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La Vallée des chevaux

Page 38

by Jean M. Auel


  Au moment où elle rejoignait la vallée, elle abattit à la fronde un lièvre destiné à Bébé et, une fois encore, elle se demanda s’il était bien sage d’avoir ramené ce lionceau à la caverne. Qu’allait-il se passer quand Bébé serait devenu un lion adulte ? Ses craintes s’envolèrent quand le lionceau, tout heureux de la voir rentrer, se précipita vers elle pour lui lécher le bout des doigts avec sa langue râpeuse.

  En fin de soirée, après avoir dépouillé le lièvre qu’elle coupa en morceaux pour Bébé, après avoir changé la litière de Whinney à qui elle donna du foin frais, Ayla se prépara à dîner et, quand elle eut fini de manger, elle s’installa en face du feu pour boire une infusion. Le lionceau s’était endormi au fond de la caverne, à bonne distance du foyer. Les yeux fixés sur les flammes, Ayla se demanda à nouveau pourquoi elle avait adopté le jeune animal. Elle se dit qu’en agissant ainsi, elle n’avait fait qu’obéir au désir de son totem. Elle n’en connaissait pas les raisons, mais l’esprit du Lion des Cavernes lui avait envoyé un de ses représentants pour qu’elle l’élève.

  Elle saisit son amulette, toujours suspendue autour de son cou par une lanière, et s’adressa à son totem, en utilisant le langage solennel et silencieux du Clan :

  Cette femme ignorait à quel point le Lion des Cavernes était puissant. Cette femme est reconnaissante de le savoir. Cette femme ne sait toujours pas pourquoi elle a été choisie, mais elle est reconnaissante pour le bébé et le cheval. (Ayla se tut pendant un instant, puis elle reprit :) Un jour cette femme saura pourquoi le lionceau lui a été envoyé... si le Grand Lion des Cavernes choisit de le lui dire.

  Maintenant qu’Ayla avait décidé de rester dans la vallée, elle devait à nouveau faire des réserves en prévision de l’hiver. Le renne ne suffirait pas à assurer ses besoins en viande et ceux du lionceau. Car Bébé était uniquement carnivore et sa croissance rapide exigeait d’importantes quantités de viande. Il fallait qu’elle tue un autre animal de grande taille et pour ce faire, elle avait besoin de Whinney.

  Le jour où Ayla, après avoir sifflé Whinney, lui remit son harnachement, Bébé comprit qu’il se passait quelque chose. Le travois avait fait ses preuves, mais Ayla désirait y apporter quelques améliorations avant de s’en resservir. Elle voulait trouver un autre moyen d’attacher les deux longues perches aux paniers placés contre les flancs de la jument afin de pouvoir continuer à se servir de ceux-ci. Elle voulait aussi qu’une des deux perches soit mobile pour que Whinney puisse monter le chargement jusqu’à la caverne. Pour elle, c’était bien plus pratique de faire sécher la viande sur la corniche.

  Quand tout fut prêt, Ayla grimpa sur le dos de Whinney et se mit en route. Bébé les suivait, un peu en arrière, comme il aurait suivi sa mère à la trace. C’était tellement plus pratique de rejoindre la région située à l’est de la vallée qu’à l’exception de quelques randonnées d’exploration, jamais Ayla n’allait chasser à l’ouest. De ce côté, la falaise continuait sur plusieurs kilomètres jusqu’à une pente escarpée et caillouteuse qui permettait d’accéder aux plaines de l’est. Grâce à Whinney, Ayla aurait pu facilement atteindre cette trouée, mais elle préférait se cantonner dans les plaines de l’est où elle était maintenant comme chez elle.

