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COMMENT JE SUIS DEVENUE IRRESISTIBLE

Page 25

by KLASKY


  Elle soupire et regarde autour d’elle, comme si elle cherchait quelque chose.

  — Où se trouvent les cristaux, dans ce musée ?

  C'est reparti ! Je commence peut-être à lire un peu, un tout petit peu, dans l’esprit de Clara, mais je continue à la trouver bizarre. J’ai été amenée à croire en la sorcellerie, et je veux bien attribuer une forme de puissance à ces étranges pierres de jade. Mais je ne suis pas prête pour autant à croire à n’importe quel tour de passe-passe New Age!

  Mamie a un regard plein de tendresse.

  — C'est en haut, ma chérie.

  Ma chérie. C'est comme ça que Mamie m’appelle, moi. Je sens le spectre de la jalousie m’envahir.

  Je suis suffisamment adulte pour savoir que Mamie peut nous aimer toutes les deux. Elle peut appeler deux personnes différentes ma chérie. Elle dit bien « mon chéri » une fois sur deux à l’oncle George… Mais quand elle s’adresse à Clara, ce n’est pas pareil. J’ai l’impression qu’elle m’enlève quelque chose.

  — Bon. Allons-y !

  Joignant le geste à la parole, Clara se dirige d’un pas martial vers l’escalier le plus proche.

  — Clara !

  Je suis obligée de l’appeler deux fois de suite pour me faire entendre dans tout ce vacarme ambiant.

  — Clara ! Prenons plutôt l'ascenseur.

  Elle se retourne et me jette un curieux regard.

  — Si tu en as vraiment besoin…

  Je fais une mimique en direction de Mamie, mais Clara ne comprend pas le message que je tente de lui faire passer. Mamie, elle, a tout compris. Et elle n’apprécie pas du tout que j’essaie de la protéger.

  — Je me sens bien, Jane. Je peux très bien monter ces marches, ça ne me fait pas peur.

  L'ennui, c'est qu'il y a deux étages. Et lorsque nous arrivons en haut, Mamie souffle comme un phoque. Elle s’exclame :

  — Regardez-moi tous ces gens, là, en bas…

  Elle a beau essayer de détourner mon attention, ça ne marche pas. Je sais très bien qu’elle a besoin de reprendre son souffle.

  C'est alors qu'elle se met à tousser.

  La même toux que l’autre soir. Sauf que c’est encore pire. Bien pire. Son visage devient cramoisi et elle lutte pour respirer. Je passe le bras autour de ses épaules pour l’aider, mais elle me chasse d’un geste impatient. Affolée, je regarde autour de moi, à la recherche d’un siège. Et sans la toucher, je la guide doucement vers un banc de pierre. Elle s’affale dessus en continuant de tousser.

  Clara s’assied à côté d’elle.

  — Maman! Ça va ?

  Je m’empresse de répondre :

  — Ça va passer. L'autre soir, elle a déjà été prise de quintes de toux.

  Mais je ne crois pas vraiment à ce que je dis.

  Au bout d’un moment – une éternité ! – ma grand-mère reprend enfin le contrôle de sa respiration. Mais son visage est devenu crayeux, et ses lèvres ressemblent à de fines lignes grises. Clara s’affaire auprès d’elle.

  — Maman, tu as une mine affreuse.

  Je suis partagée entre l’envie de la gifler pour son manque de tact et celle de confirmer sa déclaration. Mamie se force à sourire.

  — Voilà ce qu’une mère aime entendre de la bouche de sa fille.

  Le spectre de la jalousie s’insinue un peu plus en moi. C'est à moi que Mamie devrait parler d’amour, c’est moi qui suis auprès d’elle depuis des années. C'est moi qui l’ai aidée pour sa petite fête, l’autre soir, et qui l’ai entendue tousser. Mais au fait…

  — Mamie, as-tu appelé le Dr Wilson ?

