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ELEANOR DÉBARQUE !

Page 6

by Lee Nicols


  En un mot : je prends la fuite, franchissant la porte à la vitesse de l’éclair.

  J’entends la voix de Maya qui m’appelle :

  — Elle ?

  Mais je ne ralentis pas. Je ne suis plus là.

  Je regrette pourtant de ne pas avoir attendu une seconde de plus. Pour voir quelle direction prenaient ses sourcils quand il me regardait.

  9

  Brad rentre à 22 heures et m’aide à rédiger mon C.V. A 22 h 07, nous avons fini.

  Le lendemain matin, en apprenant le journal par cœur, depuis la première page jusqu’à la dernière, afin de repousser autant que possible la lecture des petites annonces, je tombe sur ce gros titre : « Disparition d’une chienne top-niveau. »

  Je médite l’usage gratuit du terme « chienne » qui, dans des séries comme Friends et Will & Grace, déclenche des torrents de rires. Je ne comprends pas.

  En fait, l’article traite réellement d’un chien femelle.

  Disparition d'une chienne top-niveau

  Un chiot golden retriever pure race, primé dans plusieurs concours, a été volé mercredi dernier chez Sally Ameson, éleveur. Mme Ameson pense que ce vol est le fait d'un homme qui prétendait être intéressé par l'achat de l'un de ses chiens plus âgés.

  « Je me suis rendue dans la pièce du fond pour passer la carte de crédit du type, explique Mme Ameson. Mais quand je suis revenue, il était parti, et Holly avait disparu. »

  La police de Santa Barbara a effectué des recherches, qui ont révélé que la carte Visa était une carte volée. « Je n'aurais jamais vendu Holly. Elle est inapte à la reproduction », nous a déclaré Mme Ameson.

  Après avoir gagné un ruban bleu lors du concours de beauté de Santa Barbara cette année, le chiot s’est révélé atteint d’une maladie rare qui affecte le système nerveux. Cette chienne de cinq mois peut vivre une vie normale, mais a besoin d’une médication régulière. « Sans ça, précise le Dr Van der Water, du cabinet vétérinaire de la Riviera, elle a peu de chances de passer les quelques mois qui viennent. »

  Si vous possédez des informations concernant cette chienne disparue, appelez le numéro suivant : « Sauvez Holly - 555-56-58. »

  Dire qu’on cite cette garce d’Anna Van der Water. « Peu de chances de passer les prochains mois » — comment appelle-t-elle ça ? L'art de la litote ?

  Je m’offre un quart d’heure de fantasmes vengeurs, à imaginer comment Anna devrait être punie de mener une carrière prestigieuse et lucrative, puis me force à parcourir les petites annonces.

  Il y en a une nouvelle, une « opportunité unique à Mission Canyon », pour — écoutez ça ! — seulement cinq cents dollars par mois. Unique ? Si pour six cent cinquante dollars, on vous loge dans un garage de Goleta, que vous offre-t-on à Mission Canyon pour cinq cents dollars ? Une place de parking couverte ? Avec colocataires ?

  Je barre l’annonce d’un X bleu foncé avant de passer aux pages suivantes. Mais cette annonce me titille. Ce qui est unique, c’est peut-être un superbe deux pièces à seulement cinq cents dollars. On ne ferait pas plus unique que ça. Je décide de tenter le coup.

  Mission Canyon s’étend juste derrière la Mission de Santa Barbara, au pied des collines. Au coucher du soleil, les murs pêche de la Mission qui miroitent sous la lumière déclinante se découpent sur le ciel d’une nuance rosée. De l’autre côté de la rue se trouve la roseraie municipale. Quand vous passez devant, l’air lourd du parfum des roses vous assaille, et tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes — si vous faites un moment abstraction de votre petite liste.

  Je me gare devant la maison sur Puesto Del Sol, près de la grille d’acier que la femme a mentionnée au téléphone. Un gamin qui ressemble à Dennis la Menace — en plus méchant — lance des graviers sur un arbre de l’autre côté de la rue.

