by Jean M. Auel
— Quand mon frère s’est trouvé une compagne parmi les Sharamudoï, dit Jondalar, il a noué des liens de parenté avec une femme nommée Tholie, qui était mamutoï. Elle m’a dit un jour qu’elle avait été « volée », tout en étant consentante.
— Nous faisons commerce avec les Sharamudoï, mais nos coutumes ne sont pas les mêmes. Tholie était une femme de grand prestige. La perdre au bénéfice d’un autre peuple, c’était renoncer à quelqu’un qui, d’une part, avait sa propre valeur – et ils ont dû payer un Prix de la Femme fort élevé – et qui, d’autre part, aurait transmis la valeur qu’elle avait reçue de sa mère à son compagnon et à leurs enfants... valeur qui, finalement, aurait bénéficié à tous les Mamutoï. A cela, il n’existait pas de compensation. C’était pour nous une perte, comme si sa valeur nous avait été volée. Mais Tholie était amoureuse, bien décidée à s’unir avec le jeune Sharamudoï. Alors, pour surmonter l’obstacle, nous lui avons permis de se faire « voler ».
— Deegie dit que mère de Fralie a fait bas Prix de la Femme, avança Ayla.
Le vieil homme changea de position. Il voyait où la jeune femme voulait en venir, et il n’allait pas être facile de répondre à sa question. La plupart des gens comprenaient leurs propres coutumes par intuition, sans être capables de les expliquer aussi clairement que Mamut. Beaucoup, dans sa position, auraient hésité à exposer des croyances généralement enveloppées d’histoires obscures. Ils auraient redouté de se voir dépouillés de leur mystère et de leur pouvoir en exposant d’une manière directe et détaillée ces valeurs culturelles. Mamut lui-même n’était pas tout à fait à l’aise mais il était déjà arrivé, à propos d’Ayla, à certaines conclusions, à certaines décisions aussi. Il voulait la voir saisir leurs concepts et comprendre leurs coutumes le plus vite possible.
— Une mère peut aller s’installer au foyer de n’importe lequel de ses enfants, reprit-il. D’ordinaire, elle attend pour cela l’approche de la vieillesse. Mais, si elle le fait, elle rejoint le plus souvent une fille qui vit encore dans le même Camp. Son compagnon se joint généralement à elle mais il peut aussi, s’il le désire, retourner au Camp de sa propre mère ou vivre avec une sœur. Un homme se sent souvent plus proche des enfants de sa compagne, ceux de son foyer, parce qu’il vit avec eux, assure leur éducation. Mais les enfants de sa sœur sont ses héritiers, et, quand il vieillit, ils sont responsables de lui. Les anciens sont habituellement bien accueillis mais pas toujours, malheureusement. Fralie est le dernier enfant qui reste à Crozie. Aussi, là où va sa fille, elle va. La vie ne s’est pas montrée généreuse envers Crozie, et elle ne s’est pas bonifiée avec l’âge. Elle est avide, accapareuse, et rares sont les hommes qui veulent partager un foyer avec elle. Après la mort du premier compagnon de Fralie, elle s’est vue obligée de diminuer de plus en plus le Prix de la Femme pour sa fille, ce qui lui est resté sur le cœur et ajoute encore à son amertume.
Ayla hocha la tête, pour montrer qu’elle comprenait, avant de froncer les sourcils avec inquiétude.
— Iza racontait histoire vieille femme qui vit dans clan Brun, avant mon arrivée. Elle venue d’autre clan. Compagnon mort, pas d’enfants. Pas avoir valeur, ni prestige, mais toujours à manger, toujours place près feu. Si Crozie pas avoir Fralie, où aller ?
Mamut réfléchit un moment à la question. Il tenait à donner à Ayla une réponse absolument précise.