  Elle me tapote le bras comme si c’était moi qui avais besoin d’être rassurée.

  — Ce n’était pas la peine, ma chérie. Je vais bien.

  Clara s’exclame :

  — Maman, il y a un instant, tu n’avais pas l’air très en forme !

  Une fois encore je repousse le sentiment de frustration qui s’empare de moi. Clara est de mon côté, cette fois. Je le sais, même si c’est dur pour moi de l’admettre.

  Mamie se force une nouvelle fois à sourire, un sourire effrayant. Et elle insiste pour se remettre debout.

  — Je me sens déjà mieux. Bien, où sont ces fameux cristaux?

  Tout en échangeant des regards inquiets avec Clara, je suis ma grand-mère jusqu’à l’exposition de minéraux.

  Je suis déjà venue dans ce musée à peu près 5 347 fois, y compris les sorties avec l’école. Chaque fois, je suis allée voir les minéraux et les pierres précieuses, et chaque fois, je me suis ennuyée à mourir. Une seule pierre m’a toujours intéressée : le diamant Hope.

  Ce n’est pas le diamant lui-même qui me fascine. C'est le mythe qui l’entoure. D’après la légende, chaque possesseur de la pierre a été frappé de malédiction. Le diamant Hope est le plus gros diamant bleu du monde. Vieux d’un milliard d’années, il a la taille d’un poing de bébé, et il scintille comme une menace sur son coussin de velours. Il est protégé par une vitre à l’épreuve des balles, dans une sorte de chambre forte. Le bruit court que chaque nuit, ce trésor est stocké dans un coffre totalement sécurisé et enfoui près de quarante mètres sous terre. Des centaines de visiteurs font la queue derrière un cordon de sécurité, attendant patiemment le moment de s’extasier sur cette superbe pierre taillée.

  Mais Clara s’en fiche éperdument. Au lieu d’attendre pour admirer ce diamant, ainsi que le fameux saphir Etoile d’Asie, les sculptures de jade et autres pièces de joaillerie de grande valeur, Clara est immédiatement attirée par les minéraux. Pas par les pierres précieuses, mais par ces minéraux sans grand intérêt, ordinaires, banals.

  Elle s’arrête devant une vitrine et se fige, clouée sur place, comme si elle y lisait tous les secrets de l’univers. Je m’approche d’elle et j’aperçois une poignée de pierres.

  Elle me glisse dans un souffle :

  — Une kunzite rose.

  — Une quoi ?

  — Celle-là. La pierre rose foncé avec les veines noires.

  Je la vois. Elle est assez jolie, mais sans plus. Des pierres de ce genre, il doit y en avoir dans toutes les bijouteries bon marché de Georgetown, tout le long de Wisconsin Avenue.

  — Le rose de cette pierre est le reflet du cœur. De l’amour inconditionnel. De l’amour maternel.

  Elle hésite un moment avant de me regarder, mais je n’ai pas envie de croiser son regard. Je me retourne pour chercher Mamie. Elle est assise sur un banc, de l’autre côté de la galerie. Elle intercepte mon regard inquiet, mais lorsque je fais un pas dans sa direction, elle me fait signe de retourner près de la vitrine. L'expression de son visage est éloquente : elle ne veut pas que je fasse attention à elle, elle préfère que je reste avec Clara.

  Laquelle ne semble pas avoir remarqué mon manque de concentration…

  — Mais il y a aussi du violet dedans. Le violet est le signe du plus haut degré de l’esprit, de la sagesse, Jean… je veux dire Jane.

  Les runes, je peux comprendre. Elles permettent d’introduire le capital humain dans le monde qui nous entoure, un peu comme mes incantations. Mais les cristaux sont vraiment bizarroïdes. Comme une mauvaise blague dont je serais la cible.

  Mais Clara fait de nouveau l’impasse sur mon scepticisme. Elle désigne la pierre du doigt.

