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La Vallée des chevaux

Page 64

by Jean M. Auel


  — Il n’est pas utile que tu apprennes à mentir, Ayla. Je tenais simplement à te dire ça avant de partir.

  Ayla sentit un pincement au creux de l’estomac. Il va partir, se dit-elle, prise d’une folle envie de se cacher à nouveau la tête sous les fourrures.

  — Je savais que tu t’en irais un jour, dit-elle. Mais tu n’as rien pour voyager. De quoi as-tu besoin ?

  — Si tu me donnes quelques silex, je pourrai fabriquer des outils et des armes. Il faudra aussi que je répare les vêtements que je portais quand tu m’as trouvé. Je récupérerai aussi mon havresac.

  — Qu’est-ce qu’un havresac ?

  — C’est le nom que donnent les Mamutoï au sac que je portais lorsque tu m’as trouvé. Le mot « havresac » n’existe pas en zelandonii. Nous disons : sac, tout simplement...

  — Comment est-il possible qu’il y ait des mots différents ? demanda Ayla en ouvrant de grands yeux.

  — Le mamutoï est une autre langue.

  — Une autre langue ? Quelle langue m’as-tu apprise ?

  — Je t’ai appris à parler zelandonii, la langue de mon peuple, dit Jondalar d’une voix mal assurée.

  — Les Zelandonii vivent à l’ouest ?

  — Très loin à l’ouest. Les Mamutoï vivent tout près d’ici.

  — Tu m’as appris la langue d’un peuple qui vit très loin et tu ne m’as pas appris celle du peuple qui vit tout près ! Pourquoi ?

  — Je n’ai pas réfléchi. Je t’ai appris ma propre langue, avoua-t-il d’un air malheureux.

  J’ai tout fait de travers ! faillit-il ajouter.

  — Toi mis à part, personne ne parle cette langue ?

  Jondalar hocha la tête. Le cœur d’Ayla se serra. Elle avait cru que Jondalar lui avait été envoyé pour qu’elle apprenne à parler et il était le seul à qui elle puisse s’adresser !

  — Pourquoi ne m’as-tu pas appris la langue que tout le monde parle ?

  — Ce genre de langue n’existe pas.

  — Je veux dire la langue que vous utilisez pour parler aux esprits ou à votre Grande Mère.

  — Nous n’avons pas de langue spéciale pour nous adresser à Elle.

  — Comment faites-vous lorsque vous rencontrez des gens qui ne parlent pas la même langue que vous ?

  — Nous apprenons leur langue et ils apprennent la nôtre. Je parle trois langues et je connais aussi quelques mots dans d’autres langues. Ayla s’était remise à trembler. Elle avait cru qu’elle pourrait quitter la vallée et s’adresser sans difficulté à ceux qu’elle rencontrerait. Qu’allait-elle faire maintenant ? Elle bondit sur ses pieds et Jondalar se leva, lui aussi.

  — Je peux apprendre tous les mots que tu connais, Jondalar ! Il faut que tu me les enseignes ! J’y tiens absolument !

  — Je ne peux pas t’apprendre deux autres langues, Ayla ! Cela nous prendrait trop de temps et je ne connais pas ces langues parfaitement. Il ne suffit pas de connaître les mots d’une langue pour savoir la parler.

  — Nous pouvons déjà commencer avec les mots. Il faut commencer par le début. Comment dit-on feu en mamutoï ?

  Après lui avoir répondu, Jondalar voulut à nouveau lui démontrer que c’était impossible. Mais Ayla ne lui en laissa pas la possibilité et elle continua à l’interroger en citant les mots zelandonii dans l’ordre où elle les avait appris. La liste était déjà longue quand Jondalar réussit à l’interrompre :

  — A quoi cela sert-il ? Jamais tu ne pourras te rappeler tous ces mots en t’y prenant comme ça.

  — Je reconnais que ma mémoire pourrait être meilleure. Si je me trompe, dis-le-moi.

