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RÉVÉLATION

Page 29

by Stephenie Meyer


  — Renezmay ?

  — Renesmée. C’est trop bizarre ?

  — Non, j’aime bien, la rassura Rosalie. C’est magnifique. Et ça correspond à ce qu’elle sera : unique en son genre.

  — Je persiste à croire que c’est un Edward.

  Edward, le père, avait le regard vide, aux aguets.

  — Qu’y a-t-il ? s’inquiéta Bella. À quoi pense-t-il, maintenant ?

  Il commença par ne pas répondre, puis émit trois mots en autant de halètements qui nous choquèrent tous, en plaquant tendrement son oreille sur le ventre de Bella.

  — Il t’aime, murmura-t-il, comme hypnotisé. Il t’adore littéralement.

  Alors, je compris que j’étais seul. Définitivement seul.

  En m’apercevant à quel point j’avais compté sur ce vampire méprisable, j’eus envie de me donner des claques. Quel imbécile ! Comme si on pouvait faire confiance à une sangsue ! Il était évident qu’il finirait par me trahir. J’avais espéré qu’il se rangerait de mon côté. J’avais espéré qu’il souffrirait plus que je ne souffrais. Par-dessus tout, j’avais espéré qu’il détesterait plus que moi cette chose révoltante qui tuait Bella.

  Là reposait ma confiance.

  À présent, je voyais qu’ils étaient ensemble, tous deux penchés sur le monstre invisible en devenir, leurs prunelles éclairées comme celles d’une vraie famille aux anges. Et moi, je me retrouvais seul avec ma haine et ma douleur, laquelle était tellement intense qu’elle s’apparentait à de la torture. Comme si j’avais été lentement traîné sur un lit de lames de rasoir. Une souffrance telle que j’aurais accueilli la mort en souriant, ne serait-ce que pour lui échapper.

  La brûlure dénoua mes muscles, et je bondis sur mes pieds.

  Leurs trois têtes se tournèrent vivement vers moi. Ma peine se lut sur le visage d’Edward quand il s’introduisit une fois encore dans mon esprit.

  — Ah ! s’étrangla-t-il.

  Je n’étais plus moi-même. J’étais planté là, debout, tremblant de tous mes membres, prêt à filer vers la première sortie de secours qui se présenterait. À la vitesse du serpent qui frappe, Edward fonça vers une petite table. Il sortit un objet du tiroir et me le lança. Je le rattrapai automatiquement.

  — Va-t’en, Jacob. Va-t’en loin d’ici.

  Il ne le dit pas avec hargne, plutôt comme on jette une bouée de sauvetage. Il m’offrait l’échappatoire dont j’avais un besoin vital.

  Dans ma main, il y avait des clés de voiture.

  17

  DE QUOI J’AI L’AIR ? DU MAGICIEN D’OZ ? TE FAUT-IL UN CERVEAU ? TE FAUT-IL UN CŒUR ? TIENS, PRENDS LES MIENS. PRENDS TOUT CE QUE J’AI...

  Je courus vers le garage des Cullen, une sorte de plan dans la tête. La deuxième partie consistait à bousiller la bagnole du buveur de sang sur le chemin du retour.

  Aussi fus-je ahuri quand, appuyant sur le bouton de la télécommande, ce ne fut pas sa Volvo qui bipa en clignotant, mais un autre véhicule, une voiture exceptionnelle parmi la longue file d’automobiles qui étaient déjà toutes remarquables.

  Avait-il réellement eu l’intention de me donner les clés d’une Aston Martin Vanquish, ou était-ce une erreur ?

  Je ne m’arrêtai pas pour répondre à cette question, cependant, sinon je risquais de modifier le deuxième volet de mon projet. Je me ruai sur le siège en cuir soyeux et mis le contact. Le ronronnement du moteur m’aurait arraché des gémissements d’envie un autre jour ; là, j’avais besoin de toute ma concentration pour conduire. Je reculai le siège tout en enfonçant l’accélérateur. L’engin bondit comme s’il était aéroporté.

