by Klopmann
– Effectivement, mais le fait est que je n'ai pas eu à mener d'interrogatoire. Comme je vous l'ai expliqué, j'ai simplement demandé au psychiatre de m'aider à profiler un assassin potentiel sur la base de ce qu'il savait des victimes.
– Et il vous a parlé ?
– Comme je vous vois venir, autant le préciser tout de suite : il n'a certainement violé aucun secret professionnel. En fait, il ne m'a pas vraiment aidé. Il m'a juste dit qu'en dépression latente ses deux clients se confiaient à lui et suivaient une thérapie de soutien, mais ça, je le savais déjà.
– Autant dire que vous êtes venus pour rien, grinça une femme au fond de la salle.
– Allez savoir ! Je me suis laissé dire que vous avez aussi un meurtre sur les bras. Et je remarque que c'est un collaborateur indirect de mes défunts…
– Exact. Mais c'est un vrai meurtre. Un geste clair et une arme claire. Tandis que chez vous…
Les yeux cernés au charbon, Wolf percevait nettement que la tension naissante risquait de conduire à l'affrontement. Se redressant pour se donner bonne allure, il tenta de calmer le jeu :
– Il y a un point commun entre votre affaire et la nôtre. Un journaliste qui travaille à Cannes en ce moment, Gino Vespa.
– Ah oui ! Je le connais, s'exclama N'Dyaye.
– Personnellement ? fit Solnia, qui tentait de reprendre l'avantage.
– Non, pas personnellement. Mais je l'ai vu à la télé.
– Poursuivez, fit Solnia comme s'il était chez lui.
– Oui, poursuivez, enchaîna Ventura en fusillant Vlad du regard.
Et Wolf raconta la sarabande des images furtives. Les messages transmis d'une ville à l'autre « comme un truc de société secrète », la coïncidence des décès à chaque jour d'émission de Vespa, sa certitude d'avoir affaire à une « bande occulte » qui se jouait des frontières métropolitaines…
– D'où l'intérêt pour nous de collaborer, conclut Solnia dans un parfait numéro de duo improvisé.
Méphisto tirait une tête de trois kilomètres.
– Je vous croyais en vacances…
– Brisons là, voulez-vous ? Vous en moi, nous avons quatre morts sur les bras, et un suspect qui ne l'est pas encore vraiment mais qui ne manque pas d'intriguer.
– Le psychiatre ? fit une femme au minois si joli que Ventura – l'imbécile ! – persistait à la croire un peu sotte.
– Évidemment pas ! C'est ce journaliste qui m'intéresse.
– Nous l'avons reçu et interrogé. Sa déposition est à votre disposition.
– Pourquoi l'avez-vous entendu ? Routine ou suspicion ?
– Routine. Il logeait dans le même hôtel que notre victime et la connaissait.
– Et alors ? s'impatienta Solnia.
Ventura traîna un peu en éparpillant les feuilles qu'il tirait d'un dossier cartonné barré du nom de Sillagy et d'un numéro d'enregistrement informatique. Il sortit la déposition du journaliste et la parcourut lentement.
– Pour nous, il a un alibi solide. Il assistait à une projection au palais. Une soirée de gala.
– Tout à fait le genre d'endroit dont on s'absente.
– On voit que vous ne fréquentez pas les festivals, maugréa Vernes dans un demi-sommeil. On ne quitte pas sa place : durant la projection, les portes sont verrouillées. Les galas, à Cannes, c'est sacré.
– Exact, confirma Ventura tout heureux de trouver un allié dans l'équipe d'en face. On ne peut pas sortir.
C'était un truc. Vlad l'avait compris et ne s'en formalisa pas. Le gentil flic et le méchant policier, c'était un truc vieux comme le monde qu'il s'étonnait de voir prendre sur les collègues. Il resta parfaitement impassible, prêt à assumer le rôle de méchant. Au point où on en était !
– Et qui vous dit qu'il y est allé ?