— Crozie se trouverait alors devant de grandes difficultés, Ayla. Normalement, quelqu’un qui n’a pas de famille est adopté par un autre foyer. Mais Crozie est si désagréable que bien peu voudraient l’accueillir. Sans doute trouverait-elle de quoi manger et un endroit pour dormir dans n’importe quel Camp, mais, au bout d’un certain temps, on la ferait partir, comme c’est arrivé dans leur propre Camp, après la mort du premier compagnon de Fralie.
Le vieux chaman poursuivit, avec une grimace
— Frébec lui-même n’a pas un caractère tellement agréable. Le statut de sa mère était très médiocre. Elle possédait bien peu de talents, elle avait peu à offrir, hormis un goût prononcé pour la bouza. Frébec n’a donc pas eu beaucoup d’avantages, dès le début. Son Camp ne voulait pas de Crozie et ne voyait pas d’inconvénient à le voir partir. Ils ont refusé de payer quoi que ce fût. Voilà pourquoi le Prix de la Femme de Fralie était si bas. S’ils sont ici, c’est uniquement grâce à Nezzie. Elle a convaincu Talut de parler en leur faveur, et ils ont été acceptés. Certains, ici, le regrettent.
Ayla, de nouveau, acquiesça d’un signe de tête. La situation devenait un peu plus claire.
— Mamut, que...
— Nuvie ! Nuvie ! Ô, Grande Mère ! Elle s’étouffe ! hurla soudain une voix de femme.
Plusieurs personnes faisaient cercle autour d’une enfant de trois ans qui toussait, s’étranglait, cherchait convulsivement à retrouver son souffle. Quelqu’un tapa dans le dos de la petite fille, sans résultat. D’autres s’efforçaient de donner des conseils mais ils étaient bien en peine de savoir que faire devant l’enfant qui ne respirait presque plus, et dont le visage virait au bleu.
6
Ayla se fraya un passage dans le groupe. Elle arriva près de l’enfant au moment où celle-ci perdait connaissance. Elle la prit dans ses bras, s’assit et posa la petite fille en travers de ses genoux. Après quoi, elle lui enfonça un doigt dans la bouche, pour voir si elle pouvait trouver l’obstacle. Sa tentative fut inutile. Ayla, alors, se releva, passa un bras autour de la taille de l’enfant, la renversa la tête en bas. Elle la frappa d’un coup sec entre les omoplates, puis, par-derrière, elle mit les deux mains autour de la petite forme inerte, la serra contre elle d’une secousse brutale.
Tous les témoins du drame avaient reculé et retenaient leur souffle. Ils observaient avec attention la jeune femme qui paraissait savoir ce qu’elle faisait. C’était une lutte désespérée pour libérer la gorge de l’enfant de l’obstacle qui la bloquait. Le cœur de la petite battait encore, mais elle avait cessé de respirer. Ayla l’allongea sur le sol, s’agenouilla près d’elle. Elle ramassa un vêtement, la pelisse de l’enfant, le roula sous sa nuque pour lui tenir la tête en arrière et la bouche ouverte. Elle prit le petit nez entre deux doigts, plaça sa bouche sur celle de Nuvie et aspira le plus fortement possible afin de créer une sorte de succion. Elle maintint son effort jusqu’à être elle-même près de perdre le souffle.
Brusquement, dans un petit claquement étouffé, elle sentit quelque chose jaillir dans sa bouche, au risque de venir se loger dans sa propre gorge. Elle cracha un morceau de cartilage où adhéraient encore des fragments de viande. Ayla reprit longuement haleine, repoussa d’une secousse les mèches de cheveux qui lui retombaient sur le visage. Elle posa de nouveau sa bouche sur celle de la petite fille pour insuffler dans les poumons immobiles son propre souffle de vie. Le petit torse se souleva. Elle renouvela encore plusieurs fois l’opération.
Soudain, l’enfant se remit à tousser, à cracher, avant de prendre d’elle-même une longue inspiration. Elle s’était remise à respirer. Ayla l’aida à s’asseoir. Alors seulement, elle entendit Tronie qui sanglotait de soulagement en retrouvant sa fille vivante.