  Il ne fallut que quelques secondes pour parcourir le sentier sinueux. La voiture répondait à mes gestes comme si c’était mon cerveau, et non mes mains, qui tenait le volant. Lorsque je déboulai du tunnel de verdure sur la route, j’entrevis furtivement la gueule grise de Leah, qui m’observait, mal à l’aise, depuis l’abri des fougères. Un instant, je m’interrogeai sur ce qu’elle pouvait imaginer, puis je me rendis compte que je m’en fichais.

  Je pris vers le sud, car je n’avais pas la patience nécessaire pour supporter des ferries, des embouteillages ou tout autre chose qui m’aurait obligé à lever le pied. Dans un sens, et assez ironiquement, c’était mon jour de chance. J’entends par-là rouler sur une nationale d’ordinaire encombrée à près de trois cents kilomètres à l’heure sans apercevoir un flic, y compris dans les bourgades-pièges limitées à cinquante. Dommage ! Une petite course-poursuite aurait été agréable, surtout que la plaque d’immatriculation aurait valu des ennuis à la sangsue. Certes, il s’en serait tiré sans encombre, mais cela aurait représenté un inconvénient, même mineur.

  Le seul signe de surveillance que je rencontrai fut une tache de poil brun qui fonça dans les bois, parallèlement à moi, un peu en dehors de Forks. Quil, apparemment. Il dut me voir aussi, car il disparut au bout de quelques minutes sans déclencher l’alerte. Avec lui également, je me demandai vaguement quelle histoire il allait raconter, avant de me souvenir que ça m’était égal.

  Je filai le long de la route en U qui menait à la grosse ville la plus proche. Telle était la première partie de mon plan. J’eus l’impression que le trajet durait des siècles, sans doute parce que j’étais encore sur les lames de rasoir, alors que, en réalité, il me fallut moins de deux heures pour rallier la banlieue mal définie qui appartenait à la fois à Tacoma et à Seattle. Je ralentis à ce moment-là, car je ne voulais pas tuer un passant innocent.

  Mon idée était idiote. Elle ne fonctionnerait pas. Mais, quand je m’étais creusé la cervelle pour tenter d’échapper à la douleur, m’étaient revenues les paroles que Leah avait prononcées, un peu plus tôt dans la journée : « Si tu t’imprégnais, cet amour s’évanouirait. Tu n’aurais plus à souffrir à cause d’elle. » Il semblait que se voir retirer sa liberté de choix n’était pas la pire chose au monde. Le pire était ce que je ressentais maintenant.

  Je connaissais toutes les filles de La Push, de la réserve Makah et de Forks. Un terrain de chasse plus vaste m’était nécessaire.

  Comment cherche-t-on l’âme sœur dans une foule ? En premier lieu, en trouvant une foule. J’errai donc alentour, en quête du bon endroit. Je dépassai des centres commerciaux qui recelaient sûrement des tas de filles de mon âge, mais je ne pus me résoudre à m’arrêter. Avais-je envie de m’imprégner d’une gamine qui passait ses journées dans les magasins ?

  Je continuai ma route vers le nord, et les rues devinrent de plus en plus encombrées. Finalement, je dénichai un grand parc plein de mômes, de parents, de skate-boards, de vélos, de cerfs-volants, de pique-niques – la totale. Je ne m’en étais pas encore aperçu, mais la journée était belle. Soleil et tout le bataclan. Les gens étaient sortis pour en profiter.

  Après m’être garé à cheval sur deux places réservées aux handicapés – je la cherchais, cette contravention ! –, je me fondis dans la cohue.

