Les chasseurs de mammouths

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Les chasseurs de mammouths Page 94

by Jean M. Auel


  Vincavec en avait conclu que la Mère la protégeait, et qu’Ayla surmonterait toujours l’adversité. Il n’avait aucune idée des méthodes qu’elle employait, et les résultats qu’elle obtenait le surprenaient au plus haut point. Il savait que personne n’oserait affronter Ayla, ni ceux qui l’avaient recueillie. Personne n’oserait lui reprocher son éducation, ou médire sur le fils qu’elle avait mis au monde. Elle possédait de trop grands pouvoirs. Qu’elle les utilisât dans des buts bénéfiques ou maléfiques était accessoire. Ce n’étaient que les deux faces d’une même substance, comme l’été et l’hiver, le jour et la nuit. Mais personne ne voudrait encourir les foudres de sa colère. Puisqu’elle pouvait commander un lion des cavernes, où s’arrêtaient ses pouvoirs ?

  Mamut, Vincavec et les autres mamuti avaient été élevés dans le même milieu, ils avaient baigné dans la même culture, partageaient les mêmes croyances profondément ancrées et qui gouvernaient leurs mœurs et leur philosophie de la vie.

  Ayant peu d’emprise sur les événements, leur vie avait été tracée une fois pour toutes. La maladie frappait au hasard. Certes, les soins la combattaient, mais certains mouraient tout de même et d’autres non. Les accidents étaient tout aussi imprévisibles, et lorsqu’une personne isolée en était victime, l’issue était souvent fatale. Les climats impitoyables et les brusques changements météorologiques dus à la proximité des glaciers gigantesques provoquaient inondations ou sécheresse qui modifiaient considérablement l’environnement naturel dont ils dépendaient. Un été trop froid ou trop pluvieux retardait la croissance des plantes, diminuait la population animale et modifiait les migrations. Les chasseurs de mammouths en souffraient parfois cruellement.

  L’organisation de leur univers métaphysique s’inspirait du monde visible, et leur procurait les réponses à des questions insolubles autrement, et qui, à défaut d’explications acceptables, auraient alimenté des angoisses insurmontables. Mais malgré son utilité, toute structure est limitative. Dans leur univers, les animaux erraient en liberté, les plantes poussaient d’elles-mêmes, cela avait toujours été et ils n’imaginaient pas de changement possible. Certes, ils savaient où trouver telle ou telle plante et connaissaient les habitudes des animaux, mais ils n’imaginaient pas qu’on pût influer sur la faune ou la flore. L’idée que les plantes, les animaux et les humains puissent posséder des capacités de mutation et d’adaptation ne les effleurait pas. Par conséquent, ils ignoraient que ces capacités étaient leur unique chance de survie.

  Ils ne concevaient pas que le pouvoir d’Ayla sur les animaux qu’elle avait élevés fût naturel. Personne n’avait jamais essayé d’en apprivoiser ou d’en domestiquer.

  Conscients de la soif de leur peuple d’explications susceptibles d’apaiser l’inévitable angoisse due à cette surprenante innovation, les mamuti avaient interrogé leur système de croyances afin d’y trouver une réponse rassurante. Ayla n’avait pas simplement apprivoisé des animaux, bien au contraire. Elle avait prouvé l’existence d’un pouvoir surnaturel dont personne n’avait soupçonné l’existence. Son pouvoir sur les animaux ne tolérait qu’une seule explication : elle communiquait avec l’Esprit originel, donc avec la Mère Elle-même.

  Vincavec, Mamut, ainsi que les autres mamuti, étaient intimement convaincus qu’Ayla était davantage qu’une mamut, Une Qui Sert La Mère. Une présence surnaturelle l’habitait, à moins qu’elle ne fût l’incarnation même de la Mère. C’était d’autant plus plausible qu’elle ne faisait pas étalage de ses pouvoirs. Vincavec était arrivé à la conclusion qu’Ayla était vouée à un grand destin, et il souhaitait ardemment y être mêlé. Elle était l’Elue de la Grande Terre Mère.