– Sa place était réservée. On se bat pour les avoir. Et il nous a raconté une scène du film. J'ai même insisté pour avoir tous les détails parce que c'était une histoire de policier qui tombe amoureux de son coéquipier. On passe vraiment pour des pédés, j'vous jure. N'empêche que c'était la première mondiale – je vous le rappelle – et qu'il n'aurait pas pu voir cette scène ailleurs.
– Vous avez vérifié ?
– J'ai un ami critique de cinéma, fit Ventura, très satisfait de clouer le bec au désagréable personnage qui lui faisait face. Il était aussi à la projection et m'a confirmé le scénario.
– Donc, Vespa y était.
– Forcément.
– Donc, il n'aurait pas pu poignarder votre client. Êtes-vous si sûr de l'heure du meurtre, pour l'exclure pareillement de votre liste ?
– On ne peut jamais exclure personne. Mais le légiste a pu dater la mort à trente minutes près. Vers 23 heures. Il restait alors une heure de projection, et l'hôtel est à vingt minutes à pied.
– Il aurait pu venir en taxi.
– En voiture, c'est pire ! Toutes les rues sont bouchées.
– Ou en scooter. Sur une machine de location, par exemple.
À regret, Ventura dut à la vérité d'admettre que c'était réalisable. En une dizaine de minutes, tout de même, pas moins à cause des barrages et des embouteillages.
– Des cassettes du film ont-elles circulé ?
– Aucune. Les compagnies les planquent comme des lingots d'or. Une seule cassette qui s'échappe, et vous êtes sûr que Taïwan ou les Hongrois déversent dans la semaine dix mille copies avant même la sortie du film.
– Je refais du café ? miaula une voix.
– Mouais, approuva un chœur viril.
– Machos ! fit la voix.
Il n'en fallut pas plus à Méphisto pour froncer les sourcils et commencer de nourrir de noirs desseins. Elle allait se faire muter, la rebelle. À la circulation devant un jardin d'enfants ; ça, c'est un travail de bonne femme.
– Je sais, fit la voix tandis que la néophyte se dépliait en fixant le regard de son chef. Je ferais mieux d'aller surveiller les marmots. Vous le pensez, n'est-ce pas ?
Solniatcheff réprima un sourire. Elle l'avait percé. C'était pour ça que Méphisto ne la muterait jamais : l'intuition féminine… Au fond, cette officière à peine nommée ne manquait pas d'une certaine jugeote. Le chauve la dévisagea avec curiosité et se radoucit :
– Avec du sucre. S'il vous plaît.
Il en avait sous son nez mais il lui fallait bien dire quelque chose. De l'extérieur, l'orage apporta un souffle frais dans la pièce enfumée et fit une heureuse diversion. D'un coup, il s'était mis à tomber des hallebardes. Ventura jeta comme tout le monde un œil à la fenêtre et sortit les griffes :
– Vous avez vu ? Il pleut. Comme ça, vous n'aurez pas à nettoyer les bagnoles…
Seule l'intervention de Wolf empêcha l'esclandre qui se préparait aussi sûrement que le tonnerre après l'éclair.
– Je pense qu'il nous faudrait revoir ce M. Vespa. Voudriez-vous le faire avec mon chef, monsieur Ventura ?
Bien joué, songea Solnia.
– Je veux bien, mais le problème, c'est que nous aussi, nous avons un suspect. Et si j'ose me permettre, c'est une piste un peu plus sérieuse pour cette double raison que c'est une femme (il se tourna vers Suzanne Debuis en lui adressant un sourire carnassier) et qu'elle a disparu malgré l'interdiction que nous lui avions faite de quitter la ville sans nous prévenir.
– Quoi ? hurla Solnia que seule la fatigue avait laissé perdre un instant la maîtrise de ses nerfs. Vous avez un suspect en fuite ?