  Je marchai pendant ce qui me parut être des heures. Assez longtemps en tout cas pour que le soleil commence à descendre, à l’ouest. Je scrutai les traits de toutes les filles que je croisais, m’obligeant à vraiment les regarder, à noter qui était jolie, qui avait le regard bleu, qui n’était pas laide en dépit de son appareil dentaire, qui était trop maquillée. Je tentai de repérer un détail intéressant dans chaque visage, histoire de m’assurer que j’avais vraiment joué le jeu. Par exemple : celle-ci avait un beau nez droit ; celle-là aurait dû relever les cheveux qui lui tombaient dans les yeux ; telle autre aurait pu tourner des publicités pour du rouge à lèvres, si son minois avait été aussi parfait que sa bouche…

  Parfois, elles me contemplaient elles aussi. Certaines avaient l’air d’avoir peur, de penser : « Qui est ce grand crétin monstrueux qui me reluque de cette manière ? » D’autres semblaient intéressées, mais ce n’était peut-être que mon ego qui s’imaginait des choses.

  Quoi qu’il en soit, il ne se produisit rien. Même quand je croisai les yeux de celle qui, de loin, étai
t la plus jolie fille du parc, de la ville sans doute, et qu’elle me retourna mon regard d’un air méditatif, comme si elle était vraiment titillée, je n’éprouvai rien. Sinon la même impulsion désespérée d’échapper à ma souffrance.

  Peu à peu, je commençai à remarquer les points négatifs. En rapport avec Bella. Les cheveux de la première étaient de la même couleur que les siens. Les yeux de la deuxième étaient eux aussi taillés en amande. Les pommettes de la troisième saillaient d’une façon absolument identique. La quatrième avait cette ride entre les sourcils – je me demandai d’ailleurs quelle était la raison de ses soucis…

  Alors, j’abandonnai. Parce qu’il était d’une stupidité consommée de croire que j’avais choisi le bon lieu au bon moment et que j’allais tomber sur mon âme sœur simplement parce je le désirais ardemment.

  De toute façon, la trouver n’aurait eu aucun sens. Si Sam avait raison, le meilleur endroit où dénicher mon alter ego génétique était La Push. Or, là-bas, il était clair que personne ne répondait à cette définition. En revanche, si Billy avait raison, comment savoir ? Qu’est-ce qui fortifie un loup ?

  Ayant regagné l’Aston Martin d’un pas lent, je m’appuyai sur le capot en jouant avec les clés. J’étais peut-être ce que Leah estimait être elle-même. Une espèce d’impasse génétique qui ne devait pas être transmise à la génération suivante. Ou alors, ma vie n’était qu’une vaste blague cruelle, et je n’avais aucun moyen d’éviter la chute.

  — Hé, tu vas bien ? Coucou ? Toi, là-bas, l’homme à la voiture volée.

  Je mis une seconde à comprendre qu’on s’adressait à moi, une autre pour décider de relever la tête. Une fille que j’avais déjà vue quelque part me dévisageait, l’air anxieux. Je ne tardai pas à comprendre pourquoi je la reconnaissais. Je l’avais déjà cataloguée. Chevelure d’un blond vénitien clair, peau blanche, taches de rousseur sur les joues et le nez, yeux couleur cannelle.

  — Si tu as tant de remords d’avoir piqué la bagnole, continua-t-elle en souriant (révélant au passage une fossette au menton), tu n’as qu’à te rendre à la police.

  — Je l’ai empruntée, pas fauchée, répliquai-je.

  Mes intonations me parurent horribles, comme si je pleurais. Très embarrassant.

  — Ben tiens ! Je suis sûre que le tribunal gobera ça.

  — Qu’est-ce que tu veux ? m’emportai-je.

  — Rien de particulier. Je plaisantais, tu sais, à propos de la voiture. C’est juste que… tu parais bouleversé. Oh, à propos, je m’appelle Lizzie.

  Elle me tendit une main, que je fixai jusqu’à ce qu’elle la laisse retomber.

  — Bref, enchaîna-t-elle, mal à l’aise, je me demandais si je pouvais t’être utile. Tout à l’heure, j’ai eu l’impression que tu cherchais quelqu’un.

  Elle désigna le parc, haussa les épaules.

  — Ouais.

  Elle patienta.

