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RÉVÉLATION

Page 32

by Stephenie Meyer


  À un moment, tout était ce qu’il devait être. J’étais entourée par les gens que j’aimais, par des sourires. Aussi surprenant que cela pût paraître, j’allais apparemment obtenir tout ce que je m’étais battue pour avoir.

  Puis, un événement, minuscule, futile, avait mal tourné.

  J’avais vu ma tasse se renverser, et le sang sombre tacher le tissu immaculé. Par réflexe, je m’étais penchée. Des mains, plus rapides que les miennes, m’avaient précédée. Pourtant, j’avais continué à tendre le bras, à m’étirer… En moi, quelque chose avait alors tiré dans le sens contraire. Déchirure. Brisure. Fulgurance de la douleur.

  Les ténèbres s’étaient installées, avant d’être balayées par une vague de souffrance. Je ne pouvais plus respirer. Il m’était arrivé de me noyer, autrefois, et ceci était différent ; ma gorge était trop chaude. Des bouts de moi se cassaient, s’éparpillaient, se fendaient…

  Puis, de nouveau, le noir.

  Des voix, à présent, hurlant, cependant que l’agonie resurgissait.

  — Le placenta a dû se décoller.

  Une lame plus aiguisée que celle d’un couteau m’avait incisée, et les mots avaient pris leur sens en dépit des multitudes de supplices qui me tourmentaient. Placenta décollé. Je savais ce que cela signifiait. Que mon bébé était en train de mourir, à l’intérieur de moi.

  — Sortez-le ! avais-je crié à Edward. Il ne peut pas respirer. Maintenant !

  — La morphine…

  Il voulait attendre, m’administrer des antalgiques, alors que le bébé agonisait !

  — Non ! Tout de suite !

  Des taches noires avaient caché la lampe de la chambre, cependant qu’un raz de marée glacé de douleur nouvelle poignardait mon ventre. Je m’étais instinctivement débattue afin de protéger mon utérus, mon bébé, mon petit Edward Jacob ; malheureusement, j’étais faible. Mes poumons étaient douloureux, privés d’oxygène.

  Derechef, la peine s’était estompée, bien que je m’y accroche, désormais. Mon bébé, mon bébé qui mourait…

  Combien de temps s’était écoulé ? La souffrance avait disparu. J’étais engourdie. Je ne sentais rien, ne voyais rien non plus, mais j’entendais. Il y avait de l’air dans mes poumons, qui montait et descendait en bulles le long de ma gorge.

  — Ne me quitte pas maintenant, Bella ! Tu m’entends ? Je t’interdis de me quitter ! Tiens bon !

  Jacob ? Jacob était donc encore là, à essayer de me sauver la vie. « Mais bien sûr ! » avais-je eu envie de lui dire. Bien sûr que je n’allais quitter personne. Ne leur avais-je pas promis à tous deux ? J’avais alors tenté de localiser mon cœur. Il était hélas perdu quelque part dans mon corps. Je ne sentais pas ce que j’aurais dû sentir, rien n’était à sa place. Ayant cligné les paupières, j’avais recouvré la vue. J’avais distingué la lumière. Ce n’était pas ce que je cherchais, c’était mieux que rien quand même. Tandis que mes yeux s’efforçaient de s’habituer à l’éclat, Edward avait murmuré :

  — Renesmée.

  Renesmée ? Pas le fils parfait et pâle que mon imagination avait engendré ? Sur le coup, j’avais eu un choc. Auquel s’était vite substituée une bouffée de chaleur.

  Renesmée.

  J’avais forcé mes lèvres à bouger, j’avais ordonné aux bulles d’air de se transformer en murmure. J’avais obligé mes mains gourdes à se soulever.

  — Laissez-moi… Donnez-la-moi.

