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Complete Works of Gustave Flaubert

Page 246

by Gustave Flaubert


  A huit heures, ils passèrent dans la salle à manger ; mais ils restèrent silencieux l’un devant l’autre, poussaient par intervalles un long soupir et renvoyaient leur assiette. Frédéric but de l’eau-de-vie. Il se sentait tout délabré, écrasé, anéanti, n’ayant plus conscience de rien que d’une extrême fatigue.

  Elle alla chercher le portrait. Le rouge, le jaune, le vert et l’indigo s’y heurtaient par taches violentes, en faisaient une chose hideuse, presque dérisoire.

  D’ailleurs, le petit mort était méconnaissable, maintenant. Le ton violacé de ses lèvres augmentait la blancheur de sa peau ; les narines étaient encore plus minces, les yeux plus caves ; et sa tête reposait sur un oreiller de taffetas bleu, entre des pétales de camélias, des roses d’automne et des violettes ; c’était une idée de la femme de chambre ; elles l’avaient ainsi arrangé toutes les deux, dévotement. La cheminée, couverte d’une housse en guipure, supportait des flambeaux de vermeil espacés par des bouquets de buis bénit ; aux coins, dans les deux vases, des pastilles du sérail brûlaient ; tout cela formait avec le berceau une manière de reposoir ; et Frédéric se rappela sa veillée près de M. Dambreuse.

  Tous les quarts d’heure, à peu près, Rosanette ouvrait les rideaux pour contempler son enfant. Elle l’apercevait, dans quelques mois d’ici, commençant à marcher, puis au collège au milieu de la cour, jouant aux barres ; puis à vingt ans, jeune homme ; et toutes ces images, qu’elle se créait, lui faisaient comme autant de fils qu’elle aurait perdus, — l’excès de la douleur multipliant sa maternité.

  Frédéric, immobile dans l’autre fauteuil, pensait à Mme Arnoux.

  Elle était en chemin de fer, sans doute, le visage au carreau d’un wagon, et regardant la campagne s’enfuir derrière elle du côté de Paris, ou bien sur le pont d’un bateau à vapeur, comme la première fois qu’il l’avait rencontrée ; mais celui-là s’en allait indéfiniment vers des pays d’où elle ne sortirait plus. Puis il la voyait dans une chambre d’auberge, avec des malles par terre, un papier de tenture en lambeaux, la porte qui tremblait au vent. Et après ? que deviendrait-elle ? Institutrice, dame de compagnie, femme de chambre, peut-être ? Elle était livrée à tous les hasards de la misère. Cette ignorance de son sort le torturait. Il aurait dû s’opposer à sa fuite ou partir derrière elle. N’était-il pas son véritable époux ? Et, en songeant qu’il ne la retrouverait jamais, que c’était bien fini, qu’elle était irrévocablement perdue, il sentait comme un déchirement de tout son être ; ses larmes accumulées depuis le matin débordèrent.

  Rosanette s’en aperçut.

  — “Ah ! tu pleures comme moi ! Tu as du chagrin ?”

  — “Oui ! oui ! j’en ai !…”

  Il la serra contre son cœur, et tous deux sanglotaient en se tenant embrassés.

  Mme Dambreuse aussi pleurait, couchée sur son lit, à plat ventre, la tête dans ses mains.

  Olympe Regimbart, étant venue le soir lui essayer sa première robe de couleur, avait conté la visite de Frédéric, et même qu’il tenait tout prêts douze mille francs destinés à M. Arnoux.

  Ainsi cet argent, son argent à elle, était pour empêcher le départ de l’autre, pour se conserver une maîtresse ?

  Elle eut d’abord un accès de rage ; et elle avait résolu de le chasser comme un laquais. Des larmes abondantes la calmèrent. Il valait mieux tout renfermer, ne rien dire.

  Frédéric, le lendemain, rapporta les douze mille francs.

