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Les refuges de pierre

Page 82

by Jean M. Auel


  — C’est bon, dit Ayla.

  Elle fléchit les jambes pour s’immerger puis se releva et Jondalar l’imita. Ensuite, ils traversèrent ensemble l’étang à la nage et revinrent. Il tendit la main vers elle.

  — C’est bon aussi de te toucher, dit-il. Et peut-être de te goûter. Il la prit dans ses bras, la souleva et la porta sur la peau.

  — Hier, il y avait trop de choses à faire, maintenant nous avons le temps, reprit-il, baissant vers elle ses yeux d’un bleu étonnant.

  Il se pencha pour l’embrasser, lentement, tendrement, se pressant contre elle, sentant sa peau rafraîchie par l’eau et la chaleur sous-jacente de son corps. Il lui grignota l’oreille, la gorge, emprisonna un sein, saisit le mamelon. C’était ce qu’il voulait, ce qu’elle voulait.

  Il prenait son temps, titillant un téton, mordillant l’autre, et se sentit bientôt dur et gonflé de sang. Les caresses de Jondalar suscitaient en Ayla des sensations qui traversaient son corps comme un éclair, jusqu’aux endroits du Plaisir. Il suivit de la paume l’arrondi du ventre, conscient qu’un bébé était en train d’y croître, descendit vers la fente du mont pubien.

  Ayla se tendit vers lui et il débusqua le petit bourgeon. Les ondes de sensations devinrent plus intenses. Il se redressa, se plaça entre ses cuisses, écarta les plis rosés et, un court instant, se contenta de regarder. Puis il ferma les yeux et laissa sa langue trouver le goût d’Ayla. C’était la femme qu’il voulait. C’était son Ayla.

  Immobile, elle le laissait explorer, s’insinuer dans les endroits chauds. Il dénicha de nouveau le bourgeon, se mit à l’agacer de la langue, le frottant, le suçant. Ayla gémit, l’esprit dans cet autre lieu où Jondalar savait la transporter. Elle colla son bas-ventre contre sa bouche quand il accéléra, et les plaintes qui lui échappaient se firent plus aiguës.

  Il se sentait durcir encore et mourait d’envie de la pénétrer mais, d’abord, il voulait lui faire atteindre le sommet. La vague qui était prête à la submerger ne cessait de se rapprocher, et soudain elle déferla, explosant en gerbes de Plaisir. Ayla voulut le sentir en elle.

  Elle l’attira contre elle, l’aida à s’introduire, attendit la première délicieuse poussée. Il se retira et plongea de nouveau, l’emplissant toute. Jondalar sentait les replis chauds le presser chaque fois qu’il s’enfonçait profondément. Ils allaient si bien ensemble... C’était la femme qu’il voulait. Elle pouvait l’accueillir totalement, il n’avait pas à s’inquiéter de ses dimensions. Il sortait presque entièrement, la pénétrait de nouveau, et chaque fois elle le sentait plus fort, le bruit de sa respiration montant en même temps que les sensations qui la traversaient.

  Les pulsations s’intensifièrent jusqu’à l’éclatement et Jondalar se libéra au moment où Ayla atteignait le point culminant. Il poursuivit son mouvement deux ou trois fois puis se laissa aller sur elle. Elle ne voulait plus qu’il bougeât. Elle aimait le sentir sur elle. Elle voulait savourer le Plaisir, se détendre elle aussi.

  Ils retournèrent se baigner et, quand ils sortirent de l’eau, Ayla prit dans son sac les douces peaux à sécher. Puis ils sifflèrent pour appeler les chevaux et retournèrent à leur camp. Loup tournait autour de la tente en grondant et Whinney semblait nerveuse.

  — Quelque chose les inquiète, dit Ayla. Tu crois que ce pourrait être les loups que nous avons entendus hier soir ?

  — Je ne sais pas, répondit Jondalar. Après avoir mangé, pourquoi ne pas replier la tente et partir faire une longue promenade à cheval ? Et passer la nuit ailleurs, peut-être ?

