Les refuges de pierre
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— Que fait-elle ici ? Elle est peut-être zelandonii, maintenant, mais elle n’appartient pas à la Zelandonia. Elle n’a pas sa place à cette réunion.
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La Première parmi Ceux Qui Servaient la Mère retint un soupir d’énervement. Pas question de montrer son agacement et de donner à la grande et mince Zelandoni de la Quatorzième Caverne la satisfaction de savoir qu’elle avait réussi à la contrarier. La question suscita cependant des plissements de front et des regards désapprobateurs de plusieurs autres doniates, ainsi qu’un sourire dédaigneux de l’acolyte de la Cinquième Caverne, aux incisives manquantes.
— Tu as raison, Zelandoni de la Quatorzième, reconnut la Première. Ceux qui ne font pas partie de la Zelandonia ne sont pas conviés à ces réunions, qui sont réservées à ceux qui ont quelque expérience du Monde des Esprits, à ceux qui ont été appelés, ainsi qu’aux acolytes qui semblent prometteurs et sont en formation. C’est pour cette raison que j’ai invité Ayla. Vous savez qu’elle est guérisseuse. Elle a été d’une grande aide pour Shevonar, l’homme piétiné par un bison pendant la dernière chasse.
— Shevonar est mort, et je ne sais pas si elle l’a vraiment aidé, je ne l’ai pas examiné, repartit la Quatorzième. Nombreux sont ceux qui possèdent quelques connaissances des remèdes. Presque tout le monde sait par exemple que l’écorce de saule soigne les petites douleurs.
— Je peux t’assurer que ses connaissances vont bien au-delà des vertus de l’écorce de saule, dit la Première. Parmi ses noms et liens chez son ancien peuple, j’ai retenu qu’elle était Fille du Foyer du Mammouth. Or, chez les Mamutoï, le Foyer du Mammouth équivaut à la Zelandonia, il rassemble Ceux Qui Servent la Mère.
— Tu veux dire qu’elle serait une Zelandoni des Mamutoï ? Où est son tatouage ?
La question émanait d’une vieille femme aux cheveux blancs et au regard intelligent.
— Son tatouage ? répéta la Première en se demandant ce que la Zelandoni de la Dix-Neuvième savait qu’elle-même ignorait.
C’était une doniate expérimentée et sûre qui avait beaucoup appris au cours de sa longue existence. Par malheur, ses articulations la faisaient terriblement souffrir depuis quelques années et le temps était proche où elle ne serait plus capable de se rendre aux Réunions d’Été. Si celle de cette année ne s’était pas tenue près de la Dix-Neuvième Caverne, elle n’y aurait peut-être pas pris part.
— J’ai entendu parler des Mamutoï. Jerika des Lanzadonii a vécu un temps chez eux quand elle était jeune et voyageait encore avec sa mère et l’homme de son foyer. Un été, voilà fort longtemps, quand elle était grosse de Joplaya, elle a eu des difficultés et je suis allée l’aider. Elle m’a parlé des Mamutoï. Leurs doniates portent aussi des tatouages sur le visage, quoique différents des nôtres, mais si Ayla est l’équivalent d’une Zelandoni, où est son tatouage ?
— Elle n’avait pas achevé son apprentissage lorsqu’elle est partie pour venir ici avec Jondalar, dit la Première. Elle n’est pas tout à fait Zelandoni, elle est plutôt une sorte d’acolyte, mais avec une plus grande connaissance des remèdes que la plupart d’entre eux. De plus, elle avait été adoptée par le Mamut Qui Était le Premier parce qu’il avait deviné ses capacités.
— Proposes-tu qu’elle devienne acolyte de la Zelandonia ? fit la Dix-Neuvième. Un murmure parcourut le groupe des acolytes, qui prenaient rarement la parole.
— Pas cette fois. Je ne lui ai pas encore demandé si elle souhaite poursuivre son apprentissage.