  — Et tu as vu ces stries ? Elles sont le signe d’une transmission rapide d’énergie, et que les choses changent après être restées telles quelles pendant des années.

  Décidément. Serait-elle en train de tout inventer ? Aurait-elle dit la même chose du morceau de pyrite de fer dans la vitrine d’à côté ? Ou des – je tends le cou pour lire l’étiquette – des cristaux de cuivre allongés tétrahexaédriques – qui sont juste à côté ?

  Clara peut très bien aller de vitrine en vitrine, et dire la même chose de toutes ces pierres, affirmer qu’elles nous parlent de famille, d’amour, d’espoir et de renouveau. Mais cela n’explique toujours pas qu’elle m’ait ignorée pendant un quart de siècle.

  Bien q
ue je me mette à ressasser mon éternel refrain de fille abandonnée par sa mère, je me dis que vingt-cinq ans, ce n’est pas si long que ça ! Bien sûr, ça correspond à la quasi-totalité de ma vie sur cette terre, mais ce n’est rien comparé à la datation de toutes ces pierres. Même par rapport à l’âge de Mamie, ce n’est pas le bout du monde!

  Ma grand-mère a été abandonnée par Clara, et malgré ça, elle a trouvé de la place dans son cœur pour continuer à aimer sa fille.

  Serais-je capable de faire la même chose? Mamie a peut-être envie de me voir mettre en pratique les leçons qu’elle m’a apprises…

  Comme si elle lisait dans mes pensées, Mamie se remet à tousser.

  Cette fois, c’est différent, c’est pire. La quinte de toux semble venir du plus profond de ses poumons, comme si tout son corps se bloquait chaque fois que sa gorge se serre. A l’autre bout de la galerie, une poignée de gens observent Mamie, puis détournent aussitôt le regard, comme gênés de ce qui lui arrive.

  Je cours vers son banc et je tombe à genoux devant elle. Je lui prends les mains. Ses paumes sont brûlantes, ses doigts poudreux et secs. Je comprends qu’elle est victime d’un sérieux accès de fièvre.

  Elle continue de tousser, une toux caverneuse, menaçante. L'entendre me fait mal et je fouille dans mon sac à la recherche d’un Kleenex. Mamie accepte le mouchoir en papier à moitié déchiré que je lui tends et le presse sur ses lèvres. Lorsqu’elle le retire, elle n’est pas assez rapide pour le replier, et je vois qu’il est constellé de taches rouges.

  — Clara !

  Elle lève les yeux de sa précieuse kunzite.

  — Appelle le 911 !

  Elle me regarde sans comprendre. Je hurle :

  — C'est Mamie. Il lui faut un médecin tout de suite!

  Mamie aurait sans doute protesté si l’air ne lui manquait pas. A présent, nous sommes entourées d’une foule de gens. Un homme au crâne dégarni fronce les sourcils, manifestement inquiet. Il fouille dans sa poche, en sort son portable et l’allume. Je le vois composer trois chiffres. Rassurée, je me retourne vers Mamie.

  — Ne t’en fais pas, Mamie, ça va aller.

  A partir de là, les choses s’accélèrent.

  J’ai à peine le temps d’apercevoir les gardiens du musée qui arrivent dans leurs uniformes bleus. Ils font circuler les badauds, les invitant à reprendre la visite pour admirer les trésors qui brillent dans leurs vitrines. Mon Bon Samaritain au téléphone portable reste dans le coin, regardant sa montre, puis son téléphone, et de nouveau sa montre. Un des gardiens parle dans son talkie-walkie pour donner des indications précises sur notre position, en vrai professionnel.

  Puis un chariot apparaît, avec deux urgentistes en uniforme. Ils aident Mamie à monter et lui soutiennent le dos pour l’allonger. Ils surélèvent sa tête pour l’aider à respirer. Je les vois passer un tube en plastique par-dessus sa tête, en donnant des instructions claires et précises à haute voix. Mamie essaie de leur expliquer qu’elle va bien, qu’elle n’a pas besoin de leur aide, mais ils l’ignorent. Ils commencent à lui donner de l’oxygène en réglant le débit à plusieurs reprises. Puis ils l’enveloppent dans une couverture. Elle paraît soudain bien plus petite.