  — Toutes tes explications sont méritoires, assura Lomie avec conviction après avoir écouté les protestations d’Ayla, mais acceptes-tu de participer à la Cérémonie d’Invocation, bien que tu prétendes n’avoir aucun don particulier pour communiquer avec les Esprits ? Nombre d’entre nous sont convaincus que tu favoriseras la chasse si tu acceptes d’invoquer l’Esprit du Mammouth avec nous. En quoi nous porter chance pourrait-il te nuire ? Les Mamutoï seraient si heureux !

  Ayla était obligée d’accepter, mais l’adulation dont elle faisait l’objet lui déplaisait. Elle n’aimait plus se promener dans le campement, et elle attendait avec impatience le départ de la chasse prévu pour le lendemain. A l’excitation de sa première chasse au mammouth s’ajoutait le soulagement d’échapper un moment à tant d’adoration.

  Lorsqu’Ayla se réveilla, la lumière du jour commençait à filtrer par l’ouverture triangulaire de la tente. Elle se leva sans tarder en prenant garde de ne pas déranger Ranec, ni les autres, et se faufila dehors. La froide humidité de l’aube imprégnait l’air, mais elle constata avec satisfaction que les essaims d’insectes avaient disparu. Le soir précédent, ils pullulaient.

  Elle s’avança jusqu’au sombre bassin d’eau stagnante, chargé de vase et de pollen, terrain idéal pour les nuées de moucherons, cousins, mouches noires, et surtout pour les nuages de moustiques qui s’élevaient comme des volutes bourdonnantes de fumée noire. Les insectes avaient pénétré sous les vêtements, laissant sur la peau des traînées de cloques rougeâtres, ils s’étaient agglutinés autour des yeux, et introduits dans la bouche des chasseurs et des chevaux.

  Les cinquante hommes et femmes choisis pour participer à la première chasse de la saison avaient donc atteint les pénibles mais inévitables marais. Sous la surface amollie par les fontes du printemps et de l’été, la terre gelée en permanence empêchait l’eau de s’infiltrer. Là où la fonte accumulée était trop importante pour s’évaporer entièrement, les eaux dormantes stagnaient. A la saison chaude, on ne pouvait parcourir de grandes distances sans rencontrer des sols spongieux, de grands lacs ou de petits bassins d’eau de fonte, bourbiers marécageux où se reflétait le ciel chargé de nuages.

  Ils étaient arrivés trop tard pour traverser les marais ou les contourner. On avait dressé le camp à la hâte et allumé des feux chargés s’éloigner les hordes volantes. La première nuit, ceux qui n’avaient pas encore vu Ayla utiliser sa pierre à feu avaient poussé les exclamations de surprise et de crainte habituelles, mais maintenant tous y étaient habitués et avaient décidé tacitement qu’elle serait responsable de l’entretien du feu. Des peaux de bêtes cousues ensemble pour faire une seule grande tente leur servaient d’abri dont la forme dépendait des matériaux utilisés pour la charpente. S’ils trouvaient un crâne de mammouth avec ses défenses intactes, ils l’utilisaient pour maintenir le toit, sinon, un saule nain, souple mais robuste, faisait l’affaire. Si on ne trouvait pas d’autres supports, on avait parfois recours aux sagaies. Cette fois-ci, ceux qui partageaient la tente avec les chasseurs du Camp du Lion avaient disposé la peau de bête sur un poteau de faîtage incliné, dont une extrémité s’enfonçait dans le sol pendant que l’autre était calée dans la fourche d’un arbre.

