Ex in the City

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Ex in the City Page 9

by Wendy Markham


  Nous avons donc étrenné mon grand lit. Plusieurs fois même, si vous voulez tout savoir. J’aurais pu lui dire que pour cette raison, il occuperait toujours une place spéciale dans mon cœur, mais je n’ai pas osé. Je n’ai pas osé non plus lui dire des tonnes d’autres choses, comme par exemple que j’ai été plaquée il y a quelques mois, et que Jack est un petit ami de passage, et qu’à l’origine, je ne devais pas coucher avec lui. C'est mieux de ne pas tout se dire. Jack se réveille doucement, caresse ma joue et murmure :

  — Bonjour, toi. Tu as l’air sérieux. A quoi penses-tu ?

  — Je pense que Kate va me tuer.

  — Qui est Kate ?

  — Ma copine.

  — Celle qui est scotchée à son appareil photo ?

  — Non, elle, c’est Latisha et l’appareil photo m’appartient. Kate ne travaille pas chez Blaire Barnett.

  — Elle bosse où ?

  — Elle se dit chargée de relations publiques, mais en réalité, elle ne travaille pas.

  — Et pourquoi crois-tu qu’elle va te tuer ?

  — Parce que je n’ai pas écouté ses conseils.

  — J'ai quelque chose à voir avec ces fameux conseils ?

  — Tu es sorcier ?

  Il hausse les épaules.

  — C'est assez limpide, tu sais.

  — Pas forcément. Kate passe sa vie à me donner des conseils. Mais tu as vu juste, cela te concerne, en effet.

  — Ta copine t’avait conseillé de ne pas sortir avec moi.

  — Non, je pouvais sortir avec toi, mais pas coucher.

  Oups, le mot est moche.

  — Enfin, tu sais, je ne suis pas coutumière du fait, au contraire, je ne me conduis jamais comme ça, mais, euh, c’est que je sors d’une histoire qui s’est mal terminée, et, euh, elle a peur que…

  Elle a peur de quoi, au fait ? Que je sois blessée, trompée, abandonnée ? Les trois à la fois ?

  — Je vois, dit Jack.

  — En plus, je ne me suis jamais conduite comme ça.

  Surtout la première fois.

  J’ai la soudaine vision d’une nuit pas si lointaine, qui s’est terminée dans des draps imprimés Star Wars… Bon, d’accord, je ne sortais pas avec lui, je venais de le rencontrer dans un bar… Mais y a-t-il vraiment une différence ?

  J’attends que Jack me dise que lui non plus n’a jamais connu une telle expérience, mais il bâille en roulant sur le dos et s’étire comme un chat. Apparemment, il n’est pas pressé de se lever, de s’habiller et de partir. Comment faire pour le garder un peu, beaucoup, toujours ?

  O.K., ce n’est pas l’homme de ma vie ! Mais on peut rêver, non ? Rien n’interdit d’imaginer que votre petit copain de passage devienne l’homme de votre vie. Toutes les filles fantasment quand elles sortent avec un garçon. Il n’y a pas de mal à rêver d’une belle bague, d’une robe blanche, de cours d’accouchement sans douleur, de recherches de maison en banlieue, de premières communions, de fêtes de collège, de robes de demoiselles d’honneur, de noces d’or et de caveau de famille. Pour une fille, rêver de ce genre de choses donne un avant-goût du gâteau de mariage et des bulles de champagne.

  Jack se tourne vers moi.

  — A quoi penses-tu ?

  Vous croyez qu’il part en courant si je lui dis ?

  Oui, moi aussi. Je hausse les épaules et je décide de mentir.

  — Je pense à tous les cadeaux de Noël que je dois acheter pour le bureau. Tu sais, le « mystérieux flocon ».

  — Le quoi ?

  — Oui, les petits cadeaux surprise que l’on doit faire à l’occasion de Noël ? Tu n’es pas au courant ?