  Les urgentistes roulent le chariot jusqu’à l’ascenseur. Je suis Mamie à petits pas en lui murmurant des paroles qui se veulent apaisantes. Elle me regarde par-dessus son masque à oxygène, et dans ses yeux – mes yeux –, je décèle une lueur de folie et de terreur. La porte de l’ascenseur se referme, et le Bon Samaritain sort de la pièce. Je le remercie de loin, et il hoche la tête.

  Lorsque je me retourne vers Mamie, je m’aperçois que Clara est à mes côtés. Les urgentistes continuent de faire le nécessaire, vérifiant le débit d’oxygène, prenant le pouls de ma grand-mère. De vrais pros.

  Une ambulance nous attend dans l’allée en forme de demi-cercle située à l’arrière du musée. Une foule de touristes s’est rassemblée. Tous ont le regard rivé sur nous, comme s’ils assistaient à une sorte de reconstitution historique prévue spécialement pour eux.

  Les urgentistes soulèvent le chariot jusqu’à la porte de l’ambulance, le hissent sur les rails et le font rouler dans le véhicule. L'urgentiste le plus proche de nous lance :

  — Nous ne pouvons emmener qu’une seule personne.

  Clara et moi échangeons un regard. J’ouvre la bouche pour parler, mais je me ravise. Je regarde Mamie. Elle a les yeux fermés.

  Clara pose une main sur mon épaule.

  — Vas-y !

  Aussitôt, les larmes jaillissent et coulent sur mes joues.

  Clara demande à l’urgentiste :

  — Où l’emmenez-vous ?

  — Au George Washington. Vingt-troisième rue. Bâtiment 1.

  Clara fait un pas en arrière.

  — Je vous retrouve là-bas.

  La voilà déjà partie en direction de la rue pour héler un des nombreux taxis qui sillonnent le quartier.

  Je lui crie de loin :

  — Attendez!

  L'urgentiste se fige, la main tendue vers la lourde porte de l’ambulance.

  Je lance à Clara :

  — Vous avez de l’argent ?

  — Pas de problème. Ne t’inquiète pas. Rendez-vous à l’hôpital.

  La porte refermée, l’ambulance s’éloigne, toutes sirènes hurlantes. Les urgentistes continuent d’assurer à ma grand-mère qu’elle s’en remettra, qu’elle ne doit pas s’inquiéter, que tout va bien se passer.

  20

  Pendant le trajet jusqu’aux urgences de l’Hôpital George Washington, j’admire la dextérité des conducteurs de notre véhicule. J’ignorais combien il était difficile de prendre des virages à la corde qui, sous l’effet de la pesanteur, semblent étirer nos visages comme ceux des personnages de dessin animé, le tout dans le vacarme des sirènes. A moins que ce ne soit juste l’impression qu’on a lorsqu’on est à l’arrière d’une ambulance.

  Dès que nous arrivons à l’hôpital, les urgentistes sautent du véhicule et extraient le chariot comme s’il s’agissait d’un ballet soigneusement répété. Je me précipite derrière eux sans me soucier le moins du monde des regards d’autrui. Je suis les urgentistes qui passent les portes souples jusqu’à la salle des urgences où règne la plus grande confusion.

  Un des avantages de se déplacer en ambulance, c’est qu’à l’arrivée, on est pris en main en priorité. On emporte Mamie vers une salle d’examens, et un médecin réclame un hémogramme pendant qu’on l’installe sur un lit. Les urgentistes replient les sangles sur leur chariot, lancent quelques infos d’ordre médical au médecin qui a pris en charge leur malade, et les voilà repartis.