  Une fois le camp installé, Ayla avait exploré les marais alentour et découvert avec plaisir une petite plante aux feuilles vert foncé en forme de main. En creusant avec soin, elle avait dégagé le réseau de racines et de rhizomes, en avait ramassé quelques-unes pour les faire bouillir afin d’obtenir une lotion calmante pour les yeux et la gorge des chevaux, et dont l’odeur chassait les insectes. En la voyant badigeonner ses piqûres de moustiques avec la lotion, des Mamutoï lui en avaient demandé, et elle avait fini par soigner les piqûres de tous les chasseurs. Avec la racine pilée et de la graisse, elle avait fabriqué une pommade qu’elle comptait utiliser le lendemain. Ensuite, elle avait trouvé un massif de pulicaires et en avait arraché quelques-unes qu’elle avait jetées dans le feu. La fumée, ajoutée à l’insectifuge que constituait la combustion de pulicaires, garantirait près du foyer un espace protégé.

  Mais dans la fraîcheur humide du matin, les insectes calamiteux restaient inactifs. Ayla se frictionna pour se réchauffer, dédaignant l’abri de peaux et sa tiédeur bienfaisante. L’œil rivé sur l’eau noirâtre, elle s’aperçut à pein
e que la luminosité gagnait le reste de la voûte céleste, dévoilant les reliefs de la végétation enchevêtrée. Elle sentit une fourrure chaude qu’on posait sur ses épaules. Elle s’en enveloppa et des bras l’enlacèrent par-derrière.

  — Tu as froid, Ayla. Tu es restée dehors longtemps, dit Ranec.

  — Je n’arrivais pas à dormir.

  — Qu’est-ce qui ne va pas ?

  — Je ne sais pas. J’ai un mauvais pressentiment, mais je ne peux pas l’expliquer.

  — Je te sens mal à l’aise depuis la Cérémonie de l’Invocation, Ayla. Est-ce que je me trompe ? demanda Ranec.

  — Je n’y avais pas pensé, mais tu as peut-être raison.

  — Pourtant, tu n’y as pas participé. Tu t’es contentée d’y assister.

  — Je ne voulais pas participer, mais je ne sais plus. Il s’est peut-être passé quelque chose, dit Ayla.

  Après s’être restaurés, les chasseurs plièrent le camp et se remirent en route. Ils tentèrent d’abord de contourner les marais, mais cela exigeait un long détour et ils y renoncèrent. Talut et certains maîtres de chasse sondèrent des yeux l’épais fourré marécageux enveloppé dans un brouillard froid et débattirent avec d’autres chefs du chemin à suivre. Ils optèrent finalement pour le passage qui semblait le plus praticable.

  Le sol détrempé céda la place à une boue tremblotante. De nombreux chasseurs ôtèrent leurs bottes et avancèrent nu-pieds dans l’eau vaseuse. Ayla et Jondalar conduisaient les chevaux inquiets avec de multiples précautions. Des lianes et les longues barbes des lichens gris-vert pendaient des bouleaux rabougris, des saules et des aulnes nains, si serrés qu’on aurait dit une jungle arctique. Il fallait faire attention où l’on mettait les pieds. En l’absence de sol ferme, les arbres étaient mal enracinés et poussaient en formant des angles les plus inattendus, rampaient même, parfois. Les chasseurs éprouvaient les pires difficultés à se frayer un chemin parmi les troncs morts, les broussailles, les arbustes entremêlés, les racines cachées sous l’eau et les branches qui piégeaient les pas sans méfiance.

  La progression était lente, épuisante. En milieu de matinée, ils firent une halte pour se reposer. Tout le monde était en sueur. Reprenant sa route, Talut accrocha une branche particulièrement tenace d’un aulne et dans une explosion de colère rare, il attaqua furieusement l’arbre à la hache. Le liquide rouge suintant de l’entaille de l’arbre blessé apparut à Ayla comme un signe de mauvais augure.

  Enfin, ils retrouvèrent le sol ferme sous leurs pieds. De grandes fougères, des herbes à hauteur d’homme poussaient sur la riche clairière à la lisière du marais.

  Ils obliquèrent vers l’est pour éviter les terres humides, remontèrent les flancs de la dépression où stagnaient les marais et arrivèrent en vue du confluent d’une grande rivière et de son affluent.