  Elle le pria de les garder, en cas de besoin, pour son ami, et elle l’interrogea beaucoup sur ce monsieur. Qui donc l’avait poussé à un tel abus de confiance ? Une femme, sans doute ! Les femmes vous entraînent à tous les crimes.

  Ce ton de persiflage décontenança Frédéric. Il éprouvait un grand remords de sa calomnie. Ce qui le rassurait, c’est que Mme Dambreuse ne pouvait connaître la vérité.

  Elle y mit de l’entêtement, cependant ; car, le surlendemain, elle s’informa encore de son petit camarade, puis d’un autre, de Deslauriers.

  — “Est-ce un homme sûr et intelligent ?” Frédéric le vanta.

  — “Priez-le de passer à la maison un de ces matins je désirerais le consulter pour une affaire.”

  Elle avait trouvé un rouleau de paperasses contenant des billets d’Arnoux parfaitement protestés, et sur lesquels Mme Arnoux avait mis sa signature. C’était pour ceux-là que Frédéric était venu une fois chez M. Dambreuse pendant son déjeuner ; et, bien que le capitaliste n’eût pas voulu en poursuivre le recouvrement, il avait fait prononcer par le Tribunal de commerce, non seulement la condamnation d’Arnoux, mais celle de sa femme, qui l’ignorait, son mari n’ayant pas jugé convenable de l’en avertir.

  C’était une arme, cela ! Mme Dambreuse n’en doutait pas. Mais son notaire lui conseillerait peut-être l’abstention, elle eût préféré quelqu’un d’obscur ; et elle s’était rappelé ce grand diable, à mine impudente, qui lui avait offert ses services.

  Frédéric fit naïvement sa commission.

  L’avocat fut enchanté d’être mis en rapport avec une si grande dame.

  Il accourut.

  Elle le prévint que la succession appartenait à sa nièce, motif de plus pour liquider ces créances qu’elle rembourserait, tenant à accabler les époux Martinon des meilleurs procédés.

  Deslauriers comprit qu’il y avait là-dessous un mystère ; il y rêvait en considérant les billets. Le nom de Mme Arnoux, tracé par elle-même, lui remit devant les yeux toute sa personne et l’outrage qu’il en avait reçu. Puisque la vengeance s’offrait, pourquoi ne pas la saisir ?

  Il conseilla donc à Mme Dambreuse de faire vendre aux enchères les créances désespérées qui dépendaient de la succession. Un homme de paille les rachèterait en sous-main et exercerait les poursuites. Il se chargeait de fournir cet homme-là.

  Vers la fin du mois de novembre, Frédéric, en passant dans la rue de Mme Arnoux, leva les yeux vers ses fenêtres, et aperçut contre la porte une affiche, où il y avait en grosses lettres :

  “Vente d’un riche mobilier, consistant en batterie de cuisine, linge de corps et de table, chemises, dentelles, jupons, pantalons, cachemires français et de l’Inde, piano d’Erard, deux bahuts de chêne Renaissance, miroirs de Venise, poteries de Chine et du Japon.”

  — “C’est leur mobilier !” se dit Frédéric ; et le portier confirma ses soupçons.

  Quant à la personne qui faisait vendre, il l’ignorait. Mais le commissaire-priseur, Me Berthelmot, donnerait peut-être des éclaircissements.

  L’officier ministériel ne voulut point, tout d’abord, dire quel créancier poursuivait la vente. Frédéric insista. C’était un sieur Sénécal, agent d’affaires ; et Me Berthelmot poussa même la complaisance jusqu’à prêter son journal des Petites Affiches.

  Frédéric, en arrivant chez Rosanette, le jeta sur la table tout ouvert.

  — “Lis donc !”

  — “Eh bien, quoi ?” dit-elle, avec une figure tellement placide, qu’il en fut révolté.

  — “Ah ! garde ton innocence !”

  — “Je ne comprends pas.”

  — “C’est toi qui fais vendre Mme Arnoux ?”

  Elle relut l’annonce.