  — Non.

  — D’après Merry, c’est pourtant obligatoire.

  Il hausse les épaules.

  — Elle nous fait le coup chaque année. Dans notre département, personne ne le fait.

  — Tu plaisantes ?

  — Pas du tout, elle dit à tout le monde que c’est obligatoire parce que sinon, personne ne le ferait.

  — Alors elle s’est moquée de moi ! Et maintenant, je dois acheter cinq cadeaux à Myron pour rien.

  — Myron ? Le type qui distribue le courrier ? Il est sympa.

  — Oui, c’est vrai. J’ai de la chance d’être tombée sur lui. Mais ce n’est pas une priorité et je me demande bien ce que je vais pouvoir lui offrir dans une limite de quinze dollars pour cinq cadeaux.

  — Tu peux acheter des tonnes de trucs avec une somme pareille, répond Jack.

  — Quoi, par exemple ?

  — Un billet de loterie, des bonbons, une guirlande de Noël, un livre…

  — Et si tu faisais mes courses de Noël à ma place ?

  — Et si nous y allions tous les deux ensemble ? Tu es libre aujourd’hui ?

  — Je peux m’arranger…, dis-je en faisant semblant d’hésiter, comme si je n’en mourais pas d’envie !

  — Super ! J’en profiterai pour acheter les cadeaux de mes sœurs.

  — Tu en as combien ?

  — J’ai quatre sœurs. Trois plus âgées, une plus jeune.

  — Je devine que ton père voulait un fils, et que la petite dernière est la cerise sur le gâteau ?

  — C'est ça, dit-il en riant, mais elle est la chouchoute, alors je pense que mes parents ne regrettent pas une seconde leur petite dernière.

  — Mes parents, eux aussi, ont cinq enfants, dis-je en me pinçant pour ne pas voir là autre chose qu’une simple coïncidence. Je suis la plus jeune mais je ne suis pas la chouchoute.

  — C'est qui ?

  — Tous les autres. Mes frères et sœurs vivent tous à Brookside, je suis la seule à avoir trahi la famille !

  Il rit.

  — Tu es originaire de Brookside ?

  — Oui, c’est à l’autre bout de l’Etat, juste avant le lac Erie.

  — Et toute ta famille vit là-bas ?

  — Oui. Ma sœur Mary Beth, qui vient tout juste de se réconcilier avec son idiot de mari, a deux enfants. Mon frère Danny et sa femme Michaela ont un fils. Il y a ensuite mon frère Joey et sa femme Sara, et mon frère Frankie. Il est fiancé à une fille de Brookside. Je suis la seule qui n’habite pas là-bas.

  Et la seule qui ne soit ni mariée ni même fiancée. A vingt-trois ans à Brookside, quand on n’est pas fiancée, les rumeurs courent sur votre éventuelle homosexualité.

  — Pourquoi es-tu partie ?

  Pour une seule et unique raison : Will.

  Will, rencontré au collège et que j’aurais suivi au bout du monde. Heureusement pour moi, il s’est arrêté à New York. Je n’ai aucune envie de parler de Will à Jack, alors je réponds à côté.

  — Je voulais devenir rédactrice publicitaire, et rédiger des petites annonces pour le Brookside Observer, le journal local, ne me branchait pas trop, alors je me suis retrouvée ici. Je ne suis pas encore rédactrice mais…

  — Mike m’a dit que tu postulais pour un job de créatif à l’agence ?

  Mike a dit ça ? J’en suis ravie et soulagée. Pas seulement parce que cela signifie que Mike n’a pas oublié ses promesses, mais aussi parce que ça prouve que Jack s’intéresse vraiment à moi.

  — Et que dit-il d’autre à mon sujet ?

  — Pas grand-chose. Dianne était là.

  — Oh, Dianne ! Elle est adorable.

  — Tu as raison, gentille comme un serpent venimeux.

  — Tu ne l’aimes pas ?