  Talut, Vincavec et les autres chefs des Camps s’arrêtèrent pour consulter leurs cartes gravées dans l’ivoire et firent encore quelques marques sur le sol.

  A proximité de la rivière, ils traversèrent une forêt de bouleaux. Pas ces bouleaux robustes et élancés des forêts tempérées, mais des arbres rabougris par les conditions climatiques rigoureuses. Comme taillé, modelé en toutes sortes de formes étonnantes, chaque arbre avait une grâce particulière, fragile, mais les branches frêles, pendantes, étaient trompeuses – Ayla essaya d’en briser une, elle était dure comme un tendon – et sous le vent elles fouettaient la végétation environnante.

  — On les appelle les « vieilles mères ».

  Ayla se retourna et vit Vincavec.

  — C’est bien trouvé. Cela rappelle qu’on ne doit jamais sous-estimer la force d’une vieille femme. Ceci est un bosquet sacré et les bouleaux protègent les somuti, poursuivit Vincavec, le doigt pointé vers le sol.

  Les petites feuilles vertes et tremblantes des bouleaux laissaient passer des taches de soleil qui dansaient légèrement sur le tapis de feuilles épais.

  Ayla remarqua, pointant sous la mousse au pied de certains arbres, de gros champignons rouges mouchetés de blanc.

  — Ce sont ces champignons que vous appelez les somuti ? demanda-t-elle. Ils sont vénéneux. On peut mourir si on en mange.

  — Oui, bien sûr, à moins de connaître les secrets de préparation. Mais seuls ceux qui ont été élus peuvent impunément explorer le monde des somuti.

  — Ont-ils des vertus curatives ? Je n’en connais aucune.

  — Je ne peux te répondre, je ne suis pas un Homme Qui Guérit. Tu devrais interroger Lomie.

  Soudain, avant qu’Ayla pût esquisser un geste, il avait pris ses deux mains dans les siennes et la dévisageait. Ayla eut l’impression qu’il la fouillait des yeux.

  — Pourquoi m’as-tu combattu à la Cérémonie de l’Invocation, Ayla ? J’avais préparé la voie pour une compréhension mutuelle, mais tu m’as résisté.

  Ayla était déchirée, en proie à un étrange conflit intérieur. La voie chaleureuse de Vincavec était irrésistible, et l’envie lui prit de se perdre dans la profondeur de ses yeux noirs, de flotter sur les étangs aux fraîches eaux noires, de s’abandonner à ses désirs. Mais un besoin impérieux de rompre le charme, de se soustraire à son influence et de sauvegarder son identité, l’emporta. Au prix d’un effort douloureux, elle détourna les yeux, et surprit Ranec qui les observait à la dérobée. Il s’éclipsa vivement.

  — Tu avais peut-être préparé la voie, mais je n’étais pas prête, dit Ayla en évitant le regard de Vincavec.

  Il éclata de rire. Elle croisa alors son regard et s’aperçut que ses yeux qu’elle avait crus noirs étaient en réalité gris.

  — Bravo, Ayla ! Tu es forte. Je n’ai encore rencontré personne de ta valeur. Tu es digne du Foyer du Mammouth, digne du Camp du Mammouth. Accepte de partager mon foyer, déclara-t-il en jetant toute sa persuasion et sa séduction dans sa proposition.

  — Je me suis promise à Ranec, objecta Ayla.

  — Mais cela n’empêche rien, Ayla. Si tu le souhaites, tu peux l’amener avec toi. Je ne serai pas fâché de partager le Foyer du Mammouth avec un sculpteur aussi talentueux. Prends-nous tous les deux ! Ou c’est moi qui vous prendrais, s’esclaffa-t-il. Ce ne serait pas la première fois. L’homme ne manque pas de charme non plus !

  — Je... je ne sais pas, bredouilla Ayla qui dressa l’oreille en entendant un martèlement étouffé de sabots.