– Je ne dis pas que j'en suis fier mais c'est un fait. Une Allemande. Mais elle n'a pas quitté le pays, semble-t-il : la police des frontières a reçu toutes les indications utiles pour la retenir. Pas vue aux douanes, encore moins à l'aéroport.
– Et en bateau ?
– Les patrouilles sont renforcées. Nous contrôlons tous les bateaux et, croyez-moi, ça fait parfois du schbrounz. Les gens de cinéma aiment bien nous voir débarquer, ça les amuse, c'est comme dans les films mais en vrai. Par contre, quand nos collègues ont voulu inspecter le yacht d
e Hassan Maldawi, on a frisé l'incident diplomatique. Le préfet lui a personnellement annoncé que la perquisition resterait secrète.
Touché par cette confidence, Solnia se radoucit à son tour.
– Parce que vous avez perquisitionné ?
– Sans mandat, oui. C'était un peu gonflé mais on a tenté le coup au charme. Vous n'ignorez pas que le cheikh est chez lui ministre des infrastructures nationales. Nos industries travaillent beaucoup dans son pays, de sorte qu'on devrait le chouchouter. Mais il se trouve qu'il a aussi un dada : il donne de l'argent pour produire des films. Et la veille du meurtre, son homme d'affaires avait précisément rendez-vous avec notre volatile, dont le métier, je ne vous l'ai pas dit, est d'acheter des films. De plus, Maldawi possède une propriété en Sardaigne. Nous avions quelques raisons de craindre qu'il s'y rende avec notre Allemande. Nous l'avons tant complimenté sur la beauté de son navire qu'il nous a laissés monter à bord. Il n'était pas dupe, bien sûr.
– Et alors ? osa Solnia qui connaissait déjà la réponse.
– Chou blanc. Le préfet a appris l'histoire, puis savonné les oreilles de la brigade maritime, laquelle m'a transmis le propos sans ménagements. On s'est plantés.
– Et alors, cette Allemande ?
– Envolée.
– J'avais compris, merci. Je voulais dire : pourquoi la soupçonnez-vous ?
Méphisto raconta. Le trio resta perplexe. Vlad sentit sur ses épaules le regard lourd de Ventura… « Vous faites fausse route. » Mais non, il ne faisait pas fausse route ! Il sentait, il savait qu'il avait raison. Une indicible sensation d'incompréhension lui traversa l'échine. Le problème, c'est qu'il n'avait rien en main. Il avait perdu son temps – et là, Vernes n'avait pas tort – en même temps que son sommeil et l'argent de la brigade. Insupportable.
– Nous avons deux pistes, résuma-t-il dans un élan conciliateur. Je ne peux rien pour votre Allemande, et d'ailleurs elle vous appartient, si vous me passez l'expression. Cela dit, seriez-vous quand même d'accord de m'aider à mettre la pression sur le journaliste ? Je veux savoir à qui et pourquoi il envoie des messages codés. Voyez-vous, j'ai du mal à suivre les conclusions de mon légiste à moi…
Il scruta l'assemblée pour se convaincre qu'il avait bien capté son attention.
– À savoir ?
– Il pense que mes clients sont morts ensorcelés.
Le rire qui suivit resta longtemps dans les annales de la maison. Méphisto manqua de s'étrangler en pleurant, secoué d'une hilarité sonore et inextinguible. Une trop forte rétention nerveuse avait tendu à bloc sa mécanique interne ; c'était à présent comme si le ressort se détendait d'un coup. Personne ne savait quoi faire, si ce n'est observer la scène et résister à l'envie de rire aussi ; et personne n'osa piper mot. Il fallut près de quatre minutes à Ventura pour se calmer. Suzanne Debuis hésita à lui verser un café, perçut un geste du menton qui disait vaguement « j'en reprends » et remplit la tasse d'une nouvelle rasade.
– J'admets que l'hypothèse est hasardeuse, murmura Vlad. Mais notre homme est un scientifique et il n'a pas pour habitude de filer dans l'irrationnel.