  Elle recommença par le mot feu, puis lui répéta tous les mots qu’il venait de lui apprendre dans les deux langues. Quand elle eut terminé, Jondalar lui lança un regard empreint de respect. Il se souvint soudain que lorsqu’elle essayait d’apprendre le zelandonii, elle n’avait eu en effet aucune difficulté à se rappeler les mots et que c’était la structure de la langue qui lui donnait du mal, ainsi que tout ce qui était abstrait.

  — Comment fais-tu ? lui demanda-t-il.

  — J’ai fait une erreur ?

  — Aucune !

  Ayla eut un sourire de soulagement.

  — Quand j’étais enfant, j’avais beaucoup plus de mal. Il fallait toujours que je m’y reprenne à deux fois avant d’apprendre quelque chose. Iza et Creb ont vraiment fait preuve de patience avec moi. Certains membres du Clan pensaient que je n’étais pas très intelligente. Ça va mieux, mais il a fallu que je m’exerce pendant très longtemps et même maintenant, ma mémoire reste moins bonne que celle de la plupart des membres du Clan.

  — Leur mémoire est supérieure à la tienne ! s’étonna Jondalar.

  — Ils n’oublient jamais rien, expliqua Ayla. A la naissance, ils savent déjà pratiquement tout ce qu’ils ont besoin de savoir. Ils n’ont donc pas grand-chose à apprendre. Ils naissent avec des... souvenirs – je ne sais pas comment on pourrait appeler cela autrement. Il suffit de remettre en mémoire une chose à un enfant du Clan pour qu’il l’enregistre : on lui dit une seule fois et cela suffit. Les adultes n’ont plus besoin qu’on leur remette en mémoire quoi que ce soit, ils savent comment puiser dans leurs souvenirs. Mais moi, je ne possède pas les souvenirs du Clan. C’est pourquoi Iza était obligée de me répéter plusieurs fois la même chose jusqu’à ce que je m’en souvienne sans faire d’erreur.

  Jondalar était stupéfait par l’extraordinaire mémoire d’Ayla, mais il avait du mal à saisir ce qu’elle voulait dire lorsqu’elle parlait des « souvenirs » du Clan.

  — Beaucoup de gens pensaient que comme je ne possédais pas les souvenirs d’Iza, je ne pourrais jamais être guérisseuse. Mais elle, elle me disait que j’avais d’autres dons, qu’elle comprenait d’ailleurs à peine : une manière de savoir ce qui n’allait pas chez un malade et de découvrir le remède qui convenait. Comme je ne possédais aucun souvenir des plantes, elle m’a aussi expliqué comment il fallait faire pour essayer des plantes que je n’avais pas encore utilisées.

  Ayla se tut un court instant pour regarder Jondalar. Voyant qu’il semblait intéressé, elle reprit :

  — Le Clan possède aussi un langage très ancien, uniquement composé de gestes, et que tout le monde connaît. Ils utilisent l’Ancienne Langue au cours des cérémonies, pour s’adresser aux esprits ou lorsqu’ils veulent parler à quelqu’un qui n’utilise pas le même langage. Cette Ancienne Langue fait partie de leurs souvenirs, alors que moi, il a fallu que je l’apprenne. Comme je ne possédais aucun de leurs souvenirs, j’étais obligée d’être très attentive pour apprendre le plus vite possible. Car les gens s’impatientaient quand ils étaient obligés de me rappeler deux fois la même chose.

  — Si j’ai bien compris, intervint Jondalar, ces... gens du Clan possèdent, en plus de leur propre langue, un langage très ancien connu de tous. Chacun est capable de parler... ou de communiquer plutôt, avec n’importe qui.

  — C’est ce qui se passe en effet lors du Rassemblement du Clan.

  — Nous parlons bien des mêmes gens ? Des Têtes Plates ?