  — C'est une garce.

  — Je suis très étonnée, elle est toujours charmante avec moi au téléphone.

  — C'est du pipeau. Elle est tordue.

  Je me souviens des mots de Dianne : « Mike a un colocataire, c’est un sale con. »

  J’avais totalement oublié cette phrase. Elle m’avait fait ce commentaire le jour où je lui avais raconté ma rupture avec Will. Elle cherchait dans ses connaissances quelqu’un à me présenter.

  Jack n’est pas un sale con, mais Dianne est-elle une garce ? Qui croire ?

  — Pourquoi Mike sort-il avec elle ? C'est parce qu’elle est mignonne
?

  — Mignonne, Dianne ? demande-t-il en sursautant.

  — Il me semble qu’elle l’est. J’ai vu des photos dans le bureau de Mike. Elle a l’air dynamique avec ses cheveux noirs coupés au carré et son visage fin.

  — Laisse tomber, parlons d’autre chose, ça me rend malade de parler d’elle.

  — Excuse-moi.

  Il me serre contre lui.

  — Tu veux que je te dise ce qui me ferait plaisir ? Tu n’as droit qu’à une seule réponse.

  — Euh, faire les courses de Noël ? dis-je pour le taquiner avec un rire de gorge qui a pour effet de le rapprocher encore un peu plus de moi.

  Il m’embrasse.

  — Mauvaise pioche.

  — Pourrais-tu me donner un indice ?

  Il se met à m’embrasser dans le cou.

  Je crois que j’ai trouvé.

  Bonne pioche.

  Nous émergeons en début d’après-midi.

  — Alors, on va faire ces courses, Tracey ?

  — D’accord, si tu en as vraiment envie toi-même.

  — J’en ai très envie. Je peux prendre une douche d’abord ? demande-t-il en s’asseyant au bord du lit.

  Je regarde son dos nu en salivant.

  — Bien sûr, la salle de bains est par là, dis-je en tendant le bras vers le fond de la pièce comme s’il pouvait se perdre dans mon appartement aussi petit qu’un coffret à bijoux.

  Un coffret à bijoux qui contiendrait un diamant monté sur un anneau de platine…

  Stop ! Tu n’es pas et ne seras jamais fiancée avec Jack !

  Fin du rêve.

  Si j’étais une de ces nanas sans complexes, je le regarderais traverser la pièce nu comme un ver, mais comme je suis une fille polie, je me tourne vers le mur en roulant sur moi-même et en fermant les yeux pour revivre chaque instant de cette matinée. Jack ressort de la salle de bains.

  — Tracey, pourrais-tu… euh, enlever ce truc de la baignoire ?

  — Quel truc ?

  — Euh, ta culotte.

  — Ma culotte ?

  Ma culotte n’est pas dans la baignoire, pour la bonne et simple raison qu’elle est perdue au milieu des draps froissés, mais comme il reste planté au milieu de la pièce, je me lève, m’enroule dans le drap et, pieds nus sur le plancher puis sur le carrelage froid de la salle de bains, je vais voir l’objet incriminé. Et là, je découvre avec une horreur absolue un string léopard pendu au robinet de la baignoire. C'est bien un string, pas d’erreur, mais ce n’est pas le mien !

  — C'est à un copain, dis-je sur le ton de l’évidence.

  Jack me dévisage de l’air du flic qui vient d’arrêter un drogué affirmant que le sac rempli de coke retrouvé dans ses poches n’est pas à lui.

  — C'est vrai…

  Ben voyons ! a-t-il l’air de penser.

  — ... C'est à mon copain, Raphaël, il a dormi ici l’autre nuit parce que son appartement venait d’être traité par les services de désinfection, et il a dû l’oublier. Et avant que Jack n’ait le moindre doute sur mes relations avec Raphaël, j’ajoute :

  — Il est gay…

  Comme si la précision était indispensable !

