent dans les miens, et tandis que nos corps bougent à l’unisson, j’ai presque l’impression… de le retrouver.

  De l’accueillir chez moi.

  18

  L'amour est aveugle, c’est bien connu

  Quand je pense que j’ai failli unir ma vie à celle d’un homme qui me connaît probablement moins bien que son gardien d’immeuble, je me pose la question : à quoi avais-je la tête ?

  A vrai dire, pendant les semaines de complète euphorie qui ont suivi… ma rupture, je ne me suis posé la question que deux fois.

  La première, c’est lorsque Justin m’a donné un cours de rattrapage sur les délices du cunnilingus (y a-t-il seulement une chose qu’il ne sache pas faire ?). La seconde, c’est lorsque j’ai dîné avec Grace et que je lui ai tout raconté : le coup foireux de la bague mais, surtout, ma liaison torride avec l’homme qui vivait pratiquement sous mon nez depuis deux ans.

  Et pour être torride, ça l’est ! Depuis cette mémorable nuit, c’est-à-dire depuis quelques semaines, nous avons dû faire l’amour sur le moindre meuble capable de supporter notre poids… et même sur certains qui l’ont très mal supporté ! (De toute façon, je n’ai jamais aimé ce bureau.)

  Et si j’utilise l’expression « faire l’amour », ce n’est pas par hasard. Avec Kirk, c’était uniquement une histoire de sexe. C'est seulement maintenant que je m’en aperçois. Toutes ces manœuvres préméditées qu’il faisait passer pour de l’amour m’ont fait jouir, je ne le nie pas (il faut dire que je n’ai jamais eu de problème de ce côté-là). Mais elles ne m’ont jamais emportées aussi loin que j’en rêvais…

  Grace m’a dit sur le ton de la confidence :

  — Tu es amoureuse de Justin.

  — Amoureuse ?

  J’ai voulu protester, mais je n’ai pas pu. En fait, j’étais totalement et éperdument amoureuse de mon colocataire aux yeux verts, mon collectionneur de canapés, mon booster de carrière…

  Et je n’y pouvais rien. Croyez-moi, s’il y avait quelque chose à faire, je l’aurais fait. Car j’ai une trouille bleue… C'est comme si j’avais été avalée par une tornade sans espoir de retour. Car c’est bien une tornade qui m’est tombée dessus!

  Durant ces semaines terrifiantes, je n’étais plus moi-même. Un soir où il est rentré tard, j’ai cru qu’il s’était fait attaquer. Je l’ai même cru mort (il faut dire qu’il a le chic pour ouvrir son porte-monnaie au beau milieu de la rue pour donner une pièce à un sans-abri… La proie idéale pour un détrousseur de passants sachant manier le couteau). Ou, pis encore, j’ai cru qu’il avait succombé aux charmes d’une créature de rêve, et il y en a des tas pendues à ses basques, où qu’il aille…

  Je sais, je sais… recevoir un méchant coup de couteau est bien pire, mais je suis dans un tel état que je préférerais presque le voir mort plutôt qu’enlevé par une quelconque blonde aux jambes interminables… Oui, on peut dire que ce soir-là, j’étais une véritable épave !

  Et je le suis toujours. A tel point qu’un soir, alors que nous étions au lit, j’ai piqué une colère noire parce qu’une femme a osé laisser un message d’une voix lascive sur le répondeur que nous laissons branché en permanence pour éviter d’être dérangés.

  Quand Justin a vu dans quel état ce message m’avait mise, il a dû faire le tour de toutes les femmes qu’il connaît dès le lendemain pour leur dire de s’abstenir d’appeler. Depuis, le téléphone a presque cessé de sonner…

  Enfin, il sonne encore. C’est généralement ma mère. Je me suis empressée de lui dire que j’avais rompu avec Kirk, et vous imaginez sa joie ! Simplement, elle trouvait bizarre que je sois si enjouée, et j’ai eu peur de lui expliquer pourquoi. Peur de lui avouer la vérité… par superstition. De crainte de me réveiller, et de découvrir que tout ça n’était qu’un rêve.

  Oui, on peut dire que je suis amoureuse. C'est terrible.

  Et si merveilleux !

  Cet amour m’a insufflé une énergie nouvelle pour battre le pavé à la recherche d’un job, surtout depuis que j’ai quitté Réveil tonique. Ils m’ont déjà remplacée par une fille qui est pratiquement mon double, peut-être en plus souple et plus déluré. A moins que ce ne soit Marisa Tomei. Car cette fille me ressemble comme deux gouttes d’eau, sauf que c’est une Latino.