  La lumière avait dansé, explosant les doigts cristallins d’Edward en milliers d’étincelles aux reflets rouges, le sang qui maculait sa peau. Il tenait encore du rouge. Quelque chose de petit, qui gigotait, qui dégoulinait de sang. Il avait effleuré mes pauvres bras avec le corps tiède, et j’avais cru la prendre. Sa peau était chaude, aussi chaude que celle de Jacob.

  Puis mes yeux s’étaient ajustés et, soudain, tout était devenu clair.

  Renesmée n’avait pas crié ; en revanche, elle avait respiré à petits coups surpris. Ses prunelles étaient ouvertes, son expression si ahurie que c’en était presque drôle. La petite tête ronde sans défauts était couverte de boucles épaisses, souillées de sang. Ses iris étaient d’un brun chocolat familier, et pourtant stupéfiant. Sous le rouge, sa peau semblait pâle, d’un ivoire crémeux. Sauf ses joues, qui flamboyaient. Ses traits étaient d’une perfection telle que j’en avais été hébétée. L’enfant dépassait son père en beauté. C’était incroyable. Impossible.

  — Renes… mée, avais-je chuchoté. Tu es si… belle.

  Alors, le visage incroyable s’était fendu d’un sourire, un grand sourire délibéré. Les lèvres roses comme l’intérieur d’un coquillage abritaient toute une rangée de dents d’un blanc neigeux. Elle avait penché la tête sur ma poitrine, s’était blottie contre ma chaleur. Sa peau avait beau être tiède et soyeuse, elle n’était pas molle comme la mienne. Puis il y avait eu un brusque élan de douleur – j’avais étouffé un cri.

  La petite avait soudain disparu. Mon angelot n’était plus nulle part. Je ne la voyais ni ne la sentais plus. « Non, avais-je eu envie de hurler. Rendez-la-moi ! » Malheureusement, j’étais trop faible. Un instant, mes bras avaient donné l’impression d’être des tuyaux de caoutchouc vides avant de ne m’offrir plus aucune sensation. Comme s’ils n’existaient plus. Comme si je n’existais plus.

  Les ténèbres avaient obscurci ma vision encore plus solidement que précédemment. Un bandeau épais, bien serré. Couvrant à la fois mes yeux mais aussi moi-même, m’anéantissant d’un poids écrasant. Lutter était épuisant. Il aurait été tellement plus aisé de renoncer, de me laisser submerger par le noir, entraîner en bas, toujours plus bas, jusqu’en un lieu où il n’y avait plus ni fatigue, ni inquiétude, ni angoisse.

  Si ça n’avait tenu qu’à moi, je ne me serais pas battue très longtemps. Je n’étais qu’une pauvre humaine dotée de sa seule et misérable force d’humaine. Comme Jacob l’avait dit, j’avais par trop fréquenté le surnaturel. Mais il n’y avait pas que moi. Si je cédais à la facilité, si je permettais à l’obscurité de m’effacer, je leur ferais du mal.

  Edward. Edward. Ma vie et la sienne étaient deux brins d’un même fil. Si l’on en coupait un, l’autre s’effilochait. Lui disparu, je n’aurais pas survécu. La réciproque était vraie. Or, un monde sans Edward perdait son sens. Son existence était indispensable.

  Jacob, qui n’avait cessé de me dire au revoir, mais qui était revenu chaque fois que j’avais eu besoin de lui. Jacob, que j’avais blessé à tant de reprises que c’en était criminel. Le maltraiterais-je à nouveau, et de la pire façon qui fût ? Il était resté pour moi, en dépit de tout ce que je lui avais infligé. À présent, il ne demandait qu’une chose – que je reste pour lui.

  Malheureusement, la noirceur était telle que je n’arrivais à distinguer les visages ni de l’un ni de l’autre. Rien ne semblait réel. S’accrocher en était d’autant plus compliqué. Je repoussais le voile sombre, presque par réflexe. Je n’essayais pas de le soulever. Je me contentais de résister. Je l’empêchais de me broyer entièrement. Je n’étais pas Atlas, toutefois, et il pesait aussi lourd qu’une planète. Je ne pouvais pas m’en débarrasser ; je pouvais juste ne pas baisser les armes.