  — ... Tu peux l’enlever.

  — Je préfère que tu le fasses toi-même.

  — Je peux ?

  — Je t’en prie, dit-il avec un grand geste de la main, après toi !

  Je regarde le string.

  — Je reviens, dis-je à Jack en me dirigeant vers la cuisine.

  Je fouille au fond de l’un des placards, à la recherche de la longue fourchette à barbecue laissée par un précédent locataire. Je m’étais toujours demandé à quoi pouvait servir une fourchette à barbecue en plein cœur de Manhattan, aujourd’hui, je le sais. Armée de ma fourchette, je retourne dans la salle de bains. Jack observe toujours le string d’un air dégoûté. En revanche, il n’a pas l’air surpris de me voir équipée de la sorte. Je m’approche du string et je l’embroche. Jack sourit.

  — Et maintenant ?

  J’emporte le string dans la cuisine, du pied j’appuie sur la pédale de ma poubelle, et je le dépose au fond.

  — Maintenant, voilà, dis-je en ôtant mon pied.

  Le couvercle retombe avec un claquement sec.

  — Et si ton copain te demande des nouvelles de son string, tu lui dis quoi ? demande Jack sur un ton amusé.

  — C'est triste, mais je pense qu’il l’a déjà oublié. C'est le genre de gars qui sème ses culottes à travers toute la ville !

  Il rit, puis prend sa douche pendant que je retourne sous la couette. Je repense à cette nuit torride passée avec Jack, et à son corps nu, qui fait naître de nouveaux fantasmes. Qui a parlé de bague de fiançailles ?

  A priori, on pourrait croire que faire des courses de Noël avec un mec qu’on ne connaît que depuis la veille est une expérience assez délicate. Qu’il faut absolument trouver des sujets de conversation, ne pas s’énerver à cause de la foule, et si possible abréger la journée. Si vous pensez cela, vous vous trompez complètement. Faire des courses avec Jack est la chose la plus sympa que j’ai jamais faite. Vraiment. Ce n’est pas aussi intense qu’avec Raphaël, ni aussi crevant qu’avec Kate, mais c’est mieux qu’avec Buckley. Jack me fait rire autant que Buckley, mais il y a le petit plus, et ce petit plus, c’est que nous nous baladons main dans la main et que nous n’arrêtons pas de nous embrasser. Tout l’après-midi, nous nous promenons dans le Village pour faire nos courses de Noël, et quand la pluie se transforme en gros flocons de neige, il se met à chanter Winter Wonderland. Il chante comme une casserole, mais ça lui est égal et à moi aussi.

  Je ne peux même pas le comparer à Will, qui dès qu’il ouvre la bouche en public, s’attend à voir les gens interrompre leurs activités pour l’écouter et l’applaudir. Jack n’est pas du tout comme ça. Il chante parce que ça lui fait plaisir, il se fiche complètement de savoir s’il plaît ou non. Je me surprends même à chanter avec lui, chose que je n’aurais jamais faite avec Will, ayant trop peur qu’il ne critique ma voix ou se moque de moi. Mais avec Jack, je chante de tout mon cœur, et c’est bon. Je n’ai pensé à Will que deux autres fois dans la journée. La première fois, lorsque nous sommes passés devant le cabaret où Will et moi étions allés lors de notre première soirée à New York après mon déménagement… Et la deuxième fois quand j’ai cru le reconnaître dans la rue. Je me suis trompée, ce n’était qu’un vieil homme noir qui promenait son chien. Bizarre, Will n’est pas noir et il est allergique aux chiens.

  J’ai trouvé cinq cadeaux pour Myron et Jack a acheté de très jolis pulls à ses sœurs. Le temps s’est nettement détérioré dans l’après-midi alors nous nous sommes réfugiés dans un petit troquet de Washington Square. Nous avons commandé deux cafés et des oignons frits nappés de moutarde. Je ne sais pas pourquoi ils m’ont semblé divins. Un régal. Nous avons parlé de plein de choses, de nourriture, de musique, de New York. Quelle ne fût ma surprise en réalisant tout à coup qu’il faisait nuit par la vitre du café. J’ai demandé à Jack :

  — Ça fait combien de temps que nous parlons ?