  D’après Rena, qui n’a pas particulièrement apprécié mon départ précipité, la seule chose que la chaîne ait aimée chez moi, c’était mes racines italiennes qui donnaient un peu de piquant à l’émission. Je leur en ferai goûter, moi, du piquant italien ! Quant à Rena, qu’elle aille se faire voir avec ses fesses de rat !

  Il y a au moins une personne qui a remarqué que j’avais une énergie nouvelle. Viveca Withers, qui a pris un peu mieux que je ne le pensais mon refus de signer le contrat Réveil tonique.

  J’ai l’impression que mon peps l’a requinquée, elle! Je crois même avoir perçu sur son visage lifté l’amorce d’un vrai sourire lorsque je lui ai dit que je ne pouvais pas continuer à apparaître dans Réveil tonique, si cela signifiait pour moi renoncer à ma carrière d’actrice. J’ai pu ainsi, sans avoir à beaucoup discuter, intégrer son impressionnant vivier d’acteurs.

  Et j’ai pris conscience que les gens croient en l’image que vous voulez bien leur donner de vous. A ma première rencontre avec Viveca, il est probable que je donnais l’impression de chercher quelqu’un pour me dire d’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Mais il n’était pas trop tard…

  Je sais que j’ai impressionné Viveca peu de temps après, en auditionnant — à sa demande — pour une pub sur un savon. Je n’ai pas décroché le rôle, mais ça l’a frappée. Et elle a été encore plus impressionnée lorsque Robert Foley, vous savez, le fameux directeur de casting d’All for Love, l’a appelée. J’avais pris la liberté de lui envoyer mon CV, mis à jour avec les conseils éclairés de mon agent, et j’avais joint un mot disant que j’espérais qu’il se souviendrait de moi à la prochaine occasion.

  Non seulement il ne m’avait pas oubliée, mais il a contacté Viveca presque aussitôt pour lui signaler qu’il allait peut-être réaliser un projet, car son producteur venait de lui donner le feu vert. Il s’agissait de faire le pilote d’un spectacle qui devait passer l’automne suivant sur la chaîne Lifetime.

  Figurez-vous que, lorsque j’ai passé cette fameuse audition avec Robert Foley, il a trouvé que je dégageais un « piquant mélange de désespoir et de vulnérabilité », et qu’il voulait me faire faire un test pour une nouvelle série dramatique dans le rôle d’une mère célibataire au franc-parler qui est engagée par la police de New York après que son mari a été tué en mission dans des circonstance
s mystérieuses.

  Moi, une dure de dure ! Je pense que ce sont mes petits bras musclés qui lui ont donné cette impression… Et en plus, dans le rôle d’une mère !

  Vous trouvez ça sidérant ? Eh bien, vous n’êtes pas au bout de vos surprises, car figurez-vous que j’ai été particulièrement brillante le jour de l’audition, grâce à Justin, qui a joué le rôle de répétiteur. Une semaine plus tard, j’attends toujours la réponse, mais je suis confiante.

  En rentrant de Lee & Laurie, je trouve Justin dans la cuisine en train de préparer une sauce marinara. Je vous ai déjà parlé de ses talents culinaires, non ? Un vrai chef ! C’est sympa de rentrer du boulot et de trouver un bon petit plat chaud qui vous attend. Avec un homme bien chaud, lui aussi. Où vas-tu, Angie, tu le sais ? En tout cas, c’est au moins la troisième fois que je me pose la question.

  Justin s’éloigne du récipient où mijote la sauce et m’embrasse comme s’il ne m’avait pas vu depuis deux mois.

  — Bonjour, mon amour ! Pas trop dur, le boulot ?

  — Bof, toujours aussi pénible ! Mais il y a au moins un bon point, c’est que Michelle a recommencé à me parler.

  C'est vrai, vous n’êtes pas au courant ! Michelle ne m’adressait plus la parole depuis ma petite virée chez Rudy avec Kirk dont je suis revenue sans bague de fiançailles et sans fiancé.

  Mais elle s’est calmée. Sans doute depuis que Justin est passé nous dire bonjour au bureau en rentrant d’un petit boulot de production. Dès que Michelle l’a vu, elle a mis sa théorie, ou plutôt la mienne, au goût du jour.

  — Tu sais ce qu’il te reste à faire, Ange ! m’a-t-elle dit après son départ.

  Et comment ! Dans mes relations avec Justin, il n’y a pas de place pour les jeux… Tout ce dont j’ai besoin, c’est de lui. Et je l’ai tout près de moi, nuit après nuit…

  Tenez, ce soir encore, après le petit dîner italien aux chandelles concocté par Justin. Je suis allongée sur le lit à ses côtés, et je me sens comblée. En sécurité… et aimée ! Je sais que Justin éprouve la même chose à sa façon de me regarder en ce moment même.

 

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