  Avant même que je puisse leur demander leurs noms pour les remercier.

  Clara nous rejoint peu de temps après. Le chauffeur de son taxi a traversé la ville en un temps record. Nous étirons le cou pour essayer de voir ce qui se passe, en prenant bien soin de ne pas gêner le médecin.

  Le médecin ôte le masque à oxygène et colle l’oreille sur la poitrine de Mamie. La voilà qui proteste, sous prétexte que nous faisons beaucoup de bruit pour rien, qu’elle est juste un peu fatiguée car elle a mal dormi la veille. Elle prétend qu’elle a toujours toussé, qu’elle est sujette aux allergies, qu’elle n’est absolument pas malade et qu’elle est prête à rentrer chez elle sur-le-champ.

  Le médecin ne la contredit pas mais continue son examen. Il regarde le fond de sa gorge avec une lampe, examine son nez et ses oreilles. Il passe pas mal de temps à écouter son stéthoscope plaqué sur le dos de Mamie, et demande à plusieurs reprises à sa patiente de respirer à fond. Un léger froncement de sourcils, à peine perceptible, nous indique qu’il n’est pas content du résultat de l’examen.

  Il prend la température de Mamie, teste ses réflexes, contrôle sa tension artérielle et lui pose toutes sortes de questions très personnelles sur son régime et sa vie au quotidien.

  Mamie devient de plus en plus sèche vis-à-vis du médecin, insistant sur le fait qu’elle va b
ien. Lorsqu’il se met à tâter les ganglions à la base de son cou, elle lui lance que c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase! Et la voilà qui saute de la table d’examen.

  Comme elle a pris une légère inspiration avant de sauter, quelque chose se déclenche dans ses poumons. Elle est de nouveau secouée par une quinte de toux qui ressemble en tout point à celle qui l’a secouée au musée, mais le médecin n’a pas l’air surpris. Il lui donne un Kleenex et hoche la tête lorsqu’elle l’éloigne de ses lèvres, éclaboussé de sang. Il note quelques gribouillis sibyllins sur son bloc et attend que la crise passe. Puis il dit à Mamie qu’elle devra rester quelques jours à l’hôpital.

  Double pneumonie, vraisemblablement d’origine virale. Compte tenu de sa fragilité du côté gauche, elle s’est probablement fêlé une côte en toussant. Elle doit prendre du Tylenol pour combattre la fièvre et une perfusion pour lutter contre une déshydratation sévère. La radio devrait nous en dire plus, nous confirmer entre autres qu’il n’y a rien de plus méchant (le terrible mot « cancer » n’arrête pas de me trotter dans la tête).

  En fait, c’est la déshydratation qui inquiète le plus le personnel médical. Le type chargé de la prise de sang s’affaire sur les bras rachitiques de Mamie, en lui expliquant qu’il a du mal à trouver un endroit pour enfoncer son aiguille. Il commence à la faire boire, et la gronde lorsqu’elle se défend en prétextant qu’elle n’a tout simplement pas soif.

  Une infirmière regarde Mamie avaler son Tylenol. J’ai envie de pleurer de soulagement quand j’entends le nom du médicament choisi. Le Tylenol s’achète partout en pharmacie. Il y a quelque chose d’infiniment réconfortant à pouvoir prononcer le nom du traitement que l’on donne à Mamie. Ce n’est ni mystérieux, ni effrayant, ni menaçant.

  Le médecin réussit à convaincre Mamie de s’allonger et de se détendre. Clara et moi sortons pour remplir la paperasse d’admission à l'hôpital. C'est là que les choses deviennent un peu… disons, intéressantes.

  L'infirmière des admissions est une grosse femme afro-américaine. Elle porte une tenue d’hôpital de couleur vive, un de ces trucs informes conçus pour un maximum de confort et un minimum d’entretien. Elle porte autour du cou un pendentif, une ambre. On aperçoit des traces de vie Jurassique dans la pierre orange.

 

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