  L’histoire de mon existence, en quelque sorte. Je n’avais jamais eu la force de gérer les choses qui échappaient à mon contrôle, celle d’attaquer ou de fuir mes ennemis. Celle d’éviter la douleur. Faible humaine, je n’avais toujours su que continuer. Endurer. Survivre.

  Cela avait suffi, jusqu’à maintenant. Il faudrait que cela suffise aujourd’hui également. J’allais résister en attendant qu’on me vienne en aide. Edward ferait son possible. Il ne renoncerait pas. Moi non plus.

  Je maintiendrais les ténèbres de l’inexistence à l’écart.

  Hélas, ma détermination n’avait pas été suffisante. Au fur et à mesure que le temps m’avait moulue et que le noir avait grignoté petit à petit mon espace vital, il m’avait fallu puiser mon courage ailleurs. Je ne pouvais même pas invoquer le visage d
’Edward, ni ceux de Jacob, d’Alice, de Rosalie, de Charlie, de Renée, de Carlisle ou d’Esmé. Rien. Cela m’avait terrifiée, je m’étais demandé s’il était trop tard.

  Je m’étais sentie glisser, sans prise à laquelle m’accrocher.

  Non ! Je devais survivre. Edward dépendait de moi. Et Jacob, Charlie, Rosalie, Carlisle, Renée, Esmé.

  Renesmée.

  Alors, bien que ne voyant toujours rien, j’avais soudain perçu un changement. J’avais cru retrouver la sensation de mes bras, pareils à des limbes fantomatiques, avec, à l’intérieur, une chose petite, dure et très, très chaude.

  Mon bébé.

  J’avais réussi. En dépit des pronostics, j’avais été assez solide pour survivre à Renesmée, pour m’agripper à elle jusqu’à ce qu’elle soit elle-même assez forte pour exister sans moi.

  Cette source de chaleur au niveau de mes bras spectraux avait semblé si réelle que j’avais raffermi ma prise autour d’elle. Tel était l’endroit exact où mon cœur devait être. Concentrée sur le souvenir de ma fille, j’avais compris que j’allais être en mesure de lutter contre les ténèbres aussi longtemps qu’il le faudrait. La chaleur avait continué à gagner en intensité et en réalité, au point qu’il était difficile de croire que je l’imaginais.

  Toujours plus chaud.

  Trop chaud. Inconfortable. Brûlant.

  Ma réaction instinctive avait été de lâcher cette incandescence, comme je l’aurais fait si j’avais pris un fer à friser par le mauvais bout. Sauf qu’il n’y avait rien dans mes bras. Ils n’étaient pas croisés sur ma poitrine. Ils étaient des poids morts reposant le long de mes flancs. La brûlure était en moi. Elle avait augmenté, encore et encore, jusqu’à surpasser tout ce que j’avais pu ressentir un jour.

  Sous le feu qui ravageait ma poitrine, j’avais décelé un battement ; j’avais compris alors que mon cœur avait redémarré, juste au moment où j’avais souhaité que cela ne se produisît pas. Où j’avais regretté de ne pas avoir accueilli l’obscurité tant que j’en avais encore l’occasion. J’avais eu envie de soulever les bras, de lacérer mon torse et de m’arracher le cœur – tout plutôt que cette torture. Malheureusement, mes bras avaient disparu, mes doigts étaient incapables de bouger.

  En comparaison, lorsque James m’avait brisé la jambe d’un coup de pied, ç’avait été aussi agréable que poser sa tête sur un oreiller de plume. Je l’aurais accepté avec joie, à présent, cent fois de suite si nécessaire. Le bébé, fêlant mes côtes, se frayant un passage en me cassant partout, cela non plus n’avait rien été, sinon un bain paresseux dans une mare d’eau fraîche. Je l’aurais enduré mille fois. Avec joie.