  — “Où est son nom ?”

  — “Eh ! c’est son mobilier ! Tu le sais mieux que moi !”

  — “Qu’est-ce que ça me fait ?” dit Rosanette en haussant les épaules.

  — “Ce que ça te fait ? Mais tu te venges, voilà tout ! C’est la suite de tes persécutions ! Est-ce que tu ne l’as pas outragée jusqu’à venir chez elle ! Toi, une fille de rien. La femme la plus sainte, la plus charmante et la meilleure ! Pourquoi t’acharnes-tu à la ruiner ?”

  — “Tu te trompe, je t’assure !”

  — “Allons donc ! Comme si tu n’avais pas mis Sénécal en avant !”

  — “Quelle bêtise !”

  Alors, une fureur l’emporta.

  — “Tu mens ! tu mens, misérable ! Tu es jalouse d’elle ! Tu possèdes une condamnation contre son mari
! Sénécal s’est déjà mêlé de tes affaires ! Il déteste Arnoux, vos deux haines s’entendent. J’ai vu sa joie quand tu as gagné ton procès pour le kaolin. Le nieras-tu, celui-là ?”

  — “Je te donne ma parole…”

  — “Oh ! je la connais, ta parole !”

  Et Frédéric lui rappela ses amants par leurs noms, avec des détails circonstanciés. Rosanette, toute pâlissante, se reculait.

  — “Cela t’étonne ! Tu me croyais aveugle parce que je fermais les yeux. J’en ai assez, aujourd’hui ! On ne meurt pas pour les trahisons d’une femme de ton espèce. Quand elles deviennent trop monstrueuses, on s’en écarte ; ce serait se dégrader que de les punir !”

  Elle se tordait les bras.

  — “Mon Dieu, qu’est-ce donc qui l’a changé ?”

  — “Pas d’autres que toi-même !”

  — “Et tout cela pour Mme Arnoux !…” s’écria Rosanette en pleurant.

  Il reprit froidement :

  — “Je n’ai jamais aimé qu’elle !”

  A cette insulte, ses larmes s’arrêtèrent.

  — “Ça prouve ton bon goût ! Une personne d’un âge mûr, le teint couleur de réglisse, la taille épaisse, des yeux grands comme des soupiraux de cave, et vides comme eux ! Puisque ça te plaît, va la rejoindre”

  — “C’est ce que j’attendais ! Merci !”

  Rosanette demeura immobile, stupéfiée par ces façons extraordinaires. Elle laissa même la porte se refermer ; puis, d’un bond, elle le rattrapa dans l’antichambre, et, l’entourant de ses bras :

  — “Mais tu es fou ! tu es fou ! c’est absurde ! je t’aime !” Elle le suppliait : “Mon Dieu, au nom de notre petit enfant !”

  — “Avoue que c’est toi qui as fait le coup !” dit Frédéric.

  Elle protesta encore de son innocence.

  — “Tu ne veux pas avouer ?”

  — “Non !”

  — “Eh bien, adieu ! et pour toujours !”

  — “Ecoute-moi !”

  Frédéric se retourna.

  — “Si tu me connaissais mieux, tu saurais que ma décision est irrévocable !”

  — “Oh ! oh ! tu me reviendras !”

  — “Jamais de la vie !”

  Et il fit claquer la porte violemment.

  Rosanette écrivit à Deslauriers qu’elle avait besoin de lui tout de suite.

  Il arriva cinq jours après, un soir ; et, quand elle eut conté sa rupture :

  — “Ce n’est que ça ! Beau malheur !”

  Elle avait cru d’abord qu’il pourrait lui ramener Frédéric ; mais, à présent, tout était perdu. Elle avait appris, par son portier, son prochain mariage avec Mme Dambreuse.

  Deslauriers lui fit de la morale, se montra même singulièrement gai, farceur ; et, comme il était fort tard, demanda la permission de passer la nuit sur un fauteuil. Puis, le lendemain matin, il repartit pour Nogent, en la prévenant qu’il ne savait pas quand ils se reverraient d’ici à peu, il y aurait peut-être un grand changement dans sa vie.