  — Vous vous êtes garée sur mon bâton, me dit-il quand je descends de la voiture.

  Je regarde la chaussée. Une quantité de bâtons traînent par terre. C'est vrai que je me suis garée sur une partie d’entre eux.

  — Désolée.

  — Vous l’avez cassé.

  — Oh. Lequel est à toi ?

  Il désigne un bâton absolument semblable aux autres, mis à part qu’il est cassé.

  — Vous voyez ?

  Je comprends qu’il s’agit d’une blague de gamin, l’équivalent actuel de demander à un passant où se trouve l’arrêt de Meifeysse. Je souris faiblement, effectue un pas vers la grille, et écarte d’un geste un insecte qui siffle à mon oreille. Un deuxième pas, et un second insecte me pique à l’omoplate. Nouveau pas, nouvelle piqûre d’insecte — sur les fesses.

  Je pivote. Dennis la Menace continue d’envoyer des graviers en direction du tronc d’arbre. Pas le plus léger petit sourire sur son visage. Sale petit con.

  J’avance de cinq pas rapides et ferme la grille derrière moi. Je me crois en sécurité jusqu’à ce qu’une demi-douzaine de cailloux ne traversent les barreaux pour atterrir sur mon dos. Un bref instant, j’envisage de réduire la tête de Dennis la Menace à l’état d’une coquille d’œuf sur le bord d’un bol, mais la Nouvelle Elle est au-dessus de ça. Et puis, je n’ai pas de munitions.

  Je m’écarte de la ligne de feu mais deux balles de fourrure se jettent sur moi. S'ensuivent des jappements sans fin. Entre deux aboiements, l’un des petits carlins noirs tente de mordiller mes doigts de pied. Après avoir compris qu’ils ne faisaient pas partie d’un plan maléfique élaboré par Dennis la Menace, je les caresse et leurs queues en tire-bouchon frétillent de délice.

  — Penny ! Pippin ! gronde une voix de femme.

  Les monstres battent en retraite. Les joues flétries, le corps sec comme un fil de fer, les cheveux blancs tirés en chignon, leur maîtresse ressemble à une directrice d’école. Elle est vêtue d’un chemisier de coton taillé sur mesure et d’une jupe plissée. C'est un camée à son cou ? Je m’avance pour la saluer et l’observe de plus près. Non, c’est juste un affreux morceau d’agate.

  — Bonjour, dis-je. Je suis Elle. Nous nous sommes parlé au téléphone.

  — C'est par là. Je suis Mme Petrie.

  Et avant d’avoir une chance de l’interroger sur ce que j’allais trouver, elle part au galop, les chiens et moi trottant sur ses talons.

  Nous traversons un jardin de style anglo-californien entretenu avec amour. Les roses, les hortensias, la lavande et la sauge mexicaine sont en fleur. « Unique » me plaît de plus en plus — je commence à imaginer un pavillon raffiné, un petit bijou de cottage. Minuscule, vu le prix. Mais ce jardin ! Et c’est à Mission Canyon. Il n’y a rien de gênant à dire que vous habitez à Mission Canyon.

  Mais il y a quelque chose de gênant à dire que vous habitez dans un wagon de trolley. Pas un parking couvert, un trolley. Posé par terre, sans roues, au fond du jardin.

  — C'est un trolley, dis-je.

  — L'eau et l’enlèvement des ordures sont compris, répond-elle.

  Elle grimpe les marches et déverrouille la porte.

  Je pénètre à sa suite, et le trolley vacille sous notre poids.

  — Interrupteurs, salle de bains. Lit. Cuisine. Je reviens prendre votre réponse dans cinq minutes.

  Elle ouvre la porte mais s’arrête sur les marches.

  — Le dos de votre corsage est sale. Le dos de votre jupe aussi.