  — Bonne idée. Nous nous arrêterons à la hutte pour laisser nos tenues matrimoniales et emporter le reste de nos affaires de voyage. Nous irons explorer les environs et, à notre retour, nous planterons la tente près de l’étang. Personne n’y va jamais. Emmenons Loup. Il empiète peut-être sur le territoire d’une meute. Les loups se battent pour empêcher d’autres loups de prendre ce qui leur appartient.

  33

  Lorsqu’ils arrivèrent au camp de la Neuvième Caverne et mirent pied à terre près de leur hutte, les Zelandonii se comportèrent comme s’ils n’étaient pas là, passant sans les voir ou détournant les yeux. Ayla frissonna en se rappelant la malédiction du Clan : elle savait ce que cela signifiait, d’être ignorée par des gens qu’elle aimait et qui refusaient de la voir, même quand elle criait et agitait les bras devant eux. Puis elle vit Folara leur jeter un coup d’œil en tentant de retenir un sourire et se détendit. Personne ne leur voulait de mal. C’était leur période d’essai, ils ne devaient parler à personne.

  Ils entrèrent dans la hutte au moment où Marthona s’apprêtait à en sortir, se frôlèrent sans dire un mot, mais la mère de Jondalar les regarda ouvertement et leur sourit. Elle ne jugeait pas nécessaire de feindre de ne pas les voir, de s’imposer toute cette comédie : ne pas leur adresser la parole et ne pas les encourager à parler suffisait amplement.

  Ils déposèrent leurs vêtements sur les peaux rembourrées d’herbe où se trouvaient normalement leurs fourrures puis se dirigèrent vers la couche de Marthona et Willamar. La mère de Jondalar y avait laissé la bourse de cuir brut contenant les amulettes, ainsi que de la nourriture qu’elle avait préparée pour eux. Ayla faillit la remercier à voix haute, se ravisa à temps. Avec un bref sourire, elle lui adressa les signes du Clan qui voulaient dire : « Je te suis reconnaissante de ta gentillesse, mère de mon compagnon. »

  Marthona ne connaissait pas la langue du Clan mais devina que c’était une sorte de remerciement et rendit son sourire à la jeune femme qui était maintenant la compagne de son fils. Cela pourrait être utile d’apprendre certains de ces signes, pensa-t-elle. De communiquer sans parler, sans que des tiers puissent comprendre. Après leur départ, elle alla voir les vêtements qu’ils portaient la veille.

  Jondalar s’était fait remarquer avec sa tunique blanche, mais il ne passait jamais inaperçu, et si cet habit dénotait une technique avancée dans le travail du cuir, c’était la tenue d’Ayla qui avait fait l’impression la plus forte, comme Marthona l’espérait. La tunique mamutoï avait déjà conduit plusieurs personnes à relever le rang qu’elles étaient prêtes à accorder à Ayla. Marthona avait invité quelques Zelandonii à venir goûter le vin de myrtilles qu’elle offrait depuis quelque temps et qu’elle avait conservé deux ans à l’intérieur d’une panse d’élan lavée et cousue, dans un coin sombre et sec de son habitation. Elle avait disposé plusieurs lampes à l’intérieur de la hutte afin que ses invités puissent admirer plus commodément la tenue d’Ayla. Se penchant vers la couche, Marthona rectifia la position du vêtement pour faire disparaître un pli qui cachait une broderie de perles particulièrement réussie.

  Ayla et Jondalar appréciaient leurs journées de « séparation » des Zelandonii. C’était comme un recommencement de leur Voyage, sans la pression d’un déplacement incessant. Ils passaient leur temps à chasser, à pêcher et à cueillir juste ce dont ils avaient besoin, à se baigner et à faire de longues chevauchées. Loup les accompagnait parfois, il manquait à Ayla lorsqu’il n’était pas là. On eût dit qu’il n’arrivait pas à se décider entre rester avec les êtres humains qu’il aimait et retourner à ce qu’il trouvait si fascinant loin d’eux. Où que le couple installât son camp, il le retrouvait, et Ayla était ravie chaque fois qu’il apparaissait devant leur tente. Elle le caressait, le cajolait, lui parlait, chassait avec lui. Les attentions de la jeune femme l’incitaient généralement à demeurer quelque temps avec eux, mais il finissait par repartir, restant souvent absent une ou plusieurs nuits.