Ayla fut consternée. Bien qu’elle ne vît pas d’inconvénient à discuter de remèdes et de soins avec certains d’entre eux, elle n’avait aucune envie de devenir doniate. Elle désirait simplement s’unir à Jondalar, avoir des enfants, et elle avait remarqué que c’était rare parmi les Zelandonia. Elles pouvaient prendre un compagnon mais on eût dit que le service de la Grande Terre Mère exigeait tellement d’elles qu’elles n’avaient plus le temps d’être mères.
La Quatorzième revint à la charge :
— Alors, que fait-elle ici ?
Des cheveux gris et fins s’étaient détachés du chignon qu’elle portait derrière la tête, plus d’un côté que de l’autre, ce qui lui donnait un aspect négligé. Par gentillesse, l’un d’entre eux aurait pu lui suggérer avec tact de remettre de l’ordre dans sa chevelure avant de sortir, mais la Première ne s’y serait pas risquée. La Zelandoni querelleuse prenait tout ce qu’elle lui disait pour une critique.
— Je lui ai demandé de venir parce que je voudrais qu’elle vous montre quelque chose que vous trouverez très intéressant, je n’en doute pas.
— Est-ce au sujet de ces animaux sur qui elle exerce un tel pouvoir ? hasarda un autre doniate.
La Première sourit. Au moins quelqu’un était prêt à reconnaître qu’Ayla possédait des capacités inhabituelles qui pouvaient être dignes de la Zelandonia.
— Non, Zelandoni de la Partie Sud de la Vingt-Neuvième Caverne. Cela fera peut-être l’objet d’une autre réunion, mais cette fois elle a autre chose à vous montrer.
L’homme qui venait de parler était assistant de la Zelandoni principale de la Vingt-Neuvième Caverne mais il ne lui était subordonné que lorsqu’il s’agissait de parler au nom des Trois Rochers. Pour le reste, c’était un Zelandoni à part entière et la Première le savait excellent guérisseur. Il avait le même droit d’intervenir que n’importe quel autre doniate.
Ayla nota que Celle Qui Était la Première s’adressait aux membres de la Zelandonia en leur donnant la totalité de leur titre, qui était parfois long puisqu’il incluait le mot à compter de leur Caverne, mais conférait de la solennité à ses propos. Il lui vint alors à l’esprit que ce mot à compter était la seule façon de les distinguer, puisqu’ils avaient renoncé à leur nom personnel et s’appelaient tous « Zelandoni ». Ils avaient, conclut-elle, échangé leur nom contre un mot à compter.
Lorsqu’elle vivait dans sa vallée, elle avait gravé un trait sur un bâton pour chaque jour écoulé. Quand Jondalar était entré dans sa vie, elle avait déjà accumulé une bonne quantité de bâtons pleins de traits. A l’aide des mots à compter, il avait pu lui dire combien de temps elle avait passé dans sa vallée, et Ayla y avait vu une magie si puissante qu’elle en avait été presque effrayée. Lorsqu’il lui avait appris à les utiliser, elle avait senti que ces mots étaient très importants pour les Zelandonii. Elle se rendait maintenant compte que, pour Ceux Qui Servaient la Mère, ils étaient plus importants que des noms, et qu’en les utilisant la Zelandonia captait l’essence même de ces puissants symboles.
La Première fit signe à Jonokol.
— Premier Acolyte de la Neuvième Caverne, pourrais-tu utiliser le sable que je t’ai demandé d’aller chercher pour éteindre le feu ? Premier Acolyte de la Deuxième Caverne, veux-tu souffler toutes les lampes ?
Ayla reconnut ceux dont la Première avait sollicité l’aide : ils l’avaient guidée dans la grotte profonde aux parois ornées d’animaux, aux Rochers de la Fontaine. Des commentaires et des questions s’élevèrent du groupe, qui devinait que la Première leur réservait une surprise spectaculaire. Les plus âgés, pleins d’expérience, s’apprêtaient à critiquer. Connaissant les techniques de présentation, ils étaient résolus à ne pas se laisser berner.