  Deux heures après son retour, la ville était en révolution. On disait que M. Frédéric allait épouser Mme Dambreuse. Enfin, les trois demoiselles Auger, n’y tenant plus, se transportèrent chez Mme Moreau, qui confirma cette nouvelle avec orgueil. Le père Roque en fut malade. Louise s’enferma. Le bruit courut même qu’elle était folle.

  Cependant, Frédéric ne pouvait cacher sa tristesse. Mme Dambreuse, pour l’en distraire sans doute, redoublait d’attentions. Toutes les après-midi, elle le promenait dans sa voiture ; et, une fois qu’ils passaient sur la place de la Bourse, elle eut l’idée d’entrer dans l’hôtel des commissaires-priseurs, par amusement.

  C’était le 1er décembre, jour même où devait se faire la vente de Mme Arnoux. Il se rappela la date, et manifesta sa répugnance, en déclarant ce lieu intolérable, à cause de la foule et du bruit. Elle désirait y jeter un coup d’oeil seulement. Le coupé s’arrêta. Il fallait bien la suivre.

  On voyait, dans la cour, des lavabos sans cuvettes, des bois de fauteuils, de vieux paniers, des tessons de porcelaine, des bouteilles vides, des matelas ; et des hommes en blouse ou en sale redingote, tout gris de poussière, la figure ignoble, quelques-uns avec des sacs de toile sur l’épaule, causaient par groupes distincts ou se hélaient tumultueusement.

  Frédéric objecta les inconvénients d’aller plus loin.

  — “Ah ! bah !”

  Et ils montèrent l’escalier.

  Dans la première salle, à droite, des messieurs, un catalogue à la main, examinaient des tableaux ; dans une autre, on vendait une collection d’armes chinoises ; Mme Dambreuse voulut descendre. Elle regardait les numéros au-dessus des portes, et elle le mena jusqu’à l’extrémité du corridor, vers une pièce encombrée de monde.

  Il reconnut immédiatement les deux étagères de l’Art industriel, sa table à ouvrage, tous ses meubles ! Entassé s au fond, par rang de taille, ils formaient un large talus depuis le plancher jusqu’aux fenêtres ; et, sur les autres côtés de l’appartement, les tapis et les rideaux pendaient droit le long des murs. Il y avait, en dessous, des gradins occupés par de vieux bonshommes qui sommeillaient. A gauche, s’élevait une espèce de comptoir, où le commissaire-priseur en cravate blanche brandissait légèrement un petit marteau. Un jeune homme, près de lui, écrivait ; et, plus bas, debout, un robuste gaillard, tenant du commis-voyageur et du marchand de contremarques, criait les meubles à vendre. Trois garçons les apportaient sur une table, que bordaient, assis en ligne, des brocanteurs et des revendeuses. La foule circulait derrière eux.

  Quand Frédéric entra, les jupons, les fichus, les mouchoirs et jusqu’aux chemises étaient passés de main en main, retournés ; quelquefois, on les jetait de loin, et des blancheurs traversaient l’air tout à coup. Ensuite, on vendit ses robes, puis un de ses chapeaux dont la plume cassée retombait, puis ses fourrures, puis trois paires de bottines et le partage de ces reliques, où il retrouvait confusément les formes de ses membres, lui semblait une atrocité, comme s’il avait vu des corbeaux déchiquetant son cadavre. L’atmosphère de la salle, toute chargée d’haleines, l’écœurait. Mme Dambreuse lui offrit son flacon ; elle se divertissait beaucoup, disait-elle.

  On exhiba les meubles de la chambre à coucher.