  Ils exploraient monts et vallées. Jondalar croyait connaître la contrée où il était né mais, juché sur le dos d’un cheval, il la découvrait sous une autre perspective et appréciait mieux sa richesse. Ils croisèrent – parfois lents troupeaux, parfois simples taches de pelage entrevues – un nombre impressionnant d’animaux de diverses espèces.

  La plupart des herbivores partageaient placidement les mêmes prairies, les mêmes bois, et ne prêtaient pas attention aux deux chevaux ni aux hu
mains qui les montaient. Assise sur Whinney, Ayla se plaisait à étudier les autres animaux tandis que la jument paissait, et Jondalar se joignait volontiers à elle, bien qu’il eût d’autres occupations. Il travaillait sur un lance-sagaie qui convenait mieux à la taille de Lanidar, avec des modifications qui, espérait-il, en faciliteraient l’usage avec un seul bras. Jondalar accompagnait Ayla l’après-midi où ils découvrirent un troupeau de bisons.

  Bien que souvent chassés, bisons et aurochs demeuraient très nombreux car la quantité de bêtes abattues était infime comparée aux vastes troupeaux qui parcouraient les plaines. Jamais on ne voyait ensemble les deux espèces. Elles s’évitaient. Si le jeune couple avait récemment tué sa part de bisons, observer ces animaux dans leur environnement était enrichissant. Ils avaient perdu leur épais pelage sombre pendant la fonte du printemps et portaient maintenant leur robe d’été, aux tons plus clairs. Ayla aimait surtout regarder les petits, joueurs et pleins de vie, encore tout jeunes : les femelles avaient vêlé à la fin du printemps et au début de l’été. Ces jeunes se développaient assez lentement et réclamaient des soins attentifs. Ils étaient souvent la proie des ours, des loups, des lynx, des hyènes, des léopards, parfois du lion des cavernes... et des hommes.

  Les cervidés abondaient, de diverses espèces et de toutes tailles, du cerf géant au chevreuil. Jondalar et Ayla surprirent une petite harde de mégacéros au délicat nez pointu et s’émerveillèrent de leur ramure extraordinaire. Leurs bois avaient la forme d’une main aux doigts écartés, et bien que leur envergure pût atteindre douze pieds et leur poids cent soixante livres ou davantage, il s’agissait d’animaux jeunes. Ils n’avaient pas encore l’énorme cou musclé du cerf adulte mais montraient déjà au garrot la bosse où s’attachaient les tendons nécessaires pour soutenir leurs futurs andouillers.

  Même les jeunes mégacéros évitaient les bois touffus où leur ramure risquait de se prendre dans les branches des arbres. Le daim tacheté vivait, lui, dans les bois. Dans une région marécageuse, ils aperçurent un animal solitaire d’une autre espèce, haut et dégingandé, surmonté de bois palmés moins imposants et cependant de bonne taille, se tenant au milieu de l’eau, y plongeant la tête et retirant un mufle plein de plantes aquatiques ruisselantes. Ce cerf avait d’énormes naseaux en surplomb. On l’appelait orignal dans certaines contrées, élan dans celle de Jondalar.

  Plus courante était l’espèce connue chez les Zelandonii sous le nom de cerf roux. Il arborait aussi de grands bois, mais de la variété branchue. Se nourrissant essentiellement d’herbe, il vivait dans différents types d’habitat découvert, de la montagne aux steppes. Agile et intrépide, il n’était découragé ni par les pentes escarpées ni par les sols rocailleux, ni même par les hautes corniches étroites si elles fournissaient de l’herbe pour le tenter. Les forêts aux arbres espacés entre lesquels poussaient herbe et fougères, ou interrompues par des clairières ensoleillées lui offraient un habitat acceptable, de même que les collines de bruyère et les steppes.