  — Je n’ai pas besoin d’aide, soupirai-je. Elle n’est pas ici.

  — Désolée.

  — Moi aussi, marmonnai-je.

  Je la regardai de nouveau. Lizzie. Jolie. Assez gentille pour tenter de secourir un inconnu bougon qui avait sûrement l’apparence d’un fou. Pourquoi était-il impossible que ce soit elle ? Pourquoi fallait-il que tout soit si foutrement compliqué ? Une gamine chouette et mignonne, marrante aussi. Alors, pourquoi pas elle ?

  — Très belle voiture, commenta-t-elle. Quel dommage qu’ils ne la fabriquent plus ! La ligne de la Vantage est superbe aussi, mais la Vanquish avait quelque chose…

  Une chouette nana qui s’y connaissait en bagnoles. Wouah ! Je l’observai avec plus d’attention, regrettant de ne pas savoir comment ça marchait. « Allez, Jake, imprègne-toi ! »

  — Elle est sympa à conduire ? demanda-t-elle.

  — Tu n’imagines même pas.

  Elle m’offrit son sourire et sa fossette, visiblement ravie de m’avoir arraché une réponse à peu près civilisée, et je lui rendis son sourire – avec réserve.

  Le sien n’avait aucun effet sur les lames aiguisées qui ratissaient mon corps de haut en bas. J’avais beau le souhaiter de toutes mes forces, mon existence ne se raccommoderait pas comme ça. Je n’étais pas sur le chemin où m’avait précédé Leah. Je ne serais pas capable de tomber amoureux, à l’instar d’une personne normale. Pas quand je me consumais pour une autre. Un jour peut-être, d’ici dix ans, quand le cœur de Bella aurait cessé de battre depuis longtemps, quand je me serais extirpé de ce travail de deuil en un seul morceau, je pourrais offrir à Lizzie une balade dans une voiture rapide tout en discutant de modèles et de lignes, je pourrais en apprendre plus sur elle et voir si je l’appréciais en tant que personne. Cela ne se produirait pas tout de suite, cependant.

  La magie ne me sauverait pas. J’allais devoir endurer la souffrance comme un homme. Boire la coupe jusqu’à la lie.

  Lizzie attendait, espérant peut-être cette offre de balade. Ou peut-être pas.

  — Il vaut mieux que je rende cette bagnole au type à qui je l’ai empruntée, marmonnai-je.

  — Je suis ravie que tu rentres dans le droit chemin, s’amusa-t-elle.

  — Tu vois, tu m’as convaincu.

  Elle me regarda m’installer au volant, toujours un peu inquiète. J’avais sans doute l’air de quelqu’un prêt à se jeter du haut d’une falaise. Ce à quoi j’aurais pu me résoudre, si ç’avait été efficace pour un loup-garou. Elle agita la main tout en suivant des yeux l’Aston Martin.

  Au début, je conduisis plus prudemment qu’à l’aller. Je n’étais pas pressé. Je ne désirais pas me rendre où je me rendais. Cette maison, cette forêt. Cette douleur que j’avais fuie. Cette solitude absolue en compagnie de cette douleur.

  Bon, d’accord, je donnais dans le mélo. Je ne serais pas entièrement seul. Mais ça ne valait pas mieux. Leah et Seth seraient obligés de souffrir avec moi. J’étais soulagé que, dans le cas de Seth, ça ne dure pas. Le gamin ne méritait pas qu’on détruise sa paix intérieure. Leah non plus, d’ailleurs. Au moins, c’était une chose qu’elle comprenait. La souffrance n’était rien de neuf sous le soleil, pour elle.