  Me Berthelmot annonçait un prix. Le crieur, tout de suite, le répétait plus fort ; et les trois commissaires attendaient tranquillement le coup de marteau, puis emportaient l’objet dans une pièce contiguë. Ainsi disparurent, les uns après les autres, le grand tapis bleu semé de camélias que ses pieds mignons frôlaient en venant vers lui, la petite bergère de tapisserie où il s’asseyait toujours en face d’elle quand ils étaient seuls ; les deux écrans de la cheminée, dont l’ivoire était rendu plus doux par le contact de ses mains ; une pelote de velours, encore hérissée d’épingles. C’était comme des parties de son cœur qui s’en allaient avec ces choses ; et la monotonie des mêmes voix, des mêmes gestes l’engourdissait de fatigue, lui causait une torpeur funèbre, une dissolution.

  Un craquement de soie se fit à son oreille ; Rosanette le touchait.

  Elle avait eu connaissance de cette vente par Frédéric lui-même. Son chagrin passé, l’idée d’en tirer profit lui était venue. Elle arrivait pour la voir, en gilet de satin blanc à boutons de perles, avec une robe à falbalas, étroitement gantée, l’air vainqueur.

  Il pâlit de colère. Elle regarda la femme qui l’accompagnait.

  Mme Dambreuse l’avait reconnue ; et, pendant une minute, elles se considérèrent de haut en bas, scrupuleusement, afin de découvrir le défaut, la tare, — l’une enviant peut-être la jeunesse de l’autre, et celle-ci dépitée par l’extrême bon ton, la simplicité aristocratique de sa rivale.

  Enfin, Mme Dambreuse détourna la tête, avec un sourire d’une insolence inexprimable.

  Le crieur avait ouvert un piano, — son piano ! Tout en restant debout, il fit une gamme de la main droite, et annonça l’instrument pour douze cents francs, puis se rabattit à mille, à huit cen
ts, à sept cents.

  Mme Dambreuse, d’un ton folâtre, se moquait du sabot.

  On posa devant les brocanteurs un petit coffret avec des médaillons, des angles et des fermoirs d’argent, le même qu’il avait vu au premier dîner dans la rue de Choiseul, qui ensuite avait été chez Rosanette, était revenu chez Mme Arnoux ; souvent, pendant leurs conversations, ses yeux le rencontraient ; il était lié à ses souvenirs les plus chers, et son âme se fondait d’attendrissement, quand Mme Dambreuse dit tout à coup :

  — “Tiens ! je vais l’acheter.”

  — “Mais ce n’est pas curieux”, reprit-il.

  Elle le trouvait, au contraire, fort joli ; et le crieur en prônait la délicatesse :

  — “Un bijou de la Renaissance ! Huit cents francs, messieurs ! En argent presque tout entier ! Avec un peu de blanc d’Espagne, ça brillera !”

  Et, comme elle se poussait dans la foule :

  — “Quelle singulière idée !” dit Frédéric.

  — “Cela vous fâche ?”

  — “Non ! Mais que peut-on faire de ce bibelot ?”

  — “Qui sait ? y mettre des lettres d’amour, peut-être ?”

  Elle eut un regard qui rendait l’allusion fort claire.

  — “Raison de plus pour ne pas dépouiller les morts de leurs secrets.”

  — “Je ne la croyais pas si morte.”

  Elle ajouta distinctement : “Huit cent quatre-vingts francs !”

  — “Ce que vous faites n’est pas bien”, murmura Frédéric.

  Elle riait.

  — “Mais, chère amie, c’est la première grâce que je vous demande.”

  — “Mais vous ne serez pas un mari aimable, savez-vous ?”

  Quelqu’un venait de lancer une surenchère ; elle leva la main :

  — “Neuf cents francs !”

  — “Neuf cents francs !” répéta Me Berthelmot.

  — “Neuf cent dix… — quinze… vingt… trente !” glapissait le crieur, tout en parcourant du regard l’assistance, avec des hochements de tête saccadés.

  — “Prouvez-moi que ma femme est raisonnable”, dit Frédéric.

  Il l’entraîna doucement vers la porte.

 

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