  Pour les avoir tant de fois observés, elle connaissait les itinéraires suivis par les troupeaux, les endroits où ils traversaient la rivière et à quelle époque de l’année ils émigraient vers le nord. En revanche, elle était toujours obligée de creuser une fosse pour pouvoir les prendre au piège, une tâche particulièrement difficile maintenant qu’elle devait l’accomplir en compagnie d’un lionceau à l’énergie débordante et persuadé que sa mère adoptive venait d’inventer un nouveau jeu rien que pour lui.

  Il s’approchait en rampant de la fosse, effritait les bords avec ses griffes, s’amusait à sauter par-dessus, se laissait tomber au fond du trou et en ressortait aussi facilement. Il se roulait aussi dans la terre qu’Ayla venait de sortir de la fosse et qu’elle avait placée sur la peau d’aurochs. Quand la jeune femme commença à tirer sur la peau pour aller en vider le contenu plus loin, Bébé, persuadé qu’elle voulait jouer comme d’habitude, tira de son côté, éparpillant la terre sur le sol.

  — Bébé ! Comment vais-je faire pour creuser cette fosse ! s’écria Ayla, exaspérée. (Elle n’avait pu s’empêcher de sourire, encourageant du même coup le lionceau à continuer ses facéties.) Je vais te donner quelque chose que tu pourras traîner.

  Elle alla chercher une couverture en peau qu’elle avait emportée au cas où il pleuvrait.

  — Voilà de quoi t’amuser, Bébé, dit-elle en traînant la couverture sur le sol devant le lionceau qui s’en empara aussitôt, tout heureux de pouvoir saisir quelque chose entre ses pattes avant.

  Ayla en profita pour finir de creuser la fosse, puis elle plaça une peau sur le trou, la maintint en place à l’aide de quatre piquets et la recouvrit d’une fine couche de terre. Bébé, qui s’était approché pour voir ce qu’elle faisait, tomba dans le piège. Il en ressortit aussitôt, l’air indigné et, se le tenant pour dit, resta à l’écart.

  Dès que le piège fut prêt, Ayla siffla Whinney et fit une grande boucle pour se retrouver derrière le troupeau d’onagres. Jamais elle n’avait recommencé à chasser des chevaux et elle se sentait un peu mal à l’aise à l’idée de tuer un âne sauvage, car ces animaux ressemblaient beaucoup aux chevaux des steppes. Mais la position du troupeau était telle que les onagres ne pourraient pas éviter le piège et elle ne voulait pas laisser passer une pareille occasion.

  Le comportement de Bébé changea du tout au tout lorsqu’ils se retrouvèrent tous les trois derrière le troupeau d’onagres. Ayla avait craint qu’il continue à s’amuser comme il l’avait fait un peu plus tôt autour de la fosse. Mais son instinct de prédateur prit aussitôt le dessus et il se mit à suivre furtivement les onagres, comme s’il allait plaquer au sol un des ânes, adoptant la même attitude que lorsqu’il voulait attraper la queue de Whinney. Les jeux du lionceau constituaient une version en miniature de l’habileté de chasseur dont il ferait preuve lorsqu’il serait devenu adulte. Il était un chasseur-né et adoptait instinctivement l’approche furtive qui lui permettrait, plus tard, de surprendre ses proies.

  Ayla découvrit à sa grande surprise que la présence du lionceau, au lieu de la gêner, l’aidait au contraire. Quand les onagres se retrouvèrent suffisamment près du piège pour sentir son odeur et celle du lionceau et qu’ils voulurent faire un crochet, elle lança Whinney en avant en poussant des hurlements pour semer la panique dans le troupeau. Le lionceau comprit que le moment était venu de passer à l’attaque et se lança, lui aussi, à la poursuite des animaux. L’odeur du lion des cavernes accrut encore la panique des onagres qui se jetèrent tête baissée dans le piège.

  Ayla se laissa glisser par terre et, un épieu à la main, se précipita vers la fosse, guidée par les braiments de l’onagre qui était tombé au fond. Mais Bébé fut plus rapide qu’elle. Même s’il ne savait pas encore comment s’y prendre pour étouffer une proie, il sauta sur le dos de l’onagre et planta ses dents de lait, trop petites pour avoir un quelconque effet, à l’arrière du cou de l’animal.