  — Oui, si c’est là le nom que tu donnes à ceux du Clan, dit Ayla en baissant les yeux. Tu l’as prononcé pour la première fois lorsque je te les ai décrits, juste avant de dire que j’étais un monstre.

  Ayla se rappela le regard glacial dont il l’avait gratifiée lorsqu’elle lui avait parlé du Clan et son mépris non déguisé pour ceux qui l’avaient élevée. Le pire était qu’il avait eu cette réaction à un moment où, justement, elle avait l’impression qu’ils commençaient à se comprendre. Elle avait beau s’expliquer, il semblait avoir du mal à accepter ce qu’elle disait. Pourquoi s’était-elle laissée aller à discuter de nouveau avec lui ?

  Soudain mal à l’aise, elle s’approcha du feu et, pour s’occuper, commença à plumer les deux lagopèdes que Jondalar avait posés à côté du foyer.

  Jondalar comprenait sa réaction : il l’avait blessée trop profondément et avait perdu sa confiance. Il alla chercher les fourrures d’
Ayla et les remit sur sa couche. Puis il prit les siennes et les déposa de l’autre côté du feu.

  Ayla arrêta aussitôt de plumer les oiseaux et se précipita sur sa couche. Elle ne voulait pas que Jondalar la voie pleurer.

  Couché dans ses fourrures de l’autre côté du foyer, Jondalar essayait de trouver une position confortable pour s’endormir. Il repensait aux dernières paroles d’Ayla. Les Têtes Plates semblaient posséder des souvenirs d’un genre bien particulier et un langage gestuel connu de tous. Il avait du mal à le croire. Et pourtant, il ne pouvait mettre ses paroles en doute : elle ignorait ce qu’était le mensonge.

  Ayla avait vécu seule pendant des années. Même si elle appréciait la compagnie de Jondalar, la simple présence d’une autre personne exigeait d’elle un effort d’adaptation continuel et les émotions de la journée l’avaient épuisée. Elle ne voulait plus réfléchir ni penser à quoi que ce soit et n’aspirait qu’au repos.

  Néanmoins, elle n’arrivait pas à s’endormir. Elle avait mis tous ses espoirs dans le fait de savoir parler et elle avait l’impression que Jondalar l’avait trompée. Pourquoi lui avait-il appris sa propre langue ? il allait partir et elle ne le reverrait jamais. Au printemps, elle serait obligée de quitter la vallée pour rejoindre ceux qui vivaient à proximité. Il lui faudrait trouver un autre homme.

  Mais elle n’avait aucune envie d’en chercher un autre. C’est Jondalar qu’elle désirait : Jondalar, son regard irrésistible et ses caresses. Au début, elle n’avait vu en lui que le premier représentant des Autres qu’il lui était donné de rencontrer. Même si elle ignorait à quel moment exactement le changement s’était produit, Jondalar était devenu un individu à part entière. C’est Jondalar qui lui manquait ce soir, le bruit de sa respiration et la chaleur de son corps, allongé à côté du sien. Que sa couche soit vide était encore plus dur à supporter que le douloureux vide intérieur qu’elle ressentait.

  Jondalar, lui non plus, n’arrivait pas à trouver le sommeil. Privé de la chaude présence d’Ayla, il n’arrêtait pas de se tourner d’un côté et de l’autre en se faisant des reproches. Non seulement il avait accumulé les erreurs, mais il n’avait pas pensé à lui apprendre la langue dont elle allait avoir besoin. Son peuple habitait à plus d’une année de marche d’ici et jamais elle n’aurait l’occasion d’utiliser le zelandonii !

  Repensant soudain au long Voyage qu’il avait effectué en compagnie de son frère, il le trouvait maintenant totalement inutile. Depuis combien d’années était-il parti ? Trois ans ? Quand il rentrerait, il aurait donc été absent quatre ans. Quatre ans de sa vie envolés ! Pour rien. Thonolan était mort, Jetamio aussi et même l’enfant de l’esprit de son frère. Que restait-il ?