  — Un bout de temps… Il faut que j’y aille maintenant, a-t-il dit en regardant sa montre.

  — Oh… Je dois y aller aussi, ai-je répondu comme si j’avais rendez-vous quelque part.

  Je sens que lui a un rendez-vous, par contre. Il insiste pour payer. Will et moi partagions toujours. Dehors, nous nous arrêtons sous l’auvent pour fermer nos manteaux. J’essaie de ne pas me poser de questions sur son emploi du temps de la soirée. A-t-il un rendez-vous galant ? Après tout, nous sommes samedi soir ! J’espère que non. J’ai tellement envie qu’il rentre avec moi, mais je n’ose pas le lui demander.

  — Je dois aller vers l’ouest pour attraper la ligne F, mais je vais d’abord t’appeler un taxi.

  Il y a une douzaine de taxis dans la rue mais ils sont tous pris.

  — Ne t’inquiète pas, Jack, je vais prendre le métro, je n’ai qu’une station.

  — Tu es sûre ?


  C'est un peu idiot de faire le trajet par ce temps mais ça me laisse quelques minutes de plus avec lui. J’en apprendrai peut-être davantage sur son programme.

  Hélas, nos chemins doivent bientôt se séparer, il va vers l’ouest et moi vers l’est.

  — Je t’appelle, dit-il en me donnant un dernier baiser.

  — D’accord.

  Chacun va vers sa destination. Je me demande s’il me rappellera.

  Comment vais-je le prendre s’il ne le fait pas ?

  Et s’il le fait ?

  8

  Quand mon réveil sonne, ce dimanche matin, je crois d’abord que nous sommes lundi. Et puis je me souviens que j’ai décidé la veille de me rendre à l’église. Je suis pourtant tentée de rester au chaud sous la couette au lieu d’affronter le froid de l’hiver, mais la messe à Saint-Fabian, à Washington Square va commencer. Je traîne une lourde éducation religieuse…

  Une fois dans l’église, je me félicite d’avoir eu le courage de me lever. L'autel est décoré de poinsettias et de petites lumières blanches. L'homélie du prêtre a justement pour thème l’amour que l’on doit donner à son prochain. Je me répète que ce n’est pas à prendre au pied de la lettre, en tout cas pas au sens biblique du terme. Voilà bien la raison pour laquelle je suis ici ce matin : je me sens coupable d’aimer un peu trop mon, ou plutôt mes prochains. Je communie et je ne réalise qu’après avoir avalé l’hostie que j’aurais dû me confesser avant. Ma culpabilité n’est pas feinte. Je suis née dans une famille italienne vivant dans une Amérique puritaine et j’ai reçu une éducation religieuse. J’ai parfois du mal à concilier ce passé avec ma vie et mes désirs de jeune femme moderne et libérée. La question que je me pose est la suivante : est-ce que faire l’amour avant le mariage, je veux dire faire l’amour sans aucune perspective de mariage, est un péché ? Comment savoir ? Je trouve que dans les Dix Commandements, Moïse n’est pas assez clair, il utilise des expressions assez archaïques. Jack n’est évidemment pas la femme de mon voisin, et nous n’avons pas fait l’amour le jour du Sabbat. Comme je le dis toujours, pécher par ignorance n’est pas vraiment pécher. Enfin, je ne dis pas toujours ça. Je ne l’avais même jamais dit jusqu’à aujourd’hui, mais je ne me sens pas très clean. En sortant de l’église, je prends une documentation sur les jours et les heures de confession. C'est décidé, j’irai mardi soir. Je me sens déjà mieux.

 

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