  — Ayla, intervint Jondalar. Je descends à la rivière avec Rapide lui brosser les jambes pour le débarrasser des plaques de boue séchée. Veux-tu que j’emmène aussi Whinney ?

  — Je m’occupe d’elle ! déclara Ayla, sautant sur le prétexte pour fuir Vincavec qu’elle trouvait fascinant, un peu trop effrayant pour son goût.

  — Tu trouveras Whinney là-bas, près de Ranec, dit Jondalar avant de se diriger vers la rivière.

  Perplexe, Vincavec regarda le géant blond s’en aller. Quel rôle jouait-il ? se demanda l’Homme Qui Ordonne. Ayla et lui sont arrivés ensemble, et il comprend les animaux aussi bien qu’elle, ou presque. Mais on ne dirait pas qu’ils sont amants, et ce n’est pas parce qu’il a peur des femmes. Avarie m’a avoué qu’elles raffolaient toutes du Zelandonii. Elle m’a aussi assuré qu’il ne couche jamais avec Ayla et qu’il ne la touche même pas. On prétend qu’il a refusé de participer aux Rites de la Femme sous prétexte que ses sentiments sont trop fraternels. Considère-t-il Ayla comme sa sœur ? Est-ce pour cela qu’il a interrompu notre discussion, et qu’il a adroitement incité Ayla à rejoindre Ranec ? L’air soucieux, Vincavec se plongea dans ses réflexions. Puis, il arracha quelques gros champignons et les suspendit avec une cordelette aux branches d’une vieille mère afin de les faire sécher. Il les récupérerait au retour.

  Ils traversèrent l’affluent et atteignirent une région plus sèche où aucun arbre ne poussait dans les marais épars. Les piaillements des oiseaux d’eau les prévinrent de la proximité de l’immense lac de fonte. Ils installèrent le camp non loin du lac et certains chasseurs s’y rendirent pour rapporter à manger. On ne trouvait pa
s de poisson dans les étendues d’eau provisoires, à moins qu’elles ne fussent irriguées par des rivières ou des torrents permanents. Mais parmi les racines des hauts phragmites, des joncs, des carex et des queues-de-renard, grouillaient les têtards des grenouilles vertes et des crapauds sonneurs.

  Répondant à un mystérieux signal saisonnier, une impressionnante masse d’oiseaux, aquatiques principalement, était venue du nord se joindre aux lagopèdes, aux aigles royaux, et aux harfangs des neiges. Le dégel du printemps qui réveillait la croissance de la végétation, et faisait revivre les marais où prospéraient les roseaux, invitait des nombres incalculables d’oiseaux migrateurs à s’attarder le temps de bâtir leurs nids et de se reproduire. De nombreux oiseaux se nourrissaient des larves des batraciens, ainsi que de quelques adultes, mais aussi de tritons, de serpents, de graines, de bulbes et des inévitables insectes, ou parfois de petits mammifères.

  — Loup se régalerait ici, dit Ayla à Brecie en observant un couple d’oiseaux qui décrivaient des cercles dans le ciel. (Sa fronde était prête au cas où les oiseaux daigneraient s’approcher suffisamment du rivage. Elle refusait de se mouiller pour aller chercher le gibier que ses pierres atteindraient.) Je lui ai appris à rapporter les proies, et il fait beaucoup de progrès.

  Brecie avait promis à Ayla de lui montrer son Bâton Qui Revient et elle était curieuse de voir l’adresse tant vantée d’Ayla à la fronde. Chacune avait été très impressionnée par les talents de l’autre. L’arme de Brecie était taillée dans un fémur coupé en diagonale, débarrassé de son épiphyse, et affûté pour obtenir un côté tranchant. Il décrivait un vol circulaire et si on visait une compagnie d’oiseaux, il pouvait en tuer plusieurs d’un même jet. Ayla trouvait le Bâton Qui Revient supérieur pour chasser les oiseaux, mais sa fronde avait davantage d’usages. Elle pouvait, par exemple, tuer aussi des mammifères.

 

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