  J’entreprends d’expliquer Dennis la Menace, mais elle m’interrompt d’un signe de tête glacial et s’en va.

  Je soupire et regarde autour de moi, mais c’est toujours un trolley. Rouge pompier, excepté là où la peinture s’est écaillée pour révéler une couche de jaune moutarde. La moitié du sol est recouverte de moquette verte, l’autre moitié de linoléum aux motifs imitant des briques. Dans la « cuisine » trône un bloc intégré cuisinière/évier/réfrigérateur. Très années 50, futuriste et assez mignon.

  Les toilettes cependant sont rien moins que mignonnes et siègent juste à côté de la cuisinière/évier/réfrigérateur. A vingt centimètres de distance. Une pomme de
douche émerge du mur, un mètre au-dessus du siège des toilettes, et l’évacuation est située dans le sol en dessous. Des rideaux marron pendent aux fenêtres, et le plafond culmine à environ soixante centimètres au-dessus de ma tête. J’ai connu des voitures pourvues de davantage d’espace vital.

  J’ai besoin d’argent. Je ne demande pas des millions. Je veux simplement ne pas avoir à choisir entre le garage de ZZ et un trolley aménagé. Mon appartement réel, c’est à dire l’appartement dans lequel Louis et moi habitions, possède deux chambres et… mon Dieu ! Louis vit dans mon appartement avec sa nouvelle femme. Sa femme. Il l’a épousée. En une semaine. Après six ans passés avec moi, il a épousé une inconnue. Il est marié. Il est le mari de quelqu’un. Il a une femme. Et s’il apprenait que je vis dans un garage ou dans un trolley ?

  Je trouve soudain fabuleuse l’idée de l’évacuation percée dans le sol, car je vais vomir. Un gémissement de bête malade s’échappe de ma gorge. Je me penche au-dessus des toilettes et Mme Petrie entre, après avoir frappé.

  Apparemment, elle croit que j’inspecte la cuvette des WC car elle me parle plomberie et canalisations, me prévenant d’un air sévère de ne pas jeter de « garnitures féminines » dans les toilettes.

  — Eh bien ? dit-elle finalement.

  Je me redresse de toute ma dignité.

  — Je prends.

  Ai laissé des messages à Maya et M. Perfection pour les prévenir de mon exploit. Sans entrer dans les détails, ma théorie étant qu’une fois que j’aurai emménagé, le trolley ressemblera moins à un trolley, et davantage à une dépendance de château anglais.

  Je m’offre une cérémonie privée afin de rayer officiellement « appartement » de ma liste. Me réveille deux heures plus tard, cernée par les miettes du gâteau au beurre de chez Anderson qui a constitué mon repas de gala — beurre, pâte d’amandes et glaçage blanc — une véritable orgie sucrée. Mais la Nouvelle Elle ne s’arrête pas quand elle a le vent en poupe. La Nouvelle Elle va postuler à trois emplois aujourd’hui, trois demain, et trois de plus chaque jour, jusqu’à ce qu’elle décroche un emploi rémunéré.

  J’ouvre mon dossier emploi — un amas de coupures de journaux entassées dans le sac moisi que je hais. La semaine dernière, j’ai découpé chaque offre d’emploi qui mentionnait « développement », « boutique » ou « capable d’animer une équipe » mais pas « directeur ». Sept au total. J’en sors une au hasard, et, prise d’un accès d’efficacité, écris une lettre de motivation, la fourre dans une enveloppe accompagnée d’un C.V., et dispose le tout sur la table de la cuisine afin que Maya n’oublie pas de l’affranchir et de la poster.

  Epuisée d’avoir dû rédiger une fiction, exercice auquel je ne m’étais pas adonnée depuis la fac, je dois pourtant écrire encore deux autres lettres. Je commence par : « A l’attention de monsieur le directeur des ressources humaines », puis débats intérieurement pour savoir si je dois faire suivre de deux points ou d’une virgule, quand une pensée incongrue me traverse l’esprit : je n’ai pas de meubles, pas d’argenterie, pas de literie, aucun objet sublime. En bref, je n’ai rien pour mon nouveau cottage.