  Si Bébé avait fait partie d’une troupe de lions, jamais il n’aurait pu s’approcher d’une proie. Et s’il avait eu le malheur de le faire, un coup de patte meurtrier l’aurait stoppé net. Aussi rapides soient les lions, ils étaient des sprinters alors que leurs proies étaient des coureurs de fond. Si le lion ne tuait pas sa proie en début de course, celle-ci avait de grandes chances de lui échapper. Ils ne pouvaient donc pas laisser un lionceau s’entraîner à la chasse et cet entraînement n’avait lieu, sous forme de jeu, que lorsque les lions étaient pratiquement adultes.

  Mais Ayla était un être humain. Elle ne pouvait courir ni comme un lion ni comme ses proies. Elle n’avait ni griffes ni crocs. Sa seule arme, c’était son intelligence. Grâce à celle-ci, elle avait inventé un moyen qui remédiait à son manque de dons pour la chasse. Le piège – en permett
ant à un être humain lent et faible de chasser – fournissait aussi au lionceau la possibilité de s’y essayer.

  Quand Ayla, à bout de souffle, s’approcha de la fosse, l’onagre, prisonnier au fond du trou et attaqué par un petit lion des cavernes qui feulait et tentait de le tuer avec ses dents de lait, était fou de terreur. Elle mit fin à sa lutte d’un coup d’épieu. L’onagre s’affala au fond de la fosse, les dents du lionceau toujours plantées à la base de son cou. Bébé n’abandonna sa proie que lorsque celle-ci eut cessé tout mouvement. Telle une mère fière de l’exploit de son rejeton, Ayla sourit en voyant que le lionceau, debout sur un animal beaucoup plus gros que lui et persuadé que c’était lui qui l’avait tué, essayait de rugir.

  Puis elle sauta dans la fosse et repoussa le lionceau.

  — Pousse-toi Bébé. Il faut que j’attache cette corde autour de son cou pour que Whinney puisse le sortir de là.

  Tandis que Whinney hissait l’onagre hors de la fosse, le lionceau ne tenait pas en place : il ne cessait de sauter dans le piège pour en ressortir aussitôt. Lorsque l’animal se retrouva sur le sol, il bondit sur son dos, puis en sauta. Il ne savait pas quoi faire de lui-même. Le lion qui venait de tuer une proie était, en général, le premier à prélever sa part. Mais les lionceaux ne chassaient jamais. Et, suivant les lois de la dominance, ils étaient toujours les derniers à se nourrir.

  Ayla s’approcha de l’onagre pour l’inciser de l’anus à la gorge. Un lion aurait ouvert l’animal de la même manière, en partant du bas. Tandis qu’elle incisait la partie inférieure de l’animal, Bébé la regardait avidement. Quand elle eut fini, elle fit basculer l’animal et lui écarta les pattes pour pouvoir continuer à couper.

  Incapable d’attendre plus longtemps, Bébé se précipita sur l’abdomen ouvert et saisit les viscères sanguinolents qui s’en échappaient. Il réussit à planter ses dents piquantes comme des aiguilles dans ces tissus tendres et se mit à tirer sur quelque chose. Serrant les mâchoires, il commença à reculer exactement comme s’il tirait sur une peau dont Ayla aurait tenu l’autre extrémité.

  Ayla termina l’incision et se retourna pour regarder le lionceau. Bébé avait saisi un morceau d’intestin et, comme il ne rencontrait aucune résistance, il continuait à reculer, déroulant sur le sol plusieurs mètres d’entrailles. Son air surpris était si drôle qu’Ayla fut prise de fou rire. Elle riait tellement qu’elle finit par s’affaler sur le sol en se tenant les côtes.