  Le cerf roux n’aimait pas courir mais, marchant ou trottant sur ses longues pattes, il se déplaçait rapidement. Pourchassé, il était capable de franchir des kilomètres à vive allure, de faire des bonds de quarante pieds, de sauter à une hauteur de huit pieds. Bien qu’il préférât l’herbe, il se nourrissait aussi de feuilles, de bourgeons, de baies, de champignons, de bruyère, d’écorce, de glands, de noix et de faines. Les cerfs roux formaient de petites hardes à cette période de l’année. Dans une prairie, près d’un ruisseau, Ayla et Jondalar en découvrirent plusieurs et s’arrêtèrent pour les observer. L’herbe commençait à passer du vert au doré et quelques hêtres au riche feuillage bordaient la rive.

  C’était une troupe de mâles d’âges divers, aux bois totalement recouverts de peau velue. Les andouillers commençaient à pousser sous forme de dagues quand les cerfs avaient un an. Ils disparaissaient au début du printemps et recommençaient à pousser presque aussitôt. Chaque année, la ramure comptait un andouiller de plus, et au début de l’été même les plus grands étaient tout à fait développés, couverts d’une peau velue riche en vaisseaux sanguins qui transportaient les substances nutritives indispensables à une croissance aussi rapide. Du milieu à la fin de l’été, cette peau séchait et provoquait des démangeaisons qui amenaient le cerf à frotter ses bois contre les arbres et les rochers pour s’en débarrasser, et elle pendait souvent en lambeaux sanguinolents avant de tomber.

  Ils comptèrent douze andouillers sur le plus grand des cerfs, qui devait peser quelque huit cents livres. Malgré son nom de cerf roux, le douze-cors avait un pelage brun-gris ; d’autres membres de la harde étaient marron-roux, taupe ou jaunâtres. Un jeune au front orné d’amorces de dague présentait encore les taches blanches à demi effacées d’un faon. Tout en étant sûr de pouvoir l’atteindre avec son lance-sagaie, Jondalar résista à l’envie d’abattre le cerf qui avait la ramure la plus développée.

  — Le grand, là-bas, est dans la fleur de l’âge, dit-il. J’aimerais revenir le voir plus tard. A la saison de ses Plaisirs, il se battra pour avoir le plus de femelles possible, quoique, le plus souvent, il lui suffise de montrer ses bois pour décourager ses adversaires. Mais quand ils se mesurent, le combat peut durer toute la journée. Ils font un tel vacarme en entrechoquant leurs bois qu’on les entend de très loin. Ils se cabrent pour décocher des coups de patte avant.

  « Un jour, quand je vivais à la Caverne de Dalanar, nous avons découvert deux cerfs aux bois enchevêtrés. Ils n’arrivaient plus à se détacher l’un de l’autre, malgré tous leurs efforts. Nous avons dû couper leurs ramures. C’était une proie facile, bien sûr, mais Dalanar assurait que nous leur accordions une faveur : ils seraient morts de faim et de soif, de toute façon.

  — J’ai l’impression que ce grand mâle a déjà rencontré l’homme, dit Ayla en ordonnant à Whinney de reculer. Le vent vient de tourner, il doit avoir senti notre odeur, il devient nerveux. Regarde, il commence à s’éloigner. S’il part, les autres suivront.

  — C’est vrai qu’il a l’air nerveux, acquiesça Jondalar en faisant reculer lui aussi son cheval.

  Soudain, un lynx qui guettait la harde, tapi derrière l’un des hêtres, sauta sur le dos du plus jeune des cerfs lorsqu’il passa sous l’arbre. L’animal encore tacheté bondit en avant pour déséquilibrer le prédateur, mais le félin aux oreilles ornées d’une touffe de poils s’agrippa aux épaules de sa proie et lui ouvrit les veines d’un coup de dents. Les autres cerfs s’enfuirent ; le jeune se mit à courir en décrivant un large cercle. Ayla et Jondalar observaient la scène, le lance-sagaie à la main, au cas où ils auraient dû se protéger, mais le lynx avait égorgé l’herbivore, qui montrait des signes d’épuisement. Il tituba. Le félin changea de prise, une autre gerbe de sang jaillit. Le cerf fit encore quelques pas puis s’écroula. Le lynx fracassa le crâne du jeune animal et se mit à dévorer sa cervelle.