– Il fait fort, hé, votre toubib…
– C'est bien parce que je n'y crois pas que je voudrais parler à Vespa. Vous marchez ?
Ventura toisa ses collaborateurs avant de répondre :
– Bien sûr qu'on marche. C'est trop drôle. Mais plus sérieusement, je compte sur vous pour m'aider à retrouver mon oiselle. Vous me laissez un homme et je vous accompagne. D'accord ? J'ai besoin de quelqu'un pour faire les hôtels.
Solnia s'abstint de son côté de consulter son équipe. Elle héritait d'une corvée monumentale. En particulier Wolf, qui avait compris depuis la veille que son patron ne se séparerait pas de Vernes : il allait se taper la tournée des hôtels. Fichu voyage.
– Il ne nous reste plus qu'à nous organiser.
XXXIII
Daniela Rückstühl fut interpellée à 18 h 45 mais Wolf n'y était pour rien. Alors qu'il s'échinait à visiter rue par rue les hôtels et pensions de la ville, portant une attention particulière aux bouges dont il savait par expérience qu'ils ne sont pas toujours scrupuleux dans la vérification des identités, les hommes de Ventura avaient inspecté, eux, les établissements des environs, à commencer par les plus luxueux. Au Négresco, sur la fiche d'hôtel, le patronyme Schöndorf Daniela sentait un peu fort le nom d'emprunt ! La vérification du numéro du passeport fut un jeu d'enfant… Il ne pouvait qu'être exact et correspondre à une irréprochable Daniela Schöndorf, ou faux et donc suspect, ou encore authentique et enregistré sous le nom de Rückstühl, ce qui était le cas. L'Allemande avait machinalement noté son propre numéro qu'elle devait avoir en tête, évitant ainsi l'inutile complication d'un surcroît de mensonge. Très bien joué en première manche – cette assurance avait endormi le concierge de l'hôtel –, mais échec au deuxième tour : le numéro ne résistait pas à l'examen auprès des fichiers centraux. Ventura n'avait soufflé mot à Solnia de cette initiative. Il n'allait tout de même pas perdre l'avantage pour si peu. Une visite à la direction du festival avait confirmé aussi que Daniela Rückstühl continuait de vider régulièrement son casier, de sorte qu'au pire Ventura savait où cueillir le plus gentiment du monde l'évanescente Allemande. Autant dire que Solnia et ses chiens de chasse partaient perdants.
À présent, toute la question tenait à savoir si on pourrait la faire inculper de résistance aux forces de l'ordre – puisqu'elle n'avait résisté à personne et changé d'hôtel, affirma-t-elle lors de l'interpellation, afin de gagner en sérénité – ou si l'outrage à magistrat l'emporterait. Or, elle n'avait outragé personne ! Encore moins la justice, à laquelle elle ne devait, au fond, à ce stade, aucun compte. Piste bouchée. Tout au plus pouvait-on lui reprocher l'usage d'un faux nom, et encore : le tort appartenait au concierge de l'hôtel qui avait négligé, lors de l'enregistrement de la nouvelle cliente, son devoir de vérification d'identité. Daniela Rückstühl n'avait pas triché en notant le numéro de son passeport et avait beau jeu de plaider l'indication « par erreur » de son nom d'ancienne femme mariée, inattaquable « réminiscence ». Elle avait certes bafoué l'ordre qui lui avait été donné de ne pas quitter la ville sans en informer la police, seulement voilà : il n'existait aucune trace écrite de l'injonction de Ventura. Bref, on ne pouvait pas l'embarquer.
Jusque-là, elle était blanche comme neige. Si l'on peut dire. Car le salut des enquêteurs vint de la cigarette de crack qui lui brûlait encore les mains – de fines pinces délicatement baguées – lors de son entrée à l'hôtel. Patente quoique banale, l'infraction pouvait justifier une garde à vue.