Ayla enfila sa pelisse et rejeta le capuchon en arrière, avant d’explorer du regard la rangée de foyers. Dans le dernier, celui de l’Aurochs, elle vit Deegie : debout près du feu, elle brossait ses beaux cheveux couleur de feuille morte et les nouait en chignon, tout en parlant à quelqu’un qui se tenait sur une plate-forme. Au cours des derniers jours, Ayla et Deegie étaient devenues de bonnes amies et, le matin, elles sortaient le plus souvent ensemble. Deegie enfonça dans son chignon une longue épingle d’ivoire, salua Ayla de la main et lui fit signe : « Attends-moi. Je vais avec toi. »
Tronie était assise sur l’une des couches, dans le foyer voisin de celui du Mammouth. Elle donnait le sein à Hartal. Elle sourit à Ayla, l’appela de la main. Ayla pénétra dans l’espace qui constituait le Foyer du Renne. Elle s’assit près de la jeune femme, se pencha vers le bébé pour lui gazouiller quelques mots et
le chatouiller. Il lâcha le sein un instant, gloussa, agita les jambes, avant de tendre la main vers sa mère pour se remettre à téter.
— Il te connaît déjà, Ayla, dit Tronie.
— Hartal est petit enfant heureux, en bonne santé. Pousse vite. Où est Nuvie ?
— Manuv l’a emmenée dehors tout à l’heure. Il s’occupe si bien d’elle. Je suis heureuse qu’il soit venu vivre avec nous. Tornec a une sœur, et Manuv aurait pu aller vivre avec elle. Les vieux et les jeunes s’entendent toujours bien, semble-t-il, mais Manuv passe presque tout son temps avec cette petite et il est incapable de lui refuser quelque chose. Surtout depuis que nous avons failli la perdre.
La jeune mère redressa le bébé contre son épaule, lui tapota le dos. Elle se retourna ensuite vers Ayla.
— Je n’ai pas eu l’occasion de te parler en particulier. Je voudrais te remercier encore une fois. Nous t’avons tous beaucoup de reconnaissance... J’ai eu si peur qu’elle ne fût... J’en fais encore des cauchemars. Je ne savais plus que faire. Je me demande ce que je serais devenue si tu n’avais pas été là...
Les larmes lui vinrent aux yeux. Sa voix s’étrangla.
— Tronie, ne dis rien. Est ma... je ne sais pas mot... J’ai connaissances... Est nécessaire... pour moi.
Ayla vit Deegie traverser le Foyer de la Grue. Fralie l’observait, remarqua-t-elle. Les yeux de la femme étaient soulignés de larges cernes. Elle semblait anormalement fatiguée. Ayla l’avait surveillée attentivement : la grossesse de Fralie était assez avancée, pensait-elle, pour qu’elle n’eût plus à souffrir de nausées matinales. Pourtant, elle vomissait encore fréquemment, et pas seulement le matin. Ayla aurait aimé lui faire subir un examen approfondi, mais, quand elle y avait fait allusion, Frébec avait provoqué un énorme tumulte. Qu’elle eût empêché quelqu’un de s’étouffer, avait-il affirmé, ne prouvait pas qu’elle s’y connût en maladies. Elle le prétendait, mais il n’était pas convaincu et il ne voulait pas voir une étrangère donner de mauvais conseils à Fralie. Cet éclat fournit à Crozie une bonne raison de s’élever contre lui. Finalement, pour mettre fin à leur querelle, Fralie déclara qu’elle se sentait très bien et n’avait aucun besoin de consulter Ayla.
Avec un sourire encourageant à l’adresse de la malheureuse, Ayla se munit d’une outre vide et, avec Deegie, se dirigea vers l’entrée. Dans le Foyer du Renard, Ranec leva la tête à leur passage et les suivit des yeux. La jeune femme eut nettement l’impression qu’il ne la quittait pas du regard tout le temps qu’il lui fallut pour traverser le Foyer du Lion et la salle où l’on faisait la cuisine. En atteignant la voûte d’entrée, elle dut faire un effort pour ne pas se retourner.