  Depuis son adolescence, Jondalar avait appris à contrôler ses émotions. Et pourtant, lui aussi, ce soir-là, il pleura. Il ne pensait pas seulement à la mort de son jeune frère, il songeait aussi à la chance merveilleuse qu’il avait laissé passer.

  25

  Jondalar venait de rêver de chez lui. Les images étaient encore si nettes dans son esprit lorsqu’il ouvrit les yeux et aperçut les parois de la caverne, qu’il se demanda où il se trouvait. Puis il se dit que les parois n’étaient pas à leur place habituelle. Enfin il comprit qu’étant couché de l’autre côté du foyer, il voyait pour la première fois la caverne sous un angle différent.

  Ayla n’était pas là. Elle avait fini de plumer les lagopèdes, posé les deux oiseaux près du foyer et placé leurs plumes dans un panier fermé juste à côté. Cela devait faire un certain temps qu’elle était debout. Le bol de Jondalar – celui qu’il utilisait habituellement et dont le grain rappelait la forme d’un petit animal – était sorti. A côté du bol se trouvait un panier tressé serré dans lequel infusait sa boisson matinale, ainsi qu’une courte branche de bouleau fraîchement écorcée. Ayla savait qu’il aimait mâchonner l’extrémité d’une branche à son réveil pour débarrasser ses dents des dépôts accumulés pendant la nuit et elle avait pris l’habitude d’en préparer une pour lui chaque matin.

  Jondalar se leva et s’étira. Il se sentait un peu raide d’avoir dormi à même le sol. Ce n’était pas la première fois qu’il dormait à la dure, mais le matelas en paille sur lequel il couchait d’ordinaire l’avait habitué à plus de confort. En plus, cette paille sentait bon et était toujours parfaitement propre. Ayla la changeait régulièrement pour qu’elle ne s’imprègne pas de mauvaises odeurs.

  L’infusion était chaude, Jondalar en déduisit que la jeune femme ne devait pas être loin. Il remplit son bol et huma le parfum de menthe que dégageait la boisson. Chaque matin, il s’amusait à essayer de deviner quelles plantes elle avait utilisées. Il y avait presque toujours de la menthe, la plante préférée d’Ayla. Il avala une gorgée et crut reconnaître le goût des feuilles de framboisier et peut-être une note de luzerne. Il saisit la brindille de bouleau et sortit.

  Debout au bord de la corniche, il mâchonna la brindille tout en regardant son jet d’urine jaillir en arc de cercle et mouiller la paroi de la falaise. Il n’était pas tout à fait réveillé et agissait de manière machinale. Lorsqu’il eut terminé, il se brossa les dents avec le bout de bois dont il avait hérissé les fibres en les mordillant, puis se rinça la bouche avec une gorgée d’infusion. C’était un rituel ravigotant à la suite duquel il se sentait les idées plus claires pour faire des projets pour la journée.

  Son sentiment de bien-être s’évanouit vite : à peine avait-il fini de boire son infusion qu’il rougit brusquement en songeant à ce qui s’était passé la veille. La journée d’aujourd’hui risquait de ne ressembler en rien à celles qui l’avaient précédée. Et pour cause... Au lieu de jeter la brindille, il la fit tourner entre son pouce et son index en réfléchissant à ce que représentait ce petit bout de bois préparé chaque matin à son intention.

  Il lui avait été facile de laisser Ayla prendre soin de lui : elle s’acquittait en effet de cette tâche avec une subtile délicatesse. Elle anticipait ses désirs sans qu’il ait besoin de lui demander quoi que ce soit. La brindille qu’il venait de mâcher en était un parfait exemple. Elle s’était levée avant lui, était allée la couper, en avait retiré l’écorce et l’avait placée à côté du foyer pour qu’il puisse s’en servir à son réveil. Quand avait-elle commencé à faire ça ? Il se rappelait qu’un matin, encore faible sur ses jambes, il avait cueilli une brindille en arrivant en bas du sentier. Le lendemain, Ayla en avait posé une à côté de son bol d’infusion. Il lui en avait été très reconnaissant car, à cette époque, ses pas étaient mal assurés.