  Il ne s’agit pas d’articles optionnels, mais d’articles ménagers. Bon, au départ j’avais cinq mille cent dollars, c’est ça ? Puis j’en ai donné mille cinq cents à Mme Petrie pour le premier loyer, le dernier loyer et la caution de sécurité. Ai dépensé trois cents dollars en shopping divers. Disons quatre cents. Allez cinq cents dollars, pour être sûre. Je pose une petite soustraction et découvre que cinq mille cent dollars moins deux mille dollars font trois mille cent dollars.

  Je compte mes sous : mille sept cent soixante-treize dollars et cinquante-neuf cents. J’ai dû me tromper. Même moi, je ne peux pas faire disparaître mille trois cents dollars cash.

  Je recompte : mille six cent douze dollars et cinquante-neuf cents.

  Encore une fois : mille cinq cent quatre-vingt-neuf dollars et cinquante-neuf cents. Au rythme où ça va, à minuit, il ne me restera rien, à part les cinquante-neuf cents dont je suis si sûre.

  Je panique. J’appelle Louis, puis raccroche à la seconde sonnerie. Je rappelle, puis raccroche à la première. Je prends une profonde inspiration, et rappelle une troisième fois. Le répondeur s’enclenche. Une voix de femme. Bonjour, vous êtes bien chez les Ferris. Nous ne sommes pas là pour le moment…

  Je raccroche brutalement. Les Ferris ? C'est mon foutu répondeur et mon foutu fiancé. J’appelle Maya au travail et tombe sur le répondeur. Je compose le numéro de ma mère et raccroche avant que la sonnerie ne retentisse.

  Vingt minutes et toutes les miettes du gâteau au beurre plus tard, j’ai les idées plus claires : ce qu’il me faut, c’est de l’argent, pas du réconfort. J’appelle mon père.

  — Papa, c’est Elle.

  — Bonjour, ma chérie…

  Il a l’air heureux de m’entendre et poursuit :

  — Devine quoi ?

  — Je ne veux pas jouer aux devinettes. Tu as eu mon message comme quoi j’ai déménagé ? Je suis à Santa Barbara maintenant. Le voyage en avion s’est bien passé. Je viens juste de louer un appartement.

  — Je me suis marié.

  Ce n’est pas ma phrase préférée. Je ressens les premiers élancements d’une migraine carabinée.

  — Tu es déjà marié.

  — Avec Leanne ? Nous avons divorcé il y a des mois. J’ai rencontré Nancy à Panama en octobre. Nous avons sauté le pas la semaine dernière à Hawaii.

  Je manque lui demander pourquoi il ne m’a pas invitée, mais je connais la réponse. Il m’en veut encore parce que, la dernière fois qu’il s’est marié, j’avais déclaré que je ne pouvais pas venir, et que je m’arrangerais pour être là la prochaine fois.

  — Elle est panaméenne ?

  Au moins quelque chose qui changerait.

  — C'est une institutrice du Vermont. Elle a quitté son boulot et emménagé chez moi le mois dernier.

  — Elle a quitté son boulot et déménagé à l’autre bout du pays pour vivre avec toi ? Sait-elle que ce mariage n’a aucune chance de durer plus de deux ans ?

  — Arrête, Eleanor. Tu es un peu dure avec ton père. Ta mère et moi sommes restés ensemble sept ans.

  — Plus longtemps que Louis et moi, dis-je, amère.

  Mon père se réveille soudain.

  — Oh, au fait, tu ne vas pas me croire, mais tandis que Nancy et moi étions en lune de miel, nous sommes tombés sur Louis.

  — A Hawaii ?

  Louis ne m’a jamais emmenée à Hawaii.

  — Non, non. On s’est simplement mariés là-bas. Nous sommes partis en lune de miel à Venise.