  — C’est l’odeur du lynx, pas la nôtre, qui rendait le grand cerf nerveux, dit Ayla.

  — Celui qu’il a tué était jeune, on voyait encore ses taches blanches. Sa mère était peut-être morte, le laissant seul avant l’âge. Il avait trouvé cette harde de mâles mais cela ne l’a pas sauvé. Les jeunes sont toujours vulnérables.

  — Quand j’étais petite fille, j’ai essayé un jour de tuer un lynx avec ma fronde, se souvint Ayla.

  — Avec une fronde ? Quel âge avais-tu ? Elle fit appel à sa mémoire.

  — Je crois que je devais compter huit ou neuf ans.

  — Il aurait pu te tuer aussi facilement que ce cerf.

  — Je sais. Il a bougé au dernier moment, la pierre n’a fait que l’égratigner. Irrité, il s’est jeté sur moi. J’ai réussi à rouler sur le côté, j’ai ramassé un morceau de bois et je l’ai frappé. Il a déguerpi.

  Jondalar se renversa en arrière, ce qui fit ralentir Rapide.

  — Tu l’as échappé belle, Ayla !

  — Pendant quelque temps, j’ai eu peur de m’aventurer seule loin de la Caverne, et c’est
là que m’est venue l’idée de lancer deux pierres. Je me suis dit que, si j’avais eu une autre pierre, j’aurais pu toucher le lynx une seconde fois avant qu’il ne saute sur moi. Je n’étais pas sûre que ce soit possible, mais je me suis entraînée et j’ai fini par y arriver. J’ai quand même dû attendre d’avoir tué une hyène pour recouvrer assez de confiance en moi et retourner chasser.

  Jondalar secoua la tête. A la réflexion, c’était étonnant qu’elle fût encore en vie. Sur le chemin du retour vers leur camp provisoire, ils virent un troupeau de bêtes qui suscitèrent l’intérêt de Whinney et Rapide. Des onagres, qui évoquaient un croisement entre un cheval et un âne, mais constituaient une espèce distincte et viable. Whinney s’arrêta pour renifler leur crottin, Rapide leur adressa un hennissement. Toute la troupe cessa de brouter pour regarder les chevaux. Le cri par lequel les onagres répondirent ressemblait davantage à un braiment, mais les animaux des deux espèces avaient apparemment conscience de leur ressemblance.

  Ils aperçurent aussi une antilope saïga femelle avec deux petits, animal aux naseaux bombés et aux allures de chèvre qui préférait les plaines ou les steppes, aussi nues fussent-elles, aux collines et aux montagnes. Ayla se souvint que l’antilope saïga était le totem d’Iza. Le lendemain, ils trouvèrent sur leur chemin un autre troupeau d’animaux qui préoccupaient Ayla plus qu’elle ne voulait l’admettre : des chevaux. Whinney comme Rapide étaient attirés par eux.

  En les examinant, Ayla et Jondalar remarquèrent des différences entre les bêtes du troupeau et celles qu’ils avaient amenées de l’Est. Au lieu de la robe louvette de Whinney, la plus commune, ou du pelage brun profond de Rapide, plus rare, la plupart des chevaux du troupeau étaient d’un gris bleuâtre, avec le ventre blanc. Ils avaient tous – y compris les deux leurs – des crinières et des queues noires, une bande noire sur l’échine, l’extrémité des jambes noire, et un semblant de rayures sur la croupe. C’étaient en général de petits chevaux, avec un dos large et un ventre rond, mais ceux du troupeau semblaient légèrement plus hauts et avaient le chanfrein un peu plus court.

 

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