  Et l’infusion chaude, alors ? Quelle que soit l’heure de son réveil, il trouvait toujours une boisson chaude. Comment savait-elle qu’il n’allait pas tarder à ouvrir les yeux ? Depuis le début, l’infusion du matin était toujours à la bonne température quand il y trempait ses lèvres. Combien d’autres attentions, tout aussi délicates et discrètes, avait-elle eu pour lui depuis qu’elle l’avait recueilli ? Et il s’agissait toujours d’actes totalement désintéressés. Elle me rappelle Marthona, songea Jondalar. Elle aussi vous faisait des cadeaux ou vous consacrait du temps avec une telle bienveillance qu’on ne se sentait jamais son obligé.

  — Je ne lui ai rien donné, rien apporté, dit-il à voix haute. Et quand je pense à ce qui s’est passé hier...

  Il leva la main et, d’une pichenette, lança la brindille de l’autre côté de la corniche. Il aperçut alors Whinney et son poulain qui décrivaient avec entrain un large cercle au milieu de la prairie.

  — Rapide, très rapide ! s’écria-t-il. Je suis certain que sur une courte distance il dépasserait sans mal sa mère.

  — Sur une courte distance, la plupart des jeunes étalons sont en effet capables d’aller plus vite qu’une jument, mais pas sur une longue distance, dit Ayla qui arrivait en haut du sentier.

  Jondalar se retourna pour la regarder. Ses yeux brillaient d’excitation et il souriait, tout fier du poulain. Son enthousiasme était communicatif et Ayla sourit à son tour, oubliant un inst
ant ses craintes. Elle avait toujours espéré que Jondalar s’attacherait au poulain – malheureusement, maintenant cela n’avait plus d’importance.

  — Je me demandais où tu étais, dit-il.

  Il était tellement gêné de se retrouver en face d’elle que son sourire s’évanouit.

  — J’ai démarré un feu dans la fosse à rôtir pour les lagopèdes et je suis descendue voir si on pouvait les mettre à cuire.

  Il n’a pas l’air très heureux de me voir, se dit-elle en se dirigeant vers l’entrée de la caverne. Elle non plus, elle ne souriait plus.

  — Ayla ! appela Jondalar en se précipitant à sa suite. Quand elle se retourna, il ne sut plus quoi dire.

  — Je... euh... j’aimerais fabriquer quelques outils. Si tu n’y vois pas d’inconvénient, bien entendu. Je ne veux pas te priver de tes réserves de silex.

  — Tu peux prendre ce que tu veux. Chaque année, les crues printanières emportent une partie de ceux qui se trouvent sur la plage et en déversent d’autres.

  — Il se peut que la rivière les arrache à un dépôt de craie situé en amont. Si j’étais sûr que ce ne soit pas trop loin, j’irais bien les chercher à la source. Les silex qu’on vient juste d’extraire sont de bien meilleure qualité. Dalanar extrait les siens directement du gisement situé à côté de sa Caverne et les silex lanzadonii ont la réputation de surpasser tous les autres.

  Le regard de Jondalar s’était à nouveau animé, comme chaque fois qu’il parlait de son métier.

  Il me fait penser à Droog, se dit Ayla. Il adore la taille du silex et tout ce qui s’y rattache. Elle sourit intérieurement en repensant à la fierté de Droog le jour où il avait découvert que le fils d’Aga, sa compagne, était en train de frapper deux pierres l’une contre l’autre. Il avait même offert à l’enfant un percuteur. Il aimait enseigner son savoir-faire, songea-t-elle. Bien que je sois une fille, cela ne l’a pas empêché de me montrer.

  Voyant qu’elle était perdue dans ses pensées et qu’elle recommençait à sourire, Jondalar lui demanda :

 

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