  L’incendie s’était déchaîné, j’aurais souhaité hurler. Supplier qu’on me tue, plutôt qu’endurer une minute de plus cette souffrance infernale. Mais je ne pouvais remuer les lèvres. Le poids m’écrasait encore.

  Je m’étais rendu compte que ce n’était pas les ténèbres qui me faisaient plonger – c’était mon corps. Lourd. M’enterrant dans les flammes qui se répandaient à partir de mon cœur et envahissaient maintenant mes épaules et mon estomac, qui embrasaient ma gorge, qui léchaient mon visage, en provoquant une douleur inouïe.

  Pourquoi étais-je pétrifiée ? Pourquoi étais-je muette ? Les histoires racontées n’évoquaient pas cette impuissance.

  J’avais l’esprit d’une clarté intolérable, aiguisée par l’agonie, et la réponse à mes interrogations s’était imposée à moi immédiatement.

  La morphine.

  Nous en avions parlé – des millions de morts auparavant, semblait-il – avec Edward et Carlisle. Ces derniers avaient espéré que des doses suffisantes d’analgésiques m’aideraient à supporter l’acidité du venin. Carlisle avait tenté l’expérience sur Emmett, mais le venin s’était répandu plus vite que les médicaments, scellant au passage ses veines. Les potions humaines n’avaient pas eu le temps de se répandre. Sur le moment, j’avais opiné, sereine, soulagée qu’Edward ne puisse lire dans mes pensées.

  Ayant déjà eu droit à un mélange de morphine et de venin par le passé, je connaissais la vérité. Je savais que l’engourdissement bénéfique de l’antalgique était parfaitement inutile face à la brûlure qui incendiait mon système sanguin. Il avait été cependant hors de question de le préciser. Pas de danger que je mentionne un détail qui risquait de renforcer ses réticences à me transformer.

  Néanmoins, je n’avais pas envisagé que la morphine pût avoir pour effet de me clouer sur la table d’opération et de me bâillonner. De me paralyser, tandis que je brûlais.

  Ils avaient partagé leurs expériences avec moi. Carlisle avait réussi à rester tranquille pour éviter d’être percé à jour. Rosalie affirmait que crier ne servait à rien. J’avais escompté être à la hauteur de Carlisle. J’avais espéré croire aux paroles de Rosalie afin de pouvoir me taire. Parce que chacun de mes hurlements serait une torture pour Edward.

  Mes vœux avaient donc été exaucés, et cela ressemblait à une très mauvaise plaisanterie.

  Si j’étais incapable de crier, comment lui dire que je désirais qu’il en finisse avec moi ?

  Car je ne souhaitais plus que cela. N’être jamais née. Ce que j’avais vécu ne valait pas cette douleur. Ne valait pas que je tienne une seconde de plus.

  Laissez-moi mourir. Laissez-moi mourir. Laissez-moi mourir.

  Infiniment, tout s’était résumé à cela, les tourments cruels, mes hurlements muets, mes supplications informulées. Rien d’autre, pas même le temps, qui n’avait plus ni début ni fin. Une souffrance interminable.

  Le seul changement qui s’était produit, brusque, incroyable, avait été le redoublement de la torture. La partie basse de mon corps, qui était morte bien avant la morphine, s’était soudain embrasée à son tour. Des liens brisés avaient guéri, raccommodés par les doigts brûlants des flammes.

  L’incendie s’était poursuivi, acharné.

  Cela aurait pu durer quelques secondes ou quelques jours, voire quelques semaines ou quelques années, mais le temps finit par retrouver sa signification.

  Trois événements se produisirent simultanément, s’engendrant les uns les autres, si bien que je ne pus déterminer lequel avait précédé les autres : le temps repartit, le poids de la morphine s’estompa, je recouvrai mes forces.