  Étonné de la voir allongée sur le sol, Bébé lâcha le morceau d’intestin pour s’approcher d’elle. La jeune femme lui prit la tête dans les mains et frotta sa joue contre la fourrure du lionceau. Puis elle le gratta derrière les oreilles et caressa ses babines tachées de sang. Bébé se coula contre ses jambes et, pressant alternativement ses pattes avant sur ses cuisses, il se mit à lui sucer les doigts en émettant un grondement sourd et continu.

  Je ne sais pas ce qui t’a amené, Bébé, songea Ayla. Mais je suis vraiment heureuse que tu sois là.

  14

  A l’automne, le lion des cavernes était plus grand qu’un loup de belle taille. Le bébé trapu était devenu une bête élancée, avec des muscles puissants et de longues pattes qui lui donnaient une démarche dégingandée. Pour le reste, c’était encore un lionceau, toujours aussi joueur, et Ayla arborait parfois un bleu ou des égratignures. Elle ne le frappait jamais – car, pour elle, il restait un bébé. Mais il lui arrivait de le réprimander.

  — Arrête, Bébé ! lui intimait-elle en le repoussant. Ça suffit, ajoutait-elle en s’en allant. Tu es vraiment trop brutal !

  C’était assez pour que le lionceau la suive en adoptant une posture de soumission, comme le faisaient ses congénères vis-à-vis des lions dominants de la troupe. Ayla se laissait aussitôt attendrir. Les manifestations de joie exubérante qui suivaient son pardon étaient plus inoffensives. Bébé rentrait ses griffes avant de poser ses pattes sur ses épaules et il la faisait tomber en douceur – au lieu de la plaquer au sol – pour pouvoir la serrer entre ses pattes antérieures. Ayla était obligée de le serrer à son tour contre elle et même si, alors, il montrait les crocs et prenait son épaule ou son bras dans sa mâchoire – comme plus tard il mordrait la lionne avec laquelle il s’accouplerait – il faisait preuve de douceur et ne lui entamait jamais la peau.

  Ayla acceptait ces démonstrations d’affection et elle les lui rendait. Mais, dans le Clan, tant qu’un garçon n’était pas capable de chasser seul, il n’était pas considéré comme un adulte et obéissait à sa mère. Le lionceau devait donc faire pareil. Puisque Ayla était sa mère, elle trouvait tout à fait normal qu’il lui obéisse.

  La jeune femme et la jument lui tenaient lieu de bande. Les rares fois où il avait rencontré d’autres lions alors qu’il se trouvait avec Ayla dans les steppes, dès qu’il s’était approché, il avait été repoussé à grand bruit, comme le prouvait la cicatrice qu’il portait sur le museau. Après que Bébé eut reçu ce coup de griffe, Ayla évita de s’aventurer en sa compagnie sur le territoire des lions. Mais cela ne l’empêcha pas de continuer à les observer quand elle était seule.

  Elle en profitait pour comparer Bébé aux lionceaux sauvages. Il semblait grand pour son âge. Contrairement aux autres lionceaux, il ignorait ce qu’était la faim, il n’avait jamais, comme certains d’entre eux, les côtes saillantes ou un pelage terne et râpé. Avec Ayla pour veiller sur lui et assurer sa subsistance, il allait pouvoir atteindre son plein développement physique. Semblable à une femme du Clan fière de son bébé bien nourri et en bonne santé, elle était tout heureuse de voir que le lionceau avait un beau poil et qu’il était énorme comparé à ses congénères du même âge.

  Bébé ne se contentait pas de dépasser en taille les autres lionceaux, il était aussi un chasseur précoce. Depuis que l’onagre avait été pris au piège, jamais Ayla ne partait à la recherche de gibier sans l’emmener avec elle. Il pouvait ainsi s’entraîner sur des proies réelles, alors que sa mère naturelle l’en aurait empêché. Ayla, au contraire, l’encourageait à chasser car elle appréciait son aide. Les méthodes instinctives de Bébé s’accordaient si bien avec les siennes qu’à eux deux ils formaient une excellente équipe.