Les deux amies soulevèrent le rabat de cuir. Ayla battit des paupières devant l’éclat inattendu d’un soleil qui brillait intensément dans un ciel bleu aveuglant. C’était l’une de ces journées d’automne d’une douce tiédeur, un véritable don du ciel à garder en mémoire durant la saison où les vents rageurs, les violentes tempêtes, le froid cruel seraient le lot quotidien. Ayla sourit de bonheur. Brusquement, un souvenir lui revint : elle n’y avait pas songé depuis des années. Uba était née par un jour semblable, en ce premier automne qu’elle avait vécu au sein du Clan, après avoir été découverte par Iza.
L’habitation semi-souterraine et l’espace aplani devant son entrée avaient été aménagés à même une pente exposée à l’ouest, à peu près à mi-hauteur. On avait de là une vue étendue, et la jeune femme s’immobilisa un instant pour la contempler. Le cours de la rivière miroitait, étincelait. Il murmurait une musique de fond aux jeux combinés du soleil et de l’eau. Plus loin, dans la brume, Ayla distinguait un escarpement tout semblable. La large rivière, qui creusait son lit à travers les vastes steppes, était flanquée de remparts usés par l’érosion.
Depuis l’épaulement arrondi du plateau, en haut de la pente, jusqu’à l’immense plaine inondable, en bas, le sol de riche lœss était creusé de profondes ravines, l’œuvre de la pluie, de la fonte des neiges, des coulées des grands glaciers vers le nord, au printemps. Quelques mélèzes, quelques sapins dressaient leurs rares silhouettes vertes, droites et rigides, au-dessus du fouillis d’arbustes dépouillés de leurs feuilles qui couvraient la partie inférieure de la pente. En aval, le long de la berge, les lances de massettes se mêlaient aux joncs et aux roseaux. En amont, la vue était bloquée par un coude de la rivière, mais Ayla voyait Whinney et Rapide qui paissaient l’herbe sèche.
Une motte de terre vint s’émietter à ses pieds. Surprise, elle leva les yeux, se trouva sous le bleu éclatant du regard de Jondalar. Talut était avec lui et souriait largement. La jeune femme s’étonna de voir plusieurs autres personnes juchées sur l’abri.
— Monte, Ayla. Je vais t’aider, dit Jondalar.
— Pas maintenant. Je viens tout juste de sortir. Que faites-vous, là-haut ?
— Nous posons des bateaux ronds sur les trous à fumée, expliqua Talut.
— Quoi ?
— Viens donc. Je t’expliquerai, fit Deegie. J’ai une envie pressante. Les deux jeunes femmes se dirigèrent ensemble vers une ravine proche. Des marches grossières avaient été taillées dans la paroi abrupte. On atteignit par là une rangée de grandes omoplates de mammouths, qu’on avait percées d’un trou et fixées au-dessus d’une partie plus profonde de la ravine. Ayla se plaça sur l’une d’elles, dénoua la lanière qui retenait ses jambières et baissa celles-ci. Elle s’accroupit ensuite au-dessus du trou, à côté de Deegie. Elle se demandait, une fois de plus, pourquoi elle n’avait pas pensé à cette position quand ses vêtements la gênaient tant. Elle l’avait trouvée si simple, si évidente, après avoir vu Deegie agir ainsi. On jetait aussi dans la ravine le contenu des paniers utilisés la nuit, ainsi que d’autres déchets : le tout serait emporté par l’eau au printemps.
Elles remontèrent, pour redescendre vers la rivière le long d’un large ravin. Un ruisselet, dont la source, plus au nord, était déjà gelée, coulait petitement au milieu. Au changement de saison, il y aurait là un torrent furieux. Sur la berge de la rivière, on avait empilé quelques calottes crâniennes de mammouths qui formaient cuvettes. A côté se trouvaient des espèces de louches à longs manches, grossièrement façonnées à partir de tibias.