Quand la hutte fut plongée dans la pénombre, Ayla regarda autour d’elle et remarqua que la lumière passait non seulement par les contours de l’entrée, pourtant fermée, mais également par ceux d’un autre accès situé presque en face. Elle se promit de faire plus tard le tour de l’extérieur de la hutte pour chercher cette deuxième ouverture. En outre, des rais de soleil s’insinuaient ça et là entre les panneaux.
La Première savait que la démonstration aurait été plus impressionnante la nuit, dans une obscurité totale, mais ce n’était pas si important pour ceux qui y assistaient. Ils saisiraient sur-le-champ les possibilités offertes.
— Quelqu’un pourrait-il vérifier que le feu est totalement éteint dans ce foyer ? dema
nda-t-elle.
La Quatorzième se porta aussitôt volontaire. Elle tapota le sable, enfonça les doigts dans quelques endroits chauds, se redressa pour annoncer :
— Le sable est sec, chaud par endroits, mais le feu est éteint et il n’y a plus de braises.
— Ayla, de quoi as-tu besoin pour allumer un feu ? interrogea la Première.
— J’ai l’essentiel, répondit la jeune femme en prenant le petit sac qu’elle avait si souvent utilisé pendant son Voyage. Il me faut cependant de l’amadou ou du bois pourri de vieille souche : presque tout ce qui prend feu facilement fera l’affaire, pourvu que ce soit bien sec. Ensuite, il vaut mieux avoir du petit bois à portée de la main, et des branches plus grosses, bien sûr.
Dans le brouhaha ambiant, la Première perçut quelques propos irrités. Nous n’avons pas besoin d’apprendre à allumer un feu, disaient les Zelandonia. Chacun de nous sait le faire depuis l’enfance. Bien, pensa-t-elle avec une certaine satisfaction. Qu’ils grommellent. Ils s’imaginent tout savoir sur la façon d’allumer un feu.
Ayla avait préparé un petit tas d’amadou et tenait dans la main gauche un morceau de pyrite de fer, un silex dans la gauche, sans qu’on puisse les voir. Elle les frappa l’un contre l’autre, vit une grande étincelle atterrir sur l’amadou, souffla pour lui donner vie, ajouta du petit bois. En moins de temps qu’il n’aurait fallu pour l’expliquer, elle avait allumé un feu.
Il y eut des « Oh », des « Comment a-t-elle fait ça ? », puis le doniate de la Troisième Caverne demanda.
— Tu pourrais recommencer ?
Ayla sourit, contente de revoir le vieil homme qui lui avait apporté son aide quand elle soignait Shevonar. Elle fit un pas de côté, alluma un autre feu près du premier, à l’intérieur du cercle de pierres qui délimitaient le foyer, puis, sans qu’on le lui demande, en alluma un troisième.
— Comment fait-elle ? lança à la Première un homme qu’Ayla n’avait jamais rencontré.
— Zelandoni de la Cinquième Caverne, puisque c’est elle qui a découvert cette méthode, elle va te l’expliquer elle-même.
Ayla se rendit compte qu’il s’agissait du doniate de la Caverne qui était déjà partie pour la Réunion d’Été quand ils avaient fait halte à Vieille Vallée. C’était un homme d’âge moyen, avec des cheveux bruns et un visage rond. Cette dernière épithète définissait aussi son corps puisqu’il semblait tout en rondeur et en mollesse. Dans un visage aussi poupin, les yeux semblaient petits, mais elle y décela une intelligence rusée. L’homme avait saisi l’intérêt de la technique et ne laissait pas son orgueil l’empêcher de poser des questions. Elle se rappela alors que l’acolyte aux incisives manquantes que Jondalar n’aimait pas et que Loup avait menacé appartenait aussi à la Cinquième Caverne.
— Premier Acolyte de la Deuxième, rallume les lampes, et toi, Ayla, tu veux bien montrer à la Zelandonia comment tu procèdes ? dit la doniate obèse, se gardant d’exulter.