  Le contrôle de mon corps me revint par vagues, lesquelles constituèrent mes premières prises de conscience du redémarrage du temps. Je m’en rendis compte lorsque je pus de nouveau agiter les orteils et serrer les poings. Ce que je ne fis pas, cependant.

  Le feu ne diminua en rien – je commençais d’ailleurs à savoir l’appréhender d’une nouvelle manière, à apprécier séparément chaque langue brûlante qui écorchait mes veines – mais je découvris que j’étais en mesure de réfléchir malgré les blessures qu’il m’infligeait. Ainsi, je me souvins des raisons qui m’avaient empêchée de hurler. De celles aussi pour lesquelles j’avais accepté d’endurer cette torture intolérable. Je me rappelai, bien que cela parût impensable, que ma souffrance était censée déboucher sur quelque chose qui en valait la peine.

  Cette prise de conscience eut lieu juste au bon moment, quand je dus tenir, alors que mon corps s’allégeait. Aucun témoin n’aurait décelé ce changement. Mais moi, en pleine lutte pour étouffer mes cris et le séisme qui secouait mon enveloppe charnelle afin de ne blesser personne alentour, j’eus le sentiment que j’avais cessé d’être enchaînée au bûcher et que, à la place, je m’y accrochais.

  Je n’avais la force que de rester immobile, cependant que j’étais brûlée vive.

  Mon esprit gagna en lucidité, et je fus en mesure de compter les battements désordonnés et bruyants de mon cœur qui mesuraient le fil du temps. De compter les aspi rations haletantes qui se succédaient par à-coups entre mes lèvres. De compter les souffles mesurés et faibles qui résonnaient quelque part près de moi. Comme ils étaient plus lents, je me concentrai dessus. Ils signifiaient davantage de minutes égrenées. Plus rythmés que le bal
ancier d’une horloge, ils m’entraînaient vers la fin à travers les secondes incandescentes.

  Forces physiques et clarté mentale se poursuivirent. Je devins capable d’identifier d’autres bruits. Pas légers, chuchotis d’un courant d’air déclenché par une porte ouverte. Les pas se rapprochèrent, et une douce pression s’exerça à l’intérieur de mon poignet. Je ne sentis pas la fraîcheur des doigts. L’incendie avait éradiqué tout souvenir du froid.

  — Toujours rien ?

  — Non.

  Un effleurement, une haleine caressant ma peau en feu.

  — Plus de trace de la morphine.

  — Je sais.

  — Bella ? Tu m’entends, Bella ?

  Je savais, sans le moindre doute, que si je desserrais les dents, je perdrais le contrôle sur moi. Je hurlerais, je me débattrais. Si je clignais les paupières, si j’agitais ne serait-ce qu’une phalange, c’en serait fini.

  — Bella ? Mon amour ? Peux-tu ouvrir les yeux ? Peux-tu presser mes doigts ?

  Frôlement sur mes mains. Il me fut plus ardu de ne pas réagir au son de cette voix. La souffrance qu’elle trahissait n’était rien, comparée à celle qu’elle risquait d’être. Pour l’instant, il redoutait juste que j’aie mal.

  — Si ça se trouve… j’ai peut-être trop tardé, Carlisle.

  Les intonations se brisèrent sur le mot « tardé ». L’espace d’un instant, ma détermination flancha.

  — Écoute son cœur, Edward. Il bat plus fort que ne le faisait celui d’Emmett. Je n’ai jamais entendu pareille vitalité. Elle sera parfaite.

  Oui, j’avais raison de rester tranquille. Carlisle se chargerait de le rassurer. Inutile qu’il souffre avec moi.

  — Et sa colonne vertébrale ?

  — Ses blessures n’étaient pas pires que celles d’Esmé. Le venin les aura guéries.

  — Elle est tellement immobile, cependant. J’ai forcément commis une erreur.

 

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