  Une fois pourtant, Bébé avait déclenché trop vite les hostilités et dispersé le troupeau qui se dirigeait vers le piège. Ayla avait alors été si fâchée qu’il avait compris qu’il venait de commettre une faute grave. La fois suivante, il n’avait pas quitté des yeux la jeune femme, avançant à la même allure qu’elle jusqu’à ce qu’elle lance Whinney au galop. Même si jusqu’ici il n’avait pas encore réussi à tuer un animal pris au piège avant elle, Ayla savait que cela n’allait pas tarder.

  Bébé aimait aussi l’accompagner quand elle partait chasser avec sa fronde. Si elle en profitait pour cueillir des plantes, activité qui ne l’intéressait pas, il s’amusait à poursuivre tout ce qui bougeait ou alors il faisait la sieste. En chassant avec Ayla, il apprit à se figer sur place comme elle le faisait dès qu’elle voyait du gibier. Il attendait qu’elle ait sorti sa fronde et une pierre et se précipitait en avant au moment où elle lançait le projectile. Souvent, il se contentait de lui rapporter le gibier. Mais parfois, il plantait ses crocs dans la gorge de l’animal. Elle se demandait alors si c’était son tir qui avait tué la bête ou si Bébé l’avait achevée en bloquant la trachée-artère, comme le faisaient les lions pour tuer leurs proies. Enfin le jour arriva où il tua sa première proie.

  Ce matin-là, il avait joué avec un morceau de viande qu’Ayla venait de lui donner, puis il s’en était désintéressé et était allé dormir. Il s’était réveillé un peu plus tard en entendant Ayla grimper l’étroit sentier qui conduisait aux steppes au-dessus de la caverne. Whinney n’était pas là. Il n’était pas question que le lionceau aille seul dans les steppes. Pour les hyènes et autres prédateurs, la chasse était ouverte et Bébé le savait. Il décida donc de suivre Ayla. Il marchait à côté d’elle et Ayla le vit s’immobiliser avant d’apercevoir le hamster géant qui s’enfuyait. Bébé
bondit à la poursuite de l’animal avant qu’elle n’ait eu le temps de lancer son projectile. Tout se passa si vite qu’elle ne fut pas certaine d’avoir visé juste.

  Quand elle s’approcha du hamster, Bébé avait déjà les crocs plongés dans les entrailles sanguinolentes. Ayla le repoussa pour voir si l’animal portait la marque de son projectile. Il résista un instant seulement – le temps pour Ayla de lui faire les gros yeux – puis recula sans insister. Même après avoir examiné le hamster, la jeune femme ne réussit pas à déterminer de quoi il était mort. Mais elle l’abandonna au lionceau, pour le récompenser d’avoir si bien chassé. Bébé en profita aussitôt pour dépecer le hamster, ce qui était pour lui le fin du fin.

  Le jour où elle rata un lièvre, elle fut alors certaine que c’était Bébé qui l’avait tué. Elle avait mal lancé son projectile – ce qui était rare – et la pierre avait atterri à quelques pas seulement d’elle. Mais le mouvement de la fronde avait servi de signal pour le lionceau. Il s’était précipité sur la proie et, à l’arrivée d’Ayla, il était déjà en train de la déviscérer.

  — Tu es merveilleux, Bébé ! dit Ayla en utilisant un mélange de sons et de gestes qui n’appartenait qu’à elle, exactement comme elle aurait félicité un garçon du Clan venant de tuer son premier gibier.

  Le jeune lion comprit tout de suite qu’elle était contente de lui. Le sourire, l’attitude et la posture d’Ayla exprimaient clairement ce sentiment. Bien que tout jeune encore, il avait satisfait son instinct de chasseur et provoqué du même coup l’approbation du membre dominant de sa troupe : il avait bien agi et le savait.

 

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