Elle remarqua que Jonokol, son propre acolyte, arborait un sourire ravi. Il aimait la voir manipuler une Zelandonia intelligente, avisée, opiniâtre et parfois arrogante.
— Je me sers d’une pierre à feu, comme celle-ci, que je frappe avec un silex, expliqua Ayla en levant les deux mains.
— J’ai déjà vu ce genre de pierre, déclara Zelandoni de la Quatorzième, désignant la main qui tenait le morceau de pyrite.
— J’espère que tu peux te rappeler où, dit la Première. Nous ne savons pas encore si elles sont rares ou abondantes.
— Où as-tu trouvé les tiennes ? demanda la Cinquième à Ayla.
— J’ai découvert les premières dans une vallée située loin à l’est. Jondalar et moi en avons cherché d’autres en venant ici, mais nous sommes restés bredouilles jusqu’à notre arrivée. Il y a quelques jours, j’en ai trouvé près de la Neuvième Caverne.
— Et tu nous montreras comment on s’en sert ? s’enquit une grande femme blonde.
— C’est ce qu’elle est venue faire, Zelandoni de la Deuxième Caverne, répondit la Première.
Ayla savait qu’elle n’avait pas rencontré cette doniate, dont les traits lui semblaient pourtant familiers. Elle se souvint alors de Kimeran, l’ami d’enfance de Jondalar, et de la ressemblance qu’on trouvait aux deux hommes en raison de leur taille et de la couleur de leurs cheveux. Il était le chef de la Deuxième Caverne et, bien que la femme fût un peu plus âgée, leur ressemblance était indéniable. Avec un frère chef et une sœur doniate, la situation de la Caverne rappelait la pratique frère-sœur des Mamutoï – le souvenir amena un sourire aux lèvres d’Ayla –, à cette différence près que, chez eux, l’autorité était partagée et que Mamut était le chef spirituel.
— Je n’ai que deux pierres à feu avec moi, dit-elle, mais nous en avons d’autres au camp. Si Jondalar n’est pas parti, il pourrait en rapporter quelques-unes afin que plusieurs d’entre nous puissent essayer en même temps.
La Première approuva de la tête. Ayla poursuivit :
— Ce n’est pas difficile mais il faut un peu de pratique pour réussir. D’abord, s’assurer d’avoir de l’amadou ou de l’herbe bien sèche à proximité. Ensuite, frapper les deux pierres l’une contre l’autre pour faire jaillir une étincelle sur laquelle on souffle pour obtenir une flamme.
Pendant qu’Ayla faisait une démonstration à la Zelandonia regroupée autour d’elle, Celle Qui Était la Première envoya Mikolan, le Deuxième Acolyte de la Quatorzième Caverne, chercher Jondalar. La doniate remarqua qu’aucun Zelandoni ne restait en arrière. Il n’y avait plus ni questions ni doutes. Cette technique n’était pas un artifice, c’était un nouveau moyen d’allumer un feu rapidement, et tous souhaitaient l’apprendre, comme elle l’avait prévu. Le feu était essentiel.
Pour les populations des régions périglaciaires, le feu jouait un rôle capital : c’était une question de vie ou de mort. Il fallait non seulement savoir comment l’allumer mais aussi comment l’entretenir et le transporter d’un endroit à un autre. Bien qu’il fît souvent très froid, le vaste territoire autour des énormes plaques de glace qui s’étendaient loin au sud des régions polaires grouillait de vie. La sécheresse et le froid âpre de l’hiver limitaient la croissance des arbres, mais, sous les latitudes moyennes, le climat connaissait encore des saisons et il pouvait même faire très chaud certains jours d’été. De vastes prairies nourrissaient d’immenses troupeaux de nombreuses espèces herbivores qui, à leur tour, fournissaient une nourriture énergétique à des animaux carnivores ou omnivores.