  Je soupirai en songeant à ce que Leah attendait de moi – et qu’elle allait obtenir. Je lui en voulais encore, mais je ne pouvais nier que j’étais susceptible d’alléger le fardeau de son existence. Et, maintenant que je la connaissais mieux, je devinais qu’elle me rendrait la pareille, si nos places devaient un jour permuter. Au moins, ce serait étrange, intéressant aussi, d’avoir Leah pour camarade, pour amie. Nous nous chamaillerions, c’était gagné d’avance. Elle n’était pas du genre à me laisser me vautrer dans mon chagrin. Ce qui était une bonne chose, malgré tout. J’aurais sans doute besoin que quelqu’un me botte les fesses de temps en temps. Pourtant, quand j’y réfléchissais bien, elle était la seule qui risquait de saisir ce que je traversais. Je repensai à la chasse du matin. À la communion de nos esprits en cet instant. Ça n’avait pas été négatif. Juste différent. Un peu effrayant, un peu gêné aux entournures. Mais également sympa, d’une drôle de manière.

  Je n’étais pas obligé d’être seul.

  Et je savais que Leah était assez forte pour affronter les mois à venir en ma compagnie. Les mois et les années. Rien que d’y songer, j’étais fatigué. J’avais l’impression de scruter l’horizon au-dessus d’un océan que j’allais être obligé de traverser à la nage avant d’être en mesure de me reposer. Tant de temps qui se dessinait, et si peu avant que ça ne commence. Avant qu’on ne me jette à la mer. Trois jours et demi, et j’étais là à gaspiller les maigres heures qui me restaient.

  J’accélérai.

  En remontant vers Forks, je croisai Sam et Jared, postés de chaque côté de la route, telles deux sentinelles. Ils étaient bien cachés dans les branches épaisses, sauf que je les attendais là et que je savais quoi chercher. Je hochai la tête en les dépassant, sans prendre la peine de me demander quelles questions leur posait mon escapade.

  Je saluai Leah et Seth également, sur le sen
tier menant à la villa. Le soir tombait, et les nuages étaient épais de ce côté du détroit, mais leurs prunelles luisirent dans la lumière des phares. Je leur expliquerais plus tard. Nous aurions largement le temps pour ça.

  Je fus surpris de découvrir qu’Edward m’attendait dans le garage. Depuis des jours maintenant, il ne s’était pas éloigné de Bella. Son expression m’apprit qu’il ne s’était produit aucune catastrophe. Il semblait d’ailleurs plus en paix. Mon ventre se serra quand je me souvins d’où venait cet apaisement.

  À force de ruminer, j’avais oublié de détruire la voiture. Dommage ! De toute façon, je n’aurais sans doute pas été capable d’abîmer un engin pareil. C’était peut-être pour cela qu’il me l’avait prêtée, parce qu’il l’avait pressenti.

  — Juste quelques petites choses, Jacob, me dit-il sitôt que j’eus coupé le moteur.

  Je pris une profonde aspiration et la retins pendant une minute. Il était clair que j’allais devoir rembourser le prêt de l’Aston. Lentement, j’en descendis et je lui lançai les clés.

  — Merci, grognai-je. Que veux-tu encore ?

  — D’abord… je sais combien tu détestes faire preuve d’autorité sur ta meute, mais…

  Je tressaillis, ahuri qu’il ose aborder ce sujet.

  — Quoi ?

  — Si tu ne parviens pas à contrôler Leah, je…

  — Qu’a-t-elle fait ? l’interrompis-je, les dents serrées.

  — Elle est montée voir pour quelles raisons tu étais parti aussi abruptement, rétorqua-t-il, tout aussi tendu que moi. J’ai tenté de lui expliquer. Je n’ai pas dû trouver les bons mots.

  — Et ?

  — Elle a repris forme humaine et…

  — Vraiment ? le coupai-je, choqué cette fois.

  Leah baissant sa garde et se jetant dans la gueule de l’ennemi ?

  — Elle souhaitait parler à Bella.

  — Pardon ?

  — Je ne permettrai pas qu’on bouleverse Bella de cette manière, s’emporta-t-il. Je me fiche que Leah s’estime en droit d’intervenir. Je ne l’ai pas attaquée, naturellement, mais si cela devait se reproduire, je n’hésiterais pas à la jeter dehors. Je la balancerais de l’autre côté de la rivière…

 

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