Les deux femmes remplirent les cuvettes d’eau puisée à la rivière. Ayla s’était munie d’un petit sac d’où elle sortit des pétales séchés qui avaient naguère formé les fleurs bleues pâles du ceanothus[2], riche en saponine. Elle en versa quelques-unes entre les paumes de sa compagne et les siennes. En les frottant entre des mains mouillées, on créait une substance mousseuse, un peu abrasive, qui laissait sur la peau un parfum léger. Ayla cassa une petite branche, en mâchonna l’extrémité et s’en servit pour se brosser les dents : c’était une habitude qu’elle avait prise de Jondalar.
— C’est quoi, un bateau rond ? demanda-t-elle.
Deegie et elle revenaient vers l’habitation. Elles portaient à elles deux une panse de bison qu’elles avaient remplie d’eau.
— Nous nous en servons pour traverser la rivière quand le courant n’est pas trop fort. On commence par monter une armature de bois et d’os en forme de bol, qui peut contenir deux personnes, trois au plus, et on la recouvre de peau, le plus souvent huilée. Les bois de mégacéros, une fois taillés, font de bonnes rames, pour pousser le bateau sur l’eau, expliqua Deegie.
— Pourquoi mettre bateaux ronds au-dessus de galerie ?
— Nous les rangeons toujours là-haut quand nous ne nous en servons pas mais, en hiver, nous les plaçons sur les trous à fumée, pour empêcher la pluie et la neige d’y pénétrer. Il faut ménager un espace pour le passage de la fumée et afin de pouvoir, de l’intérieur, déplacer le bateau et le secouer, lorsque la neige s’accumule.
Tout en marchant, Ayla se félicitait de connaître Deegie. Uba avait été pour elle une sœur, et elle l’aimait, mais Uba était plus jeune, et c’était la véritable fille d’Iza, ce qui avait toujours fait une différence. Jamais Ayla n’avai
t connu une fille de son âge qui semblait comprendre tout ce qu’elle disait, et avec laquelle elle avait tant en commun.
Elles posèrent la lourde panse sur le sol afin de prendre un instant de repos.
— Ayla, montre-moi comment on dit « je t’aime » avec les mains. Je le ferai pour Branag quand je le reverrai, dit Deegie.
— Clan n’a pas signe comme ça.
— Ils ne s’aiment donc pas ? A t’entendre, ils paraissaient tellement humains. Je pensais qu’ils pouvaient éprouver l’amour.
— Oui, ils s’aiment mais ils sont... discrets... Non, n’est pas bon mot...
— « Subtils » est le mot que tu cherches, je crois.
— Subtils... dans la manière montrer sentiments. Mère pourrait dire à enfant : « Tu remplis moi de bonheur », continua Ayla, en faisant pour Deegie le signe correspondant. Mais femme ne serait pas si... ouverte... non, franche ?
Ayla attendit l’approbation de Deegie, avant de poursuivre :
— Franche à propos de sentiments pour homme.
Son amie était intriguée.
— Que ferait-elle ? J’ai bien dû faire connaître mes sentiments à Branag, quand j’ai découvert qu’il m’avait observée, aux Réunions d’Été, comme je l’avais fait moi-même pour lui. Je me demande ce que j’aurais fait si je n’avais pas pu lui parler.
— Femme de Clan ne parle pas, elle montre. Femme fait choses pour homme qu’elle aime, prépare nourriture préférée, donne infusion préférée le matin, quand il s’éveille. Fait vêtements particuliers : vêtements de dessous avec peau très souple ou mocassins avec fourrure dedans. Encore mieux si femme sait ce qu’il veut avant qu’il demande. Montre elle est très attentive à apprendre habitudes, caractère, elle connaît homme, elle aime.