Solnia luttait contre une migraine à laquelle le rythme de la vie cannoise et la pression ressentie de toutes parts, entre les collègues locaux peu enclins à l'aider et le chef de la brigade criminelle qui téléphonait tous les jours, n'étaient pas étrangers. Trois fois, quatre fois déjà il avait renoncé à prendre un médicament. Finalement, n'en pouvant plus, il s'était résolu à procéder au cérémonial et avait jeté une pastille dans un verre d'eau. Dans une demi-heure, Vespa le rejoindrait, et Vlad s'était bien décidé à ne pas rater l'entretien. Lui aussi jouait sa carte personnelle. Il verrait Vespa tout seul et sans droit, juste pour le plaisir de lui offrir un café, ainsi qu'il l'avait promis au journaliste miraculeusement joint par téléphone, alors qu'il passait douze minutes à changer de costume dans sa chambre d'hôtel. Il se réservait la possibilité de révéler au reporter qu'il avait tout compris du petit jeu de codes que celui-ci nichait dans ses sujets. Dans cette hypothèse, il comptait proposer un petit marché à son interlocuteur : contre une bonne et franche explication, il lui éviterait une convocation officielle, du moins comme témoin. En d'autres termes, il se gardait la possibilité de le faire convoquer – sans pour autant déroger à sa parole – comme suspect, mais ça, bien sûr, il avait omis de le préciser à Vespa.
À peu de chose près, sa rencontre avec Vespa se déroulerait comme celle avec Borowczyk : rien d'officiel mais, toute
fois, un enregistrement permettant de retranscrire les propos à son seul usage. Il avait longuement hésité à demander l'autorisation d'enregistrer, avant de choisir l'option micro caché : puisque l'interrogatoire n'avait aucun caractère officiel et ne pourrait en conséquence être produit dans le cadre d'une procédure, autant y aller à fond. Solniatcheff cherchait des impressions, pas des indices. Il partait du principe que ce sont les impressions et les sentiments accumulés qui révèlent les pistes ; pas la découverte, à ses yeux aléatoire, d'indices auxquels, faute de suivre une route, on ne pouvait de toute façon pas attribuer la moindre valeur. Quels indices, et indices de quoi ? Le passage d'un pied chaussé 42 ? Une empreinte digitale ? Une fibre ? Pas de fibres. Des images furtives ? Et alors ? C'est parfaitement possible lorsque les cassettes sont recyclées, il s'était renseigné.
Les procédés classiques ne s'appliquaient pas à l'affaire de General TV. Ventura peut-être pourrait les mettre à profit, avec son crime à l'ancienne, mais pas lui. Solnia demeurait incapable de désigner l'arme d'un probable, seulement probable triple crime. Mais il fonctionnait différemment : quand il aurait cerné le coupable, il saurait éclairer son mobile, dénicher des preuves et pulvériser son alibi. Tout, alors, serait indice. Méthode peu académique, certes, mais tellement efficace : d'abord circonscrire le coupable, ensuite prouver la justesse du sentiment… Il lui faudrait atteindre son plein régime pour questionner Vespa, l'ingénieux assassin.
XXXIV
Il n'y avait pas un chat au fond de ce resto à poissons des hauts de Cannes. La vie entière semblait polarisée dans le bas de la ville et sur les terrasses. Solnia avait indiqué l'adresse à Vespa en précisant que le taxi lui serait payé. Il savait que personne ne les dérangerait dans cette grotte agréablement rafraîchie et délaissée par tous. Il savait qu'il aurait sa proie à lui tout seul. Le tête-à-tête serait décisif : quitte ou double. Il saisit son baladeur, ficha deux petits écouteurs dans ses oreilles et réécouta une nouvelle fois l'enregistrement du Dr Borowczyk. La révélation par Wolf du petit jeu de codes auquel se livrait Vespa prenait une importance nouvelle : c'était là que se nichait l'indice. Indécelable, et pourtant tellement parlant. Il lui fallait s'en assurer avant de rencontrer Vespa.