Toutes les espèces vivant près des glaciers s’étaient adaptées au froid en se couvrant d’un pelage dense et chaud – toutes sauf une. L’animal humain, créature tropicale sans fourrure, ne pouvait subsister dans le froid. Les êtres humains étaient venus plus tard, attirés par la richesse des ressources en nourriture, mais seulement après avoir appris à dominer le feu. Protégés par la fourrure des animaux qu’ils tuaient pour manger, ils pouvaient survivre un moment aux éléments, mais à long terme ils avaient besoin du feu, qui leur tenait chaud quand ils se reposaient et cuisait leur nourriture, viande ou légumes, la rendant plus digeste. Quand le combustible était abondant, ils avaient tendance à trouver le feu tout naturel, mais ils n’oubliaient jamais qu’il leur était essentiel et, lorsque le bois devenait rare ou que le temps froid persistait, ils se rendaient compte à quel point ils dépendaient du feu.
Après que plusieurs Zelandonia eurent essayé l’une des deux pierres à feu, Jondalar arriva avec d’autres morceaux de pyrite. La Première les lui prit à l’entrée, les compta puis les apporta à Ayla. La séance d’apprentissage s’accéléra. Une fois que tous les Zelandonia eurent allumé au moins un feu chacun, les acolytes furent invités à essayer la technique, les doniates les plus sûrs d’eux aidant Ayla à l’enseigner à leurs assistants. Ce fut la Zelandoni de la Quatorzième qui posa la question que tous avaient sur les lèvres :
— Qu’as-tu l’intention de faire de toutes ces pierres à feu ?
— Dès le début, Jondalar a envi
sagé de les partager avec son peuple, répondit Ayla. Willamar parle aussi d’en faire du troc. Tout dépend de la quantité que nous trouverons. Ce n’est pas à moi seule d’en décider.
— Nous pouvons tous en chercher, dit la Première, mais y en a-t-il assez pour que chaque Caverne présente à la Réunion d’Été puisse en recevoir au moins une ?
Elle les avait comptées, elle connaissait la réponse.
— Je ne sais pas combien de Cavernes sont venues à cette Réunion, mais je pense que nous aurions assez de pierres.
— S’il n’y en a qu’une par Caverne, elle devrait être confiée au Zelandoni, suggéra la Quatorzième.
— Je suis d’accord, acquiesça le doniate de la Cinquième Caverne, et je pense que nous devrions garder pour nous cette nouvelle méthode. Si nous sommes les seuls à la connaître, imaginez le respect dont nous jouirons. Imaginez la réaction d’une Caverne en voyant un Zelandoni allumer un feu presque instantanément, surtout s’il fait nuit, ajouta-t-il, les yeux brillants d’enthousiasme. Notre autorité s’en trouverait accrue et cela rendrait nos cérémonies encore plus impressionnantes.
— Tu as raison, approuva la Quatorzième.
— Il conviendrait peut-être de confier la pierre au Zelandoni et au chef conjointement, pour prévenir tout conflit, proposa le Onzième. Je sais par exemple que Kareja serait mécontente si elle n’avait pas accès, elle aussi, à cette nouvelle méthode.
Ayla sourit au petit homme frêle dont elle se rappelait la poignée de main vigoureuse. Il montrait envers le chef de sa Caverne une louable loyauté.
La Première intervint à nouveau dans la discussion :
— Ces pierres seraient trop utiles aux Cavernes pour que nous les gardions secrètes. Nous sommes là pour Servir la Mère. Nous avons renoncé à nos noms personnels pour ne plus faire qu’un avec notre peuple. Nous devons toujours penser avant tout à la Caverne. Il serait sans doute prestigieux pour nous d’être les seuls à connaître ces pierres, mais l’intérêt de l’ensemble des Zelandonii passe avant nos désirs. Les pierres du sol sont les os de la Grande Terre Mère. C’est un Don qu’Elle accorde à tous ses enfants, nous ne pouvons le garder pour nous seuls.