  — A Venise ?

  Louis ne m’a jamais emmenée à Venise.

  — La ville la plus romantique du monde. Louis et moi voulions le même gondolier. Le monde est petit, non ? Enfin, tout va très bien pour lui. Il a touché une prime énorme pour une affaire qu’il a traitée dans l’Iowa. On lui a également attribué un bureau directorial. Lui et sa nouvelle femme fêtaient ça. Une fille adorable. Tu l’as rencontrée ?

  Je suis incapable de répondre, à cause du tisonnier chauffé au fer rouge qu’on vient d’enfoncer dans ma tempe gauche.

  — Une fille charmante. Jolie. Elle me faisait penser à toi. Mais pas aussi… tu vois.

  — Non je ne vois pas. Pas aussi quoi ?

  Il rit faiblement.

  — Oh rien.

  Je prends ma respiration.

  — Papa, j’ai besoin d’argent.

  Silence.

  — Papa ?

  — Louis dit que tu as pris trois mille dollars du compte commun. Il trouve ça normal.

  — Trois mille ?

  Je croyais que c’était quatre. Ainsi je n’ai pas dilapidé mille trois cents dollars. Seulement trois cents. Bizarrement, je me sens soulagée : dilapider trois cents dollars est aisé.

  — C'est ce qu’il a dit. Oh, il a aussi parlé de sa collection de timbres. Apparemment, elle a atterri par méprise dans tes affaires.


  — Je ne te parle pas de Louis. Je te parle de moi. Je n’ai presque plus d’argent et pas de travail. Je viens juste de louer un appartement et il me faut une voiture.

  — Chérie, j’aimerais pouvoir t’aider. Mais tu sais combien je suis à court.

  — Tu n’as pas eu de problème d’argent pour Hawaii et Venise, je crie d’une voix stridente. Et pour payer quatre pensions alimentaires par mois.

  — Et c’est pourquoi, répond-il, je suis à court.

  10

  Le lendemain matin, Maya (qui croyait sans doute me faire subir une thérapie anti-fièvre acheteuse) et moi partons faire des courses. Les articles ménagers, vous vous souvenez ? Notre premier arrêt est pour Indigo, un magasin de State Street, derrière le théâtre Arlington. On y trouve de somptueux et tout simplement délicieux divans, tables, tissus, lampes, chaises, tapis asiatiques et chinoiseries. Après consultation des étiquettes, Maya me traîne dehors.

  Nous essayons Living, Ambiance, Maison et Jardin, Eddie Bauer, mais chaque fois, elle me traîne dehors. Finalement, elle craque et s’empare de ses clés de voiture. Une heure et demie plus tard, échouée à Burbank, la lumière se fait en moi.

  J’adore Maya. J’adore IKEA.

  J’avais toujours cru qu’IKEA était le Prisunic de l’ameublement. En fait, on y trouve des rayons entiers de jolies choses dont j’ai toujours su qu’elles pouvaient être fabriquées pour un prix raisonnable. Et toutes ces choses portent de jolis noms étrangers comme Hemnes et Beddinge.

  Quatre heures. Et encore, Maya doit m’attirer vers la sortie avec les boulettes de viande suédoises de la cafétéria.

  Le fin du fin : leurs ordinateurs étaient en panne, alors obtenir une carte IKEA dotée d’une ligne de crédit de mille cinq cents dollars, en utilisant mes autres cartes de crédit (sans utilité aucune) comme caution, fut un jeu d’enfant. Mes achats dépassaient quand même légèrement cette somme et j’ai dû renoncer à diverses lampes, un nounours IKEA et l’un des paillassons de « Bienvenue ». Et au minitapis persan en guise de tapis de souris. Maya m’a rappelé à juste titre que je ne possédais pas d’ordinateur. Peut-être, mais ce n’est pas comme ça que je risque d’en avoir un jour. J’ai tout de même renoncé au tapis de souris.

 

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